Chapitre 32 - Je croyais qu'on ne devait plus se revoir

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De retour à l'hôtel, chacun rejoignit sa chambre. La fatigue était présente, et les yeux peinaient à rester ouvert. Hawks les salua. Il attendait le retour des autres équipes avant d'aller aussi se coucher. 

Katsuki n'avait qu'un idée en tête : dormir. Il claqua la porte derrière lui, puis se figea. Dans l'obscurité et le silence le plus total, ses mains crépitèrent.

- Qui est là ? Montrez vous avant que je vous explose la tronche, rugit-il sur la défensive. 

- Impressionnant, dit une voix féminine dans le fond de la pièce. 

Il pouvait reconnaitre cette voix entre mille. Sayuki était là. Mais comment était elle entrée ? 

- Je croyais qu'on ne devait plus se revoir, dit Katsuki sans broncher.

- Je croyais que tu devais quitter les lieux, répondit la voix. 

- Pourquoi tu es venu ?

- Je ne sais pas. On dirait que mon coeur m'a guidé sans que je m'en rende compte.

- Ton coeur te dit toujours de faire des trucs stupides ?

- Parfois. Un peu comme le tien. 

Toujours dans le noir le plus complet, il entendit Sayuki bouger. Et elle venait vers lui à en croire les bruits de pas feutrés qui se faisaient de plus en plus fort. Il ne voulait pas allumer la lumière. C'était elle qui dirigeait cet échange. Elle en était la maitresse du jeu. Un jeu surement dangereux, mais tellement électrisant. Son coeur s'emballa. Sa respiration fit de même. Il attendait qu'elle le rejoigne. Il était à sa merci. C'est elle qui était venu jusqu'à lui alors qu'elle venait de le lui interdire à peine trois heures auparavant. 

Arrivée à sa hauteur, Sayuki caressa le bras de Katsuki, qui frémit discrètement. Elle remonta jusqu'à son torse, où elle y apposa ses deux mains. Le jeune homme resta stoïque. Il la laissait faire. Attendant patiemment la suite. 

La suite arriva assez rapidement, lorsque Sayuki se montra plus entreprenante et souleva le t-shirt de son ancien petit copain. Il accompagna son geste et jeta le vêtement par terre. La jeune femme déposa alors une nuée de baiser sur son torse nu, ce qui fit frissonner Katsuki. Ses jambes vacillèrent légèrement, mais il se reprit avant qu'elle ne s'aperçoive de l'effet qu'elle lui faisait. Ses doigts faisaient tout un tas de dessins à l'endroit où ses lèvres venaient de caresser la peau brulante du jeune homme. 

N'y tenant plus, Katsuki ferma la porte à clef, et souleva la jeune femme jusqu'au lit, à quelques pas derrière eux. Leurs corps étaient en ébullition. Leurs vêtements touchèrent le sol à une vitesse fulgurante. Leurs lèvres étaient scellées entre elles. Ils manquaient d'air. Ils avaient chaud. Mais tout ça n'avait pas d'importance. Ils étaient ensemble. Leurs esprits avaient essayé d'effacer les souvenirs du passé, mais leurs corps réclamaient leur dû. Ils ne voyaient rien, mais tous leurs autres sens étaient en effervescence. Leurs caresses les faisaient vriller, leurs baisers les transportaient ailleurs. 

Cette nuit là, deux jeunes amoureux venaient de se retrouver, et plus rien n'existait autour. L'espace d'un instant, il n'y avait plus de héros ni de vilain. Juste deux corps passionnés qui se criaient leur amour. 

Allongés l'un à côté de l'autre, leurs corps encore fiévreux, Katsuki se décida enfin à parler. 

- Pourquoi ?

- Pourquoi quoi, s'étonna t-elle, la main entrelacée dans celle du jeune homme.

- Pourquoi es-tu venu ici ? 

- Tu as vraiment besoin d'explications, demanda t-elle un peu déconcertée. 

- Je doute que tu sois venu jusqu'ici, avec tous les risques que ça comporte, simplement pour finir au lit avec moi.

- T'as vraiment le chic pour tout gâcher toi, tiqua t-elle. 

- Réponds moi. Et puis, comment tu as réussi à entrer dans ma chambre ?

A cette question, Sayuki rit de bon coeur. 

- J'ai simplement piqué un passe partout à un des employés, occupé à dormir. Promis, je vais aller lui rendre, dit-elle en souriant. 

- Pourquoi avoir pris le risque de venir me voir, répéta Katsuki d'un air plus sévère.

- Pour vous mettre en garde. Après notre échange plus tôt dans la soirée, je suis rentrée chez moi, et mon père m'a clairement fait comprendre qu'il, je cite, "vous guettait". 

- Il sait qu'on est là ?

- Evidemment. Comment crois-tu qu'il a réussi à échapper aux héros depuis toutes ces années ? Il voit tout. Il sait tout. C'est effrayant... 

- Il a donc manipulé des gens pour surveiller ses arrières, dit-il pensif.

- Et que crois-tu qu'il va faire quand vous allez passer à l'offensive ? 

- D'ailleurs à ce propos tu vas pouvoir nous aider.

- Comment ?

Katsuki lui posa les questions qu'ils s'étaient posé à propos des pouvoirs de ses parents. Sans hésiter, Sayuki lui révéla donc combien de personnes il pouvait contrôler en même temps, combien de temps son pouvoir restait actif et surtout s'il avait des faiblesses. A l'écoute de toutes ces révélations, Katsuki retrouva un peu d'espoir. Ça n'allait pas être gagné d'avance, mais ils avaient une chance, infime, de remporter ce combat. 

- Tu devrais partir avant que quelqu'un ne te voit, dit Katsuki en se levant et en se rhabillant. 

Sans protester, Sayuki fit de même et rassembla ses affaires. Il l'accompagna jusqu'à la porte où ils échangèrent un baiser discret. Elle lui promit de le tenir au courant du moindre fait et geste de son paternel. Et n'oublia pas de souligner un point important pour le taquiner. 

- Je viendrai te voir dès que j'ai du nouveau. Mais bon, tu pourras également me trouver grâce à toutes vos micro caméras, dit-elle en lui faisant un clin d'oeil espiègle. 

- Tu nous as vu ? Ça veut dire que ton père aussi...

- Non rassure toi. Il n'est pas au courant de votre petit stratagème. Il n'y a que moi. Quand je suis revenue sur mes pas pour te retrouver, je suis tombée sur le groupe d'Eijiro. J'ai eu du mal à les reconnaitre. Je me suis donc doutée que vous avez posé des caméras un peu partout.

- Ouais, c'est une idée de Hawks. On ne voulait pas perdre ta trace. 

- Ne t'inquiète pas, nous n'avons pas prévu de bouger pour le moment. Mon père est confiant. Il vous sous-estime. Il pense vous échapper sans peine. Mais il ne sait pas que vous avez un coup d'avance sur lui.

- Grace à toi.

- Grace à moi, confirma t-elle. Je dois absolument me montrer discrète. Il ne doit pas avoir de soupçon sur ma trahison. Sinon il vous tuerait sans hésiter. Et moi aussi.

- Personne ne se fera tuer. 

- Je l'espère...

- Maintenant file, dit-il en la poussant doucement vers la sortie. 

Il lui déposa un baiser sur le front et Sayuki parti en courant. Il rentra dans sa chambre pour terminer cette courte nuit. Il n'eut pas de difficulté à trouver le sommeil. Et deux heures et demi plus tard, son réveil sonna le glas d'une nouvelle journée. Il devait tenir au courant ses amis sur toutes les précieuses informations que lui avait délivré Sayuki. Ils allaient la libérer, ce n'était plus qu'une question de jours. 

Une main tendue [Bakugo x OC]Onde histórias criam vida. Descubra agora