Chapitre 40.

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Qui est-ce ? Une sueur froide me parcours la nuque et mon regard se pose sur la porte d'entrée comme si une bête sauvage allait l'exploser. Je me ressaisi à la seconde sonnerie et me presse vers la porte. Je trouverai bien quelque chose à dire à Dylan, me dis-je. Je pose une main hésitante sur la poignée et la fais basculer. Je ne l'ouvre pas complètement et fais passer ma tête par l'ouverture. Un sentiment de soulagement mêlé à de la nervosité s'empare de moi.

-Oh, vous m'avez fais peur ! Je croyais que... Enfin, rien d'important, me rattrapé-je en bredouillant.

-Nous te faire peur ? On n'aura tout vu ah ah ! s'exclame Harry en secouant la tête.

-Je t'ai pris des bretzels, j'espère que ça te fait plaisir ! s'écrie Dylan, avec un subtil clin d'oeil.

-Oh, il ne fallait pas. dis-je, sachant qu'il parle du service à propos de la liste Noire.

-Ah, Elie, je voulais te dire que tu pouvais laisser tomber l'enquête sur ma brosse. Je m'en achèterai une autre, en espérant qu'elle fasse l'affaire. me dit-elle, en m'adressant un petit sourire reconnaissant.

-J'étais justement en train de chercher dans le garage pendant votre absence mais... J'avais faim, donc j'ai dû m'arrêter. mentis-je, pour ne pas parler du service pour Dylan.

-Ne t'inquiète plus pour ça désormais, je te remercie tout de même pour tes efforts. dit-elle, en posant une main sur mon épaule droite. Oh, et au fait, le Boss veut nous réunir ce soir après le dîner dans la salle des réunions, tu sais c'est celle où tu as été emmenée à ton arrivée.

-De quoi veut-il nous parler ? demandé-je.

-Aucune idée. me dit-elle, en haussant les épaules.

Mon intuition me souffle que les Crips ont peut-être quelque chose à voir avec ça. Je laisse mes doutes de côté et adresse un sourire à Jackson. Je dois me mettre sur la pointes des pieds pour arriver à lui enrouler mes bras autour de son cou. Il me serre contre lui et nos lèvres se caressent passionnément.

-Jackson ? demandé-je, d'une voix à peine audible.

-Oui ?

-Les problèmes sont de retours, n'est-ce pas ? demandé-je, un sentiment de peur dans ma voix me trahissant.

Il s'écarte légèrement de moi, juste assez pour pouvoir me regarder et fronce les sourcils.

-Qu'est-ce que tu dis ? demande-t-il, d'un ton sérieux.

-Les ennuis vont recommencer. Sydney m'a dit que le Boss voulait nous voir après le dîner dans la salle des réunions. dis-je, assez bas pour qu'il soit le seul à l'entendre.

-Je n'étais pas au courant. dit-il, surpris.

-Tu penses que les Crips ont quelque chose à voir là-dedans ?

-Je ne sais pas, nous verrons ça ce soir. En attendant, ne te poses pas de questions superflues.

J'hoche la tête sans rien dire de plus et je pars à la cuisine, aider à préparer le dîner. Liam vient étonnement nous aider et nous ne refusons pas son aide, cela est tellement miraculeux.

***

-Le dîner est prêt ! s'écrie Océane.

Aussitôt rapplique la totalité du gang, tous affamés. Nous nous installons à table et dégustons le succulent repas que nous avons concocter. Du ragout d'agneaux aux pruneaux accompagnés de pommes de terre et en dessert, une tarte à l'abricot. Tout le monde se régale et vient le moment de se lever de table pour tous, se réunir en salle de réunions. Lorsque nous y pénétrons, le Boss est déjà là et occupe le siège à l'autre bout de la pièce qui est placé juste en face de l'entrée.

-Bonsoir tout le monde, je vous prierais de bien vous asseoir pour que nous puissions en finir.

Ces mots résonnent dans ma tête: " Que nous puissions en finir. " Cela doit sûrement être quelque de désagréable pour qu'il veuille s'en débarrasser aussi rapidement.

Je m'installe à un siège vers le milieux de la rangée de gauche, Sydney est assise à ma droite tandis que Liam est à ma gauche. Jackson doit se placer à côté du Boss, étant le sous-Boss.

Une minute de silence s'installe lorsque tout le monde a fini de s'installer.

-Bien. Tout d'abord, je voudrais informer Sydney que les nouvelles armes sont enfin arrivées et ont été mises dans la salle de tir.

Sydney adresse un hochement de tête en direction du Boss comme signe de remerciement et celui-ci continue.

-Ensuite, je crains, malheureusement, d'avoir une assez mauvaise nouvelle à vous annoncer. dit-il, d'un ton solennel.

De quoi s'agit il ? je songe.

Je croise le regard de Jackson et comprend qu'il est tout aussi inquiet que moi. Mon coeur cogne contre ma poitrine et manque d'exploser à tout moment.

-Les Crips veulent s'en prendre à nous. Plus particulièrement à nos alliés, mais c'est tout comme. Ils ont déjà tués cinq Strongers hier après-midi encore.

-Pourquoi est-ce qu'ils font ça ? demande Maëlle.

-Parce qu'apparemment, nous aurions vendu de la drogue sur l'un de leurs terrains. Ce qui est totalement faux car nous la vendons dans le centre des Amériques, alors qu'eux, je vous le rappelle, la vende sur les côtes Ouest. Les Crips sont en train de gagner des jeunes recrues imbéciles mais tout de même douées avec un simple couteau. Cependant, j'ai toujours su qu'il ne suffisait pas d'être nombreux, il faut être solidaire et ce sera notre point fort. Ah, oui, et autre chose, une partie du gang va partir emménager chez les Strongers et vice versa. Je vous informerai qui est-ce que j'ai choisi demain au plus tard. Très bien, je vous souhaite à tous une bonne nuit car à présent, il vous faut garder un oeil ouvert à tout moment. dit-il, en se levant de son siège avec un sourire.

Il sors de la pièce, suivi des autres et Jackson et moi sortons les derniers. Nous ne disons rien mais un regard suffit pour comprendre l'autre.

La peur que j'ai tellement de fois ressentie lorsque Jackson partait en mission commence à refaire surface. J'ai peur qu'il ne soit choisi et qu'il parte à l'autre bout du pays pour protéger les Strongers. Je préférerai que nous y soyons tous les deux, s'il le faut. L'idée de repousser le mariage ne me fais guère plaisir non plus. Mais nous savons que ce n'est pas notre première préoccupation pour les mois à venir. Je ne ressens pas de peur ou de nervosité à l'idée de combattre à mort les Crips et leurs imbéciles à couteaux. Je sais me défendre même sans armes. Cependant, quelques entraînements sur certains points ne devraient pas me faire de mal.

Nous montons l'escalier qui nous mène jusqu'à notre chambre et nous changeons pour nous mettre au lit. Je reste un moment à regarder le plafond. Avec cette grande nouvelle que nous a annoncé le Boss, j'en ai totalement oublié la liste Noire. Cette pensée me laisse éveillée durant une bonne heure puis, mes paupières, lourdes de fatigues, me laissèrent plonger dans les ténèbres.


Perfect Bad Boy. TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant