Chapitre 43.

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-Quoi ? De qui tu parles ? demandé-je, ignorante.

Il prend une brève inspiration mais ne se tourne pas vers moi pour autant.

-Élie, j'ai déjà eu des petites amies avant toi tu le sais n'est-ce pas ? s'enquit-il, légèrement dubitatif en jetant un bref coup d'œil dans ma direction.

J'acquiesce et le laisse poursuivre.

-Il n'y en a qu'une qui a vraiment compté jusqu'à toi. Nous sommes restés deux ans ensemble. se confie-t-il, d'une voix étonnement neutre.

Je reste hébétée par ce qu'il vient de m'avouer. Deux années avec une même fille, ce n'est pas rien. Pourquoi se sont-ils séparés ?

-Tu voudrais savoir pourquoi ça n'a duré que deux ans j'imagine ? m'interroge-t-il, comme s'il avait lu dans mes pensées.

-Je ne veux pas te forcer tu sais. répondis-je, d'une petite voix.

Il m'adresse un mince sourire et reporte son regard sur l'horizon.

-Nous nous étions disputés la veille de sa mission. Nous ne nous étions pas dis au revoir avant qu'elle parte le lendemain matin, alors que nous le faisions pour chaque mission et je pense que tu connais la suite. conte-t-il, ses muscles se crispent d'un simple mouvement. Je regrette tellement... Je sais, tu vas me dire que ce n'est pas ma faute mais je ne m'empêcher de me dire que si j'étais venu m'excuser après la dispute, elle n'aurait pas été tuée. dit-il enfin, quelque chose résonnait comme brisé dans sa voix.

Je ne sais pas ce que je dois ressentir à cet instant. De la tristesse par rapport à cette perte si importante pour lui ? De la jalousie même si cette fille n'est plus parmi nous ? Je ne ressens rien d'autre qu' une profonde envie de prendre soin de Jackson, de le protéger et de lui donner tout l'amour qu'il a perdu à partir du moment où il l'a perdue. Cet être, à l'apparence froid et dur, est en réalité un jeune homme brisé qui ne souhaite pas inquiéter ses amis.

Je m'approche doucement de lui et l'enroule difficilement de mes bras. Je pose ma tête contre son torse et, malgré moi, laisse couler quelques larmes. Cependant, elles ne sont pas totalement faîte de tristesse, il y a de la colère envers moi-même pour l'avoir jugé comme insensible. Il est la personne la plus forte que je connaisse. Je sens qu'il resserre mon étreinte et pose un tendre baiser sur le haut de mon front. J'entends les battements de son cœur cogner contre sa poitrine et son torse se soulever au rythme de sa respiration saccadée. Il doit sûrement ce retenir de pleurer, me dis-je.

Je décide de me détacher délicatement de lui, il comprend ce que je veux faire et me laisse me diriger silencieusement vers la porte. Lorsque je la referme dernière moi, je sais qu'il est en train de lâcher ce qu'il a sur le cœur et je sais qu'il en a besoin.

Je décide d'aller dans mon ancienne chambre. Je remarque que cela fait longtemps que je n'y ai pas mis les pieds. Cependant, rien a changé. Le lit, le bureau, les rideaux, la salle de bain, le dressing, tout y est. J'ouvre la fenêtre et m'avance sur le balcon. L'air glacé de la nuit me prouve belle et bien que nous sommes en hiver. Je jette malgré moi un coup d'œil vers le balcon de gauche et, remarque qu'il n'y a personne. Je me dis qu'il doit sûrement être retourné à l'intérieur et reporte mon attention vers le paysage qui s'étend devant moi. La nuit est sombre et froide, ce qui contraste sublimement bien avec les centaines d'étoiles dans les cieux qui elles, brillent de mille feu. Un souffle de rafale m'ébouriffe les cheveux et me donne la chair de poule. Je serre plus fort mon pull contre mon corps rafraîchi et adosse mes coudes sur la pierre pour admirer l'horizon quand soudain, un bruit sourd résonne d'entre les murs et provoque un léger tremblement. Je me redresse et regarde autour de moi, mais rien d'alertant.

Perfect Bad Boy. TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant