VALENTINA (Sous contrat d'édi...

By iamkunafa

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Il a suffit d'un regard, un soir d'été à Tepito pour que Valentina, se retrouve mêlée au cœur des affaires du... More

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PROLOGUE
CHAPITRE 1: Tepito, Mexico.
CHAPITRE 2: Ruben.
CHAPITRE 3: Sofia
CHAPITRE 4: Av. Victoria Ote.
CHAPITRE 5: Cours de conduite.
CHAPITRE 6: La première Puta.
CHAPITRE 7: Mi querida niña.
CHAPITRE 8: Con plomo en la Cabeza.
CHAPITRE 9: 2 millions de Dollars.
CHAPITRE 10: Ojos verdes.
CHAPITRE 11: La Prisionera.
CHAPITRE 12: Des petits Cartels.
CHAPITRE 13: À ses risques et périls.
CHAPITRE 14: Ton bras-droit.
CHAPITRE 15: Tu prima, la puta.
CHAPITRE 16: Cette colère.
CHAPITRE 17: Ne pleure pas Valentina.
CHAPITRE 18: C'est l'heure.
CHAPITRE 19: Personne ne viendra.
CHAPITRE 20: C'est ça l'amour.
CHAPITRE 21: Le monstre est là.
CHAPITRE 22: Tu n'y échappera pas.
CHAPITRE 23: Pourquoi?
CHAPITRE 24: Puebla.
CHAPITRE 25: Pluta Villa de Guerrero.
CHAPITRE 26: Refouler ma colère. (1)
CHAPITRE 27: Refouler ma colère.(2)
CHAPITRE 28: Incontrôlable.
CHAPITRE 29: Lui.
CHAPITRE 30: Lamentable ambiance.
CHAPITRE 31: Je te retrouverais.
CHAPITRE 32: Dieu vous bénisse.
CHAPITRE 33: Skander.
CHAPITRE 34: DEA.
CHAPITRE 35: Glock 17.
CHAPITRE 36: Ses yeux.
CHAPITRE 37: En symbiose.
CHAPITRE 38: Un sale orphelin.
CHAPITRE 39: Mon nom, mon histoire.
CHAPITRE 40: Don Angel.
CHAPITRE 41: Mi hermosa.
CHAPITRE 42: Manigances.
CHAPITRE 43: Complot.
CHAPITRE 44: Amaliya.
CHAPITRE 45: Valmara-69.
CHAPITRE 46: Onze ans.
CHAPITRE 47: Cet Intrus.
CHAPITRE 48: La liberté.
CHAPITRE 49: C'est moi.
CHAPITRE 50: Une question.
CHAPITRE 51: Noklek Gee.
CHAPITRE 52: Lui pour moi.
CHAPITRE 53: Embrasement.
CHAPITRE 54: Ta patience.
CHAPITRE 55: La cohue et ma taupe.
CHAPITRE 56: Brûlures.
CHAPITRE 57: Quel connard! Quel connard!
CHAPITRE 58: Alexis Sylva.
CHAPITRE 59: Souffles courts.
CHAPITRE 60: Et après il y à moi.
CHAPITRE 61: Cicatrices.
CHAPITRE 62: Bianca.
CHAPITRE 63: Mon cerveau.
CHAPITRE 64: Famille.
CHAPITRE 65: Ta peine est mienne.
CHAPITRE 66: Consumé.
CHAPITRE 67: Les accablés.
CHAPITRE 69: Je déteste ça.
CHAPITRE 70: Aiza.
CHAPITRE 71: Respire, hermosa.
CHAPITRE 72: On vends.
CHAPITRE 73: Naissance.
CHAPITRE 74: Aimer.
CHAPITRE 75: Tombée dans le piège.
CHAPITRE 76: Mes frères.
CHAPITRE 77: Sebastian.
CHAPITRE 78: Esteban.
CHAPITRE 79: Montre-toi.
CHAPITRE 80 : Merci.
CHAPITRE 81: Loin de moi.
CHAPITRE 82: Isla Mujeres.
CHAPITRE 83: Ma Valentina.
CHAPITRE 84: Aveux.
CHAPITRE 85: Promesses.
CHAPITRE 86: Orange et Noir.
CHAPITRE 87: Cruz.
CHAPITRE 88: Deuil.
F.A.Q
CHAPITRE 89: Défaillance.
CHAPITRE 90: Liens.
CHAPITRE 91: Un.
CHAPITRE 92: Bonne-nuit.
CHAPITRE 93: Mesa.
CHAPITRE 94: Demain.
CHAPITRE 95: Déchu.
CHAPITRE 96: Morte.
CHAPITRE 97: Papa.
CHAPITRE 98: Souvenirs.
CHAPITRE 99: Pardon.
CHAPITRE 100: Passion.
CHAPITRE 101: Leo.
CHAPITRE 102: Toi et Moi.
CHAPITRE 103: Respire, ou tu vas mourir.
CHAPITRE 104: Valentina.
CHAPITRE 105: Novembre.
CHAPITRE 106: Décembre.
CHAPITRE 107: Un an.
CHAPITRE 108: Australie.
CHAPITRE 109: Matrimonio.
CHAPITRE 110: Ismaël.
CHAPITRE 111: Porté disparus.
CHAPITRE 112: Ange-Gardien.
ÉPILOGUE.
BONUS: Alma.
BONUS: TA CINQUIÈME PROMESSE.

CHAPITRE 68: À un tel point.

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By iamkunafa

Coucou mes petites perles, Ça-va? 🌹

Très long chapitre, pour me faire pardonner d'avance.
Je crois que c'est bientôt finis les publications tous les soirs mes chéries 😭...
Pour celles qui ne le savent pas je suis en dernière année et je veux vraiment réussir, du coup je vais pas pouvoir tenir le même rythme. (N'hésitez pas à vous abonner parce-que je préviens toujours quand je publie ou pas ❤️)

Enfin bref, en attendant, je vais vous redire à quel point vous m'êtes précieuses. Et comment je vous surkiff mes amours. Vos messages bienveillants et emplis d'émotions! W'Allah j'ai zéro mots pour vous dire à quel point j'ai les meilleures, meilleures lectrices!

(Dès que j'ai 1 seconde je répond à vos messages, je déteste vous laisser en lu mes chéries!)

BONNE ANNÉE! 🥳

Bonne lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓

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CHAPITRE 68: À un tel point.














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Passé.

Point de Vue: Estella.

Il y a cinq ans.

Boite de nuit. Tépito. Mama Rumba.

"Ce soir là, je n'avais rien à faire ici. La vérité, c'est que je me retrouvais pour la énième fois dans un des bourbiers de ma grande-sœur; Liya. J'avais déjà super mal au pied, et l'envie pressante de rentrer chez nous. Enfin par, « chez nous » j'entends; ce taudis, un "appartement", ou cette cage, de treize mètres carré, où la cuisine déborde dans la chambre, qui est également une pièce de séjour, une buanderie, un bureau. Oui, tout ça à la fois. Toute cette pauvreté à la fois.

Encore un soir. Ou je me retrouve coincée dans les problèmes. Et ce soir là, Estella, ça sera le dernier soir.

-Eh! Arrête Liya! Prononçais-je en arrachant des mains de ma sœur, son énième verre.

-Oh ça-va, Estella! Rend-moi mon verre, c'est pas comme si on s'amusait pas là!

-Tu devrais ralentir sur l'alcool Liya. Je te rappelle que c'est toi qui conduit!

-Mais noon! Je demanderais à Paolo. A ta santé ma sœur!

Elle porte ce nouveau verre de shot à ses lèvres avant de l'engloutir d'une traite. L'alcool ne lui fait plus rien. Ça coule en elle. Et je déteste quand elle est dans cet état là. C'est-à-dire; constamment. Alors je déteste constamment ma sœur. Je ne la supporte plus. Je ne supporte plus ses cris de douleur silencieux. Je n'encaisse plus ses appels à l'aide, qui voilent ses yeux. Je les ignores. Car ta sœur est trop lâche, Liya. Ta sœur a peur. J'ai peur. Et ce ventre acide, et ces mains moites, prouvent encore une fois. Que je suis, une sombre petite tapette.

Et ce soir, au lieu de me reposer, pour ne pas la laisser toute seule, je suis avec elle. En talon, et une robe digne d'une fille de joie, dans cette boite de nuit, dont les néons bleus diffusés dans cette salle me donnent le tournis. M'horripilent. Nous sommes assises au bar. Enfin, je, suis assise au bar, parce-que Liya elle, elle est en chasse. Et ne reviens ici, seulement pour se donner un peu plus de courage grâce à l'alcool.

Je n'ai pas touché à ma boisson, car c'est de la tequila. Et boire est la dernière de mes pré-occupations aujourd'hui. Je veux juste rentrer. Je ne veux pas de ce verre. Je ne veux plus de cette vie.

« Ma sœur, pourquoi traînons nous cette merde qui nous colle à la peau? »

Pourquoi, je me trouvais là ce soir là? C'est simple. Ma sœur, est une prostituée. Et Liya ne sait pas que je le sais. Mais je ne suis pas dupe. Non, je sais très bien ce qu'elle fait quand je pars travailler le matin. Et jusque tard le soir. Elle enchaîne clients, sur clients. Elle enchaîne souillures sur souillures. Pour des tarifs de misères. Qui ne nous permettent même pas de joindre les deux bouts.

Je le sais.

Mais je suis une ingrate, égoïste, et horrible petite-sœur. Alors, je me la ferme. Ouais je ne dis rien. Car je sais qu'elle fait ce qu'elle fait pour nous. Oui pour nous deux. Car sans Liya. Sans ma sœur. J'en aurais été une belle. De prostituée, moi aussi. Mon salaire de serveuse n'aurait jamais permis de nous assumer toutes les deux. J'essaye de compenser, de me dire qu'on finira par s'en sortir. J'enchaîne heures supplémentaires. J'enchaîne les mains aux culs. J'enchaîne les regards emplis de dédain. Ouais j'encaisse. Et quand je suis malade, fatiguée, que mes pieds ne soient plus que cloques et pustules. Je fermes ma gueule. Ouais. J'enterre ma souffrance. Car si moi je me noie. Qu'en est-il de Liya?

Qu'en est-il?

Vous même vous le savez.

Face à ma sœur. Face à ses souillures. Mes cloques, les attouchements, les insultes, l'épuisement.

Ce n'est rien.

Finalement, j'en ai besoin de ce verre. Je l'engloutis d'une traite. Et je laisse ce liquide me brûler la gorge. Mon visage se crispe, m'arrachant un jurons. C'est dégueulasse! Je n'ai vraiment jamais aimé boire.

La musique semble s'être décuplée en volume. C'est moderne. Et les jeunes d'ici raffolent du rythme, dansant et envoûtant. Et ma tête, elle, tambourine de plus en plus intensément. Elle n'aime pas ses vibrations dans ses lourdes basses. J'ai envie de rentrer! Mais Liya est ici en chasse. Je veux juste rentrer chez nous! Il y du monde, beaucoup. Et mes narines ont finit par s'habituer à cette odeur d'alcool mélangé aux corps qui suent de ces gens. Mes yeux, eux, peinent à s'habituer à ces néons bleus qui nous tamisent.

Toujours assise sur mon tabouret de bar, je cherche des yeux Liya. Je la trouve assez rapidement, c'est elle qui éclaire cette piste de danse. Combien d'hommes, la collent et la dévorent des yeux? Combien ne rêvent que de prendre cette intimité, qui nous sert de porte-monnaie. Mon cœur se serre lorsque je regarde ma grande-sœur s'enliser d'alcool. Je sais qu'elle veut oublier. Je sais qu'elle veut s'oublier. Je sais qu'elle ne veut plus rien sentir. Plus rien entendre. Juste, fondre, sous ces litres d'alcool. Fondre et se faire baiser. Ensuite, elle immergera. Et agira, comme si elle ne s'était pas faite souillée pour la énième fois.

Pardonne-moi d'être aussi lâche ma sœur. Pardonne-moi. De jouer les aveugles. Oui, je te supplie de m'accorder ton pardon. Et j'espère qu'un jour, je pourrais me faire pardonner pour tout ce que tu as fais pour moi. J'espère te rendre cette monnaie de pièce, qui à mes yeux, coûte bien trop cher.

Au milieu de ce son assourdissant, au milieu de ses gens déchaînés, de ces odeurs fulminantes, cet alcool qui noie et noircit.

Mon regard se balade dans cet endroit. Il jongle, d'une tête à l'autre. Il guette. Un roux. Un gros. Ah une fille mignonne. Elle, elle va vomir. Lui, il danse bien. Oh, elle, ses cheveux bouclés n'ont pas de concurrence. Je guette encore. Eux. Ils ont l'air d'être là. Pour de vrai. Pour jouer. Coucher. Et retrouver le lit que maman et papa leur auront acheté. Mais pas moi. Pas Liya. Alors, je ne peux rien d'autres que guetter. Quoi?

La joie?

L'excitation. La tension dans la foule?

L'alcool?

Non...

Pas ça.

Ça!

C'est ça, que je guette!

Je ne sais pas comment je suis tombé sur lui. Mais je l'ai vu. Oh oui. Et ce cœur qui est le mien, l'a vu en premier. Même assis, il semble très grand. J'aime sa carrure. Il est imposant. J'aime sa carrure... Et j'imagine que dans ses bras...Je n'aurais plus rien à craindre... Ses cheveux sont lâchés, et ses boucles retombent sur ses joues. Voir même ses épaules. J'aime les longs cheveux chez un homme. Chez cet homme. Cette lumière qui assombrit la salle d'un voile bleu m'empêche de savoir si il est brun ou châtain. J'aurais aimé le savoir. Je veux connaître sa couleur. Ses yeux. J'ai tellement envie...

Il a l'air de bien s'amuser. C'est ce que son sourire, à l'air de dire. Mais moi, ce que je vois derrière cette joie. C'est qu'elle est chargée d'histoire. De lourdes histoires. Celles dont on ne préférerait pas connaître l'existences. Pour se préserver des abyssales que les tréfonds de cette terre cachent.

Je détourne immédiatement le regard, quand je remarque qu'un de ses amis ne m'a pas quitté des yeux. Lui par contre, son sourire n'a rien de sympathique. Et son air ahuri, ses sourcils en furies ne me donne pas du tout envie de le chercher, ou insister sur mon regard. Le feu me monte au joues. J'ai honte de l'avoir regardé aussi longtemps.

Déjà parce-qu'il à l'air beaucoup plus âgé que moi. Et je devine tout de suite, à leurs tatouages, non en faite, non...

Je n'ai pas besoin de reconnaître ce corbeau. Pas ce soir. Juste au jeune homme à sa droite. Brun. Lui par contre, je le vois. Et ses yeux. Ce bleus ressortent même malgré l'aura oppressante de cette boite. Il domine cette endroit. Et maintenant que j'ai remarqué sa présence. Je sens qu'il est là. Qu'il voit tout. Je crois qu'on l'appelle Preto, je sais très bien qui sait. Tout le monde à Tépito, sait qui il est. C'est la première fois que je le vois. Et la seule chose que je pense de lui maintenant, c'est qu'il à l'air de porter bien trop de poids sur ses épaules, et que si l'envie le prend, c'est ses mains, qui nous réduirons à l'état cadavérique.

-Qu'est-ce que tu regardes hein?

Je cligne des yeux, devant le visage de Liya qui vient d'apparaître devant le mien. J'ai sursauté, et mon corps me picote. Je ne m'étais pas rendue compte, que sans le vouloir, j'ai de nouveau regarder cet homme. Celui, dont la carrure m'apaise sans même l'avoir approché. L'haleine alcoolisé de ma sœur remonte jusque dans mes narines. Et avec elle, la colère que j'éprouve. Ce sentiment de désespoir, duquel, ni moi, ni ma sœur n'arrivons à nous défaire. Et j'ai envie de lui crier d'arrêter de se faire du mal! J'en ai vraiment envie. J'allais le lui crier. Sauf que la seconde qui suit. Liya tourne la tête vers ma distraction de la soirée qui n'a toujours pas remarqué que moi je l'a regardais.

Et quand Liya le regarde. Lui, par contre, en fait de même. Instantanément. Et pourquoi en moi, j'ai un léger pincement.

Jalouse?

Non!

Si...

C'était presque trop naturel. Je baisse les yeux.  Je ne mérite pas son regard. Je suis une lâche moi. Et après tout. C'est normal! Il faut être aveugle pour passer à côté de ma sœur. Elle est magnifique. Des yeux de biche couleur noisette. De belles ondulations blonde, mi-longues. Une peau de bébé, des lèvres pulpeuses,!enfin bref. Rien que je ne pourrais jamais avoir quoi.

-Je reviens. Bouge pas Lala'.

Ouais...

Tu bois un dernier verre. Devant moi. Mais tu ne me regardes plus.

La chasse est finie. Tu as trouvé ta proie.

Tu arranges ces cheveux sauvages. Sans me regarder. Car tu ne veux pas voir mon regard que je sais. Tu ne veux pas subir les yeux de ta sœur. Et moi aussi, je ne veux pas que tu me regardes. Car j'ai peur que tu réalises que je sache. Alors je te regarde quand même. La boule au ventre. Dans l'espoir que toi tu n'en fasses pas de même.

Et tu ne l'as pas fait.

Et c'est mon plus grand regret.

Tu traverses cette piste de danse. Et j'ai l'impression que tu es un ange.

Tu es belle ma sœur. Et tout le monde le sait. Voit, comme ils te regardent. Comme des cheveux dorés font rêver. Comme tes hanches signalent ton sexe-appeal...

Tu montes ses escaliers. Je quitte ton corps, pour river mes yeux dans ceux de cet homme. J'ai envie de pleurer. Cette boule en moi. Elle me pèse. C'est de la... la jalousie... Je le voulais... Tu... Il ne regarde plus que toi... Tu m'as blessé ma sœur...

Encore une fois.

Et j'ai arrêté de te regarder quand, la sécurité t'a laissé passer. Et que lui, s'est levé pour s'enfoncer avec toi dans ces couloirs.

Et ce soir là...

Tu n'es pas revenue.

Tu n'es jamais revenue.

Non ce soir là tu es tombée enceinte. Et ce soir là, pour une raison que je ne comprenais pas. Tu m'as brisé le cœur. Tu m'as fait pleurer des tonnes et des tonnes de larmes... Après ce soir là. Je ne t'ai plus revue. Tu es partie. Et tu m'as abandonné. Tu m'as laissé face à mes propres craintes. Face à cet appartement de treize mètres carrés, qui sans toi, paraissait si grand. Je t'ai cherché. Jusqu'au bout je t'ai cherché! J'ai hurlé ton nom! J'ai tout perdue pour te retrouver. J'en suis tombée malade. J'en ai eu le cœur lourd. Mais tu m'avais tourné le dos. Sûrement, car tu savais que j'étais trop lâche.

Et ce soir là.

Tu as fais de moi une prostitué.

Huit mois plus-tard. Cela faisait quatre long mois, que j'étais forcé à vendre ce corps qui est le mien. Quatre long mois. Toutes les semaines. Deux ou trois jours dans la semaine.  Ou plus. En faite je ne sais pas. Plus peut-être. Plusieurs hommes, et même des femmes... Dans la même journée. Salit. Saleté. Je me suis souillée pour vivre. Mais quel vie? Quelle vie? Et ma peau saigne, car je n'arrive pas à nettoyer cette souillure. Je suis dégradée... C'est sale mon corps, il est sale. Sale. Sale. Et ma virginité. Je sais pas qui est l'homme qui l'a prise. Car j'ai caché mon visage. J'avais honte. Je pleurais. JE SUIS ÉCŒURANTE! Écoeurante!

Sale!

Nos parents sont morts ma sœur. Accident de voiture. Rien de très palpitant. Des accidents de voitures, il y en a tous les jours sur cette planète. Tu t'en veux. Je sais, car ce jour là, papa et maman ont du prendre cette voiture pour toi. Car tu avais décidé de ne pas rentrer à la maison pour aller à l'anniversaire de cette fille. Comment elle s'appelait déjà? Tu as vu ma sœur... J'ai même oublié son nom. Elle n'était pas importante. Mais elle est la raison pour laquelle ils sont morts. Tu avais seize ans, j'en avais douze. Tu as tout déchiré. On avait même un chien. Et tu voulais un chat. J'avais ma chambre. J'avais des amies. J'avais mon papa. J'avais ma maman. J'avais de l'amour et tu m'as tout enlevé. Je t'en ai voulu. Tellement.Énormément. Que ça m'as changé.

Mais la colère n'est pas resté très longtemps. Comment aurais-je pu? Car j'ai su ce que tu faisais pour que toi et moi ne nous quittions jamais. J'ai su que tu écartais les jambes. Comme moi aujourd'hui. J'ai compris que tu ne sais pas qui ta déviergé... Comme moi. Tu étais sale! Sale ma sœur... Et plus impure que moi...

Pardonne-moi Liya.

Comment aurais-je pu te condamner ma sœur?

Et huit mois plus-tard tu ne pouvais plus te cacher.

Huit mois plus-tard tu étais à bout de force de fuir cette vie. Huit mois plus-tard. C'était la dernière fois que je te voyais ma sœur. Mais je t'ai revue.

Et tu m'as dis ses mots:

"Appelle la Ama. Comme maman. Elle est belle. Et tu sais qu'elle sera forte. Comme maman. Et tu ne me pardonnera peut-être jamais pour mes fautes Este'. Mais j'ai toujours voulue te protéger. Si tu n'aurais pas été là. C'est à seize ans que j'aurais été morte. Parce-que je me serais laissé mourir sans toi. Protège ma fille, je sais que tu le fera. Je sais que tu l'aimeras. Ne la laisse pas grandir sans son père. Je sais qu'il l'aimera. Tu verras, il l'aimera. Trouve Preto, et tu trouveras son papa. Je t'aime Estella. Et dis à ma fille, que sa maman l'aimait. Et que sa maman est désolée."

C'est sur ce lit d'hôpital que tu m'as dis t'es derniers mots. Ces mots dont les revers m'ont tranchés les veines. M'ont accusés. M'ont meurtris. Ces mots m'ont coupés le souffle. Et ta main qui refroidissait dans la mienne. M'a refroidit avec toi. Et tu m'as tué ma sœur. Tu as pris une partie de moi. J'aurais pu sombrer.

J'avais sombrer!

Car encore une fois. On m'abandonnais. Encore une fois. J'étais toute seule. Seule. Seule. Seule. Sale et seule! J'avais dix-neuf ans. J'étais une pute! Ouais, c'est ça... Juste une pute, pour quelques billets.

Mais ça... c'était avant, que l'infirmière ne revienne avec cette petite partie de toi qui était encore en vie. Quand son petit corps chaud fut dans mes bras. Je t'ai vu. Un mélange parfait. Toi et un autre. Elle est blonde comme toi. Et sa bouille, sa bouille deviendra aussi belle que toi. Je l'ai regardé, elle aussi elle me regardais. Et j'ai eu la force. Celle qui me manquait. J'ai pu compléter ce que je n'avais pas. Ce bébé m'a aimé à la seconde ou je l'ai eu dans les bras. Même si ma morve s'écoulait, même si mes larmes la noyait. Elle m'aimait « Ama ». Et toi ma sœur. Tu n'as même pas eu le temps de tenir ta fille dans tes bras. Tu ne la sentiras jamais. Tu ne connaîtras jamais son odeur. Quel atrocité. J'ai mal. J'ai si mal pour toi... Tu étais trop faible. Et tu es morte juste après ses mots. Tu es morte!

Et tu as emporté avec toi une partie de moi. En même temps que tu ne m'en a offert une bien meilleure.

J'ai du ramasser chaque morceau de ma vie. J'allais être mère. Pour elle.

"Ama-liya?" "Liya?" Non." "Amaliya".

Pour Amaliya Graña. Maman, ma sœur, et papa.

Je serais ta maman. Même si tu n'as pas grandit en moi. Même si je ne t'ai pas engendré. Je t'élèverais. Et tu seras ma fille. Je t'aimerais et te chérirais.

Je t'aime Amaliya.

Tu m'as sauvé la vie. Et tu as sauvé celle de ton papa.

Je t'aime Amaliya Espinosa.


Cinq mois. C'est le temps qu'il m'a fallut pour me redresser. Un. C'est le temps qu'il m'a fallut pour trouver ton papa: Sebastian.

C'est à la porte de Preto que j'ai toqué. Et je n'ai jamais eu aussi peur d'un homme que lui. Mais il fallait que je le fasse. Il avait tout juste dix-huit ans à cette période la. Preto. Ses yeux aurait pu me tuer. Il aurait pu me tuer. Mais je lui ai montré ta fille et je sais qu'il n'a pas douté de moi.

Alors je t'ai revue, toi, Sebastian. Et tes yeux m'ont effrayés. J'ai vu tout de suite que derrière le miroir de tes iris, s'y cachait la mort. La désolation. Tu tues Sebastian. Tu as vu ta fille. Et tu as tellement rigolé, que j'ai du te gifler pour que tu arrêtes. J'ai eu peur, mais tu as arrêté. Et tu as regardé ta fille une seconde fois. Et tu es tombé amoureux d'elle. J'ai vu tes yeux, comment il l'a regardais. Et à travers eux, malgré ce que je venais de voir. J'ai compris... J'ai compris que derrière ce masque de haine que toi, ton jefe, et ton gang vous porter. Oui j'ai compris, que ce qui sont porteurs des noirceurs les plus profondes, des plus grandes haines, celles dont personne ne veut connaître, ni les causes, ni leurs histoires... les gens comme toi, sont ceux qui sont capables d'aimer le plus intensément, le plus passionnément, le plus réellement que nous autres. J'ai compris à quel point tu pouvais aimer. À un tel point... Que j'en ai eu peur. L'amour pour des gens comme toi. C'est ce qui vous détruit. Car vous vous nourrissez de colère, et abominations. C'est en vous. Et sans ça. Vous n'êtes rien. Alors vous détruisez tout. Vous blesser, vous tuez, vous perdez la raison pour votre femme: La haine. Mais quand vous aimez. Vous en souffrez. C'est un supplice pour vos cœurs qui se meurent d'aimer. Oh oui, l'amour vous affaiblit. Et dire que cela vous donne de la force est un mensonge sans nom. Non. Dans les films, ouais, dans les films, l'amour c'est ça qui donne la force au héros de poursuivre sa mission haut la main. Mais ce n'est pas un film. C'est la réalité. Et vous, et toi Sebastian. Quand vous aimez vous fléchissez. Vous ne respirez que si l'autre respire. Vous êtes généreux, vous êtes un remède. Vous êtes notre espoir. Alors Sebastian. Quand j'ai vue. Ce que cet amour, que tu as porté à ta fille à la seconde où tu l'as vue. Ce jour là, je t'ai aimé. Je suis tombé sous l'immensité de ton cœur que tu camoufle sous ta colère, sous le sang, sous cette cocaïne.

Sebastian. Tu m'as déjà sauvé la vie. Tu m'as lavé. Sans même me toucher. Pas une seule fois. Tu as enlevé cette souillure sur moi. Alors s'il m'arrive quoi que ce soit. Si je meurs. Et je mourrais. Je le sais. Que je suis morte.

Protège Amaliya. je sais que tu le fera à merveille.

Je le sais. Parce-que je t'aime."

__

Présent.

Point de Vue: Sebastian.


Amaliya Espinosa. Ne plus t'avoir dans mes bras me cave. Je me demandais... Comment pouvais-je tenir debout sans elle, sans Estella. Oui je me le suis demandé... Et la réponse c'est: Parce-que je te tenais dans mes bras ma fille.

-Attends... Attends.

Je plaque mon frère contre le mur d'acier. A couvert. Nous ne sommes pas sur notre territoire ici. Et je sais. Je sais, que je cours à la mort. Mourir pour un corps mort. Quelle ironie... Quelle ironie...

Mais je sais qu'elle est là. J'en suis sure, que je retrouverais son corps dans cet entrepôt. Où? Dans quel état? J'en sais rien. Mais je ne suis pas prêt à affronter ça, c'est tout ce que je sais. Un des gars de Danièle nous signale d'un geste de la main que nous pouvons continuer à avancer. Alors nous longeons ces murs.

J'avoue, que je transpire. Ouais c'est dégueulasse. C'est la deuxième fois que je transpire comme un sale porc, lors d'une mission. La première fois, c'était il y pas plus-tard que quelques jours, lorsque je suis venue récupérer les deux femmes de ma vie. Je suis un sicario. Depuis que j'ai seize ans. Et jamais. Je n'avais tremblé autant. Jamais, ma sueur n'avait à ce point, collé mes cheveux à ce front. Jamais mon cœur n'a souffert d'avancer. Jamais avant mon bébé, et cette femme.

J'avance. Le bruit des machines est assourdissant. Nous sommes pas plus d'une dizaines. Pour ce corps mort. Mais ils sont les frères de Preto. Autant qu'ils ne sont les miens. Autant, que ma fille est la leur, et autant qu'Estella, ne fasse partie de notre famille. Alors son corps est mort. Mais, ils nous faut l'honorer.

Mon frère aborde son air implacable. Bras tendu. Il garde et surveille nos arrières. J'avance. Dans cette manufacture. Cet antre d'acier, qui nous enfonce un peu plus dans ses griffes à mesure que nos pas s'écrasent sur ce sol grillagé. Ça sent le souffre, le fer, ça sent... L'ephedrine*, mélangé à de la caféine... Ça sent la Ice*. Ici, Noklek, produit déjà de la Meth. Sur notre putain de territoire!

Ce virus est bien plus engagé que ce que j'aurais pu penser!

Estella. Ton corps. Ton corps mort. A tué le mien.

Sebastian. Ton cœur. Ton cœur qui bat. Est amoureux du sien.

Une porte s'ouvre. Mon cœur palpite. Puis se calme. Réflexe. Prend. Ton couteau. Vite. Sa gorge. Plante là! Retire la lame. Rattrape sa dépouille avant qu'elle ne fasse du bruit en s'écrasant sur le sol.

Et sa mort m'apaise.

La porte que ce garde à ouvert. Nous fait parvenir des voix. Leur putain de voix. Et je ne supporte plus d'entendre ses voix. Je ne tolère plus cet accent exotique dans mes oreilles. Je ne veux plus les entendre. Je suis en colère! Ouais, de la putain de colère. Je le suis tous les jours. Mais. Pas quand je pense à ma fille. Pas quand je pense à cette femme. Sauf que l'on à traumatisé mon bébé. Et ont à tué cette femme. Alors ouais, je suis en colère quand je pense à mes trésors!

En colère.

Je plante ce corps mort que je viens de tuer.

Colère. Planter. Colère. Planter. Colère. Planter. Colère. Planter. Colère. Planter.

-Arrête.

Colère. Planter.

-Arrête mon frère, arrête. M'ordonne Esteban en attrapant mon bras qui tient cette lame, en rivant ses yeux dans les miens: Arrête Seb'... On trouve Estella. Et on se casse.

Colère. Combien de fois l'ai-je troué? J'en sais rien. Je ne contrôle plus rien. Je ne ressens plus rien que cette tornade d'émotions néfastes. Cette bourrasque me cisaille de l'intérieur! Et je n'ai plus envie de me cacher. Je veux les tuer. TOUS!

-Fais pas ça putain Sebastian reprend toi! S'insurge mon frère qui à tout de suite lu mes intentions.

-Este'! Il l'ont buter putain! LA MÈRE DE MA GOSSE!

-On va se faire repérer bordel! Déconne pas Sebastian pense à ta fille!

-Je ne fais que ça...

Au sol. Il y a la hache que tenais cet homme. Lascivement je m'en empare. Tous. J'ouvre en trombe cette porte. Ils doivent mourir. Tous, et un par un. J'entend mon frère jurer dans mon dos et hurler mon nom. Je sais, que c'est égoïste de ma part d'agir comme je vais le faire. Mais ma rage ne peut être contenue que par ma haine. Par du sang, et j'en veux beaucoup. J'en veux sur les murs, sur le sol, sur moi. Je veux leur sang je veux trouver la paix!

A peine cette porte ouverte. Un salopard devant moi. De bas en haut. Mon bras armé dépasse mon corps. Impact, je tranche cet estomac qui est le sien. Un autre, Bras tendu. Hache dans le ventre. J'enchaîne. Rotation. Lève le bras. Croisé face à ma tête. De haut en bas. Impact. Hache dans la gorge. J'enchaîne. Impact. Hache dans le bras. J'enchaîne. Impact. J'enchaîne. Impact. J'enchaîne. Impact. Avance. Recule. Esquive. J'enchaîne. Impact. J'enchaîne. Impact. Celui là. Je l'ai vu la dernière fois. C'est lui, qui tenait ma femme. Lancer rapide. Impact. Hache dans le crâne. Ce crâne s'ouvre en deux. J'esquive tous les coups, je me rue. Récupère ta hache. J'arrache, emportant ce cerveau que j'ai réduit à de la vulgaire bouillie.

Au début j'entendais les balles. Au début j'entendais les cris de mon frère. Au début, mon cœur me chauffait. Au début j'avais cette boule en moi. Au début...

Mais maintenant. J'entend plus qu'une chose. C'est le silence qui me creuse. C'est le bruit de la solitude. C'est la sensation que rien ne me rendra ma joie...

Estella? Impact. J'enchaîne. Estella. Je les réduirais en cendre pour toi. Impact. J'enchaîne. Elle n'aurait pas voulu ça! Ça me fout en rogne plus encore. Impact. J'enchaîne. Retourne auprès de ta fille Sebastian. Impact. J'enchaîne. Occupe toi d'Amaliya. Impact. J'enchaîne.

-Sebastian?

J'arrête. J'arrête. J'arrête. ARRÊTE! Et mon cœur tambourine dans ma poitrine. Ouais mon cœur. Mon cœur s'affole. Je ressens de nouveau les choses. Je redescends sur terre. Mon souffle. Il est coupé. Respire. Elle est morte! Je deviens fou! Je suis un fou? J'entend sa voix. Comment pourrais-je entendre sa voix.

Comment?

-Seb'...

C'est Esteban. Et au son de sa voix, je devine qu'il se passe quelque chose de très sérieux. Bordel. Je pivote sur moi même. C'est si lent. Mais je ne peux pas aller plus vite. J'y arrive pas! Je vois ce couloir. Ses tuyaux sombres. Qui tournent à fort régime. Ce sol grillagé. Cette endroit gris, sombre lugubre. Je sens l'odeur du sang qui plane dans cette pièce, il se mélange à la caféine et l'ephedrine! Ça m'écœure! J'ai l'impression que cette pièce mélange le peu d'oxygène qu'elle possède avec des particules d'hémoglobines*. Je pivote. Je pivote. Je pivote, et mes yeux tombent dans ceux...

-Estella?

Estella. Ou ce qui reste d'elle. Ce qui reste d'elle. Non, non, non... Pourquoi t'es yeux doivent être gonflés de bleus. Pourquoi ton corps doit-il être parsemé de rougeur, de coupures? Pourquoi tu trembles d'effroi? Pourquoi lèverait-on la main sur toi. Tu es tellement bonne au fond. Je méritais ses coups. MOI! Mais toi... Tu tiens à peine debout. Tu es sale, tu es mal.

Mais...

Tu es debout. Tu es vivante. Tu es VIVANTE!

-Seb-. Commence-t-elle la voix brisé de douleur et de supplice.

-Fermes-ta-gueule ma jolie!

Ma poitrine ce gonfle. Elle est au bout de ce couloir sombre. D'où la lumière ne cherche même plus à s'immiscer tant cette cave est lugubre. Elle est à quelques mètres de moi. Cent mètres. Non. Moins. Moins. Elle est juste là et je sais pas, je ne connais pas ce sentiment. Il est en train de prendre possession de moi. Mais mes yeux tombent enfin sur Ce fils-de-pute de Noklek! Il la tient. En joug. Rn joug avec un putain de glock.

-Noklek!? Prononçais-je en fronçant les sourcils ma voix brisé par la tristesse, la colère et l'envie de faire de lui un mort.

Il me sourit. Il est satisfait et si fier de lui. Il sais ce qu'il m'a fait. Il sait ma souffrance. Il me connait! J'ai passé six ans a bosser avec ce chien! Six ans à tuer pour lui. Six ans à changer! Six ans sans mon frère. Juste avant d'avoir ma fille. Il m'a forgé. Et c'est lui qui a fait de moi ce sicario. Alors il ressert son emprise sur Estella. En même temps que ça n'écrase mes poumons. En même temps que les murs de cette pièce me compressent et rient de moi.

Estella... Mais j'ai senti ton corps se refroidir sous mes mains. J'ai senti la mort te prendre. Le temps me semble si long. Mais ce n'est que moi. Il a du s'écouler, deux secondes, pour que mon cerveau assimile toutes ces pensées. Je zieute cette pièce. Et enfin je réalise. Nous sommes entourés. Une quinzaine, non une vingtaine! Tous lourdement armés! Mais la seule chose, qui m'importe c'est...

-ESTELLA!?

J'ai une action en moi, qui me pousse à courir. Il faut que je la touche. Il faut absolument que je sache si c'est réel ou pas? Alors j'avance. Et peu importe les conséquences.

Pardonne-moi ma fille. Pardonne-moi.

-SEBASTIAN! Hurle mon frère et Daniele à l'unissons.

Mais je n'entend rien. Enfin je n'écoute plus. C'est mon corps qui décide. Et ce souffle qui me manque. Il me sera rendu quand je l'aurais touché. Il faut que je la vois de plus près. Elle n'est pas morte! Elle est devant moi. Elle est juste là. Quelqu'un à soigné son épaule.

J'oublie les mots de mon Jefe. Pardonne-moi. Mais, tu aurais fais la même chose à ma place. Tu te serais rué sur elle. Je le sais que tu l'aurais fait. Rien qu'en voyant comment tu la regardes. Alors... Pardonne-moi. Mais si il faut que je cède une part de ton business pour sauvez cette femme. Je vais le faire.

Désolé Preto, mais tu as vraiment une équipe de merde!

Elle est là. Et je ne suis plus qu'à quelques enjambées d'elle. ELLE EST LÀ!?

ESTELLA!

Je crois que mon frère tire. Et les autres gars également. Sauf que moi, je n'entend que le cris d'Estella. J'entend qu'elle hurle mon nom. Elle me supplie d'arrêter de courir vers elle. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas. Je happe tous hommes qui osent me défier. Je happe, et sans rater un battement de cœur. Je happe, et j'avance à grosses bouffées. Noklek, il rigole. Estella, elle pleure. Elle me dit d'arrêter. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas ma chérie

Et j'aurais du écouter. Car, mes genoux trouvent violemment le sol. Ça m'arrache un gémissement de surprise et de douleur. Et le cris d'Estella me fait rater un battement de cœur. C'était le son le plus atroce que jamais je n'ai entendu. Un son qui m'a fait frissonner. Un son qui à retourné mon âme.

J'ai mal!

Où?

Là!

Dans mon ventre.

Là.

Je m'affale.

J'ai tellement chaud. Je ne me reconnais plus. Je dois la rejoindre. Mais je sens mon ventre ce vider. J'entend plus rien. Rien. Rien. Rien. Non en faite, j'ai froid. J'ai chaud. Je sais pas, je suis entrain de partir. Je pars. Mes yeux. Je ne vois plus rien. Et au milieu de ce ventre. En moi. S'enfonce le métal. S'enfonce cette mort, douloureuse et douce. S'enfonce cette balle.

-SEB'! Seb'! Noklek! ARRÊTE DE TIRER BORDEL! SEBASTIAN! Putain! SEB'!

C'est mon frère, il s'est agenouillé prêt de moi. Sa main chaude se tortille sur moi. Il cherche à contenir l'hémorragie. Ah... On m'as tiré dessus. Dans ce ventre. Et mes paupières s'alourdissent. Mais je ne veux pas partir. Ma fille...

-Pardonne-moi... Pardonne-moi, hermano.

-AI-JE MON ACCORD?

C'est Noklek. Je ne sais pas pourquoi. Mais la froideur de mon corps me fait rire. Mais juste après j'entends les pleurs d'Estella, et je repense à ma fille, et ça me bouleverse. Ça me tue. Plus encore que cette balle. Je sens la main d'Esteban s'enfoncer. J'arrive à entre-ouvrir un œil. Mais ça ne dure pas longtemps, c'est trop lourd. Mon frère... Il semble totalement perdu et tracassé. Et surtout, il est en colère contre moi. Mais je ne veux pas que tu sois en colère contre moi...

Esteban. Tu sais ce que perdre femme et enfant représente. Tu le sais mieux que personne mon frère. Tu sais comme ça réduit. Tu sais comme ça étouffe. Tu as perdu la tienne. Et ton enfant qui n'était même pas encore né. Il est mort à même le ventre de sa mère. Et toi aussi.

Tu le sais. Alors ne soit pas en colère contre ton grand-frère.

-PUTAIN! JE DECONNE PAS! Hurle Esteban.

-Mais, de quoi tu me parles Esteban? De quoi tu me parles!? C'est moi, qui ne déconne plus. Je veux, faire passer la Meth au Mexique, merde!? C'est assez clair?

-Sebastian, putain, me fait pas ça, pourquoi tu me fais ça! Putain! Et Ama'!?

Je suis incapable de répondre. J'ai envie. Mais mes yeux.

Apaisant.

Je suis tellement calme.

En même temps que je sente ce cerveau amasser les dernières informations importantes qui me tiennent à cœur. Ça m'affole. Ama'... J'espère qu'Esteban s'occupera bien de ma fille. J'espère qu'il s'occupera bien d'elle.

Amaliya... Tu vas m'en vouloir. Tu vas être en colère contre moi. Tu vas être tellement en colère. Mais pourquoi, l'amour, est pour des gens comme moi, une faiblesse. L'amour m'aura tué. Et je m'enterre, en pensant à quel point. À quel point je t'aime...

Au point ou...

Au poi...

-Mon accord? Prononce Noklek.

Mor... Je, sui... m...

Mort.

__

Point de Vue: Valentina.

Mon corps s'étale lourdement sur le sol froid du couloir de ces cellules. Ma jambe me donne la nausée. Et j'ai beaucoup trop forcé dessus. Et c'est immédiat, cette odeur, cette ambiance, ce désarroi!

Je me relève lourdement. En me tenant au barreaux de ses cages. Où, certaines conservent des corps en état de décomposition.

Quelle horreur es-tu Angel? Comment, autant de noirceur peut s'enfoncer dans un homme? Comment?

J'avance. Un pied après l'autre. Je fais jongler mon regard de droite a gauche, faiblement, en boitant.

Des yeux bleus. Un regard prétentieux, qui doit cacher une lourde histoire. Des cheveux châtains foncés, presque noirs. C'est ça que je cherche.

J'avance, ma vision. Je n'y vois plus très clair. Je me tiens au barreaux, sales.

Des yeux bleus, des yeux bleus, des yeux bleus!

-Valentina?

Je m'arrête. J'ai besoin d'inspirer. Et je recule de quelques pas. J'ai faillis la rater. Elle est là. Et à peine, ai-je posé mon regard sur elle. Que l'envie de pleurer me submerge. L'envie d'hurler, de l'implorer pour qu'elle me pardonne! Mais non. Je me retiens. Je n'ai pas le droit, de faire passer ma peine avant la sienne. Pas dans son état. Pas quand elle est enfermée, et moi, libre.

L'odeur de ces cellules me révulse. J'avais finis par oublier à quel point c'était atroce. Les clés tremblent dans ma main. J'arrive plus à me contrôler. J'ai trop. Trop à porter!

Calme-toi Valentina!

-Tu dois sortir de là! M'exclamais-je en maniant rapidement ses clés dans mes mains.

Bianca se retrouve devant moi. Je relève les yeux vers elle. M'arrêtant dans mon mouvement. Bordel! Absolument la même présence que son putain de frère! Absolument la même aura. On dirait que c'est elle qui possède ses lieux, alors, que c'est elle qui est prisonnière.

Je vois dans ses yeux qu'elle meurt d'envie de me demander ce que je fous là. J'ai envie qu'elle arrête de me regarder! Parce-qu'en elle, le souvenir de Preto me revient. Il libère la douleur qui s'échappe de la brèche qu'il a créé en moi. Je baisse les yeux. Ça m'a étouffé. De repenser à chacune de ses paroles. À chaque actes, sa main violente sur ma gorge, son arme sur moi. Ça m'a tué! Tu m'as tellement abîmé Preto. C'est un péché, un péché comme tu me consumes. Et comme, je n'arrive pas à te détester! J'ai mal de t'aimer. J'ai tellement mal!

Une larme à réussie à s'échapper de moi. Ça me fait bien rire. Je pensais que j'avais changé. Que j'étais devenue plus forte. Mais c'est faux. Je serais et je resterais toujours Valentina. Et même les actes, même les morts que j'aurais causé ne m'enlèveront pas mon cœur. Alors oui, j'ai mal. Et jouer les filles fortes, serait un magnifique mensonge.

Je me ressaisis, et dans un mouvement rotatif. La porte de cette cellule cède. Présentant devant moi, la grande duchesse, Bianca Cruz.

Nous restons là. Peut-être vingt bonnes secondes à nous fixer. Et je suis incapable d'exprimer ce qu'elle dégage dans cette cellule. Même condescendance de son frère. Mais. J'ai eu ma dose. Ouais. Je la sors de là! Et après ça je ne veux plus entendre parler de n'importe quel Cruz que cette planète Terre porte.

-On doit y aller! Brisais-je le silence d'une voix cassée.

Je commence à avancer vers cette trappe. J'essaye d'aller vite. Car je veux sortir de ce merdier! Vite! Mais cette douleur ne m'a pas quitté.

-Où est mon frère? Me demande-t-elle si calmement que j'en oublierais presque que la dernière fois que l'on s'est vue, on allait se battre.

Enfin, je pensais qu'elle était calme... Mais ça, c'était avant que je me retourne pour river mes yeux dans les siens. Son regard est emplis de reproches et d'une dureté à en faire frémir plus d'un. Et là tout-de-suite, j'ai envie de la frapper pour qu'elle arrête de me regarder comme si je ne valais rien. Comme si j'étais « l'erreur » que Preto m'a si bien rabâché!

-Pas là. Répondis-je sèchement en m'activant à décamper au plus vite.

Mais son regard, se radoucit, contre tout attente. Elle me regarde, comme intriguée de ma petite personne. C'en ai presque... Gentil? Ouais... peu importe.

-On se casse. Me dit-elle.

Elle me dépasse et marche devant moi. Et c'est a cette instant, que je remarque qu'elle est vêtue d'un simple drap, salit. Carrément déchiré, et qui laisse entrevoir son dos, son ventre...

Je ne réfléchit pas. Et je retire ce pull, qui de toute façon appartient à son frère. Je le lui tend. Et elle arque un sourcil. Et son haussement pourrait en faire rougir plus d'une. L'arque est parfait, emplis de dédain et de toute la supériorité dont elle est capable de faire preuve.

-Si tu penses qu'on à le temps pour se toisé là Bianca, je t'annonce tout-de-suite que non. Prend le putain à pull à ton jumeau qu'on puisse se casser d'ici dignement!

Je lui ai craché ma colère avec le plus de force possible. La tension entre nous est totalement palpable et aurait pu prendre vie, tellement ça se sens qu'on ne s'aiment pas mutuellement. Mais aujourd'hui, ses sentiments à mon égard, c'est absolument le cadet de mes soucis. Parce-que là. Je me retrouve en soutien-gorge. J'ai qu'une envie, c'est de livrer Bianca à son frère avant de disparaître. Comme l'erreur que je suis, n'est-ce-pas Preto? Ouais. J'ai beaucoup trop de remords, et de culpabilité en moi pour la laisser dans un tel état. Je ne peux pas.

Bianca m'arrache le pull de son frère, et l'enfile à la vitesse de l'éclair. Je m'en fous pas mal de sa condescendance, et pour l'avoir dénoncé à l'ennemi, je l'en remercie même de ne pas me sauter dessus. Et je remercie également Preto de mesurer au moins quatorze mètres parce-que si sur moi ce pull faisait une robe, il en est de même pour Bianca, qui même si, elle n'est pas aussi petite que moi, grâce à ce pull, son intimité est cachée.

Plus de temps a perdre. Nous aurions du sortir de là depuis bien longtemps!

En boitant, je m'enfonce vers cette trappe. Mon cœur palpite comme si je suis entrain de commettre une grosse bêtise!

Bianca comprend ou je veux en venir avec cette trappe. Alors elle avance rapidement avec moi. Nous ne nous adressons ni mots, ni regards. Et la vérité, c'est qu'il n'y a rien à dire. A part partir. Loin! Et je pense que ni elle, ni moi, n'avons envie de parler de quoi que ce soit.

Bianca monte l'échelle en bois. Et elle ouvre cette trappe. Les premiers rayons de lumières parviennent sur nos visages. Et je vois Bianca plisser des yeux face à la lumière qui l'aveugle.

Et alors elle monte, une première marche, une deuxième. Une autre, et elle va sortir.

Mais moi, je sens l'épiderme de ma peau se tirailler horriblement. Un cri de douleur s'échappe de ma gorge. C'est atroce cette souffrance. Je sens mon cœur battre dans mon crâne. Et la douleur de ma jambe me condamne au sol dans l'immédiat. Quelqu'un m'as attrapé. Bianca s'est retournée, elle a arrêté de monter cette échelle, et ses yeux sont écarquillés d'effrois. Et, dans ma douleur, qui a immédiatement fait couler mes larmes, je l'entend prononcer:


-Miguel Cortès.

__

Ephedrine: Alcaloïde, utilisé comme décongestionnants. Issue des plantes considérées comme Ephedra. Amine sympathicomimétiques: Stimule le système nerveux. (Accélération fréquences cardiaques, dilatation bronchioles). Son usage à été détourné et synthétisé au japon en 1919, par Akira Ogata, en mélangeant ephedrine, phosphore rouge, iode et caféine chauffée: donnant de gros cristaux appelés Shabu: Méthamphétamine.

Ice: Autre nom donné à la Méthamphétamine. (Aussi appelé: Ice, yaba, crystal, crystalmet, tina, crazy medecine.)

Méthamphétamine: La méthamphétamine ou N-méthyl-amphétamine est une drogue de synthèse sympathicomimétique et psychoanaleptique, extrêmement addictive.

Hémoglobine: L'hémoglobine, est une métalloprotéine contenant du fer, présente essentiellement dans le sang des vertébrés au sein de leurs globules rouges. Elle a pour fonction de transporter l'oxygène O2 depuis l'appareil respiratoire (poumons, branchies) vers le reste de l'organisme.

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