♾ CHAPITRE 39 ♾

Depuis le début
                                    

- Monte dans la fourgon !

- Non, Akela !

- On s'occupe de lui, m'assure Astrid. Va te mettre à l'abri, je t'en prie !

Je suis rejointe par mon meilleur ami qui m'aide à aller me cacher de l'organisation secrète, quand je percute l'un de ces membres sans le faire exprès. Je plonge mes yeux dans ceux de la personne que je viens de bousculer, quand l'effroi se fait ressentir dans tout mon corps. Ce regard... J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. On se fixe durant plusieurs longues secondes, quand l'individu se fait attaquer par des soldats de lumières. Je reprends mes esprits, alors que Gabi me fait basculer dans le fourgon.

- Tu restes ici !

- Fais attention, lui lancé-je en caressant sa joue.

Le gardian me promet d'être prudent, quand la voix de ma tante qui se trouve au volant de la camionnette et qui passe à travers la petite vitre qu'elle vient d'ouvrir me fait littéralement sursauter.

- Tu n'es pas blessée ?

- Non, mais Akela oui. J'ai peur qu'il ne survive pas.

- On a appelé des ambulances, ils arrivent ne t'en fais pas, ajoute-t-elle en refermant la fenêtre teintée. Il est fort !

Dans les véhicules de l'école, il y a toujours d'énormes caisses en bois qui renferment des armes ou encore des préparations faites par les sœurs de la pitié qui nous servent de premiers secours. Je les regarde sans vraiment savoir pourquoi, quand l'une d'entre elles se met à bouger. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je décide de m'avancer vers la grande caisse, puis en l'ouvrant, la panique se lit directement sur les traits de mon visage salie.

- JALLYA ? Crié-je remplie de colère. Qu'est-ce que tu fais ici ?

- J'ai entendu les garçons parler avec mon père, et ils ont dit que tu étais en danger.

- Et donc ?

- J'avais peur pour toi, je voulais venir te protéger, dit-elle d'un air triste et désolé.

- Ce n'est pas à toi de le faire, c'est trop dangereux d'être ici !

- Ne sois pas fâchée Danie, s'il-te-plaît.

Je ne tolère pas que la petite demi-alpha demi-nymphe est pu faire une chose aussi irresponsable. Cependant, je n'arrive pas à lui en vouloir. Elle sort de la caisse, puis je lui fais un énorme câlin pour larassurer. C'est alors que tout à coup, plusieurs cris stridents se font entendre jusqu'à nos oreilles.

- PAPAAA, hurle Jallya encourant dehors.

- Non, attends !

Je poursuis la petite fille pour ne pas qu'elle ne se blesse. J'essaye de la rattraper, mais on peut dire qu'elle court très vite, trop vite pour moi. La cohue infernale qui règne dans cette rue piétonne bondée de monde inanimés et en danger, commence à me faire mal au cœur. Je ne supporte pas de voir une telle fusillade atteindre des passants qui n'ont rien demander. Je tourne autour de moi, quand je sens que quelqu'un se colle à mon dos.

- Tu vas y arriver, me soutient Astrid. Même si tu étais censée rester dans la camionnette.

Je ne sais pas vraiment ce que je dois faire, mais sans réfléchir, je ferme mes yeux et j'imagine que toutes les armes à feux de l'organisation secrète qui mitraillent la ville fondent en quelques secondes sous le feu qui les entourent et qui les assomment. J'ouvre de nouveau mon regard quelques secondes après pour apercevoir la scène qui s'est réellement produite.

- T'es incroyable, me lance la demi-nymphe qui a laissé ses cheveux longs détachés.

- Où est Jallya ? Demandé-je.

- Elle est avec son père ne t'en fais pas. Il faut partir vite, s'écrit Gabi.

- Non, je veux voir Akela d'abord.

- Je t'emmènerai à l'hôpital plus tard, montes dans le fourgon dépêche-toi !

Je sais qu'il a raison, c'est encore trop dangereux de rester ici. Il faut que l'on s'en aille avant que l'un de nous périsse sous les coups de feux. Je grimpe à toute vitesse dans la camionnette, dans laquelle m'attend Astrid, mais Gabi ne me suit pas.

- Où vas-tu ? Le questionné-je.

- Ne t'inquiètes pas pour moi, on se rejoint au Sanctuaire, répond-il vaguement. Tiens, n'oublie pas ça.

Le gardian me fait passer le sac dans lequel est rangé précieusement mon arc, qui devient à partir de maintenant ma seule arme de défense physique, que je vais partager avec mon arme psychique. Ma tante démarre au quart de tour le moteur du véhicule qui est encore ouvert. Cependant, Caleb, Ben et Chris sont encore en train de maîtriser les derniers soldats.

- MONTEZ, hurle Astrid.

Les gardians courent à une vitesse impressionnante pour rattraper la camionnette, puis ils grimpent d'une manière contrôlée alors que l'engin est déjà à une allure très avancée.

- Tout le monde va bien ? Se questionne Chris.

- Oui, répond Astrid qui l'embrasse tendrement.

- Danie ça va ? S'inquiète Caleb.

- Je crois que oui. Comment vont Ana et Iv ?

Je vois dans les regards de leurs mentors qu'il se passe quelque chose de grave. Ils me regardent d'un air troublé, quand je les oblige à me dire la vérité...



Le Sang d'une Créature (T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant