VALENTINA (Sous contrat d'édi...

By iamkunafa

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Il a suffit d'un regard, un soir d'été à Tepito pour que Valentina, se retrouve mêlée au cœur des affaires du... More

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PROLOGUE
CHAPITRE 1: Tepito, Mexico.
CHAPITRE 2: Ruben.
CHAPITRE 3: Sofia
CHAPITRE 4: Av. Victoria Ote.
CHAPITRE 5: Cours de conduite.
CHAPITRE 6: La première Puta.
CHAPITRE 7: Mi querida niña.
CHAPITRE 8: Con plomo en la Cabeza.
CHAPITRE 9: 2 millions de Dollars.
CHAPITRE 10: Ojos verdes.
CHAPITRE 11: La Prisionera.
CHAPITRE 12: Des petits Cartels.
CHAPITRE 13: À ses risques et périls.
CHAPITRE 14: Ton bras-droit.
CHAPITRE 15: Tu prima, la puta.
CHAPITRE 16: Cette colère.
CHAPITRE 17: Ne pleure pas Valentina.
CHAPITRE 18: C'est l'heure.
CHAPITRE 19: Personne ne viendra.
CHAPITRE 20: C'est ça l'amour.
CHAPITRE 21: Le monstre est là.
CHAPITRE 22: Tu n'y échappera pas.
CHAPITRE 23: Pourquoi?
CHAPITRE 24: Puebla.
CHAPITRE 25: Pluta Villa de Guerrero.
CHAPITRE 26: Refouler ma colère. (1)
CHAPITRE 27: Refouler ma colère.(2)
CHAPITRE 28: Incontrôlable.
CHAPITRE 29: Lui.
CHAPITRE 30: Lamentable ambiance.
CHAPITRE 31: Je te retrouverais.
CHAPITRE 32: Dieu vous bénisse.
CHAPITRE 33: Skander.
CHAPITRE 34: DEA.
CHAPITRE 35: Glock 17.
CHAPITRE 36: Ses yeux.
CHAPITRE 37: En symbiose.
CHAPITRE 38: Un sale orphelin.
CHAPITRE 39: Mon nom, mon histoire.
CHAPITRE 40: Don Angel.
CHAPITRE 41: Mi hermosa.
CHAPITRE 42: Manigances.
CHAPITRE 43: Complot.
CHAPITRE 44: Amaliya.
CHAPITRE 45: Valmara-69.
CHAPITRE 46: Onze ans.
CHAPITRE 47: Cet Intrus.
CHAPITRE 48: La liberté.
CHAPITRE 49: C'est moi.
CHAPITRE 50: Une question.
CHAPITRE 51: Noklek Gee.
CHAPITRE 52: Lui pour moi.
CHAPITRE 53: Embrasement.
CHAPITRE 54: Ta patience.
CHAPITRE 55: La cohue et ma taupe.
CHAPITRE 56: Brûlures.
CHAPITRE 57: Quel connard! Quel connard!
CHAPITRE 58: Alexis Sylva.
CHAPITRE 59: Souffles courts.
CHAPITRE 60: Et après il y à moi.
CHAPITRE 61: Cicatrices.
CHAPITRE 62: Bianca.
CHAPITRE 63: Mon cerveau.
CHAPITRE 64: Famille.
CHAPITRE 65: Ta peine est mienne.
CHAPITRE 66: Consumé.
CHAPITRE 67: Les accablés.
CHAPITRE 68: À un tel point.
CHAPITRE 69: Je déteste ça.
CHAPITRE 70: Aiza.
CHAPITRE 71: Respire, hermosa.
CHAPITRE 72: On vends.
CHAPITRE 73: Naissance.
CHAPITRE 74: Aimer.
CHAPITRE 75: Tombée dans le piège.
CHAPITRE 76: Mes frères.
CHAPITRE 78: Esteban.
CHAPITRE 79: Montre-toi.
CHAPITRE 80 : Merci.
CHAPITRE 81: Loin de moi.
CHAPITRE 82: Isla Mujeres.
CHAPITRE 83: Ma Valentina.
CHAPITRE 84: Aveux.
CHAPITRE 85: Promesses.
CHAPITRE 86: Orange et Noir.
CHAPITRE 87: Cruz.
CHAPITRE 88: Deuil.
F.A.Q
CHAPITRE 89: Défaillance.
CHAPITRE 90: Liens.
CHAPITRE 91: Un.
CHAPITRE 92: Bonne-nuit.
CHAPITRE 93: Mesa.
CHAPITRE 94: Demain.
CHAPITRE 95: Déchu.
CHAPITRE 96: Morte.
CHAPITRE 97: Papa.
CHAPITRE 98: Souvenirs.
CHAPITRE 99: Pardon.
CHAPITRE 100: Passion.
CHAPITRE 101: Leo.
CHAPITRE 102: Toi et Moi.
CHAPITRE 103: Respire, ou tu vas mourir.
CHAPITRE 104: Valentina.
CHAPITRE 105: Novembre.
CHAPITRE 106: Décembre.
CHAPITRE 107: Un an.
CHAPITRE 108: Australie.
CHAPITRE 109: Matrimonio.
CHAPITRE 110: Ismaël.
CHAPITRE 111: Porté disparus.
CHAPITRE 112: Ange-Gardien.
ÉPILOGUE.
BONUS: Alma.
BONUS: TA CINQUIÈME PROMESSE.

CHAPITRE 77: Sebastian.

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By iamkunafa


Holà mes amourettes! Ça-va? 🌹


Signification du prénom:





"Sebastian."

Très actif et dynamique, très remuant, Sebastian est un homme flèche, porteur de messages. Sebastian est aussi une personne difficilement maniable et bifide : capable de grand bonheur, mais aussi de colère piquante.

Sebastian semble toujours de bonne humeur. Il sait faire abstraction du négatif pour ne garder que les bonnes choses de la vie. Il est donc très agréable à vivre et a beaucoup d'amis. Son optimisme ne le rend pas moins ambitieux. Sa vie professionnelle est primordiale pour lui, il compte bien la réussir et croit en sa bonne étoile. Il aime se faire sa propre opinion et veut donc tout voir, tout connaître, tout découvrir, il a des rêves plein la tête. Mais ses rêves de grandeur, son ouverture d'esprit et sa gentillesse le rendent aussi candide et manipulable. Sebastian ne se méfie peut-être pas assez des autres. Il croit fermement en la bonté humaine et cette naïveté lui rapporte plus qu'elle ne lui coûte. Sebastian peut parfois se montrer trop négligent, il ne respecte pas toujours les horaires, les règles et les convenances et a une fâcheuse tendance à se croire au-dessus des lois. C'est sans doute son seul vrai défaut qu'on lui pardonne volontiers.

Sebastian est quelqu'un avec qui on ne s'ennuie pas.



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Je suis toujours aussi choquée de la signification des prénoms de mes enfants, parce-que ça correspond tellement à leurs personnalités! (Le vrai prénom de Preto c'est encore mieux!)

16 Janvier, c'est l'anniversaire à Sebastian! 🥳

Les filles...

😎😏

Bonne Lecture 📖 !

Xoxo - Iamkunafa. 🍓

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CHAPITRE 77: Sebastian.
































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Point de Vue : Sebastian.


Juste une douche. Je suis dégueulasse. Juste une douche!

Le véhicule prend du terrain. Et le ciel se tamise de ce rose, qui se marie avec l'orange car la fin d'après-midi s'annonce. Et mi niña à finit par s'endormir sur mes jambes.

Je savais bien. Qu'elle allait finir par tous nous impacter. Je l'ai su. Le jour où cette petite taré m'a menacé d'un cutter! Bordel, ce jour-là, elle aurait pu se tailler. Mais non. C'est mon cou qu'elle à décidé de cisailler. Alors, mi querida niña dors maintenant, la tête sur mes cuisses. Et elle me donne envie de sommeiller avec elle.

Ma petite-sœur. Mi querida niña. Ma petite-sœur.

Je ne crois pas que Preto va apprécier que je lui dise que sa protégé ai attenté à sa vie. Mais ça, ce n'est rien... Face au fait qu'Angel ai essayer de la violer... C'était qu'une question de secondes... Et sincèrement, je ne crois pas non plus, que ce soit une bonne idée que je lui dise. Car je ne suis pas sûr de vouloir être là, quand Preto cédera à la colère noire. Mais la vérité, c'est que je le ferais quand même. Je le ferais, parce-que même si mon Jefe à un problème avec le cœur humain, il n'a aucun problème à vous faire ressentir, exactement, ce qu'il veut que vous ressentiez. Et je crois... Non, j'en suis sur. Qu'il apaisera le cœur de mi niña. Je ne peux rien faire pour la panser. Et même mon humour ne lui rendra surement pas le sien. Et ce dont elle à besoin est plus fort que moi. Et je le sais, car, c'est ce dont moi aussi j'ai besoin là, maintenant, tout-de-suite!

-Elle dort? Prononce Esteban.

Assis avec elle sur la banquette arrière. Je rive mes yeux, assiégés de fatigue vers mon frère, à travers le rétro-viseur. Lui et moi sommes toujours torse nu, comme des enfants sauvages. Il bifurque pour s'engager dans la rue qui mène à la villa. Et le corps de Valentina se soumet au virage.

-Ouais. Je l'a monte dans la chambre de Preto, et je repars tout-de-suite après. Prend soin d'elle Este'.

-Je sais.

Un dernier coup de volant. Et mon frère se gare sur les graviers devant cette villa. Le véhicule s'arrête.

Preto, et Ruben ne sont pas avec nous. Nous avons fait un détour à l'hôpital, parce-que ce connard de Preto était entrain de pourrir comme un jambon Aoste. Et Bianca n'aurait rien pu faire pour lui. Je m'extirpe du véhicule, puis je me penche, pour mettre un de mes bras sur le dos de mi niña, et un autre sous ses genoux. Je l'emporte dans mon mouvement. Et ferme la portière de cette bagnole avec mon pied.

Elle ne va pas se réveiller avant un bon petit moment. Elle à vécue bien trop pour son petit corps. Et je crois qu'elle à eu sa dose pour les jours à venir. Mais il faudra, qu'on soit là, pour elle. Car elle ne réalise pas. À quel point, elle se fait malmenée. Par son destin, et par la bonté de son cœur. Bien trop pure pour des gens comme nous.

Mais ce petit cœur blanc comme une colombe. C'est nous. C'est nous, qu'il a choisit. Et même si, sa tristesse la voile. Ouais, c'est nous sa famille maintenant. Et elle agit déjà comme un membre à part entière. Malgré ses erreurs... Tu es déjà pardonnée, mi niña.

Alors dors, dors princesse. Car à ton réveil. Tu auras tout, notre amour, et notre chaleur humaine. A ton réveil, nous serons tous là.

Et comme tu l'as fais, pour mon Jefe, pour Bianca, pour Amaliya, pour Estella. Je risquerais, non, je donnerais ma vie pour toi. Car c'est ce que nous faisons. Dans cette famille.

Mes pieds m'ont menés vers les escaliers. Que j'emprunte doucement. Hors-de-question qu'elle se réveil. Je pousse la porte de la chambre de Preto. Et je m'arrête, car immédiatement. Je tombe sur des yeux. Et ce sont les yeux bleus de Bianca, qui sondent les miens. Elle tient un sac poubelle dans ses mains. Et un balai dans l'autre. Et je remarque que cette chambre qui d'habitude est une propreté dé-con-cer-tante, est dans un bordel atroce.

-Bordel! Chuchotais-je. Comment c'est possible d'avoir autant la même gueule que son jumeau!

Elle écarquille les yeux. Et se fige. Ses yeux ne quittent pas les miens. Et pendant les quelques secondent qui s'écoulent, je ne comprends pas pourquoi, un tel choc. Puis je me rappel que...

-Mon... Mon frère, m'a dis que tu es... étais, mort... ?

-Et bien, il s'est trompé ton jumeau. Comme il se trompe avec mi niña. Décidément! En ce moment ça va pas là-haut pour lui hein.

Elle ne répond pas. Je crois qu'elle ne réalise toujours pas que la mort de Sebastian, est maintenant, un merveilleux cauchemar. Car cette mort, m'a torturé. Je savais. Que je briserais des cœurs. Et les cœurs qui souffrent pour moi me font perdre pied. Je sais qui souffre de mon absence. Je sais qui se perd de ma disparition. Et ça me brèche. Car la peine, est une douleur, qu'il est difficile d'oublier. À part, si la mort vous assomme... Ou... Si l'amour, vous panse. À part ça. Il n'existe, ni échappatoire, ni remède.

Je pose Valentina sur ce lit, et je dépose comme je le fais pour ma fille, un baiser sur le haut de son crâne.

-Si tu pouvais la changer Bianca. Ça me fait un peu chier, qu'elle reste en robe de chambre.

Bianca hoche positivement la tête. Et ses yeux plongent dans ceux de Valentina. Et dire, qu'elle la détestait... Et dire que Bianca, haïssait cette fille. Pour ce qu'elle représentait. Et aujourd'hui ses iris bleus sont emplis d'une profonde tristesse. Et d'ailleurs, depuis quand Bianca est aussi émotive?

-Je vais devoir m'éclipser. Prononçais-je en me grattant l'arrière du crâne. Je crois que la petite aime le Chili Con Carn, comme ton frère si c'est pas un signe du destin ça!?

Je rigole, mais elle non. Je crois qu'elle est toujours aussi déconcertée par ma vie, que par la petite. Tant pis, je rigole toujours très bien tout seul. Un dernier regard vers mi querida. Et j'hoche respectueusement la tête, pour signifier à Bianca que je pars.

-J'en ferais un. Et Sebastian? M'interpelle-t-elle.

-Ouais?

-Mon frère et Ruben sont là?

-Ton frère, je conçois que tu t'inquiètes pour lui, mais un roux? Ça, c'est la nouvelle de la journée!

-Ta-gueule, juste répond moi!

-Ah ah ah! Dis-je en pointant un doigt dans sa direction. Ah... Ah? Ok... Ruben je m'en doutais un peu, mais toi! Alors vous... Toi et lui... Oh... Ah... Un roux bordel!

-Il est pas roux, putain! Bref, ils sont où? S'irrite-t-elle.

-Quoi!? Toi aussi tu es dans le mensonge du "cheveux cuivrés"? Il est roux! Et d'ailleurs, c'est bien la couleur la plus moche que j'ai vu! Tu lui diras quand tu le verras, il faut qu'il s'en rende compte. Et ne t'inquiètes pas, ton jumeau à les intestins à l'air, ils sont à l'hôpital en train de se faire réparer, ces cons!

-QUOI? Hurle-t-elle en lâchant son sac poubelle.

Valentina gémit. Et je rate un battement de cœur. Et moi J'ASSASSINE du regard Bianca! Putain!

-Ils vont bien!? Enchaîne-t-elle. Qu'est-ce qui s'est passé putain, Sebastian!? Pourquoi tu dis ça? Il a quoi mon frère!?

-Il à rien! Ne t'inquiète pas pour lui, mais si la petite se réveille, je te jure que je rase ENFIN, les cheveux roux de ton mec! M'énervais-je très sincèrement.

-Ce n'est pas mon "mec". Ont est fiancés, aller dégage Sebastian, tu commences à me faire grandement chier!

-Fiancés? WOW. Congrats madame! Qu'est-ce que je vais le chambrer ton roux! Rigolais-je en me délectant des moqueries futures que je prévoyais.

-Aller du vent, je suis en plein rangement!

-Bianca? Non. Excusez-moi, je me méprend. Madame Aiza Cruz, la grande, duchesse, Bianca sort de nouveaux les crocs. Me moquais-je.

Elle s'approche de moi, avec son balai fermement empoigné. Et avec la même gueule que son jumeau quand il s'apprête à tuer un homme, et la vérité, c'est que je crois, que Bianca provoque, bien plus de frissons froids dans le dos, que mon Jefe, alors avant qu'elle ne me plante, ou qu'elle ne m'ensorcelle de ses yeux, je ferme la porte de cette chambre.

Et c'est sur la tête de mon frère que je tombe. C'est physiologique comme, mes lèvres s'étirent. Je crois que j'aime encore plus ce connard, depuis que je ne l'ai pas revu depuis un mois. Ma main se pose sur son crâne, et ébouriffe ses cheveux court, avant de passer mon bras autour de son cou.

Il faut une seconde, pour qu'Esteban s'extirpe de mon emprise. Ouais, ok, il semble avoir changé, mais il ne faut pas que j'en abuse aussi. C'est noté.

-Estella, et Ama' sont toujours chez Madame Muñoz. Estella y est depuis quelques jours. Je crois qu'elle t'attendent.

-Tu... Veux venir avec moi, voir ta nièce?

-J'aimerais. Mais je crois que tu as des choses à dire à Estella, ma nièce peut m'attendre Sebastian.

Je ne réponds rien. J'hoche la tête par respect pour mon frère. Et cette fois-ci, je n'ai plus envie de parler. Car mes princesses m'attentent, il à raison. Et je crois les avoir assez faites patienter de mon absence. Je me rue vers ma chambre. Et mon pantalon s'écrase sur le sol, et mon caleçon subit le même sort. Un mois. Ou plus putain, un mois, sans elles! Et pas un jour de plus. Je me l'interdis! Je suis en proie, à cette froideur. Un truc qui me fait triper de peur! Putain, ouais! Un truc qui me réduit à plus rien!

C'est la peur de la perte. Les perdre elles.

Putain, que ta douleur doit être atroce mon frère. Pour tes pertes. Je ne me pardonnerais jamais pour tes pertes et ce qu'elles creusent en toi. Je ne le dis pas. Car tes douleurs, sont mes pires déceptions. J'ai ressentis, l'absence d'Amaliya, seulement quelques jours, et j'étais incapable, de respirer. J'avais tellement froid. Alors toi... Toi, tu dois être, tu dois...

Tu dois, être tellement désert... Mon petit-frère.

Même si je sais, qu'Amaliya, moi et Estella sommes tes purgatoires. Je sais. Que ta famille expient tes souillures. Je sais, maintenant, je connais ton désert. Mon petit-frère.

En même temps que je ne me brosse les dents, mes jambes enjambent la baignoire. J'ouvre la vanne d'eau. Et l'eau glacée fait fourmiller mon corps. Car mon sang est stimulé. Mes muscles, se détendent, et ma peau se raffermie. Et ça me fait tellement de bien d'être en vie. De sentir ce cœur, gonfler d'espoirs. Ses poumons, gonfler d'espoirs. Rapidement, j'empoigne la fleur de douche, l'asperge de savon, et je me frotte comme un taré. Il faut que je finisse tout ce cinéma en quatrième vitesse! Je passe tout ce shampoing sur mes cheveux, mon visage, en faite je m'en bats-les-couilles de savoir avec quoi je me lave. Il faut juste que ça se fasse vite!

Mon corps s'extirpe du bain. Je passe vivement une serviette sur moi, et je ne me sèche pas totalement, je le sais puisque l'air qui me colle à la peau quand je sors nu comme un bébé de cette salle-de-bain me signale, que je suis encore humide. Caleçon. Un jean sombre, et un t-shirt à manche longue. C'est noir, donc c'est bon pour moi. Chaussettes. Chaussures, toujours mes Timberland noires. Et comme à mon habitude. La touche du grand chef Sebastian. J'attrape un élastique, que je pince entre mes lèvres. Ma veste en cuir trouve place dans ma main, avant qu'un bras après l'autre elle ne s'immisce sur moi. Et j'ouvre la porte de cette chambre, tout en divisant le haut de ma chevelure avec mes pouces. J'attrape mon élastique pour réaliser ma demi-queue de cheval que j'enroule dans un chignon.

Je trouve rapidement les clés de la Renault Talisman à Preto. Qui, en vrai est plus la mienne, vu la fréquence à laquelle, IL l'utilise, et JE l'utilise. J'attéri hors de cette villa. Et mes fesses s'enfoncent confortablement dans le siège en similicuir, avec fonction massage intégré, et réglage lombaires! Que j'active immédiatement!

Je suis tendu. Stressé en faite! J'en sais rien. J'espère... Juste, que, mes princesses, ne m'auront pas oubliées. Mes princesses, j'espère que vous ne pensez qu'à moi. Parce-que moi. Je ne pense qu'à vous. Je n'ai pensé qu'à vous. Et votre souvenir m'a fait tenir. Putain, j'ai avalé Pedigree sur Pedigree pour vous!

Et le véhicule prend de la vitesse. J'en ai pour trois heures de route. Mais je m'en donne une et demie.

__

Une à suffit.

Merci Ruben, car grâce à toi, je connais toutes les tactiques secrètes pour conduire comme un bouffon! Merci, merci!

Je reconnais immédiatement la maison de cette vieille peau. Madame Muñoz. Cette vieille femme est une Mexicaine de tout ce qu'il y a de plus cliché. Un peu rondelette. Les traits fiers digne d'une femme latine. La peau bronzée par le soleil qui bénit notre pays depuis que Dieu en à décidé ainsi. C'est la dame du quartier, celle que tout le monde connait, et qui quand elle est assise sur le perron, tout le monde salut, et respecte. Les jeunes, et les vieux. Les sages et les meurtriers. Les droits et les hors-la-loi. La police et les dealers. Cette femme à tant donné pour la ville. Que tout le monde l'aime. Muñoz est avant tout, ma chieuse de première. Mais je crois que c'est la chieuse, que je préfère! Et son répondant me plait! Elle est toujours l'institutrice de ma fille. Et je crois, que même si elle ne me dis rien. Elle sait qui je suis. Et ce que mes mains ont faite, font, et feront.

Mais ce soir. Dans ce quartier. Il n'y a personne dehors a part moi. La nuit, berce cette maison. Cette petite battisse, d'inspiration Mexicaine. Un perron, une porte en bois arrondie, entourées de ces murs en briques brutes. Et ce toit beige, balance la singularité de cette maison. Mais je crois que j'aime cette maison.

Et je ne suis toujours pas sorti de cette bagnole. Putain qu'est-ce que j'attend... Qu'est-ce que j'attend? Et j'ai le cœur qui s'étincelle de tonnerre. Il gronde de ce que mon absence à provoqué. Bordel mes poumons font du bruit, ils me rappellent. Que si je le veux. J'ai le monde entre mes mains. Car mon monde. C'est Amaliya. C'est Estella.

J'attend qu'elles me reviennent. Mais la vérité, c'est que c'est moi qu'elles attendent. Je coupe le contact. Déterminé à réparer ce qui à été cassé! Et cette voiture cesse de vrombir. Je serre le frein à main. Et ouvre enfin cette portière.

Immédiatement. C'est la nature qui me donne conscience. J'écoute les bruits des insectes qui se terrent dans l'obscurité. Les sensations de la brise qu'offre cette l'obscurité. L'odeur de la ville qui dors dans l'obscurité. La couleur soit bleue, soit noire, soit grise, soit sombre, de cette obscurité. J'écoute et je profite. De cette paix, que m'offre ce ciel noir. Ces arbres devenus noirs. Ma peau devenue noire. Ce vent, invisible, noir et froid. Me glace, et me fait sentir à quel point, à quel point... Sebastian est vivant... Ouais. Il faut tuer Espinosa, sinon, C'est Espinosa qui tue.

Et sans m'en rendre compte, j'ai monté les marches, et je suis sur le perron, au sol en terre cuite rouge. Je sais, qu'au troisième pot de fleur, sous le cactus, il y a le double des clés.

Je le sais, alors je ne perd pas de temps. Et cette porte, cède sous mon mouvement.

Le contraste est immédiat. Dehors, il fait froid. Dedans, il fait chaud. Et mon corps. A froid. Mais ma tête est chaude.

Il n'y a plus un bruit. Quand je ferme lentement cette porte. Qui claque timidement. J'enlève ma veste en cuir que j'avais revêtu par dessus ce haut. Je l'enroule dans mes mains, avant de la poser sur la première chaise que je croise. Mes bouffées d'oxygènes se sont transformées en cette sensation de terre, qui s'extirpe de sur moi, toujours plus à mesure que j'inspire, et que j'expire. Car plus j'avance, et plus je met fin à mon cauchemar. De ne plus les revoir.

Si Amaliya, dors ici. Je sais, que c'est la chambre du fond. Et si Amaliya y est. Alors Estella également. Et mes pieds s'étalent sur le sol. Et la terre qui m'enterrais devient de moins en moins lourde à porter. Je marche comme un chat. Et je me sens allégé. Sans un bruit. Et ma main abaisse la poignée de cette chambre.

Et je n'ai plus de poids à porter.

La porte s'ouvre, tellement lentement, pourtant c'est moi qui la contrôle. Mais je ne peux pas aller plus vite. Et mes sensations qui s'étaient camouflées. Maintenant, s'immiscent dans chaque parcelles de mon corps. Je suis en feu. Je suis tellement heureux. Je suis euphorique, au point ou chaque bouffées d'oxygènes inspirées est un délice, dont je me délecte de sentir imprégner mes poumons. Qui filtrent, et filtrent plus encore ce bonheur pure qui me pénètre.

Car mes bébés sont là. Mes bébés sont... Et j'ai tellement, envie d'en chialer! Je l'ai ai attendues! Tellement attendues! Et plus d'un mois, c'était trop! Beaucoup trop pour moi! Ce fut éprouvant, atroce et tétanisant. Je m'étais perdu! Je m'étais terré. Pour le mal que je leur ai fait. Et pour la douleur de ne plus les avoirs près de moi. Mais maintenant elles sont là! Juste là. Dans cette chambre. Simple, entourée de mur et sol en bois. Quelque chose de familier, qui me met-à-l'aise instantanément. Le grand lit est au milieu. La chambre est simple et quelques meubles la comblent. La fenêtre, fermée, laisse la main de la lune caresser mes princesses, pour me donner le droit de les apercevoir, malgré que sombre est la nuit. Sombre sont mes yeux. Sombre sont mes mains. Malgré ça. Clair sont leurs visages. Clairs sont leurs yeux. Clairs sont leurs cœurs. Qui battent pour elles, et pour moi.

Alors oui je suis autorisé à les voir et, je ravale cette boule dans ma gorge, qui à tout moment pourrait me faire craquer! Au milieu du lit. Estella, allongée sur le côté. Amaliya, elle est dos à Estella, positionnée comme un fœtus, mais elle est fermement collée à la poitrine de cette femme, qui l'entoure de ses bras.

Ça fait trembler tous mes muscles. Cette joie qui éclate en moi. Ça me met le sourire aux lèvres, ma me fait respirer bruyamment. Ça me comble, ça me libère. Bordel comme c'est bon! Et la première chose que je fais, c'est me diriger, non, courir, euphorique, vers le côté où se trouve ma fille. Et comme Valentina. Même si, je n'ai qu'une envie, c'est de la prendre dans mes bras, pour qu'elle se réveille, que ses yeux clairs à la fois bleus, et gris me regardent avec tellement d'amour, et qu'elle me sourit, mais je ne veux pas la réveiller. Mon bébé dors alors, à mon tour de patienter. Mes paumes s'aplatissent sur ce matelas, et mon corps continue de se pencher, et sur son petit front chaud, je dépose un bisou magique. Qui j'espère, guérira, ses maux. Que son papa lui aura causés. Elle dors. Mon bébé dors. Et elle est tellement belle. Elle est l'image de ce que j'ai réussis. Elle est le reflet de ce que j'ai de bien. Elle est la part de ma joie. Ma plus grande fierté, et ce que Dieu m'a donné de plus majestueux. Et sa vie, c'est tout ce qu'il me reste. Ma petite femme. Ma petite Amaliya. Ma fille.

Je me redresse. Et moi aussi, grâce à leurs souffles chauds, et apaisés, j'ai terriblement envie de dormir. En attrapant mon t-shirt par l'arrière de ma nuque, je le fais glisser le long de ma tête, puis de mes bras. Et ce bout de tissus s'écrase quelque part. De mes bouts de pieds, je retire, en appuyant sur le talon de mes baskets, mes chaussures. Je contourne ce lit. Du côté de cette femme. Et mes genoux s'enfoncent sur les rebords du lit. J'avance, jusqu'à laisser mon corps céder, et s'allonger. Collant celui d'Estella, et mon bras agrippe mes deux princesses, et mes doigts se croisent sur le dos de la main d'Estella. Et ce que mon corps me dis. A bien plus de poids que la mort. Car mon corps me parle de sentiments. Mon corps me montre, ce qu'il fait quand il assume. Quand il éprouve. Il frissonne, délicieusement, il est drogué. Et son odeur, me prend comme instantanément, comme si elle pénétrait sous ma chair. J'ai envie, de la sentir plus encore. Et ouais... C'est bien la toute première fois, que j'ai envie de ça. Enfin... Non, ce n'est pas la première fois. Que j'ai envie qu'elle m'appartienne. Mais c'est la première fois que j'assume. Je redresse légèrement ma tête, et ma main, lui retire ses cheveux blonds, mi-long, épais, et en masse. Pour me laisser voir ce cou. Et je dépose. Vivement, un baisé de mes lèvres mouillés, sur cette partie de sa peau de pêche, douce et naturelle.

J'ai l'impression, d'être un sale con. Cinq ans, qu'elle me regarde. Et cinq ans que j'ignore tout ce qu'elle me demande de voir. Cinq putain d'années! Et c'est sa "mort" qui m'a fait comprendre. Qui m'a fait réaliser. Que Sebastian, se cachait. Sebastian n'a pas voulu voir car il se cachait comme un mioche au bal de fin d'année qui n'assumerait pas de danser. Sebastian avait la trouille de réaliser, qu'il voulait être accompagné! Et derrière ce personnage rigolo, son cœur, pompait, pompait, pompait, ce sang, pour elle. Elle, qui m'avait offert ce sang depuis déjà, bien longtemps.

Et Estella, se mouve. Seigneur! Comme je stresse! Seigneur, comme je suis tellement acide, comme je refrène l'envie de me cacher, encore une fois, de peur, qu'elle ne me rejette. Elle bouge, et en faite, je suis sur, de l'avoir réveillé. Je déglutis avec le plus de difficultés qu'un imbécile comme moi puisse faire. Et doucement. Mon cœur s'élance. Pendant qu'elle, tourne son cou. Sa tête, est lentement entrain de me chercher.

Lent, lent, lent, lent!

-Estella? Prononçais-je, avec un sourire inquiet.

Et Estella laisse un hoquet de chagrin s'échapper. Et ça bouffe mes poumons. Elle place immédiatement la paume de sa main sur sa bouche. Et enfin, enfin, enfin... Ses yeux marrons. Non, noisettes, et mouillés, dans les miens. Enfin, enfin, enfin. Je te vois, enfin comme j'aurais du le faire, depuis cinq ans. Enfin, enfin, enfin, tu es Estella.

Et ça me libère. Je ne penserais pas que mon corps se délecterais à ce point d'assumer. Je ne penserais pas que je frissonnerais au point, d'en avoir le souffle coupé, et d'avoir pincé mes lèvres. Au point ou mes yeux qui se croisent dans les siens me donnent envie de tout lui donner.

Et elle pleure. Pleure de joie. Elle s'est totalement retournée pour m'enserrer de ses bras, et sa jambe ne tarde pas à s'écraser sur les miennes. Et je fais de même, passant les mains dans son dos. Je me cache dans son cou. Et j'avoue... Que cette gorge se gonfle. Que la salive ne passe plus. Que l'air se saccade. J'avoue ouais, que les paupières sont chaudes... Et qu'elles se laissent dominer d'humidité. Et oui. Ce sentiment. Est bien plus fort. Il est bon. Sucré. Il est magique, et réparateur. Il émoustille, il change le corps. Alors oui, j'ai laissé une larme m'échapper.Non deux, plus... Peu importe... Ouais... Elle à réussit à me faire pleurer... Elle et ma fille, ont réussit à me faire pleurer.

-Je suis morte Sebastian avec toi. Me lance-t-elle sincèrement, sa tête enfouie dans mon cou. Quand tu es partis. J'ai suffoqué! Je te croyais mort! Mort, et je priais pour ton âme, car je croyais que ta tête n'avais plus de corps. Ils nous montré les photos.

-Chut... Prononçais-je, incapable de parler face à mes larmes.

-Tu... Pleures... ? M'interroge-t-elle en se saisissant de ses deux mains, mon visage en coupe.

-Non, tu me connais, jamais. C'est de l'huile de ricin. Pour faire pousser les cils, j'ai vu que ça marchais, tu me connais de toute façon.

Et elle laisse un petit rire lui échapper, sa tête part en arrière et ses bras enserrent ma gorge de nouveau. C'est fou. Comme ce son, m'a manqué. Comme il est comme de la bonne musique. Le genre de bruit, qui vous met en transe, et vous atteint jusqu'au fond des tripes. Et pour une fois, c'est moi qui n'ai plus envie de rire. J'en ai gros sur le cœur. J'ai des regrets, de l'amertume, des remords, des non-dits, des sensation. Et je me désespère. D'avoir jouer les aveugles. Pour me cacher.

-On peut parler? Lançais-je sans en avoir conscience.

Et Estella hoche la tête. Alors, mon corps se redresse et la domine, je lui fais de l'ombre, juste le temps que j'attrape ce plaid à l'autre bout du lit, et que je le fasse glisser sur ma fille. Et mes bras se croisent de nouveau sur son dos, ils vont la supporter. Alors je me redresse. Et l'emporte avec moi, hors de ce lit. Ses bras enserrent mon cou. Et ses jambes font de même, s'encerclant sur ma taille. Et même si, c'est la bleuté de la nuit qui nous berce, la clarté de la lune ne laisse aucunes chances à ses rougeurs, qui me sont inévitables! Cela fait cinq ans que je les ignores. Alors, aujourd'hui, je veux qu'elle rougisse pour de vrai. Et je l'a ferais rougir pour de vrai.

Je sors de cette chambre, après avoir lancé un dernier regard à mon bébé. Qui dors toujours comme la petite princesse qu'elle est.

Je claque doucement la porte. Le corps chaud d'Estella sur moi. Est mon réconfort. Et j'avance sans bruit, le long de ce couloir Mexicain. Elle sur moi, et moi la serrant contre moi. J'avance dans ce salon, salle-à-manger. La pièce est familiale, ce n'est pas immense,mais c'est chaleureux, et comme pour cette chambre, cette pièce me met à l'aise. Je vois le vieux canapé de Madame Muñoz, mais je n'ai pas envie de m'asseoir tout-de-suite. Alors je reste debout, là, au milieu de ce salon. Et les yeux d'Estella ne m'ont pas quittés. Mon cœur, palpite, mais le sien, trépide. Et là, tout-de-suite, je me sens nu comme un sale pingouin putain. Parce-que je ne sais pas ce que je dois dire, de quoi dois-je parler exactement? Que dois-je savoir. Que dois-je demander? Et là est-ce que je dois, lui crier à quel point je suis désolé? A quel point je... Ouais...

-J'ai... Rien à dire. Prononçais-je sincèrement.

Le corps d'Estella se réajuste correctement sur le mien. Et ça me fait frémir. Autant que ça ne me perd.

-Sebastian... S'il-te-plait... Ne me fait pas ça. Parle-moi.

-Pardonne-moi.

-Pourquoi? Me demande-t-elle.

-Je sais que tu m'aimes Estella.

Elle me regarde. Sauf que l'intensité est bien plus féroce. Et parce-que sa poitrine se colle à la mienne, les palpitations qui rythment son cœur se font affolées. Et c'est moi qui devient fou!

-Et ... ? Continue-t-elle un peu plus attristée. Mais je ne veux pas qu'elle soit triste.

-Et ... Je l'ai même toujours su! La vérité, c'est que je ne sais pas quoi dire. Pour m'excuser, de t'avoir ignoré. Alors, s'il-te-plait, continue de m'aimer comme tu le fais, continue d'aimer ma fille, comme si tu étais sa mère. Et pardonne-moi, de t'avoir rendue invisible, pour moi. Pardonne-moi Estella, parce-qu'il a fallut que je te crois morte pour savoir, que je t'ai toujours vue putain. Putain, le premier soir, je t'ai vue. Et peut-être que tu ne me croira pas. Mais avant Liya, c'est toi que j'avais vu. Et je savais que tu me regardais, je voulais que tu viennes à moi, parce-que, moi, j'en étais incapable. Et c'est Liya qui à osé. Alors c'est Liya, qui à porté ma fille. A jamais, tu le sais, j'aurais de l'affection pour ta sœur. A jamais, car elle a engendré la continuité de mon sang. Mais, c'est toi, que j'ai choisis. Ne me rejette pas mon bébé, parce-que je te vois maintenant. Et j'attendais la mort, pour voir. La mort est venue et m'a montré. Que Sebastian, c'est d'abord Amaliya. Sebastian, c'est Esteban, Sebastian, c'est ces couillons de Preto, Ruben, Bianca... Et Sebastian c'est même Valentina, mais Sebastian. Il a un pilier. Et c'est toi. Sebastian c'est toi et moi. Putain, c'est toi!

-Dis-le moi!

-Quoi? Te dire quoi Estella?

-Dis-moi Sebastian... est-ce-que... tu m'aimes?

J'hoche positivement la tête. D'une manière si timide, que j'en ai presque honte d'être à ce point un stupide bolosse devant elle et ses grands yeux de biches, légèrement tombant, mais étirés. Devant sa peau mâte. Devant ses sourcils blonds mais foncés. Devant cette créature, dont la beauté chaude me fait frissonner.

-Tu peux me le dire alors... ?

-Et est-ce que tu continueras à m'aimer comme tu le fais?

-Ça fait cinq ans, que je t'attends. Cinq, et chaque jour, je t'aime un peu plus. Commence-t-elle d'une vois bouillante de tendresse et d'amour. Et j'avais compris, que tu n'étais pas prêt. J'avais compris, que tu ne pouvais pas te focaliser sur moi pour le moment. J'avais compris. Et pour une raison que j'ignore, tu as changé ces derniers temps. Tu viens plus souvent voir ta fille. Tu t'es adoucis. Tu es plus blagueur. C'est comme si... Tu avais envie de guérir, tous le monde autour de toi. Et je ne sais pas ce qui a provoqué ça chez toi, mais, c'est ce Sebastian, que j'ai toujours vu. Celui qui aime et qui éprouve. Je l'ai vu le jour ou tu as regardé Ama', pour la première fois, avec tellement... Tellement, d'amour. Que j'ai su, que ton cœur était plus gros que ce que ton visage parfois effrayant peut cacher. Alors Sebastian, ça fait cinq , putain, d'années, que je t'attends, dépêche-toi de me le dire! Et je suis toute à toi!

-Je t'aime Estella.

Et c'est elle qui m'embrasse. Chaud, et moelleux. C'est bien comme ça que j'avais imaginé ses lèvres. Si ce n'est pas encore mieux. Mieux que mes songes. Et la blague serait que je reste debout, car ses lèvres se font torrides sur les miennes. Alors je m'écrase avec elle sur ce vieux canapé, qui n'est pas très content de nos futurs plans. Et bon Dieu, qu'au grand jamais, une femme ne m'avait aussi bien embrassé! Mes frissons s'imposent et assoient leurs dominations de mon cou qui se crispe de bien, mon torse qui se bombe de la tension qu'il subit, mon ventre, qui se gonfle d'excitation par salves intenses, mon dos qui est soumis à mes muscles qui s'extasient. Mon bassin s'écrase sur le sien, face à l'intensité de nos bouches qui s'ouvrent mutuellement et qui fusionnent. Et sa langue collante devient mienne. Et la mienne vivace, devient sienne! Elle me caresse de ses lèvres, elle me mord ces lèvres qui sont miennes, et c'est tellement, torride, que j'ai déjà froncé les sourcils d'un désir immense. Ce baiser nous étouffe, mais, elle et moi, l'attendions, tant. Que nos souffles en saccades et bruyants, ne sont rien face à nos corps, collés, et qui tremblent ensemble de cette incandescence.

Et Estella place sa main désireuse derrière ma nuque qui se tend chaudement à son contacte, et elle m'incite à approcher son cou.

Mais c'était prévu ma belle... Tu n'as pas idée, d'à quel point, tu aurais pu hurler, si nous aurions été seuls.

Et ses yeux se plongent dans les miens. Ses yeux de joies. Ses yeux de biches. Ses yeux, que j'ai tant voulu, regarder comme je le fais aujourd'hui.

Avec amour.

Elle pause ces paumes sur mes joues. Et approche son visage du mien.

Elle pose un simple baiser. Qui à mes yeux, disent tellement de beaux mots.

Enfin... Je te vois.

Enfin... Je vois mon amour pour toi.

Enfin... Je sens ton corps sur moi.

Enfin... Tes lèvres, et ton intimité ont été... Miennes.

Il m'a fallut que tu meurs.

Il m'as fallut te croire irrécupérable, pour que ce cœur ne cesse de mentir.

Et pour qu'enfin...

Enfin, Sebastian, est aussi Estella.

Mon amour.

__

J'ai horreur de ce bruit. Putain! Et ce bruit ne cesse pas! Je grogne d'agacement. Et instantanément. Je sens sur mon torse. Une chaleur. Celle qui m'a enivré, hier soir. Et immédiatement, je suis prêt à recommencer tout-de-suite! J'inspire lourdement pour bien réaliser, que bordel, c'était bon. Et que bordel, j'en veux toujours plus. Et le bruit du crissement du métal sur une tasse en céramique ne cesse de crisper mes oreilles.

-Putain! Grognais-je, plus qu'irrité.

J'entre-ouvre un œil. Car je suis en train d'immergé de cette fatigue, qui est la meilleure des fatigues. Celle du réveil après une bonne et longue soirée en amoureux ! Et, c'est la qualité de la lumière vive qui me fait comprendre, qu'il est tôt, et qu'il fait jour. En raison du jour qui baigne immédiatement mes pupilles, je les garde crispées pour ne pas les agresser. Et je réalise que ce corps est toujours aussi chaud et moite, il caresse toujours le miens. Et sa main sur mon torse me rend tellement heureux. Estella dors sur moi. Et j'aime tellement. Et toujours ce putain de bruit! DE MIERDA!

J'aime tellement la présence de cette femme, autant que je déteste, non, je tiens en horreur, la putain de personne qui fait touiller sa cuillère dans sa putain de tasse bordel!

J'ouvre totalement les yeux, et ma tête cherche vivement la personne que je vais assassiner dans quelques secondes. Et mes yeux cherchent, et mes yeux trouvent. Et c'est sur ceux, emplis de jugement, de Madame Muñoz que je tombe. Fait chier!

La première chose que je vois, c'est l'exaspération qui intensifie ses traits de vieille. Et la deuxième c'est sa tête qu'elle fait pivoter lentement de droite à gauche, pour me signifier à quel point elle est dépassée de moi. La vieille est assise juste en face de nous. Sur sa putain de table en bois. Elle ne cesse de faire touiller sa putain de cuillère autour de cette tasse. Et bordel que si je l'attrape...

-Je savais que ça te réveillerais, sombre petit con! Me lance-t-elle de sa voix âgé.

-Si j'attrape ta tasse. Que ton café soit chaud ou pas, il finira dans ta face, Muñoz! M'agaçais-je.

-Tu la fermes! Il y a beaucoup de choses que tu as faites Sebastian... Et j'aurais du te tuer plusieurs fois pour ça! Là, par exemple, je devrais te tuer pour avoir laissé la petite toute seule un mois durant! Et t'as intérêt à me payer! Mais là... Tu viens de me faire encore mieux! Tes sales chaussures dans la chambre!? Et coucher avec Estella sur MON canapé!

-Il est quel heure la vieille? Parce-que je pensais qu'à cette heure là, tu serais déjà morte, putain!

La cuillère qu'elle n'avait cessé de touiller s'écrase en plein milieu de ma gueule. Je grogne de douleur en mettant mes mains sur mon nez blessé, réveillant Estella. Qui plonge ses yeux dans les miens.

-Putain! Sale folle! Vieille peau! De bon matin!? Bordel c'est pas vrai!

-Allez vous lavez bande crasseux ça pu ! Bande d'animaux!

-Et toi va te laver de jeunesse éternelle, parce-que tu pu la vieillesse! Vieille taré! Braillais-je.

-Petit chien! T'as tout intérêt à me racheter un canapé, parce-qu'il est hors de question que je m'assoie là dessus! Et surtout pas la petite!

-Bordel! Je te prends quel cercueil? En bois ou céramique la? J'ai plein d'idées pour les fleurs mortuaires!

-Arrête de lui parler comme ça Sebastian! Prononce Estella dans un rire camouflé, et de sa voix brisé par ce sommeil dont elle vient de s'extirper.

-C'est bien gentil de me défendre, Estella. Mais aussi tu m'as grandement déçue! Joder! De tout les hommes de cette terre c'est ce petit imbécile que tu as choisis! J'espère qu'il fait bien l'amour au moins!

Mon visage se tortille de dégoût à l'idée que cette vieille puisse songer à la taille de ma grande bite.

-Dépêchez vous d'aller vous lavez. Parce-que si Amali' se réveille, je lui dirais la vérité.

Estella et moi, nous regardons et à la vitesse de l'éclair. Et tout-de-suite, c'est l'adrénaline qui nous pousse à nous mouvoir. Putain quel con! On à pas fait ça!? Elle s'entoure de ce plaid, et moi, je trouve un morceau de son pyjama que j'ai écartelé pour couvrir mon intimité. Les fesses nues comme un bébé. Derrière moi, cette femme m'incite, de sa main sur mon dos, à trottiner vers la salle-de-bain.

Nous pénétrons la pièce. Et elle referme la porte en faisant tourner le verrou, vivement. Je laisse ce bout de t-shirt tomber. Et Estella se retourne vers moi.

-Putain, t'imagine si c'est Ama' qui nous avait choppé?

-J'imagine rien du tout, puisque c'est pas elle. Dis-je en lui retirant son plaid qui s'étale au sol.

Ma main s'installe sur son dos. Et la vérité. C'est que j'ai tellement envie... De...

Ses mains, ses fines mains... Se posent sur mon torse. Et avec ce contact. C'est tout mon corps qui se contracte. Et putain, que je n'en ai rien à foutre qu'on vienne de se réveiller. Croyez-moi, que vous pouvez me dire ce que vous voulez, mais quand vous avez la personne devant laquelle vous ne pouvez pas résister devant vos yeux, qu'il soit sept heures ou vingt-trois heures ne change rien à ce que vous ressentez! Et ça fait cinq ans, que je résiste, et maintenant que j'ai cédé, je veux profiter d'elle au maximum.

Et j'avoue que, plus encore, je suis incapable de résister à l'appel de ses lèvres rougies et gonflées, par ma personne, le grand Sebastian Espinosa. Alors mes mains, glissent le long de son dos. Parcourent sa nuque, caressent son cou, et enfin se collent à ses joues. Et Estella se positionne sur la pointe des pieds, impatiente que je m'unisse à elle. Et elle m'offre son magnifique visage rond, qui, rougit pour de vrai.

-Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Et je suis désolé. Prononçais-je spontanément.

-Redis-le moi. Encore! Me sourit-elle.

-Je t'aime Estella.

-Tu m'aimes à la folie?

-A la folie? Non jamais, je t'aime comme un psychopathe! Et il m'a fallut, cinq ans pour l'assumer, que depuis le début, c'était une évidence.

-Je suis la plus heureuse maintenant Sebastian. Et toi et Amaliya, vous avez toujours su être mes bouées de sauvetages. Et tu sais, Esteban, il m'a sauvé la vie quand, je... Te croyais... Mort... Il m'a dis des mots, qui m'ont blessés, mais qui m'ont sorti du fond de l'océan dans lequel je me noyais sans toi. Alors, si tu m'es revenu. Je suis la plus heureuse. Je n'ai pas vraiment besoin de tes excuses, même si j'aurais tellement aimé que tu me remarques bien avant. Mais je m'en fichais, parce-que j'avais Ama', j'avais ma nièce, et d'une certaines manière, tu étais toujours là, alors, je savais que je pourrais t'attendre aussi longtemps que tu te décides.

-Qu'est-ce qu'il ta dis Esteban? Demandais-je intrigué en contournant mes doigts sur son visage pour déplacer les mèches rebelle de sur son visage.

-Il m'a juste rappelé. Que même si tu étais mort. Tu n'étais jamais parti, car Amaliya, elle à une part de toi en elle. Alors comme pour ma sœur, tu serais resté avec moi. A travers ta fille.

-Notre fille.

Elle écarquille les yeux. Visiblement déconcertée par mes paroles. Qui à mes yeux semblent tellement réels.

-Amaliya sait tout de sa mère. Continuais-je. À part la partie sur la prostitution et la drogue. Et elle n'aura jamais besoin de le savoir. Je lui parlerais toujours de sa mère comme une femme respectable, forte, et aimante. Elle saura toujours tout d'elle. Et surtout, je n'oserais jamais la remplacer. Mais, Amaliya, à deux mamans. Les deux l'ont aimés. L'une est morte sans avoir pu profiter de ce petit diamant. Mais l'autre est là. Et à ses yeux de petite femme, tu es son héroïne. Tu es sa maman. C'est vers toi qu'elle vient quand elle à mal. Ce sont tes bras qu'elle cherche quand elle pleure. Et c'est ta voix qu'elle veut entendre le soir, quand tu lui lis des histoires pour qu'elle s'endorme. Et regarde comment tu as élevé ma fille, putain! Regarde là, comment elle est intelligente, comment elle essaie d'être belle, comme toi. Regarde notre fille, et tu ne l'as pas engendré, mais tu me l'a forgé. Tu t'es donnée corps et âme pour elle, alors même si ma fille t'appelle Tia, car c'est la vérité, et je ne mentirais jamais à ma fille, toi, tu as tous les droits de l'appeler ta fille.

Et cette fois-ci. Ces larmes répondrons pour elle. Et je suis déconcerté par elles. Autant, que je suis touché par elles. Et elles me rendent joyeux. Car j'ai trouvé, enfin, j'avais depuis le début, le coffre, qui protège, qui couve, qui allaite, qui se sacrifie, qui aime. Mon petit diamant. Ma fille. Et en dehors de sa. J'avais son amour. Sa tendresse, sa bienveillance, ses inquiétudes. Et ça représente tellement à mes yeux.

-Pourquoi... Tu pleures?

-Non... Mais je pleure pas. M'explique-t-elle en essuyant ses larmes qu'elle ne contrôle plus.

-Suis-je beau à ce point? Mierda! Tu vas t'habituer à ce visage. Ca prend en moyenne, deux à trois jours ouvrés.

-Ferme-là! Se marre-t-elle en me pinçant atrocement le téton.

-Aïe! Tu es super méchante, ça tue putain!

-Tia?

J'écarquille les yeux. En même temps que mon cœur, à chauffé les intestins d'une sensation acide! Et Estella et moi fermons nos bouches. Parce-que Amaliya est derrière cette porte fermée et elle toque timidement.

-Tia, t'es là? Tu parles toute seule? Et est-ce que je peux prendre pleins de gâteaux? Parce-que j'ai rangé mes jouets.

-Attend ma chérie. Répond Estella en me regardant dans les yeux. J'ai mieux pour toi. Attend moi d'accord. Je finis de me laver et j'arrive, d'accord Ama?

-C'est quoi Tia?

-Va voir Madame Muñoz. Et patiente ma belle. Je vais te le montrer.

-Mais est-ce que c'est bien comme cadeau Tia Estella, parce-que moi je voulais-.

-Aller, viens ma Amali'. Prononce Madame Muñoz. Tu vas voir quand Tia Estella sortira.

Il nous faut que quelques secondes, avant que l'on ne se ruent dans la douche. Je suis tellement impatient de revoir ses yeux bleus-gris clairs. De la sentir sur moi, ma poupée. Bordel, Estella et moi sommes comme des gamins, et en même temps on est tellement sérieux dans notre démarche que ça me donne envie de me fendre la poire.

Elle prend une fleur de douche, et j'en fais de même. Et, elle me lave, elle frotte mon corps et j'en fais de même pour elle. Et, par moment, mes lèvres ne résistent plus aux siennes. Et je n'ai plus aucunes envies de lui résister en réalité. Alors je l'embrasse. Je la possède. Et je ressens ses lèvres pulpeuses contre les miennes. Et j'aime tellement ça. Et je ne penserais pas que j'aimerais ça, autant! Le jet d'eau finit par s'amasser sur nous. Ils nous lave de nous impuretés. Ils nous lave de nos erreurs. Et l'eau, nous donne une nouvelle peau. Et nous prédit des desseins, ou, à trois. Nous formerons une famille. Une famille bien entourée.

On rigole comme des imbéciles, parce-que la vérité, c'est qu'à deux ont est tellement excité à l'idée que je puisse enfin la revoir. Ma première femme. Ma princesse. Ma vie. Amaliya.

-Tu as pris des vêtements? Me demande Estella, en coupant la vanne d'eau.

-Quoi? Non tu en a pas pris toi?

-Non à quel moment j'aurais pu faire ça Sebastian!? S'insurge-t-elle. Putain comment on va sortir!?

-Putain. Grognais-je réellement stressé par ce problème digne des plus grands scientifiques de l'histoire des mathématique: Tiens une serviette. On a pas le choix. Sors en première.

-Quoi? Pourquoi moi!?

-Tu veux que notre fille me voit comme ça ou quoi!? Attend, ça fait un mois que je n'ai pas vu ma mioche, je dois être présentable, trouve moi du concret.

-Tu me fais déjà chier Sebastian! Tu vas pas me laisser sortir avec une serviette quand même!?

-Oh que si Estella! Aller, du vent ma belle! Et dépêche toi, il ne faut pas qu'elle attende.

-Je finirais bien par t'étouffer pour cette trahison, un de ces quatre de toute façon!

-Si tu me coupe le souffle de tes fesses assise sur ma tête, alors oui, étouffe-moi bébé! Riais-je.

Elle me frappe, affectueusement, et son sourire, et ses rougeurs, en disent long sur son affection. Elle enjambe cette baignoire. Je fais de même. Et juste avant qu'elle ne sorte de cette salle-de-bain. J'attrape gentiment ses cheveux mouillés. Que j'enroule autour de mon poing. Et sans la brusquer. je la colle à mon torse. Elle est dos à moi. L'avantage de mesurer un mètre quatre-vingt dix, c'est que tout le monde est petit. Mon autre main se pose sur son ventre avant de glisser jusque ses clavicules, pour encercler son cou. Et je l'incite en agrippant sa mâchoire, à pencher sa tête en arrière, pour qu'elle me regarde. Je me penche, et je lui dépose un dernier baisé sur ses lèvres mouillées, et gonflées. Qui me font toujours autant frémir.

-Je t'aime. J'espère que tu n'en douterais jamais Estella.

Elle est rouge. Timidement rouge. Et je trouve ça... Adorable. Elle secoue négativement la tête, et elle se retourne pour coller son torse contre le mien. Je n'ai pas lâché ses doux cheveux blonds. Et elle se saisit de mon visage en coupe, qu'elle abaisse à sa hauteur.

-Ça fait cinq ans que je t'aime moi. Et je n'ai jamais douté. Pas une seule fois. Alors, je suis sûre, que si tu me le dis, c'est que tu en feras de même.

Elle scelle ses lèvres aux miennes. Et me caresse comme elle seule à le secret. Elle m'effleure par moment, elle me possède par moment. Elle fusionne avec moi, et la douceur de sa peau, me met tout en émoi.

Ses lèvres me quittent, et dans un sourire que je sens que je vais aimer voir et revoir jusqu'au restant de mes jours. Elle s'éloigne de moi. Et doucement mes doigts libèrent sa chevelure mi-longue. Elle s'extirpe de cette salle-de-bain. Me laissant seul, face à ma joie qui me guette.

Et je repense à ses mots qu'elle m'a dis hier soir:

"Et pour une raison que j'ignore, tu as changé ces derniers temps. Tu t'es adoucis. Tu es plus blagueur. C'est comme si... Tu avais envie de guérir, tous le monde autour de toi. Et je ne sais pas ce qui a provoqué ça chez toi, mais, c'est ce Sebastian, que j'ai toujours vu."

Estella. Il y a eu l'enlèvement de toi et ma fille. Qui m'ont changé. Car j'ai su. A quel point vous perdre allait m'enfoncer. Me creuser. Et me tuer. Et quand je t'ai cru morte. Putain. Ça à été ma descente au Enfers. Il fallait que je goûte à la mort moi aussi. Avec toi. Mais mon amour m'a rendu égoïste. Car ma fille était seule. Et mon Dieu comme je regrette. Comme j'ai tellement de remord de lui avoir fait ça.

Mais Estella. Tu sais pourquoi j'ai eu envie de me battre, pour vous? Parce-qu'au milieu de ce monde tellement noir. Nous à été apporté, un petit bout de femme. Parce-qu'une gamine de dix-neuf ans est plus forte que tous les membres de ce cartel putain. Parce-que mi querida. Endure, depuis des mois et des mois. Mais elle aime et éprouve toujours autant. Alors, comment pouvais-je abandonner, quand, ma petite-sœur, mi querida niña, se montrait toujours plus tenace pour l'homme qu'elle aime. Pendant que moi, je me suis laissé mourir? Comment?

Valentina... Tu finiras par guérir. Car tu nous à tous touchés. D'une manière ou d'une autre. Même le roux, même Bianca, même Esteban, et mieux encore. Même cet imbécile de Preto. Il finira par s'en rendre compte. Mais tu devras t'armer de patience. Car ça fait vingt-trois, que ses flammes le flambent sans jamais s'arrêter. Et elle ne cesseront, que quand il t'aura d'abord consumé. Quand tu seras plus que de la cendre. Il te fera revenir, en te donnant, ce dont tu as besoin. Et il te rendra enfin, ce que tu attends de lui. Patience.

La porte s'ouvre. Et je relève immédiatement la tête, vers Estella. Elle me jette des vêtements en pleine face, avant de refermer la porte en souriant. Je souris en secouant faiblement la tête. Un t-shirt blanc, et un jean. Parfait. Je me vêtit à la vitesse de l'éclair. Et ce cœur pompe si fort qu'il me fait peur. Je n'ai pas envie de perdre plus de temps, alors j'ouvre la porte.

Mon cœur s'allège. Les poumons s'allègent. Et ce corps s'allège.

Amaliya.

C'est directement dans les yeux de mon enfant que je tombe. Et la décharge que je me prend m'a reconstruit. Assise sur la hanche d'Estella. Elle l'entoure de ses petits bras, et ses petites jambes. Son petit pyjama Mickey rose ne l'a quitte décidément jamais. Mon bébé, à des cernes. Et je sais pertinemment que j'en suis la cause. Mon Dieu ma fille à mincit. Et ça m'a creusé! Ça m'a abattu, je déteste ça!

Et je remarque, secondes après secondes ces changement d'expression. Elle passe, d'une incompréhension qui tortille ses sourcils blonds foncés. A une sorte de joie, ou de colère? Et ses yeux s'écarquillent, pour enfin se tortiller de tristesse joyeuse. Et avant même qu'elle ne laisse son premier pleur lui échapper je l'ai déjà saisit sous ses petites aisselles. Et sa tête s'installe déjà sur mon épaule. Son premier cri, est strident, atroce, et me fend le cœur. C'est un cri de douleur. Comme un nouveau né qui respire pour la première fois, et qui souffre de cet air qui gonfle pour la première fois ses petits poumons. Je réalise le supplice que je lui ai fais subir. Et mes sourcils se tortillent eux aussi et mes yeux déjà humides s'ancrent dans ceux d'Estella. Qui elle, pleure déjà, silencieusement. Mais elle pleure de ma joie et de ma douleur. Alors, les cris de ma fille me font tellement de mal. Et je demande d'un geste de la main, à Estella de s'approcher de nous. Car j'ai besoin de sa présence. Elle le fait, et mon bras l'entoure également. J'ai besoin de sentir. Qu'on est là. Tous les trois. Je ne sais pas quoi dire à mon enfant. Et ça me tétanise. Je ne pourrais pas lui promettre que son papa, ne finira pas par mourir, car son papa, à des mains tellement tâchées. Qu'il pourrait disparaître quand il y a trop de noir. Alors, à part lui transmettre le plus d'amour possible. Je ne peux rien faire d'autre.

Estella à finit par s'agripper à moi. Et moi, je n'arrive plus à retenir mes larmes. Ouais, je n'y arrive plus. Alors je pleure de leurs malheurs. Car ils me fument et me réduisent. Mon genou s'écrase au sol. Et ensemble nous tombons par terre. Mes deux amours, dans mes bras. Mes deux princesses dans mes bras. Bordel, il n'y a que ça de bon.

Je crois qu'on à passé une dizaines de minutes au sol à pleurer comme des grosses madeleines. Et la première qui rompt le silence...

-J'avais fais pleins de prières le soir papa! J'te jure!

Je ris d'à quel point, cette enfant est adorable, et de sa morve qui s'étale sur moi.

Sache ma fille. Que ce sont tes prières d'enfant, qui ont sauvé mon âme.

-Je vais toujours faire une prière le soir mon papa! Promis! Pour que tu rentres à la maison!

-Tant que tu prieras pour moi, Ama', je serais toujours là.

-Tu pars plus aussi longtemps hein!? Me demande-t-elle inquiète.

-Promis! Pardon ma fille,pardon!!

-Croix brois, crois de fer, si tu mens tu vas en Enfer! Prononce-t-elle en me tendant son petit doigt.

-C'est « bois » mon bébé. La corrigeais-je en agrippant son petit doigt minuscule.

-N'importe-quoi! C'est brois. Je sais que c'est ça!

Moi et Estella rions, et je remarque même que la vieille Muñoz, n'a cessé de nous observer. Et je vois que ses yeux à elle aussi, sont humides.

-Regarde si tu continues à dire du "brois", ta grand-mère va continuer à chialer.

Et la vieille, me fixe. Inutile de faire semblant. Cette dame à tout mon respect. Et ceux depuis qu'elle prend soin de ma fille. Et plus encore depuis qu'elle n'a pas hésité à héberger ma famille pendant plus d'un mois, en attendant que je revienne. Elle me sourit, avant de s'enfoncer dans la cuisine. Alors oui. La vieille cruche fait aussi partie de la famille, même si elle à trop de fieté pour avouer, que ça la touche.

-Ton téléphone sonne imbécile! M'hurle la vieille.

Je me redresse, et j'aide Estella à se relever également en lui tendant ma main qu'elle empoigne. Ma fille toujours dans mes bras. Je crois qu'elle ne va pas me lâcher de si tôt. Et je n'en ai vraiment pas envie.

Ah, ma petite-fille.

J'aime quand tu me souris.

Tu es radieuses, et tu m'irradie, de tes petits cris.

Et ma fille. Tu as ma vie.

C'est dans tes doigts, que repose mon esprit.

Ah, ma petite-fille.

Je t'aime, et à jamais, je te chéris.

A jamais Amaliya. A jamais ma vie, pour la tienne. Ma petite-fille.

Elle m'embrasse de ses petits bisous magique sur toute ma tête. Et ça me fait rigoler. Ça me fait gonfler d'un bonheur, qui ne se ressens, qu'à travers son propre sang Son enfant. Qu'à travers son sang qui est en partie le mien, et qui abrite ses veines. Quel bonheur, quel bonheur, ma fille, de te tenir dans mes bras. Et que ton petit corps de femme, s'arrime à celui de ton papa. Et le purifie. L'innocente de ses crimes. Et lui montre ce qu'aimer, d'un amour absolu et inconditionnel veut dire.

J'avance vers cette cuisine. Estella, me suit maladroitement car elle à entouré ses bras autour de nous, encerclant mon torse, et le corps de ma fille. J'attrape mon téléphone que me tend la vieille, et je vois directement un numéro inconnu, je sais d'emblée qui c'est:

-Ouais, allo Preto?

-"J'espère, que Valentina est avec toi Sebastian!?"

-De quoi tu me parles, je suis avec Estella et Amaliya.

-"Putain! Hurle-t-il en explosant quelque chose. DIS-MOI QU'ELLE EST AVEC TOI!? PUTAIN COMMENT ELLE NE PEUT PAS ÊTRE AVEC TOI!?"

-Non Preto, putain, il se passe quoi là!? Elle est où la petite!?

-"Il se passe que Valentina n'est plus dans cette putain de Villa de mierda. Et ça fait probablement des heures, qu'elle à disparue! Et je n'ai aucune PUTAIN d'idée d'où elle peut être!?"

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