Une main tendue [Bakugo x OC]

Chapitre 1 - Je ne te laisserai pas seul

La sonnerie du lycée venait de retentir quand Sayuki Kometsu, 17 ans, franchit le portail. Elle couru jusqu'à sa classe, située au deuxième étage. Elle monta les escaliers deux par deux afin de gagner du temps et finit par arriver, essoufflée. 

- Veuillez m'excuser professeur Aizawa, dit-elle en s'inclinant avec ses longs cheveux bruns devant le visage.

- C'est déjà la troisième fois que tu arrives en retard cette semaine, fit remarquer le dit professeur. Je ne sais pas ce qui t'arrive et cela ne me regarde pas, mais il va falloir régler ce problème au plus vite si tu ne veux pas être sanctionné.

- Oui monsieur..., répondit-elle faiblement en allant rejoindre sa place près de la fenêtre.

Le professeur débuta son cours et Sayuki sortit ses affaires. Elle croisa le regard de Izuku Midoriya qu'elle salua discrètement et ce dernier le lui rendit en souriant. La matinée se passa 
normalement, puis l'heure du déjeuner arriva enfin. 

- Je meurs de faim, cria Eijiro Kirishima en s'étirant. Sayuki tu déjeunes avec nous ?

- Oui avec plaisir, répondit elle en souriant.

- On se rejoint au self Katsuki ? demanda le jeune homme aux cheveux rouges.

- Non, asséna Katsuki en se levant de sa chaise et en ajustant son sac à dos sur une épaule.

Eijiro le regarda s'éloigner sans rien dire, avant de se retourner vers Denki Kaminari.

- Il est vraiment bizarre depuis quelques temps, dit-il tristement.

- Il est comme ça depuis la qu'All Might a prit sa retraite il y a deux semaines, informa Izuku qui venait d'arriver derrière eux.

- On dirait que ça lui a mit un sacré coup au moral, dit Denki.

- All Might est un exemple pour nous tous, il était le symbole de la paix, et Katchan l'admirait énormément. Je pense que, comme nous tous, il est un peu déboussolé, même s'il ne veut rien montrer.

- Je n'ose pas aller le voir de peur qu'il ne me crame la moitié du visage, dit Denki gêné.

- Tu n'es pas le seul, ajouta Eijiro. Katsuki est un solitaire, il est fort, autant physiquement que mentalement. Il est aussi très fier. Lui proposer notre aide signifierait avouer une certaine faiblesse de sa part.

- Quelles sages paroles Eijiro, dit Denki amusé.

- J'irai le voir.

Tous les regards se tournèrent vers la voix qui venait de prononcer ces paroles lunaire.

- Quoi ? s'étonna Sayuki.

- T'es pas sérieuse ? demanda Eijiro.

- Il n'a jamais tué personne, faut arrêter de le craindre comme ça, c'est ridicule.

- Ouais, pour l'instant, ironisa Denki.

- Tu devrais lui laisser le temps de digérer la nouvelle, ajouta Izuku.

- Ecoutez les garçons, ça fait deux semaines, je pense que la nouvelle a été digéré depuis le temps. Il est en train de se laisser aller. On ne le reconnait plus, dit Sayuki soucieuse.

- On t'aura prévenu, conclu Eijiro sans insister. 

Ses camarades connaissait le caractère têtu de la jeune fille. Ils savaient aussi qu'elle n'avait pas peur de Katsuki. Elle pouvait être aussi tête brûlée que lui. Ils avaient tissé une saine rivalité, l'un voulant toujours être plus puissant que l'autre. Leurs alters se ressemblaient beaucoup. Alors que Katsuki avait la possibilité de créer des explosions grâce à sa transpiration dans le creux de ses mains, Sayuki était capable quant à elle de jeter des sphères explosives de ses mains, elle pouvait même décider quand ces dernières exploseraient. Ils n'étaient pas vraiment amis, mais Sayuki appréciait Katsuki. Le voir dans cet état l'attristait. Il fallait qu'elle trouve une solution.

Dès lors qu'ils finirent de manger, Sayuki se leva et partit à la recherche de Katsuki dans l'établissement. Il n'avait pas pu partir bien loin, un entrainement important les attendait dans l'après-midi. Elle essaya de se mettre dans sa tête en se demandant où elle se cacherait si elle était lui. La réponse s'imposa à elle. Sur le toit. 

Elle débuta son ascension en espérant ne pas s'être trompé. Après avoir ouvert trois portes différentes qui menaient sur le toit, elle finit par enfin tomber sur Katsuki,  allongé sur le dos. Elle s'approcha de lui doucement. Il semblait dormir. Il avait le visage détendu et apaisé. C'était assez rare de voir ce visage. La douceur qui se dégageait de ses traits la chamboula plus que de raison. Elle avait envie de profiter de ce calme pour toucher ses cheveux, elle avait toujours été intrigué par sa chevelure dorée. Elle se baissa silencieusement et hésita à tendre sa main. Après un court moment, elle approcha sa main. Mais elle fût surprise par une autre main qui avait décidé d'arrêter sa route précipitamment. Elle porta son regard vers les yeux de Katsuki. Une étincelle de fureur fusa. Il la fixait durement. 

- Qu'est-ce que tu fous ? demanda Katsuki visiblement irrité par son comportement suspect.

- Kats... Bakugo ! se reprit-elle, ce dernier n'aimant pas qu'elle l'appelle par son prénom. Je croyais que tu dormais...

- On t'a jamais apprit à ne pas baisser ta garde ? Ça ne m'étonne pas, venant d'une faible comme toi, pouffa t-il en la relâchant.

Elle se contenta de froncer les sourcils. Répondre aurait engendré une énième dispute qui aurait forcement alerté les professeurs. Elle s'occuperait de son cas durant l'entrainement de l'après-midi. 

- Et tu comptes me répondre quand ? Qu'est-ce que tu fous ici ? Tu veux pas aller emmerder quelqu'un d'autre, demanda Katsuki en haussant le ton.

- Tout le monde est déjà prit, il ne restait plus que toi, ironisa t-elle sans sourciller. 

- De tous, c'est vraiment toi la plus chiante. 

- Honorée d'être devant Izuku.

- Deku est hors compétition, il ne compte pas ! 

Il se décida à s'assoir pour faire face à Sayuki. Sans prononcer un mot, Katsuki leva un sourcil pour lui signaler qu'il attendait une réponse. 

- Je suis venue te chercher pour aller manger.

- Qu'est-ce qui te fait croire que j'ai faim ? dit-il alors qu'un gargouillis se fit entendre. Laisse moi tranquille !

- Je ne te laisserai pas seul. Encore moins avec la faim au ventre. Si tu ne viens pas au repas, alors c'est le repas qui viendra à toi, dit-elle en sortant un bento de son sac. 

Elle avait demandé au cuisinier de lui faire un plat à emporter. Elle lui tendit la boite avec un léger sourire. Il la regardait avec des yeux ronds. Depuis quand se souciait-elle de lui ? 

- Là c'est le moment où tu es censé attraper la boite et me remercier, dit-elle. Ne va pas croire que je fais ça par pure gentillesse. Je compte te battre cet après-midi à l'entrainement. Si tu arrives affaibli ça n'aura pas la même saveur.

- Même si j'arrivai affamé je t'écraserai comme un insecte ! Mais puisque tu as peur que je ne sois pas assez fort, donne moi ta saleté de boite, dit-il en lui arrachant des mains. 

- C'est ce qu'on verra, dit Sayuki en levant un sourcil. Bon je te laisse, je retourne avec les autres. Essaie de ne pas t'étouffer en mangeant, mort tu ne sers plus à rien.

- Casse toi, hurla Katsuki en faisant crépiter ses mains.

Une fois rentré dans le bâtiment elle sourit, fière d'avoir réussi à le convaincre de manger quelque chose. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que Katsuki souriait aussi en regardant sa nourriture, attendri par l'attention de Sayuki. Il avait hâte de lui mettre une dérouillée.