Le Sang d'une Créature (T2)

♾ CHAPITRE 57 ♾

Le gardian me fait part du service de jet privé qu'il a à sa disposition de la part de son père. Je ne suis pas à l'aise à l'idée de lui en emprunter un, mais je suis à un point de non retour qui ne me permet pas de chipoter.

- Cette idée me gêne. Je veux dire... C'est beaucoup trop.

- Il ne faut pas. Sauver William et tes amies, c'est aussi sauver notre monde alors prends-le comme un service que je te rends.

- Merci Veikka. Je te revaudrai ça, c'est promis !

- Pas besoin.

Nous repartons dans la chambre des filles dans laquelle la cohue se fait entendre. J'explique la bonne nouvelle à la bande, puis Mike et Daphné organisent le transfert de Becca et Tricia en toute sécurité.

- C'est très généreux de ta part Veikka, merci, lui dit mon meilleur ami.

- Je pense que c'est la moindre des choses que l'on puisse faire pour vous, sourit-il. Edana a raison, le temps presse et il faut sauver Ivria, Albane, mais aussi William.

J'écoute attentivement les garçons, quand je vois au regard de Tricia qu'elle ne comprend pas trop ce qui est en train de se dire. C'est alors que je me rends compte qu'on ne lui a même pas expliquer ce qui arrive à mes deux meilleures amies, ce que je m'empresse de faire.

- Pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt ?

- Dans la précipitation, je n'y ai pas pensé.

- Alors raison de plus pour se dépêcher ! De quel maléfice de la mort s'agit-il ?

- Comment ça ? Demandé-je paniquée.

Tricia comprend à la vue de mon regard de chien battu que je n'étais même pas courant qu'il existait plusieurs maléfices de la mort, ce qui complique sérieusement les choses.

- Il y a trois maléfices en tout. Celui de la peau, celui du sang ou... Celui du coeur ?

- Quoi ? Mais je ne sais pas !

- D'accord, il faut vite partir !

Je suis déjà arrivée à un point de stress qui est assez problématique, mais avec la révélation de Tricia sur le maléfice de la mort qui en contient en faite trois, je commence à suffoquer et à me sentir très mal. Gabi m'aide à aller dehors pour que je me calme, mais c'est assez compliqué.

- On va sauver les filles. Tricia sait de quoi elle parle donc dès qu'elle les verra, elle pourra les soigner !

- J'espère, dis-je entre deux grandes bouffées d'air.

Pendant que Mike et Veikka s'occupent des filles et de l'embarquement, nous rentrons tous à l'hôtel pour préparer nos bagages. J'en profite pour envoyer un message à Ana en la prévenant de notre retour, duquel elle se réjouit. Je ne tarde pas à bien ranger mes affaires, car honnêtement, c'est bien le cadet de mes soucis. Je mets tout en boule sous les yeux perplexes d'Astrid qui fait la sienne au carré. Ensuite, je m'occupe de faire la valise de Becca en quelques minutes, quand je tombe sur une photo de la jeune demoiselle quand elle était enfant.

- Regarde, la photo est déchirée, mais on dirait bien que c'était sa maman à côté.

- Oh oui, tu dois avoir raison. Elle était trop mignonne.

C'est vrai que Becca était une bambine adorable. Après ce moment émotion, on se rejoint tous dans le hall d'entrée pour pouvoir dire au revoir à Unelma qui a été d'une gentillesse sans nom.

- Merci beaucoup pour votre accueil, dis-je envers la jolie blonde.

- Ça a été un réel plaisir. N'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de quoi que ce soit !