Un long soupir de joie passa la barrière de mes lèvres lorsque je rentrai enfin chez moi. Cette journée avait été vraiment épuisante et je n'avais qu'une hâte : me blottir sur mon canapé avec mes dizaines de couvertures sur le dos devant un bon film de Noël si nul qu'il en devenait bien.
Mes chaussures retirées, mon manteau sur son portique et ma mauvaise humeur laissée sur le pas de la porte, je pus me diriger vers le lieu sacré de cet appartement : Le salon. Je passai avant ça dans la cuisine pour allumer le chauffage, et j'eus la surprise de voir que c'était déjà le cas, et que ma vaisselle avait été faite. En entendant du mouvement dans le salon, je souris alors avec éclat, me ruant avec joie dans cette pièce sacrée.
Debout devant le canapé, des couvertures en mains, mon cher petit ami semblait bidouiller je ne savais quoi qui ressemblait à une cabane. Plusieurs couvertures étaient déposées les unes sur les autres, des coussins servant de poteaux pour que ces dernières puissent tenir. Le canapé était le second support de cette étrange cabane aux couleurs excentriques.
« Eh bien Tetsu', tu te la joues architecte ? M'enquis-je en pénétrant complètement la pièce, venant enrouler mes bras autour de sa taille.
- Oh chaton, t'es déjà là~ ? Me répondit sa voix grave au ton malicieux, faisant agrandir mon sourire.
- Pourquoi ? Tu veux que je reparte peut-être ? Rétorquai-je en retirant mes bras de sa taille, me reculant. »
Directement, le noiraud pivota sur lui-même, balançant les couvertures à terre en me rattrapant par le bras. Il me rapprocha de lui avec son air joueur, posant une main sur le bas de mon dos quand je fus contre lui, et l'autre sur ma hanche afin de m'empêcher de fuir.
« Tu penses aller où comme ça ? Susurra-t-il soudainement, se penchant à mon oreille tout caressant mon dos de son pouce dans mon dos, m'arrachant un frisson par la même occasion.
- Loin de toi espèce de pervers. Répondis-je en levant mes prunelles vers les siennes, me perdant directement dans le noisette de ses yeux. »
Son légendaire sourire malicieux se fit plus sadique, l'ancien volleyeur retirant sa main de ma hanche pour poser cette dernière sur mon menton, et m'embrasser sans vergogne. Je soupirai à son contact passionné, ne m'y attendant pas mais m'y abandonnant directement. Le jeune homme caressa alors mes lèvres des siennes, les mouvant dans une sensualité qui me faisait fondre sur place. Il se mit à reculer, m'entrainant avec lui dans sa cabane de couvertures tout en continuant de me torturer de ses lèvres.
Kuroo relâcha cependant les miennes afin de prendre place correctement dans ce petit lieu restreint mais vraiment agréable qu'il avait monté avant que je n'arrive. Je ricanai doucement en voyant à quel point il semblait fier du fait que la cabane était assez grande pour nous deux.
« Laisse-moi deviner : Tu as fait des calculs pour obtenir les mesures parfaites ? Espèce d'intello. Lui fis-je dans une moue malicieuse, adorant le provoquer comme lui le faisait si souvent.
- Tout à fait, mais sois pas jalouse chaton~. Peut-être qu'un jour, toi aussi tu arriveras à savoir compter et que tu pourras... »
Je retenus de peu mon éclat de rire et le coupai dans sa phrase en reposant mes lèvres sur les siennes, mes mains venant se poser sur son torse puissant. Je les fis glisser lentement, le caressant d'abord avec tendresse tout en l'embrassant de la même façon. Mais lorsque je me mise à titiller sa lèvre inférieure de ma langue pour avoir accès à sa bouche, mes petites mains commencèrent à jouer avec l'élastique de son jogging.
Ma courte gloire sur notre petite lutte prise fin à ce moment, Kuroo glissant une main derrière ma nuque pour accentuer le baiser et m'inciter à pencher la tête en arrière. Sa langue se mise alors à jouer avec la mienne, la caressant, l'entourant comme il savait si bien le faire. La chaleur qui s'installait dans mon bas-ventre depuis qu'il avait posé les mains sur moi grimpa alors d'un cran encore, mes mains se serrant sur l'élastique de son jogging. Il me rendait faible, et il savait exactement comment s'y prendre.
Sauf que moi aussi, j'avais mes techniques.
Je me séparai de ses lèvres, un fil de salive nous reliant encore suite à cet échange passionné. Mes lèvres se muèrent dans un sourire joueur, puis sans plus le faire languir, je baissai son jogging ainsi que son boxer, prenant mes cheveux en mains tout en me baissant sur la partie basse de son corps afin de ne pas être gênée.
Mes lèvres le tortuèrent alors, tout comme ma langue, et le jeune homme prit sa revanche avec joie. Nos corps se mirent à suer de plaisir, nos voix exprimer ce même plaisir, et nos sens étaient à l'affût du moindre mouvement de l'autre. Comme bien souvent, le noiraud sut me détendre et m'envoyer au septième ciel, tout comme j'avais appris à le faire.
Nous nous retrouvâmes une heure après nus sous cette cabane de couettes, ses doigts caressant doucement mon dos tandis que je faisais de même sur son torse rasé. L'ambiance était calme ainsi qu'apaisante, je n'avais besoin de rien de plus ni de moins. Enfin, si j'avais bien besoin de quelque chose...
« Sinon, Tetsu', c'était pas terrible hein, je me tâte pour qu'on devienne un couple libre. Peut-être que voir ailleurs me permettra de prendre mon pied. Déclarai-je tout naturellement, tentant de ne pas sourire, ayant une folle envie de le provoquer.
- Ce n'est pas ce que tu disais tout à l'heure, chaton~. Qu'est-ce tu criais déjà quand je te goûtais ? Ah oui... Que je suis bon, n'est-ce pas ? Rétorqua malicieusement Kuroo, glissant son index sous mon menton pour que je le regarde dans les yeux. Ne me mens pas, chaton, surtout que ce n'est que toi et moi, je ne te laisserai à personne d'autre~.
- T'es pas drôle, c'est un crime de gâcher mes blagues en étant sexy. Marmonnai-je, gonflant mes joues.
- Je sais, et c'est pour ça que tu m'aimes~. »
J'éclatai de rire, sachant bien qu'il avait raison. Je m'avançai pour poser un tendre baiser sur ses lèvres, me sentant plus que jamais à ma place entre ses bras, nos corps perdus dans ce amas de couvertures.
« N'empêche, c'est une bonne idée cette cabane... Merci ô sacrosainte cabane de couvertures !
- Et si au lieu de fêter Noël en famille on se remontait une cabane le vingt-quatre ? Proposa soudainement le noiraud, comme si c'était l'idée du siècle.
- Tetsu' ?
- Oui ?
- Non. Répondis-je avec un grand sourire, apposant un doux baiser sur sa joue. »
Le jeune homme soupira d'un air dramatique, me faisant une liste de pourquoi nous devrions faire ça. Je soupirai en pouffant doucement face à cela, lui déclarant que nous avions encore vingt-trois jours pour décider de ça. Mais bien sûr, la réponse était toute faite.
Si Monsieur voulait rester à la maison le jour de Noël sous cette cabane de couvertures, alors il resterait seul. Enfin, seul, non.
Sa main droite l'accompagnerait~.