Transforme toi en pinnochio

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*HAWKEYE*

Je reste assise sur ma chaise, comme une pauvre abruti esseulé, regardant les pilotes gagner les vestiaires pour enfiler leur tenues Anti-G. Et moi, je reste là, à attendre, n'ayant d'autre choix. Un officier, c'est ça, tu attends, tu ne fais rien d'autres, hormis les tâches ingrates.
A coté de moi s'est assis Pete Maverick, il me dévisage. Je lui retourne son regard de travers, lui décrochant un sourire. Je déteste Mitchell, je ne peux pas le voir en peinture. Il me connaît, comme je le connais, comme il connaît ma mère. Bref. Je préférerais à l'heure actuelle être à dix pieds sous terre plutôt qu'avec lui. Surtout après ce qu'il m'a fait.
-Tu n'as pas changé.
-Si, je suis retourné en maternelle, dans la classe des officiers.
-Et ton professeur te plait ? Je vois que ta mère ta briefé sur la situation.
Le capitaine en face de moi ne semble pas cerné la gravité de la situation pour moi. Retourner au rang d'officier, c'est comme.... Demander à un pilote de formule 1 de redevenir pilote d'essai... de demander à un coiffeur professionnel de retourner passer le balai. Je le vis très mal, être mise de coté comme ça.
-Je vais avoir besoin de ton aide Alex.
-Mon aide pour quoi ? Cirer tes rangers ?
Pete éclate de rire. Même si je le déteste à l'heure actuelle, il n'a pas changé, il rigole pour un rien. Une once de sérieux et tout s'effondre.
-Non, je voudrais que tu me rapportes ce que disent mes élèves pendant que je vole avec les autres.
-Ah ouais, tu me demandes d'être une taupe rapporteuse. Super l'image. Non, ne compte pas sur moi.
Il se frotte le visage alors que je me lève de ma chaise pour quitter le hangar. J'en ai plus qu'assez. J'ai l'impression que depuis mon arrivée ici, je suis tombé dans un vidéo gag. Je suis à bout mentalement. Je ne veux qu'une chose, retourner sur le Charles de Gaules et reprendre les commandes de mon Rafale.
-Tu n'as pas le choix Alex.
La voix de Pete raisonne dans le bâtiment vide de monde. Je me retourne vers lui, le dévisageant. Quel pression peut-il exercé sur moi ? Il n'a aucun pouvoir. Officieusement, je suis un officier. Officiellement, je suis au dessus de lui dans mon pays.
-On a toujours le choix, Pete.
-Tu ressembles tellement à ta mère, elle m'a dit que tu réagirais ainsi.
-Laisse la sur son Porte-Avions tu veux ?
Je fais demi tour, continuant sur ma lancée, regagner le baraquement pendant que les autres vont faire joujou dans le ciel.
-Alex, si tu n'acceptes pas, tu es mis à pied. Définitivement.
Je m'arrête pour de bon, me retournant lentement vers le Capitaine de Vaisseau Pete « Maverick » Mitchell.
-Vas-y, radie moi de la Navy, ça ne me dérange pas.
-Je ne te parle pas QUE de la Navy.
-Tu te fous de ma gueule ?
Sa tête me fait non, un lent mouvement de gauche à droite.

Je suis assise sur ce « fauteuil canapé » en salle de Debrief. Plusieurs pilotes y sont aussi, écoutant avec patience ce qu'il se passe dans les airs.
Phœnix et Bob avec Hangman sont tombé, le maestro Maverick étant entré en scène. Rapidement, c'est au tour de Payback et un autre pilote de voler. Et pour pas changer, ça tombe. Le pire dans tout cela, c'est que ses idiots ont parié 200 pompes contre le Capitaine. Et qui sait qu'il vont devoir les faire. L'avantage de cette petite viré, c'est que tout le monde montre à tout le monde qu'ils sont mauvais, qu'ils ne pensent pas en équipe, qu'ils se focalisent que sur leur petites personnes, et non sur les autre. Enfaite si, peut être une personne se démarque du lot, Phœnix. 
Rooster ne fait pas mieux. Il s'engage à l'assaut de Maverick à la petite pic lancé par le pilote. Et comme tout les autres, il tombe. Entraînant Payback et Fanboy à sa suite.

Sortant de la salle de debrief, je tombe sur le capitaine. J'ai envie de faire demi tour, de fuir sa présence, mais il m'a vu, et je n'ai pas le choix que de devoir lui faire mon petit rapport.
-Qu'en penses-tu ?
-Ils sont tous arrogants.
Un sourire de la part de Mavericks.
-Je ne te parlais pas de ça, je sais que tu les as analyser par la radio.
-Il est certain qu'ils manquent cruellement d'esprit d' équipe. Si tu veux pouvoir en tirer quelques choses, il va falloir que tu remédie à ça.
Un large sourire étire le visage de Pete. A son regard, je sais qu'il est fier de ce que j'ai pu lui dire. Moi, je ne le suis pas. Je me fais chier, et il est hors de question que je reste assise sur cette chaise toute la journée à écouter la radio.
-Tu m'a manqué Alex.
-Pas moi. Je vais aller courir au bord de la plage. A plus Mav'.

Sur le tarmac, les avions sont au repos. J'ai été enfilé un short et une brassière, histoire d'être tranquille. Au loins, je vois deux silhouettes, une en position de pomper, l'autre lui ordonnant de s'exécuter. Je reconnais Hondo, sans hésitation. On se connaît très bien lui et moi, il accompagne tout le temps mon père, et la dernière fois que je suis venu ici, il était entrain de remonter un vieux P-51 ensemble.
Je le salue amicalement, sans aucune émotion, remarquant que la personne qui pompe n'est autre que Bradshaw.
Hondo a fini de compter, mais Bradshaw espère bien prouvé qu'il est plus fort que 200 pompes et continue, alors qu'on lui sermonne d'arrêter. Il s'écroule au sol, sans surprise, au bord des larmes, au bord de l'implosion.

Hondo est déjà parti, me laissant seul avec le lieutenant qui peine à retrouver ses esprits. Il est écroulé au sol, haletant depuis de nombreuses minutes maintenant. Je sais pourquoi il a agit ainsi. Il a de la douleur en lui qu'il doit extériorisé contre Maverick.
-Tu sais, tu ne devrais pas te laisser déborder comme ça par tes émotions. Surtout en plein vol.
-Qu'est-ce qu'un officier de première classe peut en savoir.
-T'as raison, joue au connard.
-Ne me manque pas de respect !
Je lui ai déjà tourné le dos, partant en direction de la plage pour aller courir. Pourquoi ces soldats devraient m'écouter ? C'est comme si un enfant de quatre ans donnaient un ordre à son institutrice.

-Aujourd'hui, nous n'allons pas voler. Aujourd'hui, nous allons jouer au Football Américain.
Je soupire, saisissant l'arrête de mon nez entre deux doigts. Plus patriotique, tu meurs. Je me laisse aller contre le dossier de ma chaise, fermant les yeux, avant de lever la main, comme un enfant en classe.
-Euh, je peux aller courir.
-Non, tu participes.
Quelques têtes se sont tournées vers moi, d'autres s'éclatent de rire, comme Hangman.
-La Frenchie perd ses tripes à l'idée de jouer au ballon.
Les paroles du pilote me rappellent durement ce que mon père avait pu me dire à l'époque. « Tu n'as pas les tripes », « tu n'en as pas les capacités ». Je vois au visage de Pete qu'il sait. Hangman m'a blessé. Et je ne compte pas le laisser sur cette victoire.

Sur la plage, deux équipes s'affrontent. Je fais partie de celle de Rooster, Phœnix et Bob, et Hondo. En face, FanBoy, Payback, Hangman, Maverick  et Coyote. Les règles sont simples. Deux équipes, deux ballons, les premiers à attraper le ballon des autres sont gagnant. Parfait pour le travail de cohésion d'équipe.
-Dit moi.
Je me tourne vers Phœnix, qui me regarde avec un sourire amicale, prête à en découdre avec l'équipe adverse. Je lui fais signe de la tête de me répondre, lui rendant son sourire.
-Tu as un Callsign ?
Je prend le temps de réfléchir. Je ne peux pas lui dévoiler mon identité. Je lui répond donc par la négative.
-Les officiers n'ont pas de callsign.
-Prend en un, lance soudainement Rooster. Ca sera plus simple.
Je marque un temps d'arrêt, observant le pilote qui se pointe devant nous, torse nu, dévoilant une musculature des plus parfaite. Il voit bien que je m'attarde un peu trop sur lui, car un sourire fend son visage, alors qu'il hausse un sourcil.
-Hawkeye, appelez moi Hawkeye.

Les passes sont assurés, notre équipe à l'avantage, plus de touche, une coordination parfaite, chacun surveille l'autre de façon à lui venir en aide. Rooster m'a déjà sauvé la vie deux fois, déviant Maverick et FanBoy de mon lancé vers Phœnix.
Je garde toujours en tête que Hangman m'a blessé. Il n'avait pas dire que je n'ai pas de tripes. Et pour cela, j'ai bien envie de lui donner une petite leçon de principe. J'ai étudié son jeu durant les premiers match. Et il reste constamment à l'écart, sans les autres, se déplaçant seul.
Je récupère un ballon que m'a envoyé Rooster. J'envisage de le renvoyer vers Bob, mais je vois Hangman, seul dans son coin, attendant une passe de son équipe ou récupérer le notre. Je croise son regard, souriant face à la connerie que je vais faire.
J'envoie mon ballon vers lui, l'engageant en cloche pour qu'il prenne du temps à voler. Et alors que j'ai terminé ma passe, je me met à courir le plus rapidement possible vers lui. Je sais que le choc va être violant, mais je veux coucher cet abruti au sol pour lui donner une leçon.
Alors qu'il va pour récupérer mon ballon, je me propulse sur lui, le saisissant par le torse,et mettant toute mes forces pour le plaquer au sol. Le choc est très rude, me sonnant alors qu'Hangman touche le sol. Mon ballon atterrit au sol, rapidement récupéré par Rooster qui me suivait de prêt. Travail d' équipe.
Je me redresse vers Hangman, lui adressant mon regard le plus noir.
-Qui n'a pas les tripes, connard ? On appelle ça du rugby chez nous, et laisse moi te dire que sur le Charles de Gaules, c'est notre sport favori.

TOP GUN: LEGACYWo Geschichten leben. Entdecke jetzt