Une main tendue [Bakugo x OC]

Chapitre 29 - Je suis contente de t'avoir revu

Alors qu'il descendait les marches de l'hôtel tranquillement, il fut surpris de tomber sur Mina, assise au milieu des escaliers. Elle ne l'avait pas encore vu. Sa tête posée sur ses genoux, et ses bras les encerclant. Il eu un moment d'hésitation. Devait-il faire demi-tour pour l'éviter, ou bien passer devant elle ? Et s'il choisissait cette option. Devait-il l'ignorer et continuer sa route, ou lui adresser la parole ? Il soupira, agacé, et choisi une option. 

- Insomnie, demanda t-il posément, quelques marches au-dessus d'elle. 

Surprise, elle se leva d'un bond, avant de reconnaitre Katsuki.

- Bakugo ? Tu m'as fait une ces peurs, dit-elle une main sur son coeur pour essayer de calmer ses pulsations. 

- Depuis tout ce temps, tu ne voudrais pas m'appeler par mon prénom ?

- Heu... oui... d'accord, répondit-elle étonnée par sa question. Qu'est-ce que tu fais là ?

- La même chose que toi je pense. Je n'arrive pas à dormir, alors je me suis levé pour aller faire un tour dans le quartier.

- Tu comptes sortir à une heure pareille ?

- Ça va je vais pas loin. Et puis oh ! Je fais ce que je veux ! J'ai pas à me justifier !

Mina pouffa de rire. Elle essayait de se retenir, mais voir qu'il n'avait pas changé d'un poil l'amusait beaucoup. 

- Et maintenant tu rigoles... T'es vraiment bizarre comme fille.

- C'est moi qui suis bizarre alors que c'est toi qui t'énerves pour une simple remarque. Tu n'as vraiment pas changé Katsuki. Je suis contente de refaire équipe avec toi, comme quand on était adolescent, dit-elle le sourire aux lèvres. 

Embarrassé par cet aveux, il se contenta d'acquiescer de la tête. Lui aussi partageait ce sentiment. Mais il ne l'aurait admis pour rien au monde. 

- Pourquoi tu n'arrives pas à dormir, demanda finalement Katsuki.

- Je pense à Sayuki. Tu sais, je ne sais pas si tu te souviens, mais elle faisait partie de mes meilleurs amis  l'époque, dit-elle tristement. 

- Bien sûr que je m'en souviens.

- Le fait de savoir qu'elle est toujours là, quelque part, ça me terrifie...

- Pourquoi ?

- Elle a toujours eu les Vilains en horreur. Elle a dû les rejoindre de force et elle ne peut rien faire sans que cela mette en danger tout ceux à qui elle tient. Depuis qu'elle est partie, je pense à elle régulièrement. Dès qu'il y a une attaque, je prie pour qu'elle n'en soit pas l'auteure. Ni qu'elle fasse partie des victimes. J'ai peur pour elle. J'ai mal pour elle. Je ne crois pas du tout qu'elle est devenue une "vraie" Vilaine. Je reste persuadée qu'elle est toujours un peu la même. S'il lui arrivait quelque chose... Je ne me le pardonnerais pas, dit-elle avant d'éclater en sanglot.

Katsuki était toujours mal à l'aise face à quelqu'un qui pleurait. Il ne savait pas comment réagir. 

- Ce n'est pas ta faute, tu n'y es pour rien. C'était son choix.

Elle essuya ses larmes, et le contemplait sans un mot. 

- J'ai fini par l'accepter. Moi aussi je me pensais responsable de son départ. Je retournais le problème dans tous les sens, pensant qu'il existait une meilleure alternative que sa capitulation. Mais il n'y avait rien à faire. On ne pouvait rien faire. Mais aujourd'hui on peut. On la retrouvera, dit-il avec détermination. 

C'était la première fois depuis le début de la mission qu'il montrait sa ténacité à l'idée de retrouver Sayuki. Il voulait la revoir. Plus rien ne comptait désormais.