VALENTINA (Sous contrat d'édi...

By iamkunafa

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Il a suffit d'un regard, un soir d'été à Tepito pour que Valentina, se retrouve mêlée au cœur des affaires du... More

🖤
PROLOGUE
CHAPITRE 1: Tepito, Mexico.
CHAPITRE 2: Ruben.
CHAPITRE 3: Sofia
CHAPITRE 4: Av. Victoria Ote.
CHAPITRE 5: Cours de conduite.
CHAPITRE 6: La première Puta.
CHAPITRE 7: Mi querida niña.
CHAPITRE 8: Con plomo en la Cabeza.
CHAPITRE 9: 2 millions de Dollars.
CHAPITRE 10: Ojos verdes.
CHAPITRE 11: La Prisionera.
CHAPITRE 12: Des petits Cartels.
CHAPITRE 13: À ses risques et périls.
CHAPITRE 14: Ton bras-droit.
CHAPITRE 15: Tu prima, la puta.
CHAPITRE 16: Cette colère.
CHAPITRE 17: Ne pleure pas Valentina.
CHAPITRE 18: C'est l'heure.
CHAPITRE 19: Personne ne viendra.
CHAPITRE 20: C'est ça l'amour.
CHAPITRE 21: Le monstre est là.
CHAPITRE 22: Tu n'y échappera pas.
CHAPITRE 23: Pourquoi?
CHAPITRE 24: Puebla.
CHAPITRE 25: Pluta Villa de Guerrero.
CHAPITRE 26: Refouler ma colère. (1)
CHAPITRE 27: Refouler ma colère.(2)
CHAPITRE 28: Incontrôlable.
CHAPITRE 29: Lui.
CHAPITRE 30: Lamentable ambiance.
CHAPITRE 31: Je te retrouverais.
CHAPITRE 32: Dieu vous bénisse.
CHAPITRE 33: Skander.
CHAPITRE 34: DEA.
CHAPITRE 35: Glock 17.
CHAPITRE 36: Ses yeux.
CHAPITRE 37: En symbiose.
CHAPITRE 38: Un sale orphelin.
CHAPITRE 39: Mon nom, mon histoire.
CHAPITRE 40: Don Angel.
CHAPITRE 41: Mi hermosa.
CHAPITRE 42: Manigances.
CHAPITRE 43: Complot.
CHAPITRE 44: Amaliya.
CHAPITRE 45: Valmara-69.
CHAPITRE 46: Onze ans.
CHAPITRE 47: Cet Intrus.
CHAPITRE 48: La liberté.
CHAPITRE 49: C'est moi.
CHAPITRE 50: Une question.
CHAPITRE 51: Noklek Gee.
CHAPITRE 52: Lui pour moi.
CHAPITRE 53: Embrasement.
CHAPITRE 54: Ta patience.
CHAPITRE 55: La cohue et ma taupe.
CHAPITRE 56: Brûlures.
CHAPITRE 57: Quel connard! Quel connard!
CHAPITRE 58: Alexis Sylva.
CHAPITRE 59: Souffles courts.
CHAPITRE 60: Et après il y à moi.
CHAPITRE 61: Cicatrices.
CHAPITRE 62: Bianca.
CHAPITRE 63: Mon cerveau.
CHAPITRE 64: Famille.
CHAPITRE 65: Ta peine est mienne.
CHAPITRE 66: Consumé.
CHAPITRE 67: Les accablés.
CHAPITRE 68: À un tel point.
CHAPITRE 69: Je déteste ça.
CHAPITRE 70: Aiza.
CHAPITRE 71: Respire, hermosa.
CHAPITRE 72: On vends.
CHAPITRE 73: Naissance.
CHAPITRE 74: Aimer.
CHAPITRE 75: Tombée dans le piège.
CHAPITRE 76: Mes frères.
CHAPITRE 77: Sebastian.
CHAPITRE 78: Esteban.
CHAPITRE 79: Montre-toi.
CHAPITRE 80 : Merci.
CHAPITRE 81: Loin de moi.
CHAPITRE 82: Isla Mujeres.
CHAPITRE 83: Ma Valentina.
CHAPITRE 84: Aveux.
CHAPITRE 85: Promesses.
CHAPITRE 86: Orange et Noir.
CHAPITRE 87: Cruz.
CHAPITRE 88: Deuil.
F.A.Q
CHAPITRE 89: Défaillance.
CHAPITRE 90: Liens.
CHAPITRE 91: Un.
CHAPITRE 92: Bonne-nuit.
CHAPITRE 93: Mesa.
CHAPITRE 94: Demain.
CHAPITRE 95: Déchu.
CHAPITRE 96: Morte.
CHAPITRE 97: Papa.
CHAPITRE 98: Souvenirs.
CHAPITRE 99: Pardon.
CHAPITRE 100: Passion.
CHAPITRE 101: Leo.
CHAPITRE 102: Toi et Moi.
CHAPITRE 103: Respire, ou tu vas mourir.
CHAPITRE 104: Valentina.
CHAPITRE 105: Novembre.
CHAPITRE 106: Décembre.
CHAPITRE 107: Un an.
CHAPITRE 108: Australie.
CHAPITRE 109: Matrimonio.
CHAPITRE 110: Ismaël.
CHAPITRE 111: Porté disparus.
CHAPITRE 112: Ange-Gardien.
ÉPILOGUE.
BONUS: TA CINQUIÈME PROMESSE.

BONUS: Alma.

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By iamkunafa

HELLO! Ça-va mes kunefettes? 🌹

Je vous laisse simplement découvrir le bonus.


XOXO - Iamkunafa. 🍓

@𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦








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Bonus: ALMA.

































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CALEB.





-Caleb!?

C'est moi.

-CALEB!?

Je ferme les yeux, j'entends ses pas... Et je suis sûr que dans-.

-Pourquoi tu ne réponds pas toi!? Quand je t'appelle tu ne me réponds pas maintenant!?

Voilà, j'allais dire que j'en étais sûr qu'elle allait entrer dans ces toilettes. Alors je la fixe parce-que je crois qu'il va falloir qu'on discute elle et moi. Mais ça... C'était sans compter sur son intervention:

-Deux mois Caleb. Deux mois! J'ai envie de te tuer! Deux mois!? Moi j'ai pris trois ans à éduquer tes fils, pour que tu bousilles tout en deux mois!?

-Alors-.

-Ah non! Mais non! Il n'y a pas de alors, aller, aller, tu vas aller les gronder un peu moi j'en ai marre de passer pour la méchante à chaque fois!

J'ai pincé mes lèvres parce-que j'ai eu une envie de rire. Bordel qu'elle me fait rire cette femme. Et ça doit bien faire un mois qu'elle est devenue vraiment folle, ma petite Cruz.

-Tu rigoles? Ça te fait rire!? T'as acheté des MILLIARDS de jouets à tes enfants! DES MILLIARDS Caleb! Moi j'avais ma routine avec eux, et TOI!? T'es venu avec tous tes billets là t'as gâté tes fils comme si on était riche comme Crésus!

-On est riche comme Crésus ma belle, riais-je.

-Caleb, je te jure que tu ferais mieux de ne pas me provoquer et encore moins te marrer devant ma gueule parce-que sinon je ne sais pas où je cache ton corps quand je t'aurais tué!

-Ouais d'accord. Et Valentina tu vois pas que il y a un problème dans ton embrouille là!?

-Oui, je ne te vois pas descendre hurler toi-même sur tes enfants pour qu'ils rangent ce putain de salon!

-Je suis en train de pisser Valentina!? Je suis en train de pisser! C'est maintenant que tu viens me dire comment je gère mes enfants là?

-Mais pourquoi tu me cries dessus!?

-Je n'ai pas haussé le ton Valentina je pisse là.

-Non mais t'as vu!? T'as vu comment tu es!? Non mais ça se fait vraiment pas Caleb!

Elle s'est mise à pleurer. À vraiment pleurer, comme un bébé j'ai froncé les sourcils pour bien la regarder, mais cette femme est plus que sérieuse dans ce qu'elle fait. Et moi je suis là debout à pisser devant la scène qu'elle me fait.

-Je peux savoir pourquoi tu pleures Valentina, demandais-je plus que sérieusement.

-Toi! Non mais toi! Ah non mais tu peux oublier mes fesses! C'est bon c'est fini! On va voir maintenant si on va coucher ensemble! T'es comme tes fils! Moi je te parle toi tu me parles de ta pisse là Caleb!? T'es sérieux!? En plus tu te fous de ma gueule! Non mais je ne me sens plus respectée dans ma maison! Mes enfants ils ne m'écoutent plus! Et toi encore pire! On verra, alors là Caleb, ne me réveille plus jamais pour faire l'amour parce-que maintenant je vais tout-le-temps dire non!

Elle est sortie des toilettes en pleurant chaudement. Je suis partagé en le rire et l'exaspération, mais je finis par en rire parce-que maintenant c'est sûr.

Alors je finis de pisser, et tout le cinéma qui va avec. J'essuie mes mains mouillées sur mon t-shirt car je me dépêche de la rejoindre.

Elle n'était pas compliquée à trouver.

Mon genou s'engage sur ce matelas et mon corps s'enfonce jusqu'à elle.

Je ne peux pas m'en empêcher mais elle me fait vraiment rire. Elle pleure couché sur le ventre, les bras croisés, la tête cachée entre eux. Elle pleure vraiment comme si la douleur était réelle. Alors moi j'écrase tout mon corps sur le sien. Je l'entends d'ors et déjà gémir de mécontentement. Mais bon... Elle sait que je ne bougerais pas...

Quand elle bouge pour se retourner. Je laisse ma petite Cruz le faire. Et quand son dos retrouve les draps j'écrase de nouveau mon torse sur son ventre. Et je prends tout mon temps, pour la regarder...

Je prends plaisir à reprendre mes droits sur ce beau visage. Sur ces yeux verts. Sur ses lèvres pulpeuses... Et j'ai envie de rire, de l'embrasser en fait, face à ses sourcils tortillés...

Je sais qu'elle ne me déteste pas, car malgré la colère qu'elle me porte, c'est autour de mon cou qu'elle a entouré ses bras.

Et mes lèvres trouvent son cou. Et toutes ses promesses tombent à l'eau. Je sais qu'elle coucherait avec moi si là, tout-de-suite, je le lui imposerai. Et c'est ça que j'aime tellement chez toi... Hum Valentina... Me résister n'a jamais été ton fort... Et moi ça me va parfaitement. Hein mon diamant.

Je la sens frissonner sous mes caresses. Oh je l'entends frémir de mes lèvres sur sa peau... Alors je mordille la chaleur de cette femme, jusqu'à son point faible, cette oreille... Qui laisse un vrai gémissement lui échapper.

Elle place sa main sur sa bouche, comme pour cacher sa culpabilité mais c'est trop tard maintenant. Elle place une main sur ma gorge pour m'ordonner d'arrêter, mais j'ai déjà envie de rire parce-que peu importe ce qu'elle fait elle ne pourra pas me résister.

-J'ai dit que c'était fini Caleb, arrête.

-Ah bon? Jusqu'à quand?

-T'es puni un mois.

-Un mois, répétais-je en faisant semblant d'être surpris, qu'est-ce c'est long.

-Rigole bien. En tout cas, j'te sucerais plus, et tu vas admirer mon corps de loin, moi je te le dis.

-C'est dommage de me dire ça maintenant que tes seins commencent à gonfler.

-N'importe-quoi toi d'abord, et bref c'est bon je ne pleure plus maintenant laisse-moi partir parce-que tu m'as énervée en fait.

-Mais qu'est-ce que j'ai fais exactement?

-Tu ruines l'éducation des enfants. Euh, ça va pas le faire moi je t'annonce la couleur. Ok t'es pleins au as. Et bah tu sais quoi, moi je n'en ai rien à foutre! Mes enfants ils seront pas des pourris gâtés c'est hors-de-question! Caleb tu leur achètes TOUT ce qu'ils veulent! Et après JE passe pour la méchante parce-que c'est moi qui dis non! Mais c'est mort hein. Là tu vas réparer tes erreurs, tu vas aller leur dire déjà un, de ranger le salon. Deux, maman elle est fatiguée. Trois, c'est toi qui vas aller les laver ce soir. Quatre, si ils ne rangent pas leurs jouets maman vas tous brûler et pareil pour les deux monsieur Nounours. D'accord. Aller, aller sort Caleb je vais sortir.

Je n'ai pas pu m'empêcher de rire avant d'articuler:

-Tu sors? Tu vas où?

-On va manger dehors avec les filles.

-Je viens.

-Tu viens où toi? Tu vas t'occuper de tes enfants. Et emmène ta voiture chez le garagiste d'ailleurs.

-Ma femme qu'est-ce que tu es dure avec moi.

J'ai vu son regard, et je sais qu'elle va finir par s'énerver si je continue à la faire chier. Je retiens un rire, et elle essaye de se libérer de mon poids sur elle. Et comme toujours, ma force, face à ma petite femme... Bon voilà, pas besoin de vous faire un dessin.

-Je veux partir Caleb!

-Reste avec moi.

-Mais jamais de la vie. J'ai de grands projets ce soir et c'est pas avec toi.

-On peut avoir de grands projets tous les deux aussi tu sais hermosa?

-Ça ne m'intéresse pas trop désolée je suis mariée, laissez-moi tranquille sinon mes fils vont vous frapper.

J'ai explosé de rire et elle n'a pas pu se retenir de me sourire adorablement, puis j'ai continué:

-Tu manges où?

-C'est un secret ça.

-Si je demande à Bianca elle va me répondre Valentina, donc autant que ce soit toi qui me le dises.

-Moi je ne te parle plus j'ai dis donc tu n'as qu'à lui demander.

Je n'ai rien répondu. Mais par contre, j'avais une folle envie de la voir me céder tout ce qu'elle est. Alors je me suis tu pour admirer sa beauté. Et j'ai attendu... Pas longtemps, ce n'est jamais long. Et le feu dans ses joues m'a dit bonjour assez rapidement. J'ai senti le tambourinement que fait son cœur dans son corps, et les frissons qui vont avec ce que mes yeux lui font... J'ai vraiment pris le temps de plonger dans ses yeux verts, tout ce que je ressens aussi fort pour elle. Et la voir s'empourprer c'était mon cadeau de la journée.

Alors j'ai baissé la tête pour trouver son cou, son lobe, ses lèvres et sa peau. J'ai senti ses mains dans mon cou, elles se sont faites absolument sensuelle et ferme... Ah oui, je sais... Et je ne vais pas te lâcher ma beauté...

Mais-.

-Tu ne m'auras pas comme ça Caleb. Aller.

J'ai lâché un rire. Elle ne peut pas me faire ça, surtout là maintenant que moi, ça m'a chauffé.

-Tu m'as l'air tellement bonne aujourd'hui princesa.

-Je m'en fous Caleb. Et d'ailleurs Calel il a fait caca dans sa couche.

-Attends, mais il va pas au pot lui?

-Si, mais il a préféré chier sur lui pour jouer à l'hélicoptère que TU leur as acheté plutôt que de marcher pour aller au pot.

-Ok. Je vais m'occuper d'eux t'en fais pas pour ça.

-Mais j'espère pour toi. Parce-que sinon tu auras à faire à moi.

-C'est ça Valentina, tu as fini de me menacer toi?

-Bref. Je peux partir?

-Pas avant que tu me fasses un bisou.

-Je n'en ai pas envie. Franchement tu m'as trop énervée! Et Casey il doit aller chez le dentiste à seize heures oublie pas hein.

-Je sais. Mais viens avec moi?

-Non Caleb, aller laisse maman vivre sa vie parce-que elle en peut plus là.

-Tu vas faire comment quand le troisième va arriver?

-Hein!? Quoi!? Mais arrête de raconter n'importe quoi mon chéri ça va aller.

-T'as pas l'impression que tes seins sont énormes toi?

-Mais de quoi je me mêle, rougit-elle en essayant de me cacher ses seins.

-Je me mêle même de ta chatte Valentina. Et d'ailleurs c'est pareil pour ton petit cul, quand tu commences à grossir comme ça je sais ce que c'est. C'était pareil pour Léo, et les jumeaux, et je suis sûr de ne pas me tromper.

-Mais je ne suis pas enceinte hein. Alors là pas du tout.

-Viens on achète un test?

-Mais non. Non Caleb je ne peux pas l'être. Les jumeaux c'était exceptionnel. C'était un miracle. Mais j'ai toujours l'utérus aussi abîmé...

-Ouais... C'est pas ce qui t'as empêché d'en avoir deux d'un coup. Moi je suis pour qu'on fasse un test, ou une prise de sang.

-On verra ça plus-tard hein, Caleeeeb! Je peux sortir?

-Malheureusement ça ne va pas être possible bichito, je dois être à Coahuila à treize heures. D'ailleurs je vais y aller là.

-Quoi!? Non, non, non Caleb ne me fait pas ça!

-Je ne peux pas annuler Valentina c'est assez important.

-Caleb...

-Ça te dit en dix minutes on se fait une petite partie de jambes en l'air là?

-Salut toi. Ciao!

J'ai rigolé et elle s'est mise à rire elle aussi. Et elle n'a rien vu venir quand je l'ai mise sur le ventre. Je savais déjà qu'elle n'allait pas me résister.









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-Allo?

-Allo c'est papa?

-C'est moi Casey, qu'est-ce tu as, pourquoi tu m'appelles avec le téléphone de maman?

-Eh bah en fait-. Comment je peux voir?

J'appuie sur le bouton pour activer le facetime. Mon fils sait très bien utiliser cet appareil alors il accepte mon appel et je vois sa bouille de près. De beaucoup trop près parce-au il tient le téléphone n'importe comment.

-Il est où tonton Ruben?

-Ouais je suis là, répond Ruben directement en venant devant la caméra, coucou mon grand, ça-va?

-Oui. Est-ce que Cosme il peut venir?

-Demande à ta mère Casey, je ne peux pas te répondre là.

-Bah en fait maman elle-.

-Casey, appelle urgemment la voix de Valentina, donne-moi ça bébé, non mais tu as appelé qui!?

-Mais maman!

-Donne, Casey!

Il se met à courir et j'entends l'écho d'un rire alors je sais que Calel n'est pas loin. Et voir mon fils comme ça j'avoue que ça me donne envie de me marrer mais sur le coup je ne peux pas me le permettre.

-Casey, tu arrêtes. Donne-lui son téléphone maintenant.

-Non! Viens Calel!

-Caleb tu as vu!? T'as bien vu t'es enfants!?

Je ne vois pas Valentina, mais j'entends Ruben rire à côté de moi. Il connaît très bien cette galère parce-qu'il n'y a pas pire que Mahera.

D'un coup mon fils hurle et je suppose que Valentina a pu reprendre ce téléphone parce-que maintenant je vois pas très bien ce qui se passe j'entends Valentina dire à Casey d'arrêter de faire des bêtises. Qu'elle a besoin qu'ils soient calmes pour qu'elle puisse leur donner à manger.

Elle finit par porter Casey, puis je vois son visage, elle m'a l'air bien remontée:

-Toi quand tu rentres, on va discuter!

Et elle raccroche.

J'entends juste Ruben rire.

Bordel, qu'est-ce que j'ai encore fait?






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Je me suis endormi sur ce canapé. Je sens mes enfants bouger sur moi. J'en sens un entre mes jambes, je sais que c'est Casey. Je sens l'autre sur mon cœur. Sous mon t-shirt. Je sais que c'est Calel. Valentina m'a expliqué qu'il aime sentir les cœurs battre quand il dort.

Sans ouvrir les yeux. Mes mains se mènent sur les têtes de mes enfants.

Et je la remercie intérieurement pour ce qu'elle a fait. Je la remercie d'avoir parlé de moi à mes fils. Car ils m'ont donné immédiatement leur confiance, et j'ai l'impression de ne rien avoir raté avec eux. Les sentir sur moi c'est mon expiation. Je sais que j'ai déjà ressenti ça une première fois. Avec Léo. J'ai ressenti ça. Mais cette fois-ci, le bonheur ne s'arrête pas. Et il est double. Il est double cet amour. Je sais que mon cœur à accélérer, car les sentir sur moi me donne les mêmes tremblements que ceux que je ressens quand je suis avec ma femme. C'est un amour assez étrange, différent et similaire. C'est une autre forme de sensation. C'est vraiment... Unique.

Je sais que Calel est en train de baver sur mon torse sous ce t-shirt. Et Casey enroule ses petits bras autour de ma cuisse. C'est un vrai petit singe, et il s'agrippe à moi ou maman toujours comme ça.

J'ai tellement envie de dormir encore, juste pour profiter un peu plus de l'amour.

Mais j'attendais ça.

Les clés dans la porte.

Enfin.

Elle enlève rapidement ces chaussures. Je l'entends mener ses pas vers la cuisine. Et l'eau me signale qu'elle se lave les mains.

Et il ne faut que quelques secondes pour que je la sente tout près de moi.

Elle s'est faufilée dans le coin du canapé, et elle a pris Casey dans ses bras. J'ai senti sa jambe sur moi, sa main entoure nos fils et finit sur mes côtes. Elle me fait frissonner. Elle me donne un bonheur confortable. Et je me mets à sourire.

-Tu t'es bien amusée?

Elle sursaute. Et je repense au passé... Cette femme grandit mais il y a des choses chez elle qui ne changent pas. Et c'est pour mon plus grand bonheur.

-J'ai cru que tu dormais Caleb.

-Je sens la bave de ton fils sur moi impossible.

On s'est mis à rire doucement. Et Valentina s'est redressé pour regarder Calel dans l'ouverture de mon t-shirt. Il dort à poings fermés. Et le voir là, voir la moitié de moi, et la moitié de ma femme, ça m'a donné le sourire. Et elle aussi. Elle replace le t-shirt et c'est vers moi qu'elle approche.

Je la laisse venir, et elle pose ses lèvres sur les miennes. Juste un bisou. Et ses yeux restent dans les miens. J'apprécie encore ses traits. J'admire ses traits.

Et sa main se pose sur ma barbe, avant de traverser mes cheveux. Provoquant en moi un subtil frisson.

-Tu tiens toujours tes promesses hein Caleb...

Je fronce les sourcils avec un sourcil interrogateur. Je la questionne du regard et son sourire me répond.

-Toutes les promesses que tu m'as faite, tu les as toujours tenues. Pardonne-moi Caleb, des fois, je suis un peu brute avec toi... Euh... Des fois j'ai trop d'émotions. Et je t'ai déjà dit tu es assez intense comme homme quand même alors c'est plus fort que moi. Je réagis trop fort, mais je t'aime toujours autant, tu as vu je n'arrive même pas à te résister... Enfin bref...

-Ton petit caractère il a toujours été comme ça, tu es une fausse calme Valentina, et ça je l'ai compris le jour ou tu m'as dit d'aller me faire enculer dans ma cellule.

On s'est mis à rire, j'ai senti Calel bouger, j'ai regardé dans le trou de mon t-shirt, mais il dort toujours, alors ma main s'est posé sur sa tête.

-Tu es trop beau avec les cheveux un peu plus courts. J'aime tout en fait.

-Et toi aussi ne coupe pas tes cheveux princesa.

-Tu sais que ça ne risque certainement pas!

-Je sais, riais-je.

Je laisse nos yeux se conter amour et passion. Après un petit silence, j'articule:

-Qu'est-ce que tu veux me dire?

Elle semble surprise mais elle devrait savoir qu'elle ne peut rien me cacher.

-Euh... Tu avais raison.

-Quoi? Sur quoi? Oh... Attends, attend, attend, Valentina t'es enceinte?

-Oui!

-T'es enceinte Valentina!? T'es enceinte?

-Mais oui! Je te jure! De deux mois Caleb, deux mois!

-Putain, vient là, vient, vient, vient Hermosa.

Elle s'est mise à pleurer, je crois que j'ai réveillé mon fils mais il fallait que je la prenne dans mes bras. Je me suis senti sourire comme un taré, et sous mon t-shirt Calel s'est vraiment mis à bouger, et plus encore quand sous ma femme il était écrasé. Il a commencé à pleurer, et Valentina et moi on a rigolé, ça a réveillé Casey, alors j'ai soulevé mon t-shirt pour sortir mon bébé. Il mord son doigt, et sa bouille rougie ses yeux mouillés... J'ose à peine imaginer qu'elle m'a donné, qu'elle a porté ces petits être. Qui sont de moi et d'elle.

Elle pose sa tête sur mon torse, j'ai envie de parler encore et encore. Lui dire ma fierté et ma joie. Lui transmettre mon amour pour qu'elle sache à quel point c'est bien elle, la maîtresse de mon cœur. J'ai un bras qui l'enlace, mais les enfants sont réveillés, et c'est fini pour nous maintenant. Calel est assis sur mon ventre, et il me fixe sans aucune gêne. Casey va faire pareil dans un, deux, voilà.

Je les fixe aussi. Mahera faisait pareil elle aussi. Et comme avec eux, je suis le plus gros des gamins, on va se regarder jusqu'à ce que je gagne le combat. Mais je sais que je perdrais comme avec Mahera, parce-que les enfants ne se fatiguent pas.

-Vous avez fini là les garçons?

-Eh maman pourquoi tu pleures, demande Casey.

Calel détourne les yeux et il quitte mon corps pour rejoindre sa mère. Et à la seconde ou il n'est plus là, il me manque déjà.

Nos garçons se mettent à embrasser leur mère, sur la bouche, sur les joues, sur le front. Ils lui font des câlins, ils la font rire et aimer. Et pour ça... Pour ça je suis comblé. Alors je m'ajoute à notre famille, et j'écrase tout le monde dans un rire collectif.

Un regard entre moi et mon diamant. Dans un sourire, dans ses rougeurs, avec nos fils, j'ai le cœur qui accélère. Encore un miracle, Valentina, encore un miracle. Et grâce à Dieu, tu me donnes une nouvelle vie. Et cette fois-ci, je serais là, pour toi.



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VALENTINA






-Sousou! Vient ma princesse.

Je fonds, quand elle court vers moi. Sahana et Anoir. Ils auront bientôt quatre ans aujourd'hui. Elle à tellement grandit ma diva.

Je cherche Anoir du regard, en même temps que je ne prenne Sahana dans mes bras, et que je ne l'assois sur mes cuisses. Je trouve son jumeau en train de se battre avec Anastasia pour un camion, et Sebastian est mort de rire, ce qui fait rager Estella qui sépare les enfants.

Je souris, et dans les yeux bleus de Sahana je plonge. C'est ma petite diva. Elle se comporte vraiment comme une star, mais elle est d'une douceur et d'une gentillesse à coupé le souffle. Elle est rousse. Finalement elle ressemble à Cosme, et Anoir ressemble à Mahera.

-Tata Valentina?

Je tourne la tête pour voir la voix qui m'a interpellé.

Je tombe sur Amaliya. Un sourire illumine mon visage. Et elle se baisse pour que je puisse l'embrasser. Elle en profite pour faire un bisou à Sahana.

-En fait j'ai acheté des cadeaux pour ton bébé avec maman. On a trouvé un petit body, tout rose avec des chaussettes et des gants.

Elle me tend un paquet adorable. Et j'ai déjà envie de pleurer. Je commence à me faire du vent avec ma main pour sécher mes larmes. Mais c'est inutile parce-que je pleure déjà. La grossesse et moi, c'est des émotions multiplier par mille. Je regarde ma première fille. Qui aujourd'hui, en ce cinq avril à onze ans maintenant. Je n'arrive pas à croire qu'elle ai grandi autant. Qu'elle soit toujours aussi douce, adorable, et plus elle grandit plus je vois en elle Esteban. C'est affolant, mais elle a ce même côté apaisant.

-Merci... Merci ma chérie.

-Pleure pas tata, rigole-t-elle, mais pourquoi tu pleures tout le temps?

-Non, je ne pleure pas hein. Ça me fait très plaisir c'est pour ça.

-Moi aussi. Je suis trop pressée de la voir ta fille.

Ça me rend tellement émotive, et Sahana sur moi me fait un câlin, je rigole mais j'ai envie de pleurer encore plus à chaque fois.

-Viens.

Elle se penche un peu pour m'enlacer également. Et dans un rire, elle se redresse:

-Je vais te prendre du gâteau. Euh, non plein de gâteau.

J'acquiesce, et elle s'en va en courant.

-Moi aussi je veux une fille.

-Toi profite de ta poupée Sousou c'est largement suffisant pour le moment.

-Et est-ce que ma maman elle peut avoir une fille, s'il-te-plaît?

-Ce n'est pas moi qui décide de ça Souline, souriais-je.

Souline c'est Sahana. C'est simplement son deuxième prénom et je le trouve bien trop beau pour qu'il ne soit pas utilisé. Caleb et moi on l'appelle comme ça.

-Comment ta pu avoir une fille?

-Demande à ton papa ma belle, parce-que c'est un secret de grand.

-Mais je suis grande, en plus, je dépasse Anoir de un centime.

-Un centimètre Sousou.

Je me suis mise à rire. Et elle aussi. Je regarde autour de moi. Aujourd'hui, c'est une journée sublime. Nous sommes tous dans le jardin des Espinosa. Les garçons devant le barbecue, on les laisse faire pour une fois. Je regarde Caleb être vraiment mort de rire avec Ruben. Je ne sais pas de quoi ils parlent mais visiblement ça à l'air de les faire marrer. Sebastian joue au foot avec Cosme, Anoir, Calel, Casey, Mahera et Anastasia. Esteban est calmement installé sur un transat Nouri qui dort profondément sur lui. Bianca s'approche de Ruben, et lui et Caleb l'intègre à ce qui les faisait tant rire. Et je vois Amaliya courir le long du buffet pour me faire une énorme assiette de nourriture. Et enfin, Estella s'avance vers moi, je souris déjà elle aussi.

Je sais... Ca n'enlève pas le sang sur les mains de ces hommes. Ni les miennes.

Mais aujourd'hui, pas d'angoisses, ni tristesse.

Caleb est à la maison depuis un mois. Il essaye de gérer. J'avoue que j'ai un peu insisté, et puis il avait vu, que quand j'entre dans mon quatrième mois de grossesse, j'ai de grosses angoisse, j'ai peur de franchir ce cap. Peur de la perdre... Et ce mois me fait penser à mon tout premier fils. A mon petit Léo. Que je n'oublie pas.

-Tu as vu les chaussettes qu'elle t'a pris Amaliya?

Je regarde Estella, qui vient de s'asseoir à côté de moi. Je commence à sourire en ouvrant le sac qu'Ama vient de me donner. Sousou essaye tout-de-suite de sortir les articles du sac et elle en sort une mini chaussette toute rose. Je me remets à pleurer juste parce-que c'est beaucoup trop mignon. J'entends Estella rire avant qu'elle ne prononce:

-Vraiment Valentina je t'aime bien, mais personne ne pleure autant que toi ici.

Je me suis mise à rire elle aussi, mais ce n'est vraiment pas de ma faute je ne me contrôle tellement pas et encore moins pendant que je suis enceinte.

-Caleb!

Il se retourne tout aussi rapidement, et d'un signe de la main je lui demande de venir. Il donne le pic pour piocher la viande à Ruben, et il se met à trottiner vers moi. Souline me serre dans ses bras. Et je regarde mon mari littéralement accourir vers moi.

-Ça va?

Il s'assoit sur la chaise à côté de moi, et il me connaît très bien maintenant, il sait que je n'ai rien de grave alors il n'est pas alarmé. Estella lui répond il acquiesce et je lui montre la petite chaussette:

-Regarde. C'est pas trop mignon, c'est Amaliya qui me l'a offert, non mais comment c'est trop mignon.

-Ouais c'est mignon Hermosa, rigole-t-il en essuyant mes larmes, en plus tout-à-l'heure Casey il a fait un dessin regarde.

Il tend la jambe pour sortir un papier plié de sa poche. Il le déplie devant mes yeux déjà inondés de larmes. Et puis quand il me montre le dessin de mon fils, je le prends dans mes mains. C'est grossier, mais pour moi c'est la plus belle œuvre du monde. C'est nous six. Papa, maman, Léo avec une petite auréole sur la tête, Casey et Calel, et la petite à venir; Alma.

-Il dessine trop bien mon enfant.

-Mais c'est du grand gribouillage Valentina.

Je relève la tête vers la voix, et je vois Sebastian, qui porte sur lui Casey, Calel, et Cosme. D'ailleurs mon fils lui tire les cheveux devant sa remarque.

-Ne l'écoute pas mon bébé, il est très beau ton dessin.

-Alors Casey, ça c'est parce-que ta maman t'aime bien, t'es cool, donc elle est obligée de te dire que c'est beau. Mais c'est moche d'accord?

-Elle est où ta fille toi, répondis-je immédiatement avant de la trouver en train d'escalader Esteban pour réveiller Nouri, Anastasia vient ici!

Elle me regarde, et je vois Sebastian en bébé fille. Elle à tellement la même tête que lui que j'en rirais presque. Puis elle abandonne ses projets de bagarre avec Nouri pour courir vers moi.

-Quoi tata Vava?

-C'est ton papa il est pas gentil avec ton cousin.

-En la la. Mais pourquoi vous l'avez pas tapé? Venez on va tous l'attaquer, allez vient tonton Bébé. Viens!

Tonton bébé c'est Caleb, mais Anastasia n'arrive pas à le prononcer, alors il s'appelle bébé, et ça me fait rire à chaque fois elle tire sur sa main, et j'entends Sebastian s'exaspérer, Anastasia l'attaque gentiment, de même que mes fils et Cosme aussi, du coup Caleb donne un petit coup de main pour le mettre par terre, et tous les enfants se jettent sur lui, même Souline me quitte pour aller l'écraser, j'entends Sebastian se tordre de rire, et maintenant Amaliya me donne une assiette de gâteau, avant de rapidement rejoindre la torture que subit son père.

Caleb assiste à la scène, et on se marre tous. Moi la première. Estella est désespérée mais son mari est un grand enfant, et on est tous au courant. Je caresse mon ventre sur cette chaise, en priant pour que ma fille arrive à terme, et surtout en bonne santé.

Je repense à son retour. Il y a quatre mois de ça. Ruben l'a tabassé. Enfin ils se sont mutuellement cogné, pourquoi? Je pense avoir ma petite idée, c'était plus facile d'être violent que de se dire qu'ils se sont manqué. Alors quand Caleb est revenu en sang, ça ne m'a vraiment pas étonné. Sebastian était vraiment ému. C'était adorable à voir, vraiment adorable... Et Esteban, pas un mot, ils n'en n'ont jamais eu besoin.

Mais je crois que la meilleure c'était Bianca. Elle n'a rien fait. J'avais l'impression qu'elle le savait déjà. Et puis par la suite, elle m'a dit, qu'elle le savait. Elle m'a dit, que si son frère avait été mort pour de vraie, elle serait morte en même temps que lui. Mais son cœur à supporter alors au fond d'elle, elle a gardé espoir. Et c'est pour ça, qu'elle était aussi forte. Et jusqu'à maintenant, leur relation me fascine toujours autant.

Alors Caleb est là maintenant. Parfois je pense, et je me dis, que je suis folle. Sûrement. Je dois avoir quelque chose... Car je l'aime, malgré tout ce sang... Je l'aime passionnément. Et rien ne m'enlève ce cœur que je lui donne. Je n'arrive absolument pas à faire autrement que lui donner, vie et amour.

Je le regarde rire avec ses enfants. Le voir grandir et constater, que sept ans en arrière, il n'y avait que Preto. On a du en franchir des étapes, pour vivre cette après-midi là. On a dû vivre cent-douze étapes, pour arriver à cette vie de bonus. Je le reconnais, parfois je préfère ne pas penser à ce que Caleb fait quand il n'est pas avec moi. J'essaye d'effacer les crimes sur ses mains, mais je sais que je ne pourrais pas le faire... Alors je pense... Et j'espère qu'un beau jour, il n'en commettra plus... Mais ça... Ça n'arrivera que le jour de sa mort...

Alors oui, l'amour fait peur. Car l'amour s'accompagne de passion. Et la passion ça brûle les corps. Mais l'émotion? La tendresse, l'affection, le respect, les valeurs mutuelles, l'attention, la douceur, le temps que l'on s'accorde, c'est ça que l'on devrait valorise, et c'est pour ça, que quand je ferme les yeux, il est la dernière pensée que j'ai avant de sombrer.

Je baisse les yeux sur mon ventre. J'ai ressenti pour la première fois ma princesse. Et voilà, encore ses larmes, car la sensation n'a pas de mot. Porter la vie, et l'accompagner. Je vois à côté de moi quelqu'un, et je sais à l'odeur qui c'est. Il met ses mains sur mon ventre et je me sens protégée, je me sens aimée, valorisée... Je ressens tout ça.

Juste grâce à toi.


֎





Je soupire fortement. Mais ça ne sert à rien. Son souffle est toujours aussi profond. J'en conclus qu'il est vraiment fatigué. C'est vrai qu'il s'est occupé des garçons toute la journée.

Depuis un mois. Il est à la maison totalement. Et cet homme est trop parfait pour moi. J'arrive à terme. Et notre fille est prévue pour le dix août, dans cinq jours donc, et je suis impatiente, en même temps que je ne redoute ce jour... Et c'est ce qui cause mes insomnies, et ça m'épuise...

Je n'arrive vraiment pas à dormir... Alors j'avoue que j'exagère mes mouvements dans notre lit. Mais rien n'y fait, Caleb est épuisé, il ne se réveille pas.

Bon... Désolé mon chéri mais là je m'ennuie vraiment trop.

Je m'écrase sur son épaule, et je prends son téléphone. Il est quatre heures du matin. Je repose son fond d'écran, et c'est lui que je le regarde. J'ai trop envie qu'il se réveille. Ma main sur sa côte le secoue légèrement.

-Cariño?

Il ne répond pas, alors je place ma main sur son épaule et je le secoue avec un peu plus d'assurance.

-Tu dors Caleb?

Toujours pas de réponse, mais maintenant que je l'analyse bien, ses sourcils expriment son mécontentement. Je me mets à pouffer de rire avant de prononcer:

-Je sais que tu ne dors pas Caleb.

-Normal puisque tu viens de bien me réveiller Valentina.

-J'arrive pas à dormir mon chou.

-D'accord, mais moi si, essaye encore ma biche, aller bonne-nuit.

Il n'a toujours pas ouvert les yeux, mais je veux trop les voir moi ces yeux bleus.

-Dors pas, s'il-te-plaît Caleb.

-Valentina?

-Oui, et mais tu ne veux pas me regarder?

-Si j'ouvre les yeux ça ne sera pas pour rigoler avec toi. Dors princesse.

-Caleeeeeeb, insistais-je en le secouant comme une folle, on peut regarder un film ensemble?

-Je vais la tuer cette femme.

Il ouvre enfin les yeux, et ses mains me replace sur le dos. Il m'incite à m'allonger, enfin je retombe amoureuse de sa couleur. Je me mets à rigoler e surtout à l'enlacer:

-S'il-te-plaît mi cariño, juste un film, s'il-te-plaît!

-Je suis K.O Valentina, pourquoi tu ne dors pas toi?

-Ta fille elle bouge tellement dans mon ventre Caleb, c'est impossible de dormir.

Caleb baisse les yeux sur mon corps, il soulève la couverture qui camouflait mon ventre. Et il s'abaisse au niveau de ce gonflement.

Avec toute la tendresse qu'il possède, je vois ses yeux devenir d'une douceur qui me rend toute rose, qui me fait rougir, qui fait accélérer mon cœur. J'ai déjà plongé dans ses boucles mes doigts et j'attends avec impatience que sa voix berce cette soirée.

Ma fille en profite pour donner des coups de pieds, à croire qu'elle sent très bien la présence de son père, ses mains caressent mon ventre tout doucement, et il m'embrasse, des bisous tout tendre:

-Papa t'a manqué ma poupée. C'est pour ça que tu ne veux pas dormir.

Il embrasse mon ventre là où notre fille appuie, et il continue à lui parler:

-Ton papa il t'aime ma fille. Tes grand-frères aussi, et maman aussi. Il faut que tu laisses maman se reposer pour qu'elle puisse avoir de l'énergie pour t'aider à venir, d'accord mon bébé?

Plus je l'entends déclarer sa flamme à notre bébé, plus j'ai les larmes aux yeux. Je commence à essuyer ma joie, et je profite des sensations qu'il me fait. Quand il caresse mon ventre de ses mains qui m'encadrent. Quand il m'affaiblit d'amour de ses lèvres sur la peau de mon ventre. Sa douceur est pour moi un bonheur que je n'arrive ni à décrire, ni à retranscrire. Et qu'on puisse vivre cette grossesse à deux, ça nous à rapprocher plus encore, ça nous a lié, et toute notre famille aussi.

Et ma fille ne bouge plus aussi brusquement. Elle est toute calme. Toute douce. Et c'est comme ça à chaque fois, ça me choque toujours autant, mais Caleb est à ce point irrésistible? Euh, ouais, je crois que je suis la mieux placer pour répondre à cette question parce-qu'à ce jour je n'ai pas réussi à lui résister une seule fois.

Caleb, revient vers moi et il me fait un bisou sur le front. Il allait retourner dormir mais j'ai prononcé:

-Elle t'aime plus que moi ou quoi!? Traitresse!

-N'insulte pas ma fille de traîtresse Valentina, ça ne va pas non?

-Tu es un traître toi aussi, tu ne veux pas regarder de films avec moi Et tu ne défends même pas ta femme!

-Aller ferme-là mon cœur, et dors vie avant que je ne t'étouffe avec tes cousins en coton là.

-J'ai super faim!

-Je dors, affirme-t-il en me tournant le dos.

-Caleeeeb!

-Valentina, commence Caleb en se tournant vers moi, tu peux dormir s'il-te-plaît?

-Tu peux me faire du chocolat chaud please? Caleb!?

-I'm sleeping.

Je me suis marrée, parce-que ça m'étonne toujours autant quand il parle anglais.

-Viens on parle que en anglais Caleb?

-Je dors!

-Caleb je vais partir hein!

Il se retourne et son regard sur moi est chargé de sérieux.

-Partir où?

-Dans la cuisine, sans toi, parce-que tu ne joues pas ton rôle de mari à cent pour cent ce soir, je te mets un quatre sur dix.

Il se marre avant de se retourner de nouveau et il ajuste bien la couverture pour s'endormir.

-Tais-toi c'est mieux femme.

-En! T'entends ça ma fille, mais ton père il est fou, aller on se casse, prononçais-je en me levant de ce lit.

-Aller à toute ma biche et bon appétit.

-Je pars hein Caleb!?

J'ai avancé jusque devant notre porte.

-C'est bien ma poule, et dis bonne-nuit à ton mari non?

-Caleb tu ne me retiens pas!?

-Pas du tout bichito mais je t'aime bien quand même.

-Je m'en vais avec ma fille alors, articulais-je en ouvrant légèrement la porte.

-Mon Dieu merci. Soyez bénies.

-Ah ouais carrément!? De toute façon elle n'est pas de toi, salut.

J'ai continué à ouvrir la porte, mais elle a horriblement claqué, et elle s'est refermée. J'ai tellement sursauté que mon cœur s'est mis à trembler. Je ressens derrière moi une présence, alors je me suis retournée, et quand j'ai vu ses yeux, je me suis mis à criser de terreur. Ça faisait bien longtemps que je ne les avais pas vu ces yeux-là. Plein de colère, plein de haine, plein de rage, tout noir et sans émotions!

-Ca... Cal-.

-Répète-moi ça?

-D-D-D-De-De... De quoi? De quoi? Tu me fais peur Caleb... Arrête...

-Elle n'est pas de moi? Ma.fille?

-Qu-quoi!? Mais qu'est-ce que tu racontes? Caleb arrête! Arrête!

Son poing s'est abattu sur la porte, j'ai eu les larmes aux yeux en sursautant encore une fois, je voulais me cacher m'enterrer toute seule pour fuir sa colère, et je me suis remémorée de mes mots, j'ai écarquillé les yeux devant ma bêtise!

-Ne me fais pas péter un plomb putain! Tu viens de dire que ma fille n'est pas de moi, REPETE VALENTINA!

-Caleb... Je rigolais! Je te le jure je rigolais! C'était une blague! Pardon! Mais je te jure que c'est faux!

-J'espère bien pour toi que tu ne te fous pas de ma gueule pourquoi tu as dit ça putain!? Valentina me dit pas que tu as fais une folie pareille!?

-NON! MAIS NON! Putain c'était une blague! Arrête Caleb tu me fais trop peur! Je te jure que je rigolais je ne t'ai jamais trompé putain! Arrête! Je rigolais, je n'aurais pas dû dire ça!

Il m'a fixé pendant tellement longtemps, et bizarrement je n'arrivais pas à pleurer. Il a retrouvé de sa douceur dans son regard. Sa paix a remis du bleu dans ses yeux, et il s'est mis à reculer, jusqu'à s'asseoir sur le lit. Je suis restée planté devant cette porte. En totale paralysie. Incapable de bouger.

-Ne reste pas planté là Valentina je te crois.

-Je tremble Caleb.

Il m'a regardé, je crois qu'il a réalisé ce qu'il venait de faire. Il s'est mordu la lèvre de nervosité, de regrets, et rapidement il s'est approché de moi avec douceur, il a fini par prendre mes mains, et il m'a incité à reculer jusqu'au lit. Alors en même temps j'ai prononcé:

-Tu m'as fait tellement peur... Je rigolais je te jure que je rigolais, j'aurais pas dû dire ça, je sais pas pourquoi j'ai dit ça!

-Je sais, je te crois calme-toi c'est fini Valentina.

-Ne me regarde plus jamais comme ça, Caleb je suis très sérieuse! Ne me regarde plus jamais comme tu viens de le faire, j'ai envie de te frapper! Non mais tu ne t'en rends pas compte! Tu ne peux pas me faire ça!

-Ne me redis plus une merde pareil Valentina, parce-que je ne vais pas rigoler avec toi, et je suis très sérieux.

-Je suis désolée.

-Aller viens là.

Il m'a ouvert ses bras, en même temps qu'on s'est écrasé sur le lit. Sa main me caresse la tête mais j'ai les mains qui tremblent un peu.

-Calme-toi bichito.

-J'arrive pas je te jure c'était horrible...

-Je te demande pardon pour mon comportement et ma colère. Mais c'est la dernière chose sur laquelle tu peux plaisanter avec moi Valentina. Tu peux tout me dire, mais je ne rigole pas en ce qui concerne ton vagin ou un autre homme. Je préfère te dire que ce sont deux sujets tabous, alors ne recommence pas ça.

-Oui, pardon.

-Ça va, arrête de t'excuser.

On reste de longues minutes dans les bras l'un de l'autre. Je me sens me calmer, et son cœur accélère, je l'entends pomper. Ses mains me câlinent et me rassurent, parfois je devrais vraiment me la fermer!

Je sens parfois ses lèvres sur le haut de mon crâne:

-Caleb?

-Hm?

-J'ai trop faim...

-Ok, attends-moi.

Il finit par se lever, et je le laisse descendre dans la cuisine. J'allume notre télé, et en fait je mets un programme un peu au hasard, je suis tellement choquée de ce qui vient de se passer, j'aurais préféré ne plus jamais revoir ces yeux-là. Je ne trahirais jamais Caleb, il devrait le savoir que je ne me le pardonnerais jamais si je lui faisais du mal, à lui, et notre famille.

-Valentina.

Je sors de ma bulle quad je vois le plateau qu'il me tend. Je prends quelques secondes à revenir sur terre. Et je prends ce plateau, sur lequel sont disposé des gâteaux et du chocolat chaud.

Je le remercie, lui il s'allonge sur le dos, et moi je baisse les yeux pour manger. J'écoute mon film je ne sais même pas de quoi ça parle mais je le laisse quand même tourner.

Jusqu'à ce que je finisse de manger. Je dépose mon plateau sur ma table de chevet, et je me dirige vers notre salle-de-bain pour me brosser les dents.

Une fois chose faite, je vois rapidement Caleb. Il a les doigts sur les paupières. Mais je ne dis rien, je m'allonge et je le laisse dormir. Je caresse mon ventre, je sens que ma fille s'est vraiment endormie...

-Qu'est-ce que tu as?

Je sursaute encore, et je me retourne, je pensais vraiment qu'il dormait.

-Tu ne dors pas?

-Non, qu'est-ce que tu as Valentina?

-Mais rien.

-Je dois me répéter?

-Je n'ai rien Caleb, je vais te laisser dormir, promis.

-Valentina?

Il se redresse et il est pratiquement au-dessus de moi, et j'ai l'impression de voir de la peine dans ses yeux, de l'inquiétude peut-être.

-Dis-moi ce que tu as Hermosa?

J'éclate en sanglot. Je ne sais pas pourquoi mais sa question m'a fait du mal.

-Mais non mais rien... Mais je voulais pas dire ça. Je te jure que c'est ta fille Caleb. Je ne t'ai jamais trompé! Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça! C'est du n'importe quoi! Non mais Caleb comment tu m'as regardé ça m'a fait trop mal au cœur on dirait que tu m'aimais plus!

Ses sourcils se sont haussés, et m'a de nouveau pris dans ses bras, j'ai compris qu'il regrette beaucoup ce qui s'est passé, il me fait plein de bisous sur la tête, sans s'arrêter, puis je l'entends me répéter qu'il est "désolé".

-Arrête de pleurer princesa. Et je te crois, je sais que j'ai fait du grand n'importe-quoi, je te crois et en vrai tu n'as pas besoin de me le jurer, je sais que tu ne le feras jamais, ce qui m'a énervé c'est que tu ai osé me dire une blague pareille, c'est des choses qui ne me font vraiment pas rire, mais je suis désolé de m'être emporté, c'est déjà oublié d'accord diamante?

-Oui...

Je sèche mes larmes de crocodiles. J'avoue que ça me rassure d'un coup.

-Tu as quelques choses à me dire?

-Je t'aime trop.

Il s'est mis à gentiment rire, avant de me répondre:

-Je t'aime aussi diamante, est-ce que tu vas dormir maintenant?

-Oui!

-Bonne-nuit ma femme.

-Bonne-mon mon mari d'amour!

Je l'ai tellement serré dans mes bras qu'il s'est mis à rire.

-Il s'agirait de lâcher ton mari Valentina.

-T'est trop beau! T'es le plus beau de la terre! Non mais je te jure, oh la la, regarde comment t'es musclé, en plus t'as une trop belle personnalité!

Il se marre vraiment, en me donnant des bisous partout, sur la bouche, sur le front, le nez, les joues, et il finit par me mordre. Je savais qu'il allait le faire de toute façon.

-Caleb, refais-moi un bisou sur la bouche, plus longtemps hein!

Il a basculé légèrement, ce qui m'a incité à m'allonger sur le dos. Il s'est mis à caresser de ses lèvres, les miennes. Et doucement il mène ce baiser. Je ressens la douceur de l'amour sa tendresse, sa passion. Et il nous lie de nos bouches amoureuses. Sa main sur ma joue me témoigne sa possessivité, sa protection, son affection. Et on laisse nos langues se rencontrer, s'aimer à la folie. Se redécouvrir. Mes mains sur son corps lui retire son t-shirt, et il me laisse faire.

Ça devient chaud. Je commence à monter en pression d'un coup, et même à neuf mois de grossesse, rien ne nous a empêché de se partager nos corps. Je ne sais pas si c'est une très bonne idée là maintenant tout-de-suite, mais ses mains, son odeur, me font brûler.

J'avais envie d'enlever mon débardeur moi aussi.

-Attends.

Il quitte mon cou qu'il embrassait avec sensualité, mais finalement, c'est une très mauvaise idée pour ce soir.

-Qu'est-ce que tu as Valentina?

Je commence à tortiller mon visage. Pas maintenant? Je voulais tellement le faire une dernière fois avec lui en étant enceinte, parce-que les sensations sont décuplés pendant la grossesse. Mais ça ne sera pas d'actualité, parce-que je reconnais la douleur, je reconnais cette chaleur qui n'a rien de charnel. Celle-là annonce une souffrance que je vais devoir assumer une quatrième fois.

-Quoi? T'as quoi? T'as quoi Valentina?

Il s'est mis sur ses genoux, je me suis assise, en tenant mon ventre et mon dos, et c'est sorti tout seul mais j'ai poussé un cri atroce qui s'accompagnait de ma fille qui veut sortir maintenant!? Mes larmes n'ont pas tardé à se présenter de nouveau.

-Ouais Bianca, tu peux venir chez nous garder les garçons, elle va accoucher. Fais vite s'il-te-plaît! Ouais maintenant, vite Bianca! Je stresse pas mais dépêche-toi! Réveil l'autre con là!

Il raccroche, et il se met devant moi, j'ai déjà envie de le tabasser.

-J'ai trop mal. Trop mal. Trop mal!

-Maman?

Calel, je sais que c'est lui. J'essaye de me retourner, mais si seulement je le pouvais je l'aurais fait. Je suis en train de transpirer toute mon eau. Je ne peux pas m'empêcher de crier.

-Maman!?

Je sais que Casey est là lui aussi. Oh mes garçons, j'espère ne pas vous faire peur. Mais il ne faut pas s'inquiéter.

-Je vais te porter Valentina. On doit y aller. Aller mettre vos manteaux les garçons, vite.

-Mais elle à quoi maman?

-Casey va prendre ton manteau, aller vite!

Il s'approche de moi, mais quand je vois ses mains vouloir me porter, je lui hurle de ne pas me toucher, parce-que la contraction est en train de me détruire de l'intérieur, je me sens mourir de l'intérieur, je ne peux que hurler.

-Laisse-moi te porter Valentina. Tu as besoin de quoi?

-Ferme-là, Caleb, ferme-ta bouche parce-que je vais t'assassiner pour de vrai! J'ai trop mal! J'ai trop trop mal! Non mais qu'est-ce que tu m'as fait! Pourquoi ce n'est pas toi qui accouches là! Eh t'étais bien content quand on le faisait, là y'avait du monde mais maintenant-.

-Maman?

Putain, ferme-là Valentina. Je vois mes garçons devant moi. Caleb finit par les porter, mais je les entends pleurer. Ils ont peur malgré les mots apaisant de Caleb. J'ai vraiment envie que tout le monde se la ferme.

Et ça lâche d'un coup, je perds les eaux sur mon lit, je me mets à pleurer comme une folle. Et surtout je sais qu'aller à l'hôpital là, c'est peine perdue.

Caleb repose les garçons:

-Valentina! Putain! J'appelle l'hôpital!

-NON! Non! Appelle Esteban. Appelle-le vite là! PUTAIN MAIS APPELLE-LE!

-Quoi!? Mais vas-y toi!

-CALEB!? Je ne vais pas accoucher là-bas, crois-moi que ta fille je la chie dans ta caisse si tu n'appelles pas Es-te-ban, t'as compris!? Appelle-le, et arrêtez de pleurer les garçons, c'est rien d'accord!?

J'ai tellement chaud, je me sens trempée de tous les côtés. Je prie mon Dieu pour que ma fille s'en sorte seine et sauve.

J'entends Caleb paniqué au téléphone, mais finalement même pour Esteban ça sera pas nécessaire:

-Caleb il faut que tu m'aides là! Là! Là je vais la sortir!

-Dis-moi je dois faire quoi!? Les garçons sortez, tata Bianca va arriver d'accord, attendez dans le salon.

-Mais non!

-Calel! Allez-y, tout-de-suite.

Les garçons se sont mis à pleurer, mais je me voyais mal poussé ma fille devant leurs grands yeux de bébés. Quand Caleb est autoritaire comme ça, ils ne désobéissent jamais.

Ils sont sortis en pleurant follement, mais là on avait pas le choix, il m'a poussé sur le lit, et ma culotte est parti en lambeaux. J'ai écarté les cuisses parce-que je sentais qu'il fallait absolument que je pousse. Je sens sur moi les mains de Caleb, j'entends ses encouragements, j'entends ses mots d'amour, et surtout je sens qu'il est trop content ce putain de connard est trop content de sa journée! Et moi j'ai juste envie de le massacrer, mais quand il me murmure de pousser, j'avoue que sa voix joyeuse me donne beaucoup de force.

Je me mets à pousser, j'écoute mon corps malgré la douleur, j'ai l'impression qu'il sait ce qu'il fait. On l'a déjà fait deux fois. Je peux encore le faire. Et franchement les encouragements de Caleb me donnent beaucoup de force.

-VALENTINA!?

C'est Bianca, et ma seule réponse a été mon hurlement, ma douleur. Caleb essaie d'essuyer ma sueur avec les draps, il demande à sa sœur de s'occuper des enfants, et il dit à Ruben de rester en bas.

-Putain! Je vois sa tête, je te jure, putain! Valentina je la vois!

Il me demande de pousser. Encore et encore, j'essaye de respirer, et franchement j'ai envie de chialer, parce-que avec lui c'est dix fois mieux. Il y a trois de ça, je ne demandais que lui! Et aujourd'hui c'est mon mari, mon Caleb qui m'aide à accoucher ma fille.

-Tu fais ça bien mon cœur, aller, pousse, un petit effort et je la prends, aller, pousse un peu Valentina, juste un peu!

Et là je suis en train de me demander comment il sait s'y prendre celui-là!?

Mais je lui demanderais plus-tard. Parce-qu'en même temps que je ne pousse un dernier hurlement, je sens notre fille descendre en moi. Elle est en train de me tuer. De me tuer, mais je suis prête à mourir pour mes enfants, et ça ce n'est pas un secret. Je suis prête à tout pour qu'elle vienne sur cette terre en vie, et saine et sauve. Alors pour elle je m'épuise, et sous les mots de Caleb qui est assis entre mes cuisses. Je le sens me prendre ma fille. Je sens tout et rien, j'ai trop de douleur, mais comme pour mes jumeaux, vient avec le bonheur. Et c'est en train de me faire pleurer.

Je sens ses mains pousser ma fille, j'entends ses murmures, j'entends Caleb respirer de joie, je l'entends rire de bonheur, et je sais déjà qu'il pleure quand enfin elle sort de moi, et qu'immédiatement elle se met à hurler.

Ses petits poumons qui se gonflent pour la première fois lui font mal, et elle me faire éclater en sanglots. J'ouvre les yeux, pour voir mon Caleb essuyer avec nos draps notre première fille. Notre petite princesse, et voir son petit corps de bébé ça décuple toute la capacité d'amour que mon corps possédait déjà, je me sens aimer plus fort encore.

Je vois l'émotion dans ses yeux mouillés, putain il est en train de chialer!

-Coucou, Alma.

Quand sa voix douce prononce ces mots. Alors là, c'est ma fin moi aussi je chiale! Il pose notre fille sur moi, avant de se mettre à me donner des bisous, et à sa fille aussi.

Putain ça a duré vingt minutes maximum! Maximum! Et on se retrouve à s'enlacer, Caleb me regarde, et j'entends sa voix me féliciter, j'entends les mots qui me guérissent quand ils les prononcent. Et il parle à sa fille, il félicite sa fille également. On en rigole:

-Tu es la femme de mes rêves. Et je ne pouvais pas être plus fier de toi. Putain... Valentina.

-Arrête de pleurer, rigolais-je en sanglotant moi aussi, elle est trop belle Caleb, elle est trop belle.

-Ouvre les yeux Alma.

Et je sais qu'elle sera une fille à papa. Quand ses petits yeux plissés s'ouvrent.

Et moi et Caleb on s'est regardés.

Et moi j'ai éclaté en sanglots.

Ses yeux sont le parfait mélange de lui et moi. Une vraie couleur opaline. Elle est le mélange parfait de lui, et de moi.

Ses yeux sont grands comme les miens, étirés comme les siens.

Ses sourcils sont tracés comme les miens, fournis comme les siens.

Sont nez est arrondi comme le mien, et parfait comme le sien.

Ses lèvres sont toutes roses, comme les miennes, pulpeuses, comme les siennes.

Et son regard est le nôtre, celui d'une petite Cruz.

Et Caleb et moi, nous savons d'ors et déjà, qu'elle sera une petite force de la nature, mêlée à la douceur d'une petite fille.

-Alma Valentina Cruz.

C'est Caleb qui me prononce ces noms.

J'accepte.

Et quel honneur.

Quel honneur que ma fierté puisse porter mon nom. En espérant qu'elle sera aussi chanceuse et bénie que sa maman l'est.

Et tu fais déjà battre mon cœur  et celui de papa ma princesse.




֎


Un an plus-tard.


CALEB.


-Eh Caleb.

-Ouais?

-Est-ce que tu penses que quelqu'un pourra être moins beau que Ruben un jour?

-Je savais! Putain je savais qu'il allait parler ce connard-là!

J'avoue que je me suis mis à rire doucement, en tournant le volant. Esteban s'est mis à tousser, il a dû s'étouffer en cachant son rire.

-Étouffe-toi bien toi, imbécile, putain ton frère de mes deux. Le mec il a trente-quatre ans, tu veux pas arrêter de me sucer la bite?

-C'est bon Ruben! Oh mais calme-toi bon sang de bonsoir, se moque Sebastian.

-Aller ta grand-mère!

-Ne commencez pas vous deux.

-Caleb ferme-ta-gueule toi. Tu sais parler que quand c'est trop tard, moi je ne vais pas le lâcher ta princesse, coupe tes cheveux Sebastian après on pourra discuter toi et moi!

-Eh bah alors, t'es jaloux! Même si tu gardes une coupe rasée de près je vois toujours que t'es roux bébé.

-Eh vas-y ma femme elle m'appelle fermez-la tous bande de sous-merdes, allo Bianca?

Je laisse Ruben continuer sa conversation.

Il est tard. On rentre de missions, après trois semaines loin de cette île.

Vous devez vous douter... Qu'ils m'ont manqués.

Mais avant, je les raccompagne un par un. Je profite pour saluer ma sœur. Et Cosme et Mahera qui ne dorment pas et je vois à la tête de Bianca que les terreurs n'ont pas finis de sévir. Ils ont maintenant cinq ans. Et comme mes enfants les voir grandir reste toujours impressionnant. Mahera ressemble de plus en plus à Ruben, et Cosme à moi.

J'embrasse ma sœur avant de continuer la route, et déposer Sebastian, et saluer Estella et Amaliya. Je vois Anastasia endormi sur le canapé. Et avec Amaliya, ont à cette relation un peu étrange. Mais je ne sais pas si je la prends pour ma nièce ou ma fille. Je ne le sais pas. Elle est la seule qui continue de m'appeler Tio Toto. Et maintenant elle à douze ans. Et je sais qu'elle est mature, Estella l'a parfaitement élevée, et c'est l'exemple de la fratrie.

Esteban restera chez Estella ce soir, je sais qu'il rentrera plus tard.

Alors je reprends la route seule. Dans le noir, je roule vers mes lumières.

La route est lourde dans la solitude, quand je sais que la paix m'attend chez moi.

Alors j'accélère pour les revoir.

Et mon cœur pompe plus fort quand je reconnais les routes de ma maison.

Je laisse la voiture devant la maison. Personne ne viendra ici.

Pas de lumière, alors elle doit dormir.

Je rentre chez moi.

C'est calme chez moi. Ça sent les bébés et ma femme.

Le salon est dérangé mais je ne m'y attarde pas, je sais qu'elle ne peut pas tout gérer.

Alors je lave mes mains dans la cuisine, avant de monter à l'étage.

J'ouvre la porte de mes jumeaux.

Et je fronce un peu les sourcils quand je ne les vois pas.

Je referme la porte, et je vais voir celle d'en face. Pour trouver ma fille.

Mais elle n'y est pas non plus.

Alors je me mène vers notre chambre, et enfin mon cœur redescend quand je les vois, tous les quatre.

J'ai sourire aux lèvres et douceur dans le corps.

Il n'y a qu'elle qui dort.

-Papa!

C'est Calel. J'enlève ma veste, et je m'approche d'eux. Je prends mon garçon dans mes bras, et automatiquement, Casey veut aussi que je le porte, alors d'une main je le prends. Et j'ai un sourire qui me redonne vie, quand ma fille me donne sa joie. Elle essaye de se mettre debout mais retombe sur sa maman. Alors je m'enfonce dans ces draps. Et à quatre pattes elle vient vers moi. Et ses bisous baveux me collent au visage. Mes enfants me posent dix mille questions, ils m'écoutent et me regardent. Ce cœur a eu tort d'avoir eu cette haine si longtemps, car aujourd'hui avec ses enfants, et sa femme, ce Cœur est certes noir, mais calme comme la nuit noire, alors comme la pureté des étoiles, pur est mon cœur blanc.

-Caleb?

Et mon cœur est vert aussi. Quand je croise la beauté de ma femme. Ses beaux yeux sont tendres en moi. Et m'apporte la paix dont Caleb à besoin pour être bien. Elle se retourne, ses yeux sont fatigués. Elle s'approche et me fait un bisou sur la bouche, mes enfants hurlent de dégoût, et j'en rigole car si seulement ils savaient comment ils étaient venus au monde ceux-là.

Quand ma femme m'enlace, elle me donne du courage. Elle s'endort dans mes bras. Et ma fille n'a visiblement pas envie de dormir. Dans son pyjama rose, ses yeux opalins, turquoises m'observent avec amour. Si elle savait qu'elle était ma deuxième femme, comme mes fils sont des deuxièmes amours de leur maman. Je regarde ses beaux cheveux noirs qui ondulent beaucoup moins que moi, mais tout-de-même, son beau sourire, et ses deux fossettes. Mes fils tombent de fatigues. Ils ont quatre ans maintenant, et ma fille un. Mais ils nous restent, un bon nombre d'années à vivre, si Dieu nous le permet.

Et je te promets. Que je te reviendrais. À jamais. Ici-bas, et dans l'éternité.

-Je vous aime mes Cruz.

Je sens la main de ma femme me caresser le dos. C'est sa réponse et ma fille se décide à s'installer sur ma tête. Peu importe, elle fait ce qu'elle veut de son père.

Alors bonne-nuit...

Et ça sera mes derniers mots. Parce-que le jour, ou on me l'a dit avec le plus de sincérité, c'était quand ma femme s'est donnée à moi pour la première fois.

Et tout ce qu'elle m'a donné, avant et après ça.

A été mon exutoire.

J'ai sombré.

J'ai tué.

J'ai perdu.

Mais même l'échec n'atteint un jour sa limite.

Et un jour, une main, une prière vous remettra sur le droit chemin.

Alors avec beaucoup d'amour et d'espoir...

Je vous souhaite une bonne-nuit.




֎




C'est fini...

Finis de chez finis.

Je n'arrive vraiment pas à le croire, je vous jure mon cœur il est serré...

Je vais vous remercier. Je vais vous dire que je vous aime à la folie.

Sachez que je vous porte une affection toute particulière.

Vous m'avez accompagné un an.

Je pensais que j'aurais un nombre incalculables de choses à vous dire, mais finalement à part un grand merci je ne sais pas trop quoi dire...

Merci d'avoir pris le temps de me lire, et pour toute l'énergie que vous m'avez accordé.

Merci pour vos rires et vos larmes. Votre joie et votre colère.

Merci de m'avoir accompagné dans cette aventure...

Ça me rend un peu triste que ça se finisse mais, en même temps, je suis tellement contente de l'avoir fait, et d'avoir tenu mes promesses. D'avoir été là pour vous du mieux que j'ai pu. D'avoir été honnête et sincère. D'avoir posté pratiquement tous les dimanches à part quelques exceptions. D'avoir publié jusqu'au dernier bonus.

Merci.

Pour cette histoire je vous dirais une dernière fois que je vous aime.

Et on se retrouvera dimanche prochain pour le prologue de Nafir, le Magnifique.

J'espère que la nouvelle histoire vous plaira.

Comme je vous l'ai dit, je voulais partir, mais w'Allah que pour tout l'amour que vous m'avez donné, ça me bouleverserait un peu de vous quitter maintenant.

Je sais que je me plains tous les jours mdrr, mais ça ne change rien au fait que je vous apprécie réellement.

Je prendrais le temps de revenir avec Nafir, c'est pour ça que je vais vous laissez avec le prologue le temps que je me remette dans le bain, puis on reprendra les publications tous les dimanches comme avec Vava.

J'espère sincèrement que cette histoire vous aura plu! Ça a été un plaisir pour moi de vous la partager, et de l'écrire...

Alors à bientôt!

XOXO - Iamkunafa. 🍓
(Je vous donnerais des nouvelles sur Instagram comme d'habitude 😉)

@𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦

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