TOP GUN: LEGACY

Mauvais Timing

*ROOSTER*

J'avoue, j'ai maltraité la pilote. J'ai retourné l'avion dans tout les sens. Non pas pour lui faire peur, mais peut être parce que je voulais lui prouver que je suis un excellent pilote. Pas autant qu'elle, mais je suis capable de grandes choses.
Je pense que j'ai un peu forcé les choses, en envoyant l'avion dans plusieurs vrilles à Mach 2. Ça fait deux mois quasiment qu'elle n'a pas volé, et je n'ai pas réfléchis aux conséquences que ça peut porter sur elle. Soit la débloquer, soit la braquer définitivement. 
-BRADLEY ! ARRÊTE  !
Là, clairement, c'est un cri de panique. Je relâche aussitôt le manche, coupant gentiment les gazes, laissant l'avion reprendre le fil de l'horizon. Je regarde dans les rétroviseurs, et l'
observe la jeune pilote, dégrafant son masque pour respirer par elle même. Elle grimace, les yeux fermés, secouant la tête de droite à gauche.
-Ça va ?
Je l'entend haleter dans le micro, la respiration rapide. Je vois qu'elle est ailleurs. Je dois lui parler, qu'elle revienne à moi, qu'elle ne reste pas percher dans sa folie.
-Alex.
Elle ne revient pas, restant planter les yeux fermés. Je fais tanguer l'avion, mais rien ne fait, elle reste dans ses pensées, dans son monde, dans sa peur.
-ALEX !
Elle ouvre les yeux, en grand, me regardant par les rétroviseurs, les yeux écarquillés, le visage pale. Sans que je m'y attende, elle éclate en sanglots, coupant la radio, m'écartant de tout ses pleures. Mais je la vois dans mes rétroviseurs, elle est en pleure, elle subit son mal-être.
-Alex, prends le temps de te calmer et réactive ta radio.
Je navigue à vu, survolant l'océan à basse altitude, et à basse vitesse, prenant le temps pour elle. Si on ne m'avait pas demander d'être aussi distant avec elle, je lui aurais dis tout les mots d'amour possible pour la rassurer.
-Désolé Bradley... vraiment désolé.
Je laisse l'avion voler, fixant la jeune femme derrière moi. Les yeux fermés, sa tête appuyé contre la verrière, des mains enserrent son visage. Au plus mal. Je ne pensais vraiment pas qu'elle était si atteinte par son crash. Pour moi, il ne s'agissait que d'un simple blocage, qui l'empêchait de monter dans un avion. Mais non, il s'agit d'une peur bien plus encré en elle.
-Ne le soit pas Alex. Ça va revenir. Demain matin, on remet ça. D'accord?
Elle hoche la tête, se contentant de me lancer un regard dans le rétroviseur. Je déglutis. Je n'aime pas la voir comme ça, et je ne peux pas résister à lui dire des paroles réconfortantes. Je ne peux plus.
-Aller, ça va le faire ma belle, je suis là pour toi, rien que pour toi, ok ?
Je souris, alors qu'elle lève son pouce vers moi pour me signaler qu'elle approuve ce que je lui dis. Son visage a reprit quelques couleurs, ce qui me rassure. Elle redresse la tête, et se met à contrôler le serrage de son harnais.
-Tu t'es baladé ?
-Légèrement, je déteste être derrière ! C'est vraiment pas pour moi !
Je rigole, entendant ses paroles. Il y a du bons, qui laisse prétendre qu'elle va piloter de nouveau. Le regard vers l'horizon, de l'émerveillement dans les yeux, cette vue, que nous seuls pilotes avons, est entrain de lui faire reprendre goût à l'aviation.
-Ça m'avait manqué de ne plus voir l'océan de cette manière.
Elle soupire. Je sens qu'un énorme combat se joue en elle. Ça se voit à son regard. Et quand ses yeux accrochent les miens par les rétroviseurs, je sens mon cœur rater un battement. Ses yeux, d'un bleu si intense, sont déterminés. A quoi, je ne sais pas.
- J'ordonne, tu exécutes, ok ?
-Check.
-Remonte à 2000 pied, accélère à 400 noeuds.
J'exécute sans réfléchir sa manœuvre, laissant l'ingéniosité de la pilote prendre le dessus. Je ne peux pas la couper. Si elle me le demande, c'est qu'elle en a besoin, qu'elle veut sentir ses sensations. Et je ferais absolument tout pour l'aider. Tout. Et je dois dire que j'aime l'entendre être si autoritaire avec moi. Je garde mes idées pourris pour moi, laissant l'avion gagner son altitude avec vitesse.
-Ok maintenant, aérofrein à fond, tire sur le manche pour faire piquer Sky.
Je fais ce qu'elle me dit, provoquant un impressionnant ralentissement de la l'avion, qui se renverse à la quasi vertical. Je suis surpris par la manœuvre, ne m'attendant pas à ça. Je vois le ciel en face de moi, alors que j'ai l'impression que l'avion recule sur le dos.
-Lâche les frein, gaze à fond, redresse le manche.
L'avion se remet à plat, alors que la voix de la pilote me guide dans mes commandes. Je reste quelques minutes sur le cul, ne comprenant pas à ce qu'il m'arrive. Je prend quelques secondes pour retrouver mes esprits,
-C'était quoi ça ?
-Le fameux Cobra de mon père.