「 YOU'RE (NOT) JUST A SECRET 」 (tk)

𝕖́𝕡𝕚𝕝𝕠𝕘𝕦𝕖

「 𝐄́ 𝐏 𝐈 𝐋 𝐎 𝐆 𝐔 𝐄 」
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"tu commences quand tu veux." dit yoongi, croisant ses jambes afin de reposer ses mains sur son genou.

"je ne sais même pas par quoi commencer."

"disons dans ce cas qu'on se fiche que la conversation soit dans le désordre. laisse juste sortir tout ce qui est en toi et qui te tracasse."

"ma vie entière me tracasse."

"jeongguk." soupire son ami et psychologue. "si t'es venu ici, c'est que t'avais besoin de parler alors vas-y. tu sais que tout ce qui se dit ici restera ici."

"je suis sûr que tu parles de nos séances à jimin à chaque fois." répond jeongguk, ne pouvant s'empêcher de rouler des yeux.

"quand on est ici, t'es qu'un patient, jeongguk. absolument pas mon ami."

"outch."

"tu peux être sérieux cinq minutes, s'il te plaît?"

"j'ai juste du mal à croire que tu arrives à avoir des secrets pour jimin, c'est tout."

"jimin ne connait pas la vie de tout mes patients et comme je viens de le dire, t'es qu'un patient de plus à partir du moment où tu passes cette foutu porte." reprend yoongi, pointant la porte de son cabinet du doigt. "jimin ne sait même pas que tu es là et même si il le savait parce que tu lui aurais dis ou même taehyung ou je ne sais qui d'autre, il ne me demanderait rien parce qu'il sait que t'es qu'un patient ici."

"je crois que j'arrive pas à faire la part des choses."

"c'est ce dont tu veux parler aujourd'hui? ou tu réponds simplement à mon intervention?"

"les deux, je crois."

"je t'écoute."

"la demande de prêt de taehyung a été acceptée donc la vente a été conclus." commence jeongguk dans un soupir.

"pourquoi tu soupires? tu devrais être heureux pour lui, non?"

"je le suis. c'est juste que— enfin, je ne sais pas faire la part des choses, hyung."

"je t'écoute." répète le psychologue.

"il y a une partie de moi qui veut hurler et fêter cette bonne nouvelle avec lui et une autre qui peut pas s'empêcher de penser au fait que c'est encore à lui que la vie sourit et pas à moi."

"et ça te dérange?"

"c'est pas que ça me dérange, c'est juste que— enfin, moi je me contente toujours de ce taf de merde alors que lui, il— enfin, tu comprends?"

"je comprends pas, non. parce que c'est de la personne que t'aime qu'on est en train de parler et que tu devrais être heureux qu'il arrive à réussir."

"je le suis! je te jure que je le suis!"

"mais?"

"mais ça m'emmerde. tout au fond de moi, je sais que ça me dérange de toujours devoir être celui qui félicite l'autre et pas le contraire."

"c'est seulement ça le problème?"

"oui."

"t'es sûr? il y a pas autre chose?"

"je ne pense pas, non. ou alors, je ne le sais pas."

"quand tu me dis que ça t'emmerde de le voir encore réussir mais pas toi, c'est quoi ce que tu ressens, à ton avis?"