VALENTINA (Sous contrat d'édi...

由 iamkunafa

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Il a suffit d'un regard, un soir d'été à Tepito pour que Valentina, se retrouve mêlée au cœur des affaires du... 更多

🖤
PROLOGUE
CHAPITRE 1: Tepito, Mexico.
CHAPITRE 2: Ruben.
CHAPITRE 3: Sofia
CHAPITRE 4: Av. Victoria Ote.
CHAPITRE 5: Cours de conduite.
CHAPITRE 6: La première Puta.
CHAPITRE 7: Mi querida niña.
CHAPITRE 8: Con plomo en la Cabeza.
CHAPITRE 9: 2 millions de Dollars.
CHAPITRE 10: Ojos verdes.
CHAPITRE 11: La Prisionera.
CHAPITRE 12: Des petits Cartels.
CHAPITRE 13: À ses risques et périls.
CHAPITRE 14: Ton bras-droit.
CHAPITRE 15: Tu prima, la puta.
CHAPITRE 16: Cette colère.
CHAPITRE 17: Ne pleure pas Valentina.
CHAPITRE 18: C'est l'heure.
CHAPITRE 19: Personne ne viendra.
CHAPITRE 20: C'est ça l'amour.
CHAPITRE 21: Le monstre est là.
CHAPITRE 22: Tu n'y échappera pas.
CHAPITRE 23: Pourquoi?
CHAPITRE 24: Puebla.
CHAPITRE 25: Pluta Villa de Guerrero.
CHAPITRE 26: Refouler ma colère. (1)
CHAPITRE 27: Refouler ma colère.(2)
CHAPITRE 28: Incontrôlable.
CHAPITRE 29: Lui.
CHAPITRE 30: Lamentable ambiance.
CHAPITRE 31: Je te retrouverais.
CHAPITRE 32: Dieu vous bénisse.
CHAPITRE 33: Skander.
CHAPITRE 34: DEA.
CHAPITRE 35: Glock 17.
CHAPITRE 36: Ses yeux.
CHAPITRE 37: En symbiose.
CHAPITRE 38: Un sale orphelin.
CHAPITRE 39: Mon nom, mon histoire.
CHAPITRE 40: Don Angel.
CHAPITRE 41: Mi hermosa.
CHAPITRE 42: Manigances.
CHAPITRE 43: Complot.
CHAPITRE 44: Amaliya.
CHAPITRE 45: Valmara-69.
CHAPITRE 46: Onze ans.
CHAPITRE 47: Cet Intrus.
CHAPITRE 48: La liberté.
CHAPITRE 49: C'est moi.
CHAPITRE 50: Une question.
CHAPITRE 51: Noklek Gee.
CHAPITRE 52: Lui pour moi.
CHAPITRE 53: Embrasement.
CHAPITRE 54: Ta patience.
CHAPITRE 55: La cohue et ma taupe.
CHAPITRE 56: Brûlures.
CHAPITRE 57: Quel connard! Quel connard!
CHAPITRE 58: Alexis Sylva.
CHAPITRE 59: Souffles courts.
CHAPITRE 60: Et après il y à moi.
CHAPITRE 61: Cicatrices.
CHAPITRE 62: Bianca.
CHAPITRE 63: Mon cerveau.
CHAPITRE 64: Famille.
CHAPITRE 65: Ta peine est mienne.
CHAPITRE 66: Consumé.
CHAPITRE 67: Les accablés.
CHAPITRE 68: À un tel point.
CHAPITRE 69: Je déteste ça.
CHAPITRE 70: Aiza.
CHAPITRE 71: Respire, hermosa.
CHAPITRE 72: On vends.
CHAPITRE 73: Naissance.
CHAPITRE 74: Aimer.
CHAPITRE 75: Tombée dans le piège.
CHAPITRE 76: Mes frères.
CHAPITRE 77: Sebastian.
CHAPITRE 78: Esteban.
CHAPITRE 79: Montre-toi.
CHAPITRE 80 : Merci.
CHAPITRE 81: Loin de moi.
CHAPITRE 82: Isla Mujeres.
CHAPITRE 83: Ma Valentina.
CHAPITRE 84: Aveux.
CHAPITRE 85: Promesses.
CHAPITRE 86: Orange et Noir.
CHAPITRE 87: Cruz.
CHAPITRE 88: Deuil.
F.A.Q
CHAPITRE 89: Défaillance.
CHAPITRE 90: Liens.
CHAPITRE 91: Un.
CHAPITRE 92: Bonne-nuit.
CHAPITRE 93: Mesa.
CHAPITRE 94: Demain.
CHAPITRE 95: Déchu.
CHAPITRE 96: Morte.
CHAPITRE 97: Papa.
CHAPITRE 98: Souvenirs.
CHAPITRE 99: Pardon.
CHAPITRE 100: Passion.
CHAPITRE 101: Leo.
CHAPITRE 102: Toi et Moi.
CHAPITRE 103: Respire, ou tu vas mourir.
CHAPITRE 104: Valentina.
CHAPITRE 106: Décembre.
CHAPITRE 107: Un an.
CHAPITRE 108: Australie.
CHAPITRE 109: Matrimonio.
CHAPITRE 110: Ismaël.
CHAPITRE 111: Porté disparus.
CHAPITRE 112: Ange-Gardien.
ÉPILOGUE.
BONUS: Alma.
BONUS: TA CINQUIÈME PROMESSE.

CHAPITRE 105: Novembre.

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由 iamkunafa




Coucou mes amours, ça-va? 🌹


Désolée je le publie avec un jour de retard mes choux, j'avais trop mal à la tête hier.

Ça-va mieux, aller, gros bisous!


Et je suis désolée de ne pas avoir répondu aux commentaires dans les trois derniers chapitres... 😭





Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓

@𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦


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CHAPITRE 105: Novembre.












































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Point de Vue: Caleb.






NOVEMBRE.




-Valentina!?

Pas de réponses.

-VALENTINA!?

-HM?

-Ouais, j'ai oublié ma serviette sur le bord du lit, apporte-là moi.

Il s'écoule, quelques secondes. J'attends dans cette douche que ma femme m'apporte cette serviette. Et effectivement, la porte s'ouvre sur elle. Je tends la main pour qu'elle vienne. Mais ce que ses yeux me disent, c'est tout le contraire. Elle reste devant la porte de cette salle-de-bain. Avec ma serviette dans les mains. J'hausse les sourcils devant son air... Narquois. Et je sens que ça va me tomber dessus.

-C'est ça que tu cherches?

-Ouais, exactement? Je peux avoir ma serviette?

-Hm... Est-ce que tu veux vraiment la serviette ou pas?

-Si je sors Valentina tu vas goûter. Je peux avoir ma s.e.r.v.i.e.t.t.e?

-Non! Il ne fallait pas l'oublier. Tu viendras la chercher! Aller, bisous mon chéri. Je t'aime trop.

Elle s'est mise à danser bêtement avec le tissu en imitant les gestes d'une corrida, puis elle a refermé la porte en emportant bien-sur ma serviette.

Je le savais. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de sourire, d'exaspération pour cette femme.

Bien. Elle l'aura cherché n'est-ce pas? Alors mon corps mouillé sort de cette douche. J'allume d'ors et déjà la vanne d'eau. Et je traverse ma salle-de-bain nu comme un couillon.

J'ouvre fortement cette porte. Et la dame est posée tranquillement sur notre lit. Allongée sur le ventre, elle regarde un film sur mon ordinateur. Et face à la force que j'ai mise dans cette porte, elle retire un de ses écouteurs, et ses yeux grands ouverts se plantent dans les miens. D'abord ils regardent tout mon corps. Et la caresse du vert sur mes lignes ça me donne un frisson torride dans cet entre-jambe. Mais après elle réalise que ce n'est plus cette serviette que je suis venu chercher. C'est ma vengeance. Elle attrape la serviette au bout du matelas, et elle s'extirpe du lit:

-Non mais je rigolais hein Caleb. Tiens ta serviette, m'annonce-t-elle avec un sourire qu'elle sait que je trouve adorable, tout en s'approchant de moi dans l'espoir que ça puisse me faire changer les idées.

-Si tu ne cours pas Bitchito, c'est ton problème.

Elle a crié, dans un rire, mélangé à un stresse. Ça m'a immédiatement fait sourire, et plus encore parce-qu'elle n'aura même pas eu le temps de m'échapper, je n'ai eu qu'à faire un pas pour que ma main choppe son bras. Elle s'est alourdie en se mettant par terre. Mais ce poids pour Caleb, est un poids plume. Je l'ai porté comme un sac à patates. Elle s'est affolée. Bordel que j'ai envie de rire mais il fallait que je me venge d'abord. J'ai avancé devant cette baignoire.

-Tu es le plus beau de la terre. S'il-te-plaît ne me fait pas ça! Please!

-Donc moi... Prononçais-je en faisant lentement les cent pas devant cette douche qui n'attend qu'un corps pour le mouiller, je t'appelle tu me réponds "hm". Ça c'est bof.

-Effectivement, ce n'est pas très correct monsieur Cruz.

-Je suis assez d'accord. Et ensuite, tu te permets de grande folie à mon goût. Tu en penses quoi Valentina?

-Oui tu as totalement raison. Vraiment, ça ne se reproduira plus hein! C'est très regrettable ce qui s'est passé.

Elle se fout de ma gueule. Alors j'ai approché de la douche, et elle a crié. Moi ça me fait bien rire. Elle essaye de se tenir aux parois de la douche, mais c'est trop tard. Parce-que j'ai laissé son corps sous la pluie du jet. Elle a voulu s'échapper mais j'ai refermé les portes en vitres de cette douche. Avec ma victime en proie à son prédateur qui crie face à l'eau.

-TU ES VRAIMENT UN GROS GAM-.

-Pourquoi tu ne te ferais pas toute petite par hasard!?

-Non mais tu as quel âge?

-Je te retourne la question?

Elle m'a étranglé. Ça m'a tellement surpris que j'ai laissé un frémissement m'échapper. Elle n'est pas violente du tout. Ses mains sont autant enjouées, qu'elle ne rage de ma vengeance. Elle mord ses lèvres car elle se retient de se marrer. Et ça m'a vraiment donné envie d'en rire. Et elle a essayé de pincer mon téton, mais j'ai pris sa main, elle m'a regardé avec les yeux d'une biche qui sait que c'en ai finit de son destin. Ses cheveux s'alourdissent. Ils s'illuminent de reflets toujours plus noirs. Ils s'effilent sur sa belle face, l'encadrent, et la rendent... Ouais. L'eau a aussi mouillé ses vêtements. Son t-shirt blanc, mon t-shirt blanc lui colle à la peau. Il s'inonde et se voile de transparence. Je perçois sous le tissu, la forme de ses seins, la couleur beige de ses mamelons. Alors mes yeux admirent intensément ce corps, qui m'est pour le moment, interdit.

Je la retourne dos à moi, elle hoquette de surprise, je la bloque contre les parois de la douche de mes mains sur son corps. Et elle essaye de se libérer de moi. Elle crie pour que je la laisse tranquille. Elle a raison, quand il s'agit d'elle, je suis un gros gamin. Le plus gros qui puisse exister sur cette terre même. Son corps m'offre son dos. Car elle est en prison contre cette douche. J'ai relevé son t-shirt, sa culotte est tellement trempée, qu'elle est devenue grise foncée. Et j'ai mordu avec force sa cote. J'ai eu un magnifique hurlement qui m'a fait bien rire. Puis j'ai remis ce t-shirt en place, et je l'ai lâché. A la seconde où elle s'est retournée elle m'a mis un coup de poing dans le bras. Je l'ai laissé faire. Parce-que ses coups sont mes caresses sauvages. Et en fait ça me fait juste bien rire.

-Espèce de sale gros gamin! J'ai trop mal, geint-elle en soulevant son t-shirt à l'endroit où il y a la trace de mes dents.

J'avoue que j'ai peut-être mordu un peu fort. La trace est bien rouge. Elle a ouvert les portes de la douche et j'avoue qu'elle m'a peiné. Elle avance doucement. Le corps mouillé. En regardant sa morsure.

-J'ai trop mal.

Elle est sortie de cette salle-de-bain. Et moi je suis sortie de cette douche. J'ai pris ma serviette, séché rapidement mon corps, puis j'ai entouré le tissu autour de mon intimité. Et quand j'ai passé l'ouverture de cette pièce, je l'ai trouvé assise sur le rebord du lit. Ses yeux tous lourds m'ont regardé. Avec beaucoup de frustration. Elle est vexée. Ces sourcils tortillés comme ça, la bouche en cœur... Je me suis approchée d'elle, mais elle s'est levée pour partir autre part. Et ça m'a fait tout bizarre. Parce-que finalement, j'apprends toujours à vivre avec cette femme. J'apprends... A devenir un bon mari.

-Valentina, prononçais-je en l'a rattrapant par l'épaule, tu me boudes là?

-Regarde!

Elle a soulevé son lourd t-shirt imbibé d'eau. Et j'avoue que j'y suis allé vraiment fort. Et je ne sais pas trop comment régler ça. Je l'ai fixé.

-Ok, excuse-moi Hermosa.

Hm. Pas de réaction. Ses yeux tristes m'ont juste regardé. Et ils ont fini par se crisper. Elle s'est mise à pleurer. Là je suis vraiment perdu, j'ai gratté ma barbe et mordu ma lèvre.

-Pourquoi tu pleures là Valentina, demandais-je déconcerté en relevant de mon index sa tête vers moi.

-Mais ça m'a fait mal Caleb, pourquoi tu m'as mordu comme ça, c'est tout rouge. Je peux faire avoir ton empreinte dentaire et te faire trois dentiers là!

J'ai pouffé de rire. Mais je me suis ravisé quand elle m'a assassiné du regard. Et finalement je lui ai fait un baiser sur le haut de son crâne mouillé.

-Viens te sécher.

J'ai pris sa main, et une serviette qui pendait de l'armoire, puis je nous ai menés vers la salle-de-bain. J'ai séché énergiquement son corps, et elle a enlevé elle-même son t-shirt et sa culotte. La vue du corps de Valentina pour Caleb est un tel supplice. Mais j'ai trop de respect pour elle, pour ne serait-ce qu'essayer de la toucher. Je pense, que la dernière fois qu'elle et moi on l'a fait, il y a quatre mois, elle était encore enceinte. Alors ce souvenir creuse et repousse l'idée de s'unir encore... Je comprends. Alors j'attends. Et elle sait que je serais patient. Aussi longtemps qu'elle aura besoin de temps avant de me revenir.

Ça fait un mois. Qu'entre ma femme et moi. C'est... Envoûtant. Je me réveille tous les matins à ses côtés. Et le soir, c'est dans mes bras qu'elle s'endort.

J'ai dû confier ce business à mes frères. Juste pour cette femme. Parce-que si je pars maintenant, quand je reviendrais, c'est des lambeaux d'elle que j'aurais. Alors oui, moi? Caleb Ryan Cruz, j'ai mis mon business de côté, pour elle. Elle ne me parle pas de Léo. Ni de sa stérilité. Je crois qu'elle évite le sujet. Ou alors elle a peur de mes pensées...

-Caleb?

Je cligne des yeux et je réalise que mes pensées m'ont submergé. Je fixe son regard et je comprends que je n'ai très certainement pas entendu ce qu'elle m'a dit:

-Hm?

-Ça-va?

-Et toi?

-Oui, tu m'as l'air pensif? Ce n'est rien hein. Mais ne refais plus ça. Si je garde la marque tu vas me le payer.

-Ok, riais-je, j'espère bien que tu la gardes c'est ma marque de fabrique.

-Tu es bête.

-Moi je suis bête? Moi je suis bête? Moi je suis bête!?

J'ai secoué ses joues gentiment. Elle a ri... Et la serviette que je tiens toujours dans mes mains couvre sa tête. Mes doigts glissent sur ses joues. Et j'approche mon visage du sien. Ou je dépose sur son nez parfait mes lèvres. Elle fronce ses traits, et je la trouve tellement adorable. Je la trouve...

-Tu es trop mignonne Princesa.

C'est sorti... Sans aucun contrôle. Absolument sans aucun putain de contrôle. Et plus les secondes à ses côtés passent, plus je me sens m'affaiblir. Pas moi. Mais ce cœur. Il devient, bien trop doux. Bien trop tendre. Elle me fait parler. Elle me fait dire des choses, que Caleb, et encore moins Preto n'auraient ne serait-ce que penser. Elle me rend accro. Elle me rend dépendant à sa drogue. Et même une journée à ses côtés. Ce n'est pas assez. Il m'en faut toujours plus. Bien plus. Je veux creuser, et puiser, pour crever toujours plus l'abcès. Je veux de la profondeur. Encore, et toujours plus de sa pudeur. Je veux des secrets, tes secrets ma princesse.

Elle a rougi. Mais si seulement elle savait comme ce corps rougit lui aussi. Comme sous la peau, c'est un brûlant magma, qui ne sort pas. Qui se compresse sous la chair. Qui gonfle et gorge Caleb... Adorable. Ma petite femme, tu es adorable.

-Alors... C'est d'accord pour ce soir? Tu n'as pas le choix de toute façon hein?

Je cesse de la sécher, et elle avance vers notre chambre. Là, elle trouve des sous-vêtements,mais bien-sur c'est vers ma commode qu'elle se dirige parce-que c'est mon caleçon qu'elle prend, et un de mes t-shirts. Un bien gris... Trop grand pour elle. Mais rien ne me fait plus de sensation que mes vêtements sur sa peau. Alors j'imite, car je prends également un caleçon qui j'enfile en prononçant:

-Tu n'es pas obligé de faire ça.

-Je ne me sens pas obligé... Dit-elle en retrouvant place sur notre lit, et en se saisissant de son ordinateur, j'ai envie de le faire c'est tout. Tu joues le jeu hein?

-Ne t'inquiète pas je serais là.

J'ai pris dans ma commode des vêtements de sport.

-Tu vas courir maintenant Caleb?

-Ouais.

-Mais pourquoi tu t'es lavé alors? Ce n'est pas parce-que tu es riche qu'il faut gâcher de l'eau.

-Je préfère ne pas te dire pourquoi j'ai dû me laver. Et tu viens courir avec moi?

-Ah non mon chéri, là je suis dans la meilleure partie du film.

Elle a remis son film. J'ai commencé à enfiler le legging de compression et le short qui va avec. Bien-sur qu'elle va venir. Parfois, je sais qu'elle me dit non, pour être seule. Parfois... Je sais qu'elle attend, que je sois parti pour pleurer. Moi ça me tue... Ça me tue... Qu'elle se sente encore obligée de me cacher ses peines. Je sais qu'elle pense que j'aurais changé parce-qu'elle ne peut plus me donner d'enfant. Mais comment lui dire, que moi c'est elle que je veux... ?

-Lèves-toi.

-Caleb...

-Aller debout, dis-je en enfilant le t-shirt de compression et en m'approchant d'elle.

-Euh par contre tu fais ce que tu veux, mais tu ne sors pas comme ça Caleb.

-Hein?

-Ton t-shirt serré là jamais de la vie je te laisse sortir comme ça.

-C'est un vêtement de compression Valentina.

-Mais d'habitude tu mets un t-shirt plus ample par-dessus.

-Pas toujours, là il fait chaud Hermosa.

-Quoi!? C'est la dernière fois que tu sors comme ça! On voit tous tes abdos!

-Mais elle est folle cette femme, riais-je en fronçant les sourcils d'amusement, déjà arrête-moi ton film...

J'ai pris l'ordinateur. Et je l'ai fermé. Elle a voulu protester, mais ma main l'incite à se lever. Elle l'a fait. Quand j'ai lâché sa peau c'était pour lui prendre un jogging et le t-shirt qui va avec. Je les ai mis dans ses mains. Elle m'a regardé pour me dire qu'elle ne voulait pas... Mais je vois la peine au fond. Moi je la vois, Valentina. Je te vois. Alors elle doit me suivre. Elle doit y arriver...

-Deux minutes pour t'habiller, prononçais-je en m'asseyant sur le bord du lit.

-Toi aussi tu dois t'habiller hein.

Elle commence à enfiler son jogging, et je vois aussi qu'elle n'approuve pas mon ensemble. Et ça me fait bien tripper.

-Ne rigole pas Caleb, soit tu mets un t-shirt par-dessus soit tu verras.

-Et qu'est-ce qu'il va se passer?

-Tu verras. Je rigole pas Caleb tu ne mets pas ça. On n'est pas chez Mendès ici.

J'ai bien rigolé. Jusqu'à en faire renverser mon corps sur le lit. Elle veut rire, mais à chaque fois qu'elle regarde le t-shirt de compression elle se ravise. Et je ne sais toujours pas qui est ce putain de Mendès, mais à cause de Sebastian ce nom est devenu l'expression préférée de ma femme, et elle l'utilise à toutes les sauces. Finalement, après qu'elle se fut habillé, elle s'est dirigé vers ma commode et elle m'a pris un t-shirt neuf et bien plus ample. Elle me l'a tendu, bon, si ça soulage sa conscience je le mettrais.

On est descendu. Elle a pris ma main, et elle m'a répété, à quel point elle me trouvait beau. Je lui ai dit qu'elle l'était également. Et finalement, le cœur s'apaise, car voilà, elle va un peu mieux. Je le vois dans ses yeux qui doucement, elle accepte de me livrer la lourdeur de ses maux.

J'ai pris les accessoires nécessaires, pour moi et pour elle. Eau et des gâteaux, parce-que je la connais. Je prends mes clés, on met nos chaussures. Puis on sort de cette luxueuse maison. J'ai un parcours bien à moi, normalement j'y vais le soir après manger ou très tôt le matin quand elle dort encore. Mais ce matin, la tension de mon corps m'a bien fait comprendre que ce n'était pas encore le moment. Alors je redescends maintenant.

On a pris la voiture. Parce-qu'autour de cette propriété ce n'est pas le meilleur parcours.

Une quinzaine de minutes ont suffi. Un trajet simple, où on s'est parlé. Comme un couple qui n'est pas torturé. Un trajet simple et remplit de paix.

Puis j'ai garé la voiture. On est descendu. Il y a plus de personnes ici.

On a marché un peu, il faut descendre une pente, en une fois celle-ci franchi, il y a un long cours d'eau. Et autour de lui, est aménagé la terre pour marcher ou courir. Ou il y a de la verdure pour ceux qui aimeraient s'asseoir et pique-niquer. Le terrain est simple.

-Tu vas m'aider à courir, rigole-t-elle.

-À chaque fois que l'on va courir tu agis comme si c'était la première fois de ta vie, alors que tu t'en sors très bien.

-Je dors toute la journée après, comment tu fais pour y aller soir et matin, non ce n'est pas possible!

-C'est très possible, tu devrais venir plus souvent d'ailleurs.

-Ah non ça ira!

-Aller vient c'est là.

Je me mets à trottiner, et elle en fait de même. Comme d'habitude, avec elle, je vais lentement. Ça ne me dérange pas. Du moment qu'elle me suit. Du moment, que ça lui permette de compenser ce qui la ronge. Du moment qu'avec moi, elle perd un peu de douleur... Ça ne me dérange pas. Alors on y va. Et moi, juste ça... Ouais juste ça, ça me rend mon âme. Elle prend territoire dans ma poitrine. Elle s'étale, toujours un peu plus. Faire des activités avec une femme. Autre que coucher. Il y a un peu plus d'un an de ça, pour Caleb, ça n'existait pas. Non. Pour Preto. Juste sa bite, et c'était bon pour lui, il était satisfait. Plus maintenant. Même Preto a besoin d'elle. Il le sait très bien et sa bite n'est plus suffisante. J'ai besoin de plus. Cette chose... Une chose, que elle a. Ce cœur. Alors je ne fais que courir, le long de cette grande rivière, mais avec Valentina, tout me semble avoir un autre gout. Ma course se transforme en un concentré de sensations. De passion. D'excitation. De satisfaction. Juste parce-que cette petite femme, me suit partout où je vais.

Elle se laisse guider. Elle me laisse décider de la marche à suivre. Et j'ai la sensation, que mes pieds ne touchent plus le sol. Mon corps libère sa plénitude. Ce qu'elle me fait. Quand elle et moi on est en symbiose. J'accélère. Légèrement. Et elle me suit. Elle aussi, elle vient avec moi. Et je sens, je sens... Qu'elle en avait tellement besoin. Elle finit même par me dépasser. Je la laisse, et je ressens toutes ses douleurs dans la puissance qu'elle donne à son rythme. Ça me donne, des hauts le cœur tellement nauséabondes. Ça me donne la migraine comme elle souffre. J'accélère pour ne pas qu'elle ne s'éloigne trop de moi. Mais si elle en a besoin, je la laisse foncer. Je lui laisse l'espace. Pour hurler silencieusement et physiquement, le poids de Léo. Le poids de notre stérilité.

Je la vois essuyer ses yeux. À mesure qu'elle s'échappe. Je vois ce petit corps fuir. Et sa longueur noire qu'elle a attaché se balance au rythme de ses enjambées. Et je me souviens de tout...

La première cicatrice. Son bras droit. La rencontre. Celle qui a scellé son destin. Quand elle a volé ma cargaison.

La deuxième cicatrice. La première qu'elle s'est prise en plein ventre pour moi. Et celle-là... Je ne me le pardonnerai jamais. C'est le jour où Angel l'a obligé a tuer pour la première fois...

La troisième cicatrice. La jambe droite. Amaliya. Celle qui m'a hurlé. Que cette femme... Cette femme est plus forte que moi. Et celle-là, on a frôlé la mort. Car je l'ai vu une seconde avant que l'homme qui allait tuer celle qui est aujourd'hui ma femme, et la fille de Sebastian, ne tire.

La quatrième cicatrice. Sa joue gauche. Pour Bianca. Ma pire honte. Ma pire horreur. Celle que j'aimerais ne pas voir. Mais si. Je me condamne à la voir. Car celle-là. C'est la mienne. C'est celle que moi je lui ai donné. Car je suis un homme violent. Et quand elle m'a avoué que c'est elle qui avait balancé ma sœur... J'ai eu des enfers en moi. Et les mots que je lui ai dis ce jour-là... Me feront éternellement un retournement de l'estomac. Et à jamais, cette cicatrice sera mon plus grand regret...

La cinquième. Entre ses seins. Celle qui Miguel, le frère à Angel lui a fait. Il lui a laissé cette trace blanche. Il lui a arraché son t-shirt. Vu ses seins. Celle-là. C'est ma brûlure. Et j'ai la sensation de son cerveau sous mes poings. Ce crime m'aura pris mon fils.

La sixième. Le pneumothorax. Dans le dos. Ça a presque atteint le cœur. Elle était morte cette femme. Morte. Sous mes doigts. Morte. Ses poumons. Mort. Et c'est la première fois, que j'ai sombré.

Puis il y a les cicatrices que je ne vois pas sur sa peau. Mais ses yeux me hurlent qu'ils s'en souviennent.

Les tentatives de viols qu'elle à subit. Salomon, Angel...

Les morts qui lui ont été imposés. Monsieur Suarez. Elle m'a même parlé de la première mort qu'elle à vue.

Mélina et Bryan Velasquez. Ses parents.

Abuela Valentina. Tia Carmen. Sa grand-mère, sa tante.

Alma Amanda Cruz. Ma mère.

Léo Caleb Cruz... Notre fils.

Les trahisons qui l'ont anéanti, Paloma Mesa, Skander Ivanov.

Et aussi... Ryan Cruz, mon propre père.

Ces douleurs sourdes.

Qui l'a font courir comme ça devant moi. Qui lui déchirent l'intestin. Qui lui brûlent la gorge. Qui fait gonfler ses yeux. Perdre pied.

Tout ça. Je le prends sur mes épaules. Tout ça. C'est moi qui dois le porter. C'est moi son mari. Son pilier, sa force. Elle me l'a dit.

C'est moi. Alors sur moi je prendrais peines et douleurs... Pour qu'elle aille juste un peu mieux. Je suis prêt à assumer mon rôle. À porter, tout le noir qu'elle voudra me donner. Et cette femme ne sera jamais un poids pour moi, alors si elle doit déverser cette peine un an, une éternité, j'accepte. Et j'avale. Sans jamais être fatigué.

Cette fois-ci, j'ai poussé sur mes jambes pour rattraper ma femme. J'ai couru pour lui prouver que je suis là. Je suis là moi:

-Valentina, prononçais-je en espérant qu'elle s'arrête.

Elle ne doit pas entendre. Alors quelques enjambées, et j'ai tendu le bras, pour que ma main prenne son bras.

-Valentina.

Ma poigne a tout arrêté. Elle est essoufflée. Épuisée. Traumatisée. Elle me regarde. Et les yeux verts noyés de chagrin dans les yeux de Caleb, sont le signal, qu'il est temps pour moi d'avaler. Autant de douleur que possible.

Je respire fort. Mon torse bombe sous les poumons qui sont attristés. Elle doit pleurer. Alors je ne ferais que plaquer ma main sur son crâne, l'incitant à s'écraser sur mon torse mouillé de transpiration. Mais on s'en fout. Elle s'en fout. Ses bras m'enlacent, ils serrent fort ma taille. Et mes avant-bras enlaceront sa nuque. Des baisers, des câlins. Je lui en donnerais autant qu'elle en aura besoin.

-J'espère que tu ne m'en veux pas Caleb... Je suis désolée de ne pas pouvoir te donner de bébés!

Encore une fois. Ces mots provoquent. Dommages. Dans le corps noir du personnage. Saccages, et tornades. Fissures et brisures au fond de ces veines. Et la haine monte. Elle monte. Car ça ne s'arrête pas. Sa souffrance, je veux brûler pour qu'elle parte. Et c'est dans ces moments qu'Angel mérites que je prenne ses enfants.

Mais je redescends. Quand c'est noir qui monte en moi. Quand elle est dans mes bras. Ce cerveau se rappelle, qu'il n'a pas le droit. Alors il fait battre ce cœur lent. Lentement. Pour calmer jets de sang. Pour calmer, pulsions et meurtre. Je redescends. Calme. Calme. Calme-toi Preto.

Sa tête se relève. Pour que ses yeux fassent disparaître noir sous la couche de la peau. Juste du vert, pour que fumée noire s'en aille.

-Je n'en veux pas, je n'en veux pas d'accord Valentina. Je ne veux pas. J'en ai eu un. Alors pour ça je te dis merci. Merci de m'avoir donné un enfant. Mais je n'en veux plus. D'accord?

-Comment tu peux dire ça... gémit-elle de douleur.

-Avant toi, les enfants c'était non. J'en ai eu un. Il est mort. Et on est stérile. Alors non, pourquoi j'en voudrais un autre? Pourquoi? J'ai besoin de ta santé. Parle-moi. Pourquoi, tu me fuis? Je peux tout entendre, pourtant tu le sais... Alors pourquoi tu as peur de moi?

-Je... Je ne veux pas que ça te cause de la peine. C'est moi qui suis invalide pas toi.

-Je crois que si. Il me semble que ton nom c'est Cruz, enchanté le mien également. Si toi tu as un problème, c'est le mien aussi. Tu comprends? Cette situation on la vit à deux. Tu ne peux te proclamer poids du couple, et espérer ne pas me brûler. C'est parce-que tu veux t'éloigner que ça me souffle ce cœur. Je préfère entendre comme perdre notre fils te tue, plutôt que savoir que tu attends d'aller aux toilettes, ou que je parte pour pleurer. Tu vas mal. Mais moi je n'ai besoin que de toi. Et ta santé. Moi je suis un homme, j'encaisse. Si tu me laisses prendre sur moi ce qui te pèse. Laisse-moi porter tes fardeaux. Donne-les-moi.

-J-j-je veux... tellement un-un-un en... fant Caleb, articule-t-elle avec une telle difficulté que j'ai reçu le poids que j'attendais, je voulais être maman, il était censé être là dans un mois!

Elle gémit de douleur.

-Je sais... Ça prendra son temps. On le gardera dans notre cœur Léo. Moi je-... Je l'ai enterré... Comme j'ai pensé que tu le voudrais. Avec mes frères, et un prêtre... Parce-que je sais que c'est important pour toi. Je lui ai donné son nom... Léo Caleb Cruz, il le sait d'accord? Il connaît ton nom Valentina. Le nom de son père, et ses grands-parents... Je lui ai dit. Je suis resté avec lui jusqu'à... Jusqu'à...

J'ai eu la gorge tellement nouée. J'ai dû arrêter de parler, j'ai senti, la brûlure qui arrivait sur mes yeux. Alors j'ai mordu ma lèvre. Il fallait, que je réunisse la force que j'ai en moi. Celle que Ryan Cruz m'a donné. Elle est bien noire, mais jusqu'à présent. Elle m'a toujours aidé... Alors, j'ai pensé à lui. Et je me suis souvenu, que ce que je m'efforcerais de surmonter, je le surmonterais. Parce-que tôt ou tard on atteint le sommet pour passer de l'autre côté. J'ai pu respirer. Et j'ai baissé les yeux sur ma Valentina. Qui n'a cessé de me regarder. Et je lui montrerais, à quel point, je serais fort pour elle.

-Je suis resté jusqu'à ce que je le sente définitivement partir... Mais il sait que tu aimes le rose. Il sait que Esteban est l'oncle préféré de sa maman. Il sait que ses cousins sont jumeaux. Il sait que tu l'aimais et moi aussi. Que tu le voulais, que tu l'as protégé. Je lui ai dit tout ce que je pensais que tu aurais aimé qu'il sache. On ne va pas combler notre vide. On va lui trouver une place. On va l'embellir à deux.

-Merci... Merci... Merci...

-Ne me remercie pas. Pardonne-moi... De ne pas avoir pu vous protéger. Pardonne-moi Valentina.

-Tu n'es pas responsable. Et tu sais que je ne te tiendrais jamais pour responsable, ok?

Mes lèvres ont trouvé le haut de son crâne. Elle m'a douloureusement souri. Mais c'était sincère. Tellement intense.

-On rentre, demandais-je.

-Oui...

J'ai pris sa main. Et je me suis remis à courir dans le sens inverse. Elle l'a fait aussi. J'ai trottiné jusque cette pente qu'il faut remonter pour retrouver la voiture. Je l'ai porté comme une princesse en passant une main sur son dos, et une sous ses genoux. Elle m'a entourée de ses bras en souriant légèrement de surprise. Juste légèrement.

Je lui redonnerais sa joie. Je sais que j'y arriverais. Je pourrais lui rendre, ce qu'elle a perdu. Et si c'est impossible. Mon cœur s'efforcera de combler les trous. Alors tant qu'elle me parle. Tant qu'elle se confie. Moi je suis serein.





֎




Dix-neuf heures.

J'ai fait l'effort pour elle.

Tout en beige.

J'ai fait l'effort juste pour elle.

Je peigne ma barbe. Et mes cheveux sont rabattus en arrière.

J'ai mis un t-shirt crème. Le pantalon est crème également. Et la coupe est droite. Coupé trois quarts. Juste au-dessus des chevilles. La montre est cette fois-ci dorée mais le modèle est toujours le même. Celui avec le cadran totalement noir. Je sais que Valentina l'aime bien celui-là. Les tennis aux pieds seront blanches. Et encore une fois. C'est de bois d'argent que j'ai accentué mon parfum.

Elle est en bas. Alors j'éteins la lumière de cette salle-de-bain, je quitte notre chambre conjugale.

J'ai un léger stresse. Moi? Oui moi je stresse, parce-qu'on ne m'a jamais fait ça... Mon cœur accélère à chaque pas que je franchis dans ces escaliers. Mon cœur. Mon cœur. Mon cœur.

J'ai entendu. Le bruit des ustensiles. Elle est dans la cuisine. Dans la cuisine... Et elle est restée là... Toute l'après-midi dans cette cuisine. Elle m'a dit de sortir. Elle m'a donné une liste de courses. Je lui ai ramené ce qu'elle voulait et après je suis partie voir ma jumelle. Car c'est son jour aujourd'hui également.

Je descends. Et avant même de l'avoir vu. Je cesse déjà de respirer. Je cesse. Parce-que je sais. Je sens. Que comme la dernière fois où cette femme s'est tellement apprêtée je suis tombé d'une centaine d'étages pour réaliser à quel point, elle venait de tuer Preto. Mais aujourd'hui c'est Caleb qui dépasse les murs blancs, la salle de séjour crème et épurée. La pièce éclairée par le lustre mural. Moi j'avance. Doucement. Parce-que le cœur en feu stresse.

Saccage. Carnage. Tapage. Tout au fond du corps, du personnage.

Elle est de dos. Mon Dieu. Déjà? J'ai déjà le ventre bousillé d'atroces et intenses frissons. Mon Dieu. Déjà? J'ai la gorge gonflée. Je... Entre elle et moi. Il y a ce plan de travail. Mais je vois déjà, rien que de dos...

Elle a bouclé ses cheveux. Mon Dieu retournes-toi ma princesse. Ses boucles sont épaisses. Ses cheveux ont repoussé, ils n'ont pas récupéré la totalité de la longueur qu'elle avait, mais ils sont au milieu de son dos. Des boucles, dans ces cheveux noirs. De fines boucles, somptueuses, qui domptent d'ors et déjà son dos... Elle s'active... Elle nettoie les dernières assiettes. Je sais que Valentina n'aime pas laisser de la vaisselle. Alors je continue la promenade de mes iris sur elle. Et la robe est couleur écrue. C'est crème, c'est clair, c'est beige, et s'étoilent sur la robe, des petits pois noirs. Robe beige à pois noirs. Bretelles, fines bretelles, comme j'aime, les fines bretelles... Et satin. Cette tunique est en satin. Longue je suppose. Et entoure sa taille, une ceinture noire en cuir. Sa creuse sa taille. Mon Dieu...

-Retournes-toi Valentina.

Elle a sursauté légèrement. Moi je n'ai pas réalisé que jusqu'à elle j'ai avancé. Je ne me suis pas rendu compte de ce que mon corps a fait. Et parler s'est fait de façon bien plus spontanée. Elle m'a envoûté. Et c'était, le début du cataclysme. Le début de ma descente. Mais dans un endroit bien magnifique, dans un lieu saint, ou frissons compressent le ventre de Caleb. Car ses yeux bleus constatent ce qui est bien trop somptueux et magistrale pour lui.

Alors, comme à chaque fois qu'elle prend le temps de s'embellir... J'admire comme elle est douce et sensuelle... Mes yeux voyagent et retiennent chaque parcelle de sa beauté, que moi, j'ai le droit de regarder. J'ai ce droit sur elle, qu'elle m'offre et qui rend mon cœur, bien mou. Et mon corps, bien dur.

Elle m'a dit... Elle me l'avait dit qu'elle savait se maquiller... Je brûle. Et quand bien même son visage au naturel me fait le même effet. Le jeu qu'elle fait sur ce visage déjà parfait, m'emmène loin. Ce qu'elle fait à ses grands yeux. Ce trait noir et charbonneux, pour cette forme en amande et soulignée. Le noir intensifié de ses longs cils. Et ce vert m'hurle qu'il est plus fort que moi. Je vois plus encore, comme il est si clair. Et qu'en son centre, la chrysalide en forme de fleur est jaune, ambré, jaune? Ambré. J'analyse ses plis d'iris, qui s'approchent de ses pupilles. La couleur me subjugue. C'est clair. Trop clair, c'est citron vert. Olive? Non citron vert, c'est juste clair. Et c'est magnifique, splendide, majestueux. Et Caleb, aime tellement ses yeux. Et sur ses lèvres je suis aller promener mes iris. Gonflées. C'est différent. Aujourd'hui, elle a fait quelque chose d'autre. C'est marron sur les bords, et graduellement, c'est de plus en plus clair. C'est couleur peau. Couleur crème. Ses lèvres sont travaillées. Et sublimées d'une texture brillante. Ses lèvres me semblent si... Provocantes... Tentantes! La couleur a été tellement bien amenée... J'ai envie... J'ai envie qu'elle disparaisse sous mes baisers. Et avec ses boucles noires, d'où une raie invisible commence sur le côté, je suis en train d'être aspiré par autant de beauté.

Oh oui... J'ai aimé. Et ses yeux verts sont également en train de m'apprécier. Ses yeux, ses beaux yeux se voilent de tendresse et d'admiration. Elle est intimidée. Elle rougit. Je vois ses pommettes s'arrondir sous un sourire, qui me fait fondre. Ce sourire adorable qu'elle fait et qui me rend toujours plus sujet à cette femme...

Mais ma princesse, qu'est-ce que tu me fais? Moi aussi. Je suis en train de te savourer des yeux. Cette robe satinée moule son corps jusqu'au milieu des genoux, ensuite, elle se relâche jusqu'au milieu de ses mollets. Créant subtilement un effet sirène. Les bretelles fines amènent mes yeux au col bénitier du tissu offre parmi les plis, une poitrine qui me provoque toujours autant de compressions sous l'estomac. Le cuir autour de sa taille. Le cuir. La ceinture en cuir. Ça serre. Et ses hanches ressortent. Hm... Ouais. Toutes ces hanches voluptueuses se dessinent... Je possède ce corps de mes yeux. Et elle n'a qu'à me regarder faire. Parce-qu'elle doit savoir qu'il m'appartient. Il est mien. Et mes yeux descendent, elle est sur la pointe des pieds. Ça veut dire qu'elle ne sait pas où sont ses chaussons. Ses petits pieds, ce petit corps... Mais une beauté, bien plus grande que moi. Et son buste se soulève... Hm...

-T... T-tu es beau... Caleb...

Mes yeux sont remontés à une vitesse folle dans les siens. Pour fondre. Oh je vois... Comme tu respires quand c'est moi qui pose les yeux sur toi. Je vois tes poumons, ton souffle, tes frissons. Et moi je sens, une odeur. Vanille. Ça s'enrobe. Ça s'enroule dans mon nez. Son odeur. C'est vanillé. C'est... Sexy. Je suis paralysé. Dans la lourdeur de ses yeux. Son compliment me fait monter le feu aux joues. Et je me sens faiblir sous le voile vert et citron de ses yeux amoureux. Sa voix est tellement apaisante. Une petite voix de femme. Une voix féminine. Suave et pénétrante. Je ressens la sincérité de ses mots. Alors je ressens physiologiquement, mon corps se détendre, je souris. Je ne suis concentré que sur cette femme. Et je me sens partir sous elle. J'ai l'électricité de ma main, qui prend la sienne. J'entends que par terre, la fourchette qu'elle tenait est tombée. Je prends ses doigts, et moi je lève le bras. Pour qu'elle tourne sur elle-même. Et elle tournoie... Doucement. Libérant son odeur, sa présence au fond de mon ventre. Je pose les yeux sur son corps. Sur ses fesses. Ses fesses remarquablement rondes. Elle a des formes cette femme. Elle a ce corps qui me rend brûlant.

Dehors, c'est le soleil qui commence à se coucher qui donne une ambiance voilée et tendre. Il faut sortir maintenant. Les rayons orange qui annoncent le ciel violet baignent notre cuisine. Dehors... L'ambiance se veut paradisiaque. Parfait pour ce jour. Que moi je ne fêtais plus depuis des années et des années. Mais elle a insisté pour m'offrir cette journée, alors j'ai accepté.

J'ai eu envie de l'embrasser. Et plus encore quand elle a passé ses mains sur mes hanches. J'en ai eu une torride envie. Mais j'ai simplement posé mes lèvres sur ses joues. Pour oublier. Comme j'ai envie de la voir déshabillée.

-Tu es magnifique Valentina... Vraiment... Magnifique.

-Oh merci... Merci mon chéri, prononce-t-elle intimidée.

-Je n'ai jamais vu cette robe?

-Ah non, elle est nouvelle, je l'ai acheté tout à l'heure quand tu es parti, tu aime bien?

J'ai hoché la tête en souriant. Elle a quitté ma main pour se baisser, car elle a ramassé la fourchette qu'elle a laissé tomber. Elle n'a pas quitté mes yeux. Moi non plus. Et finalement, cette vaisselle pourra se faire plus tard.

Sur la pointe de ses petits pieds, elle s'est dirigée vers le frigidaire. Elle l'a ouvert et en a sorti un gros gâteau au chocolat rangé sous sa cloche en verre. Elle a refermé le frigo avec son pied.

-Tu peux le me mettre dans le coffre, cariño.

Je me suis approché d'elle. Toujours envoûté de sa présence. Et ce gâteau je l'ai pris. Et je l'ai regardé. C'est pour moi qu'elle l'a fait. Juste pour moi. Pour moi. Pour... Moi.

Elle a souri, alors j'ai reculé en ne lui tournant pas le dos, pour sortir de cette cuisine. Elle a continué à s'affairer. Je l'ai vu sortir des paniers en osier tressés. Avec de la nourriture dedans. J'ai dû rompre le contact visuel pour sortir de la pièce ouverte. J'ai pris précautionneusement mes clés et j'ai mis les premières claquettes que j'ai vues pour aller dehors.

J'ai pris la Rover noire devant la maison. La voiture s'est déverrouillée sous ma volonté. J'ai pu ouvrir le coffre pour mettre ce gâteau. Et une fois posé, je suis ré entré sans fermer ma voiture. Et je suis tombé sur elle, elle pousse un gros sac que j'ai pris de ses mains, ainsi que le panier. J'ai mis les sacs dans le véhicule et cette fois-ci j'ai fermé le coffre. Les clés se sont agitées dans ma main. Mon cœur s'est agité dans sa cage. Quand dans cette entrée j'ai vu ma femme mettre ses chaussures. Les escarpins Dior, noir et beige. Ceux en tulle à petit pois noir, et l'élastique à l'arrière claque doucement sur le dos de ses talons... Elle les a vu un jour en regardant une vidéo. Je sais qu'elle les a aimés. Alors si elle aime. Elle aura. Et elle les a eus.

Je crois que c'est la première fois qu'elle les met pour sortir. Et je crois qu'en dehors de la bague de ma mère, et cette maison, c'est le premier cadeau que je lui fais. Elle est toute intimidée. Moi j'enlève mes claquettes pour mettre mes tennis blanches. Et Valentina prend un autre petit sachet en plastique noir, que je n'avais pas remarqué. Elle me sourit en attendant que je finisse de faire mes lacets. Moi je baisse les yeux, et les remontent le long de son corps prestigieux. Ce bijou, qui n'appartient qu'à un seul homme. A moi. Ce cœur. A moi. Ce visage. A moi. Ce fort caractère. A moi. Tout ça, juste pour Caleb.

Je me lève. Et je la domine de toute ma hauteur. Ça me fera toujours autant vibrer qu'elle doive systématiquement lever la tête pour me regarder. Parce-que cette femme est minuscule à côté de moi. Ma main sur son dos, je l'incite à sortir. Et je referme la porte de notre foyer.

On marche vers la Rover. Et parce-que c'est devenu maladif, je lui ouvre sa portière. Et je pousse sur ses fesses pour l'aider à monter la hauteur du véhicule. Elle rigole, et moi aussi. Puis la porte se referme. Moi je contourne par l'avant cette voiture, et je pénètre. Son odeur a déjà submergé l'objet. Je mets ma ceinture en même temps qu'elle.

-J'espère que tu n'as pas mangé hein?

-Non ne t'inquiète pas, prononçais-je mettant le contact et en vérifiant mes rétros.

-Super, et demain tu pourras m'emmener voir Bianca, je n'ai pas pu la voir aujourd'hui.

-Ouais, pas de problème, et je lui ai dit que tu lui souhaitais.

-Merci mon beau-gosse, m'articule-t-elle en souriant et en me présentant son pouce levé devant mon visage.

J'ai rigolé en la regardant, et ses yeux voilés de roses et de sentiments m'ont fait frissonner. J'ai fait tourner ce volant sous mes mains et on a quitté notre propriété. Mes yeux ont pris le temps d'admirer... Putain... Et ses rougeurs rendent ce corps tout chaud...

-Tu es vraiment belle là, Valentina. Les boucles comme ça, ça te va tellement. Et la robe aussi.

Elle m'a souri, je croquerais bien ses joues rouges. Oh, ouais... Je voudrais bien les rendre plus rouges que ça... Et j'ai l'impression d'entendre son coeur pomper. Alors je détourne les yeux sur la route avec un sourire aux lèvres.

-Je vais où Valentina?

-Ce n'est pas loin, en fait descend le long de la colline, tu te rappelles l'endroit qu'on avait trouvé? Là où il y a les gros palmiers et les rochers?

-Ah oui je vois, allons-y.

-Tu devrais vraiment mettre plus de couleur... Ça te va tellement bien.

J'ai vu. J'ai entendu la chaleur... Et ça m'a fait pincer mes lèvres dans un sourire plus que satisfait. Son regard sur moi, c'est ça que j'ai vu. Et c'est ça qui m'a donné... Chaud.

-A la maison bien-sur, dehors tu peux mettre du noir.

J'ai ricané, j'avoue que j'aime bien quand elle me montre un peu sa possessivité. Sa jalousie. Son envie de me garder, que pour elle. Mais elle n'a pas à s'en faire. Parce-que mon cœur a choisi.

Le trajet n'a duré qu'une dizaine de minutes. Derrière la maison, il y a un peu plus loin un coin, rien qu'à nous. Que l'on a découvert tout à fait par hasard. Un bout de plage qui est à nous. Entourés de palmiers, d'arbres qui se couchent presque sur le sable. L'eau est bien bleue. Bien claire. Bien transparente ici. La roche sort parfois de terre. Et donne caractère, aux propriétaires.

Le véhicule s'amorce, il quitte la route, pour s'avancer dans le sable. Un coin paradisiaque. Ou les fleurs sauvages apportent couleur et douceur. Même rousseur sur les fleurs et ce ciel fumé de bonne humeur. C'est orange, mais doucement, les variantes du ciel se bercent de rose, se bercent de pastel et de violet. Pas tout-de-suite, la nuit n'est pas encore tombée. Mais le soleil à la lumière qui fait ricochet sur les plis de la mer qui a imité la couleur de la nature, il nous réchauffe. L'ambiance est amoureuse ou romantique? Chaleureuse. Intense. Paradisiaque. Les sons des flots, de l'eau qui s'écrase sur le sable blanc c'est la mélodie de la plénitude, des vacances. Et autour de moi, l'odeur, d'elle et de la mer.

On a tous les deux enlevé nos chaussures et mes chaussettes pour moi, puis on a quitté cette voiture, elle est descendue elle aussi. On s'est rejoint au coffre que j'ai ouvert.

-Attends, me dit-elle toute concentrée, j'ai bien organisé normalement. Ce sac c'est le tapis de plage et tout, give it to me baby.

Elle a pris son sac en rigolant et moi aussi. Je l'ai aidé à finir de le soulever. Et elle l'a posé par terre. Pour en sortir le tapis de paille. Elle s'est un peu éloigné pour le poser près de l'eau. Puis elle est revenue en courant. j'ai souri, encore une fois parce-que ce petit corps de femme est toujours aussi adorable à mes yeux. Son sourire gaga m'a incité à rire, et là elle s'est baissé vers ce sac.

-Tiens j'ai pris un chapeau, pour une ambiance de star. Si tu es moche avec tu l'enlèves tout de suite! Mais ça m'étonnerait parce-que c'est toi le plus beau de la terre!

J'ai ri. Elle m'a tendu une sorte de bob blanc. Et elle s'est mis un énorme chapeau capeline en paille. Ceux avec les grands bords un peu mous. Qui effectivement lui donnent un look de star, avec ses boucles sauvages qu'elle s'est faite. J'ai enfilé ce qu'elle m'a donné, et son pouce levé accompagné d'un "Je le savais" a validé mon chapeau, et décidément, un rien me fait rigoler. Et on a commencé les allers-retours de la voiture au spot où elle a posé le tapis. En quelques minutes a construit. C'est ça Valentina. Elle construit. De ses mains elle donne du caractère, une histoire, de l'émotion à tout ce qui s'est fait sous ses doigts. L'endroit est aménagé. Et il se fond parfaitement dans le décor. À merveille. À la perfection... Comme elle.

Au milieu elle a installé ce gros gâteau. Elle l'a entouré de tout ce qu'elle a préparé cet après-midi. Des clubs sandwichs. Des plats sous cloches. Des petits gâteaux. Salades et fruits. Elle a même pensé à prendre des petites fleurs pour décorer les assiettes, des bonbons.

Elle a pris mes mains, avec un sourire. Radieux. Un sourire qui m'a foudroyé de bonheur. Là, ce n'est plus sexuel. C'est un honneur. C'est tout mon respect. Tout mon amour qui parle. Ses mains m'ont mené vers l'endroit.

-Je n'ai pas pris d'alcool hein. Que du jus et de l'eau, tu vas être heal-thy aujourd'hui! Aller assieds-toi cariño!

J'ai rigolé. Je n'y avais même pas pensé. Elle m'a fait asseoir d'un côté, et elle est partie de l'autre, elle a commencé à me raconter toutes ses péripéties de sa préparation. Elle me faisait rire, et en même temps elle remplissait mon assiette d'un peu de tout le salé qu'elle avait préparé. Moi je l'ai regardé, et mon cœur n'a cessé d'accélérer.

-Caleb?

Encore une fois. Je me suis noyé dans ce qu'elle est. Quand je redescends sur terre, je vois qu'elle me tend l'assiette qu'elle m'a faite.

-Wow... Tu sais comment tu me regardes là?

J'ai cligné des yeux en prenant cette assiette, je préfère qu'elle ne le dise pas... Parce-qu'il n'y a qu'avec elle que Caleb arrive à... Être... Gêné.

-Merci Diamante.

-Avec plaisir mon chéri.

Si je pouvais, je l'aurais croqué. Je me suis rassi correctement. Pour commencer à manger, elle m'a regardé, enfin fixé, elle fait ça à chaque fois qu'elle me donne quelque chose de nouveau à manger. Alors j'ai goûté.

-Oh merde Valentina, c'est bon ça!

-Ah tu as vu. Recette spéciale du chef! Je ne donne pas mon secret.

-Mange ton secret du moment que tu me le fais à manger.

-Mais toi tu as des expressions parfois je me demande où tu les trouves? Tu te rappelles un jour tu m'as dit "étouffe-toi" carrément.

-Hm, rigolais-je, ce n'est pas toi qui me parles de Mendès jour et nuit? Je ne sais même pas qui c'est celui-là.

-Moi non plus. Et Sebastian non plus. Mais ce n'est pas grave parce-que ça donne du caractère à mes phrases.

-Tu es sûre que tu n'as pas pris d'alcool?

Elle a rigolé. Et moi aussi. Et on a continué à parler. Sans s'arrêter. On a mangé. Et elle m'a, je cite: "bourré avec du jus de pomme". Elle a fait de moi, l'homme le plus heureux de cette planète terre. Elle m'a élevé à un rang. Que je ne méritais pas. Mais entre ses doigts. Moi j'y ai le droit. Et ça me comble. Elle répond, à toutes mes attentes. Et il n'y a rien... Qu'elle ne m'aura pas donné. Rien.

Rien ma beauté.

-Caleb?

J'ai tourné mon visage vers ma femme, et j'ai haussé les sourcils pour lui dire que j'entends.

-C'était quoi les premières impressions que tu as eues de moi? En toute honnêteté hein.

J'ai fini de mâcher, puis j'ai avalé cette nourriture que ses mains ont magnifiquement bien faite. Et j'ai eu dans ce cerveau un grand retour en arrière...

-Honnêtement?

-Honnêtement.

-Je voulais te fracasser.

Elle a haussé les sourcils, puis son visage s'est adouci.

-Bon... J'avoue je venais de te voler deux millions de dollars...

-Mais Valentina quand je t'ai vu dans ma putain de cellule, et que tes putains de yeux verts m'ont fixé... Putain j'ai eu la rage! Pour être honnête, ça m'a fait chier de me dire que j'allais devoir te faire du mal.

-Sérieux...

-T'es yeux Valentina.

-J'aurais eu les yeux noirs je serais morte alors?

-Non, rigolais-je, en fait c'est comment tu me regardais... Ça m'a fait froid dans le dos. Tu m'as fait flipper, c'est exactement ça m'a première impression.

-Mais pourquoi?

-Parce-que j'ai su que je n'allais pas te tirer dessus.

Elle m'a fixé. Son sang dans ses joues a provoqué l'étirement de mes lèvres, et en prenant une nouvelle bouchée j'ai dit:

-Et toi?

-Bah ce n'est pas très difficile à deviner, j'étais à deux doigts de me pisser dessus. Ah la la comment tu faisais trop peur, je n'avais jamais vu ça de ma vie...

-J'avais remarqué, me moquais-je.

-Ne rigole pas! En plus tu te rappelles tu t'es assis sur une chaise, après tu m'as appelé tout doucement, tout ça pour m'attraper après. Tu étais un comédien en vrai!

-Je ne t'ai pas étouffé comme tu as pu le constater je t'ai lâché. Bordel les couilles que tu as eues. Je n'en reviens pas. Maintenant que j'y pense tu n'as rien lâché pour ta cousine!

-Franchement... J'étais prête à mourir pour qu'elle vive. Tu aurais pu me dire menace sur menace, je n'aurais jamais balancé Paloma.

Ça a fait accélérer mon cœur. Ça l'a tellement bien accéléré, j'ai aimé ce rythme. Le battement de mon cœur m'a comblé. Il m'a plu. Et dans ses yeux je suis tombé. Ses beaux yeux verts. J'ai même cessé de mâcher. Cette nourriture est restée là, dans ma bouche. Parce-que par amour, par amour pour cette femme, je sens ce corps ressentir. Je ressens, toute la force qu'il manquait à Caleb. Et j'admire. J'ai de l'admiration pour ce si petit corps qui a tellement subi. Je ne sais pas combien de temps nos yeux se sont embrasés. Enlacé. Et partagé leur affection. Mais c'était suffisant pour que la beauté de ce rose qui crée cette brume amoureuse sur ses paupières, me fasse flamber l'entre-jambe, me donne des envies terribles de l'embrasser. Et me plonge dans une euphorie, qui s'aligne sur un bonheur qu'elle me fait vivre.

Mais elle a baissé les yeux en première. Ça aussi, ça m'a fait inspirer délicieusement. Toutes ses joues sont devenues rouges. Elle a recommencé à timidement manger. Sous mes iris, folle d'amour pour elle. Et quand elle est intimidée comme ça, ça me donne envie de tout lui donner...

Alors moi aussi, j'ai détourné les yeux. Pour fixer l'océan... Fixé la nature. Et réaliser, que c'est avec ma Cruz que je partage cet instant pur.

-Mais... Heureusement que tu me l'as offert ton cœur Valentina. Parce-que... En vingt-cinq ans de vie, c'est la seule chose que je n'aurais pas été en mesure d'acheter. Et sache que j'en prendrais grand soin. J'en prendrais soin... Demande-moi. Et ce que je suis en mesure de te donner, je remuerais ciel et terre pour que tu puisses l'avoir. Demande-moi ce que tu veux.

Je l'ai entendu se lever. Alors je l'ai regardé. Elle a enjambé cette nourriture sur ce tapis de plage. Et elle a poussé la nourriture à côté de moi. Pour s'asseoir tout près de moi. Sa bouille adorable m'a regardé avant de poser sa tête sur mon épaule. Elle a regardé cette mer en mangeant. Et j'ai compris, que ce geste voulait dire: Je t'aime.

Moi aussi. Et tu le sais. Que l'amour que j'ai pour toi. Il est total. Exclusif. Il est, l'humanité qu'il me reste. Il est la pureté qui me reste. Il est la bonté qui me reste. Il est la joie qui me reste. Il est l'avenir qui me reste. Il est la vie qui me reste. Mon amour pour toi Valentina. À redonner vie à ce cœur.

Alors on continue à manger, et j'ai envie de parler. Je veux consolider ce lien, qu'elle et moi on est en train de renforcer dans les lois du mariage. Cette complicité. Cette unicité. Ce clan. Ou, il y a elle. Il y a Léo. Il y a moi.

-Et toi tu es heureuse avec moi, Valentina?

-Tu es le seul bonheur de ma vie. Si tu pars, je ne m'en remettrais pas.

Elle pose son menton sur mon épaule, et nos couleurs se croisent. Un sourire angélique sur ce visage de femme. Une salve magnifique dans mon corps.

-Oui Caleb... Je suis heureuse. Et là, avec toi, j'arrive toujours à combler mes horreurs. J'y arrive tant que tu es là. Moi j'y arrive, et j'avance. Je suis toujours là. J'arrive à sourire. Sincèrement. J'arrive à parler. Sans avoir du mal à articuler. J'arrive à me réveiller le matin. Dormir la nuit, parfois sans cauchemar. Et c'est grâce à toi. C'est toi. Tu ne te rends pas compte, mais tu es tellement fort. Moi, ça m'impressionne beaucoup. Et j'aimerais bien être comme toi... Je t'admire beaucoup pour ça, je prends exemple sur toi... Pour me relever. Et tu es la main tendue qui me manque quand je suis au plus bas. Devant moi, tu n'as jamais faibli. Et chacune de mes douleurs, tu les as toujours portés sur tes épaules. Ça fait huit mois que l'on est mariés. Et un mois que l'on vit vraiment ensemble, et j'apprends à te connaître un peu plus chaque jour. Et mon Dieu merci, parce-que tu me prouves toujours que tu es le meilleur mari de la terre. Tu retiens tout ce que je te dis. Même des choses futiles. Tu veux toujours m'aider. A part pour la cuisine, rigole-t-elle, mais tu essayes de me rendre la vie plus facile. Tu me fais sortir, découvrir de nouveaux endroits, tu parles avec moi. Tu parles beaucoup avec moi. Tout le temps même, c'est rare qu'on ait des blancs toi et moi. Et quand tu travailles, tu viens toujours me voir, même si c'est juste cinq minutes, tu prends le temps de penser à moi. Tu as un instinct effrayant, tu sais toujours quand je ne vais pas bien, même si je fais tout pour te le cacher... Et tu me fais trop rire... C'est fou comme finalement tu es un grand gamin. Tu rigoles pour rien, comme moi. Tu m'embêtes, et j'aime tellement me battre pour de faux avec toi. Même si tu finis toujours par me balayer. Tu me demandes de courir avec toi, alors que je sais que ton sport c'est le moment où tu peux te défouler sans... Euh... Bah... Tuer. Et... Je sais Caleb, je sais que tu es aussi Preto. Que tu peux aller très loin. Tu peux... Tu as déjà fait énormément de chose je sais... Je me dis des fois que je suis peut-être possédée... Mais regarde... J'ai eu tellement de peine, et le seul qui m'a soutenu c'est toi. Alors je ne ferme pas les yeux sur qui tu es... Mais voilà, le fait est que je crois, que tu as le droit d'être aimé. Et ton droit, c'est moi. Alors oui. Dans tes bras, moi je suis la femme la plus heureuse du monde. Et j'oublie tout ce que mon cœur me hurle. Crois-moi... Merci.

-Non... Ne me remercie jamais princesse...

Et c'est moi qui détourne le regard. C'est moi. Juste parce-que ce cœur à chaud. Trop chaud. Mon bras se mouve, il la contourne, et s'enroule autour de son cou. Et comme deux imbéciles on mange comme ça. Je fais tomber de la nourriture sur elle, et elle se plaint que je salis sa robe. J'en rigole. Ouais... J'en rigole, parce-que ce qu'elle me fait... Ce n'est pas humain. Ou peut-être que si finalement. C'est trop humain pour le monstre que je peux être. Mais... Avec elle... Je ne suis qu'un homme. Elle me fait devenir son Caleb. Et Caleb est tellement heureux d'être lui-même... Alors voilà, mon cœur à moi, il a trouvé remède. Tant qu'à mes côtés... Elle est heureuse... Caleb a ce cœur, blanc de son remède.

-Valentina... Déjà... C'est normal que tu sois fan de moi, regarde-moi la taille de ce bras, n'est-ce donc pas incroyable ça!

Elle s'est marrée, et moi j'ai abusé de la contraction de mes muscles. Et elle a tâté mes bras de ses mains pour constater la dureté.

-Oh... Mais c'est vrai que c'est incroyable, exagère-t-elle.

-Exactement un Cruz de qualité, riais-je avant de reprendre un peu mon sérieux, je les prends tes cauchemars. Si ça te permet de dormir même une petite heure... J'espère sincèrement avoir le bon rôle pour toi... Pour t'aider à aller toujours un peu mieux. Et sache que je n'ai jamais autant parlé de ma vie, et ça m'impressionne que j'ai toujours quelque chose à raconter, et toi également, et parfois, quand on ne se dit rien, j'ai l'impression que tu me dis toujours comme tu m'aimes. Alors oui, je prendrais ce temps, pour t'écouter, et te voir même cinq minutes. Et tu ne peux rien me cacher ma beauté, c'est plus fort que moi, mais je sais quand tu es triste. Alors parle-moi, si ça ne va pas. Je suis un grand enfant avec toi, parce-que mon cœur a besoin de se rappeler qu'avec toi, il a le droit d'être carrément blanc, alors oui... Tu sais, que j'ai l'âme impure, mais pour toi, je ferais les efforts qu'il faut, pour me racheter.

-Tu es trop gentil...

-Avec toi, oui, je crois que je le suis.

-Je t'aime trop Caleb, c'est trop bien d'être marié avec toi.

-Je le sais bien Bitchito, et ah oui, c'est bien toi la meilleure femme de cette terre.

-Mais dis-moi "Je t'aime" au lieu de jouer les stars là!

J'ai ricané en la regardant, elle a essayé de ne pas me suivre mais je sais qu'elle en est incapable.

-Dis le moiii!

-Je t'aime mon insecte préféré.

Elle a soufflé d'exaspération, et ça m'a fait vraiment marrer, je me suis allongé pour bien rigoler, et son petit rire m'a accompagné. Et ses mains ont tiré mon bras pour que je me redresse, et j'ai pensé:

-J'ai oublié la photo de ta grand-mère et toi à Tépito.

-Celle sur mon bureau, me demande-t-elle.

-Ouais, tu as une dent cassée là. Putain, tu étais trop mignonne!

Elle rigole avant de me dire:

-Toi aussi, je suis choquée de comment tu étais un beau bébé.

-Tu m'as vu où toi?

-Chez Tia Alma, j'ai trouvé une photo de toute ta famille. Même ton père, vous avez la même tête, comment il fait trop peur!

C'est à moi de rire maintenant, puis je prononce:

-Ouais... Tu as vu Casey alors?

-Oui... Il doit... Euh... Non rien.

-Dis-moi?

-Il doit te manquer? Parfois?

-Ouais. Tous les jours. Il reste mon grand-frère. Malgré tout. Et je sais que tu l'aurais apprécié.

-J'en suis sûre... Dis-moi un beau souvenir avec lui?

Je l'ai regardé. Cette femme je l'ai regardé... J'ai resserré mon bras sur son cou pour approcher sa tête de moi. Et sur son crâne j'ai posé mes lèvres. J'ai eu le droit à son sourire, quand il est angélique et adorable. Quand elle me donne ses rougeurs et sa pudeur. Sa douceur et sa finesse... J'ai eu ce droit, avant de finalement laisser mes pensées agir pour moi:

-Quand ce couillon m'a influencé pour mettre des araignées dans la chambre de Bianca. Et tu sais qui nous a dit d'arrêter? Ce salopard de Ruben. A cette époque je voulais tous les jours lui niquer sa grand-mère à celui-là. Il demandait toujours à Casey de dire à Bianca de venir jouer au foot avec nous. Et Casey, il a toujours été calme, il ne s'est jamais énervé. Mais moi ça me faisait rager. Un jour je me suis tellement battu avec ce connard. On ne s'est plus parlé pendant trois jours, et Casey nous a réconciliés. On a rigolé, et on s'est battu l'heure d'après, mais grâce à mon frère, Ruben et moi, on n'est jamais restés en froid plus de quelques heures.

-C'est trop mignon. C'est ton meilleur-ami un peu.

-Ferme-là. C'était bien quand tu m'écoutais seulement.

Elle s'est esclaffée en faisant trembler mon ventre également.

-Je ne comprendrais jamais pourquoi tu n'assumes pas que tu l'aimes bien Ruben.

-Valentina la mer elle est juste en face, j'ai juste à te porter pour te noyer, et personne n'en saura rien.

-Ok, continue-t-elle de rire, je ne dis plus rien... Mais-.

-La mer. Pense à la mer.

-Tu es fou, cariño.

-Uniquement de toi.

Elle a écarquillé les yeux, ils se sont plantés dans les miens. Moi j'en ai ri. Elle m'a suivi. Et on a parlé, longtemps. Très longtemps. J'ai laissé mon âme lui avouer ce qu'elle cachait. Je me suis fait bercer par sa voix. Pour entendre ses passions, ses envies, ses projets... J'ai entendu, j'ai écouté. Et mon cerveau n'a rien oublié. Rien... Pour qu'un jour, je puisse honorer tout ce qu'elle m'a confié.

Au bout d'un moment, elle s'est redressée car elle n'avait pas quitté mon épaule. Elle s'est levée pour retourner là où la nourriture avait été poussée. Puis elle a chantonné:

-Bon. L'heure du gâteau est a-riv-vée!

Elle a dansé à chaque syllabe prononcée. Et elle a continué. Alors moi j'ai claqué des doigts pour l'accompagner dans sa chorale. Elle a été tellement surprise de me voir m'aligner au rythme de sa musique. Elle m'a semblé étonnée et enchantée. Mais il y a tellement de choses que Caleb doit te faire découvrir. Il a tellement de bout de ma personnalité, que tu dois découvrir. Celle que j'avais... Quand Ruben et moi jouions encore au foot avec les balles déchirées, avec les autres gamins et mon frère Casey. Cette époque, où même si mes yeux avaient déjà vu tellement d'horreurs, moi, j'étais encore... Heureux.

Et elle m'a ramené cette joie dans mon cœur. Celle qui est innocente, insouciante. Elle me l'a rendue. Et si elle danse. Je peux danser avec elle. Si elle s'excite pour un gâteau, je peux m'exciter pour un gâteau. Et si ses yeux sont amoureux. Mon c'est mon âme que je fais plonger dans ses yeux.

-Tu sais danser Caleb, me demande-t-elle en enlevant la cloche en verre qui recouvre ce gros gâteau.

-Ouais.

-Q-Quoi? QUOI?

-Ouais Valentina, je sais, fronçais-je sourcils en souriant.

-Mais comment c'est possible!?

J'ai rigolé devant son visage vraiment étonné.

-Je préfère te dire que jusque mes dix-huit ans je ne fêtais pas mon anniversaire comme ça. Crois-moi que des grosses soirées j'en ai bien fait.

-Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit ça!?

-Je ne sais pas Valentina, pourquoi tu veux tester un petit round?

Elle a rigolé. En coupant une part de son gâteau, qui m'a l'air plus bon encore que tout ce qu'elle m'a déjà donné à manger.

-J'aurais pris une baffe. Oh, la, la, je ne savais pas ça! On finit de manger le gâteau et après je vais te tester! Salsa, samba, bachata, cumbia, je suis im-bat-table!

-Cumbia c'est colombien ça, répliquais-je en rigolant et en prenant le gâteau qu'elle me tendait, mais ne t'inquiète pas pour moi on va voir ça après?

-Oui comment tu sais?

-Grosses soirées.

-Avec qui tu as dansé comme ça toi!?

J'ai arqué un sourcil. Parce-que la liste est malheureusement... Longue.

-Ne réponds pas c'est mieux Caleb, me répond-elle avec une moue boudeuse.

-Je crois qu'aucune autre fille que toi ne s'appelle Cruz je me trompe?

-Non.

-Alors enlève-moi cette moue, et finis de manger, parce-que je vais te faire danser Diamante.

Elle s'est servie aussi, et avec son sourire, j'ai mangé. Et ouais, c'était tout aussi bon... C'était excellent. Excellent. Exquis, et la liste est bien longue pour décrire sa nourriture, et depuis la première fois où j'ai goûté son Bandeja Paisa qu'elle avait préparé pour ma mère, je suis accro à ce que ses mains font. Alors je savoure ce gâteau, avec ma femme juste à côté de moi. Avec un bijou qui mérite absolument tout.

-Donne-moi ton téléphone, prononce-t-elle ce qui me fait sortir de mes pensées.

J'ai tendu la jambe pour en sortir de ma poche arrière mon appareil. Elle l'a pris et elle s'est levée. Moi j'ai analysé, et quelques secondes plus-tard une musique typiquement caribéenne s'est mise à résonner avec le bruit de la plage, elle a augmenté le volume à fond. J'ai posé mon assiette quand elle m'a tendu ses mains que j'ai saisies. Mon visage s'est illuminé d'un large sourire, le sien aussi. Le téléphone dans sa main, et le tempo s'immisce en nous. Si elle pense que moi, je ne saurais pas la faire danser, c'est très mal me connaître. Une de mes mains, sur son omoplate, et ses jambes s'emmêlent aux miennes. Et je guide la danse, elle hausse les sourcils, elle est surprise. J'en souris, et je me laisse moi aussi emporté par la musique, je laisse mes mouvements rythmés son corps comme le mien. Parfois je la fais tourner. Parfois c'est elle qui se met dos à moi, puis elle revient. Bachata. Elle est forte. Ah oui, très forte. Et la souplesse de son dos que je ressens quand elle répond à mes coups rotatifs de rein, m'indique qu'elle pourrait faire preuve de bien plus de sensualité que ça, si... La danse aurait été une autre... Je laisse ses hanches onduler avec les miennes. Je tiens le haut de son dos, je tiens une de ses mains. Sa jambe entre les miennes, et qu'elle soit petite ne gêne pas notre fusion romantique... Bien au contraire. J'ai enlevé mon chapeau, et j'ai balancé le sien, pour voir ses boucles se jouer d'elle. Mon Dieu... Qu'elle est souple cette femme, et j'aimerais tellement voir jusques où la flexibilité de son corps peut aller? Mais pas ce soir. Je le sais. Quand elle se colle à moi, et que je sens la grâce de ses mouvements sur moi. Je me sens plongé au milieu de la mélodie. Parce-qu'elle fait accélérer mon cœur. Et avec elle pas de gêne. Pas de timidité. Je n'ai pas non plus besoin d'alcool pour me laisser guider. Je n'ai besoin que de sa demande. Alors si elle me demande de danser. Mes bras la supporterons pour la faire danser. Mes jambes la guiderons pour la faire danser. Et je ferais... Ce qu'elle veut de moi. La mélodie arrive à sa fin. Alors je colle cette femme contre moi. Et dans les dernières vibrations de la musique, on ondule à deux, parce-que je la fais descendre. Et ce partage, est presque charnel. C'est une manière de s'unir. De se faire l'amour. Elle m'excite... Sa robe qu'elle remonte pour que mes jambes puissent passer entre les siennes. Ça me fait tellement fondre, et plus je sens comme elle roule ses hanches, comme elle fait onduler ce dos cambré pour que l'on descende, ça me fait frissonner. Ça me fait brûler. Ses yeux sensuels dans les miens. Son odeur vanillée dans mes narines n'apaise pas mes sens. Non je jubile, et à chaque fois qu'elle courbe voluptueusement ce bassin, et qu'il se frotte au mien. Ça fait, une décharge sous ma peau. Ça crée un nouveau lien. Encore un lien, entre elle et moi. Ça renforce la chaîne qui a scellé mon cœur et le sien. Ça cristallise, le fil d'acier que son âme et la mienne partage. Il s'ancre toujours plus. Faisant de nous une partie de l'un et l'autre. Juste une danse, pour aller un peu mieux.

La musique perd de son intensité... Les derniers instruments fanent. Et voilà, maintenant, c'est le bruit de l'océan qui embellit notre lien.

Je me redresse avec elle. Elle est rouge. Même si maintenant le ciel est voilé d'une couleur violette qui va bientôt céder ce bleu nuit. Ses yeux sont pétillants. Elle est joyeuse.

-Tu... Waw... Tu as d'autres talents cachés à m'avouer Caleb?

-Très surement, Hermosa.

-Je suis choquée là, je m'attendais pas à ça là... Non mais tu danses tellement bien...

-J'en dirais autant pour toi, et tu es toute rouge Valentina, riais-je en pinçant ses joues.

-C'est parce-que tu es vraiment le meilleur.

Elle m'a sauté dans les bras. J'ai enlacé ce corps. Cette femme qui a enfoui son visage dans mon coup. J'en ai eu le cœur tout retourné. J'en ai eu la salve de bonheur.

Et une de mes mains est descendue. J'ai incité une de ces cuisses à entourer ma taille. Alors j'ai poussé sur cette robe en soie pour qu'elle lui permette de m'enlacer. J'ai envie de tellement l'embrasser. Je pense au brillant sur ses lèvres... Et puis, qu'il aille se faire foutre. Ma bouche se plaque à la sienne. C'est fougueux. Intense. Tellement amoureux. Ça brûle. Ses lèvres brûlent mon ventre. Ses mains serrent mon cou, et moi j'ai posé une des miennes sur sa joue, et je me promène aussi sur son cou. Je demande sa langue, et elle me donne sa langue. Elle me donne cette petite masse mouillée. Et on tourne. On danse de nos lèvres. C'est fort. Trop fort. Ça me fait respirer grandement. Ça me fait fermer les yeux. Ça me fait des vibrations en haut, de la tête au ventre. En bas, du nombril aux cuisses. Je goûte. Le goût de ma vie. Le baiser dure. Tellement, que je me sens plier les genoux. Je pose une paume sur le sable chaud. Et je sens sous mes paupières closes, que la nuit vient.

J'ai cessé pour respirer. Il fallait bien respirer. Et elle a rigolé, ses mains se sont posées sur mes lèvres, elle s'est mise à les essuyer. J'ai supposé qu'elles devaient être brillantes de ce qu'elle a mis. Je l'ai laissé tout enlever. Et quand elle a eu fini. Elle a posé ses mains sur mes épaules, elle m'a caressé, ses doigts ont descendu, et se sont arrêtés à mes coudes. Je sens ses jambes se croiser sur mes fesses. Son souffle pousser ses poumons, sa beauté se colorer des couleurs de la nuit. Parce-que maintenant, le ciel n'a plus de rose. Que du bleu et du violet. Je suppose que les étoiles dans le ciel arrivent. Et j'espère que parmi elles, il y en a une, qui est mon fils.

Je pose mes lèvres sur ses deux joues.

-J'ai juste une dernière chose pour toi, murmure-t-elle, euh non deux choses.

Mes mains sous son dos l'ont redressé. Je me suis moi-même réajusté. Les fesses sur les talons. Ma Valentina assise sur mes cuisses. J'ai fini par me lever pour retourner vers le tapis de plage. Et je me suis assis avec elle sur moi, elle n'a eu qu'à pencher son corps pour prendre le petit sac de tout à l'heure. Elle est restée assise sur moi. J'ai regardé ses mouvements. Elle a ouvert ce sachet en plastique. Et elle a pris un objet. Un écrin noir en velours. Et j'ai questionné cette femme du regard, car je pense comprendre ce que c'est, elle m'a souri, et reposé ce sac puis elle m'a dit:

-Bon... Tiens cariño.

Elle m'a tendu l'écrin. Je l'ai pris, et je l'ai ouvert.

Simple. Aucun artifice, juste ce cercle en forme ruban. Acier blanc. Mais, ça m'a fait sourire. Une alliance. Je n'aurais jamais pensé à ce qu'elle y pense.

-Regarde dedans, murmure-t-elle.

J'ai arqué un sourcil en la regardant, je sais que je suis en train de sourire comme un couillon. Mais je n'arrive pas à faire autrement. Une alliance, putain, juste une petite alliance... Pour sceller ce mariage.

Alors j'ai pris cette bague. J'ai eu l'impression de saisir toutes nos promesses. Tous nos mots. Toute notre passion. Et j'ai réalisé l'importance qu'un simple objet représentait... Et j'ai lu ce que cette gravure intérieure m'exprimait: "Je t'aime. Promis, la totalité de ma vie. V."

J'ai vraiment souri, en sentant ce cœur s'adoucir. Sans lâcher ce bijou j'ai saisi son visage de mes deux mains, et j'ai poussé ses joues en cœur. J'ai assiégé ce beau visage de baisers, et son rire étouffé m'a rendu ma joie.

-Je voulais que tu aies une bague toi aussi, articule-t-elle avec ses joues que je fais grimacer. On en a jamais vraiment parlé, tu aimes?

Je n'ai répondu que par des baisers sur tout son visage. J'ai enfilé cette bague. Si j'aime? Chaque chose qui me rappelle un peu plus qu'elle est mienne me fait tripper. Alors oui j'aime. Oui, parce-que cette bague, c'est l'union d'elle et moi, sous forme matérielle. C'est ce que ça représente. Une union, une alliance, une promesse. Et quand bien même je n'ai pas besoin d'un rappel, je garderais ce bout d'acier autour de mon doigt avec fierté.

-Tu es vraiment un gros nounours Caleb!

J'ai rigolé, mais là, je ne peux être qu'un grand enfant. J'ai laissé mes armes, et ma haine bien loin. J'ai laissé tout ce qui fait, que parfois, vous me détestez. J'ai tout laissé, pour l'aimer du mieux que je peux, et beaucoup plus encore. Alors je laisse mon cœur parler. Je n'ai qu'au fond des veines la douceur de ma moitié. L'amour d'une vie, que je pensais pourrie. Mais elle m'a donné, remède et rire. Elle m'a donné, la chance de recommencer quelque chose à côté des horreurs que j'ai commises, je commets, je commettrais... Quand ses bras m'entourent, oui, elle fait fondre l'armure d'acier qui est mauvaise. Méchante. Et violente. Elle laisse le cœur que je pensais avoir oublié, battre à la vue de tous. Alors nos rires fusionnent à mesure que je câline ma petite reine, et assise sur mes cuisses, je fais le gamin, je la fais rapidement pencher de gauche à droite, et ses cheveux se mélangent sur son visage, elle tient mes épaules, et bordel, que chaque jour à ses côtés, me fait réaliser que j'atteins des niveaux de bonheur que je n'aurais jamais pensé atteindre...

Et quand le jeu se calme. Elle me regarde avec ce visage noyé d'un sourire. Ses mains se posent sur ma face. Et elle s'approche tout doucement. Pour caresser de ses lèvres, les miennes. Je laisse ce petit bisou m'alléger. Puis elle se penche légèrement sur le côté pour reprendre ce sac noir, elle en sort un nouvel objet.

J'ai vu une sorte de cadre photo. Mais elle l'a caché en le plaquant sur sa poitrine. Moi j'ai attendu qu'elle me dise tout ce qu'elle a l'air de tellement vouloir m'avouer:

-Aujourd'hui c'est ton anniversaire mon mari. Alors d'abord... Joyeux anniversaire Caleb. Je voulais le fêter qu'avec toi. Je sais que tu ne le fais plus. Mais maintenant que toi et moi on est mariés. On le fera chaque année, je l'organiserais pour toi. Une journée, juste toi et moi. Ou, c'est toi le roi. Je prie chaque jour, pour que cette union grandisse. Tu as vingt-cinq ans aujourd'hui, et ma prière pour ton premier anniversaire avec moi, c'est que jusqu'à ce que la mort nous sépare, tu resteras à moi. Et je resterais à toi. Je suis fière de toi, et d'être ta femme. Je suis très fière de voir à quel point tu as changé. Tu as grandi. Je suis impressionnée par ta force, et comment tu sais prendre soin de moi. Je ne veux que ton bonheur, et que ton cœur puisse définitivement trouver la paix. Et... Je sais que tu ne veux pas que je m'en excuse... Mais je suis désolée de te faire autant patienter. J'aimerais tout oublier parfois, et juste me donner à toi. Mais tu sais... Tu vois... Alors s'il-te-plaît attend moi?

Tout ce bonheur. Je me demande où est-ce qu'elle l'a trouvé. D'où sa vie puisse autant de joie? Je veux savoir son secret. Comment arrive-t-elle, à me gonfler ce cœur? Comment elle parvient, à mettre de l'eau sur ses flammes. Comment elle fait, pour rendre, Preto tellement amoureux d'elle. Comment elle a fait, pour ramener Caleb. Et faire de moi, quand elle est dans mes bras, un homme. Le sien. J'oublie, dans ses yeux, que je peux être un démon. J'oublie tellement ce sang... Alors je me laisse sourire. Et j'hoche la tête pour lui dire. Que j'attendrais pour son sexe. Je saurais être tellement patient. Car elle me donne, tellement. De passion. D'actions? De sensations... J'attendrais... Comme il a fallu un an avant que je ne couche de nouveau, j'attendrais.

-Merci... Merci cariño, murmure-t-elle avec des yeux bien lourds et bien heureux.

Puis elle a décollé ce cadre qu'elle tient dans ses mains. Elle l'a retourné, je l'ai regardé. J'ai vu sur un fond noir. Deux ronds qui illustrent des photos de la constellation qui s'entrecroise. Deux nébuleuses. Deux espaces. Il y a un titre, "La totalité de ma vie". Et sous cette photo est inscrit dans des lettres argentées:


"Caleb Ryan Cruz - Isabella Valentina Cruz.

Le 16 Novembre, 1995 - Le 16 Mars 2000.

Mexique - Colombie."



-Quand tu es né le ciel au Mexique était comme ça. Et quand je suis née le ciel en Colombie était comme ça. Et c'est ce jour-là, que Dieu m'a donné ma bénédiction. Avec nos ciels comme ça. Et la totalité de toute ma vie est venue au monde. Et tu es beau, comme l'espace ce jour-là. Je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu m'as donné. Je sais... Cette histoire a tellement mal commencé... Mais maintenant que tu es dans ma vie je sais qu'il m'aurait manqué un bout de moi, si jamais je ne t'avais rencontré. J'ai croisé nos ciels, pour te dire que notre destin est fou, et même dans l'immensité que Dieu a créée, il a tout de même fait croiser nos âmes. Il nous a réunis. Et on s'est mélangé l'un à l'autre. On est devenu, des moitiés pour l'un et pour l'autre, pour ne faire qu'un. Et pour l'éternité le ciel aura gardé l'empreinte de nos naissances. Par la grâce de Dieu, je t'aime Caleb et je te souhaite joyeux anniversaire.

Elle m'a souri. Avec tellement de bonheur. Tellement d'honneur. Tellement de profondeur. Et quand elle m'a tendu ce cadeau. Je me suis senti si léger. Je l'ai pris, et j'ai mis un temps fou à le contempler. J'ai mis une éternité à détourner les yeux de ce cadeau. Quand enfin j'ai réussi. À comprendre que mon cœur était tellement gonflé. Que l'émotion m'a submergé. Je l'ai fixé. En ne lâchant pas ce cadre de mes doigts. Ses joues qui se poudrent de rouge. Je n'ai rien pu faire d'autre, que d'enfouir ma tête dans sa poitrine. La serrer dans mes bras le plus fort possible. Et sentir qu'elle aussi, m'enlace follement. Elle a posé sa tête sur la mienne. J'ai eu l'ensemble des organes qui ont hurlé sont nom. Tout ce corps est fou d'elle. Fou! Et cadre, je ne l'ai pas lâché. J'ai fermé les yeux. La peau de ma joue, sur la peau de son buste. Ma tête sur ses seins. J'ai senti son odeur, j'ai fondu sous ses doigts qu'elle promène dans mes cheveux. Sous les baisers qu'elle m'offre sur le haut de mon crâne. Si proche. Tellement proche de moi. Elle me fera vivre. Elle me fera mourir si il le faut pour qu'elle prenne une seconde de plus pour elle.

-Tu es ma meilleure-amie Valentina... J'espère que tu le sais.

-Tu es le mien aussi, me répond-elle dans ce que je devine être un grand sourire.

-Cet anniversaire est réussi. Merci mi Diamante. Et ce cadeau j'en prendrais soin.

-Je suis contente alors... Et tu as intérêt! Tu as vu comment j'ai de bonnes idées, ça prouve que c'est moi qui devrais choisir les films à la maison!

J'ai rigolé. Parce-que cette femme arrive toujours à aller loin. Et je me suis laissé endormir. Les yeux tellement clos. Condamnés à ses caresses. Mon corps s'est allongé sur le dos. J'ai laissé sa poitrine m'écraser. Je ne respire plus que de la vanille. Du sexy. Ça me va... Et je la laisse me cajoler. M'apporter, douceur sur ce corps. Je me sens m'endormir... Parce-que ce n'est pas humain... Ce que ses doigts me font.

Le seize novembre.

C'est mon anniversaire.

Avant, avec mes frères, et le gang, il fallait que je boive en abondance. Que je laisse l'alcool posséder mon sang. L'empoisonner pour me laisser aller à l'hilarité. Pour danser et chanter. Il me fallait ça. Et un nombre incalculable de chattes à trouer.

Ouais.

Mais ce seize novembre là. Sera le premier. Que j'ai apprécié célébré. Il a rendu hommage à celle qui m'a donné la vie. Il m'a calmé. Réduit mes terreurs. Et fait de moi... Un homme. Le sien.

Elle a raison. Notre destin est fou. Pour qu'un dealer et un meurtrier se soit épris d'une étudiante bien pure. Et quel destin... Alors... Oui... Comme elle l'a dit... Ça ne peut être que l'œuvre de Dieu.

Ah... C'est fou... Comme je t'aime Valentina Cruz. Le petit bout de ma constellation. Le petit bout de moi.



NOVEMBRE.

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