ALBA

By Luc1e-

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La brise du vent, les rayons du soleil sur son pelage. L'odeur de la terre et des fougères. Les bruits des pr... More

PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
ILLUSTRATIONS
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45
ILLUSTRATIONS 2
Catastrophe
CHAPITRE 46
CHAPITRE 47
CHAPITRE 48
CHAPITRE 49
CHAPITRE 50
CHAPITRE 51
CHAPITRE 52
CHAPITRE 53
CHAPITRE 54
CHAPITRE 55
CHAPITRE 56
CHAPITRE 57
CHAPITRE 58
CHAPITRE 59
CHAPITRE 60
CHAPITRE 61
CHAPITRE 63
CHAPITRE 64
Chapitre 65 partie 1
CHAPITRE 65 PARTIE 2
CHAPITRE 66
CHAPITRE 67
CHAPITRE 68

CHAPITRE 62

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By Luc1e-

Anton en média.

PDV ALBA:

Karel ? Que faisait le père d'Eliaz inconscient dans la neige ? Surtout à Megève ? Etait-ce lié à sa fuite de la Grèce ?

- A cette époque, continua ma marraine, Natasha et Tobias avaient respectivement 19 et 21 ans. Quant à Karel, le père d'Eliaz, inconscient dans la neige, il avait 20 ans précis. Vous l'aurez deviné, il venait tout juste de s'enfuir de Grèce.

C'est bien ce que je pensais.

- Tes parents prirent soin de Karel et le soignèrent. Il était blessé de la tête aux pieds, il avait tâché la neige de rouge. Et tout porte à croire que ses blessures provenaient d'un combat, probablement un combat contre Basile et Alenka, ses parents, qu'il avait tué avant de s'enfuir.

Je frissonnais de dégoût. Comment Karel avait-il pu tuer ses propres parents ? Ceux qui avaient pris soin de lui ? Ceux qui l'avaient élevé ?

Je le tuerais, ce salopard.

Je sursautais en entendant cette pensée pleine de haine. Eliaz l'avait pensé tellement fort que je l'avais entendu. Donc lui aussi voulait tuer son géniteur. Lui aussi voulait tuer la personne qui l'avait élevé. Mais c'était différent. Eliaz était le fruit d'un viol, il avait été élevé dans la torture et les blessures toute sa vie. Il avait souffert, moralement et physiquement durant 18 ans. J'aurais craqué bien avant lui, prenant la moindre occasion pour tuer Karel. Mais Eliaz, toujours aussi calme et impassible préférait patienter, patienter, et encore patienter. Choisir, Le Bon. Le Bon moment, celui où il était certain d'y arriver. Mais ce moment arriverait-il ? Je l'espérais, cette chenille poilue ne devait pas vivre plus longtemps. Je ne savais pas ce que Karel faisait, quels étaient ses projets, mais j'avais bien l'intention de lui mettre des bâtons dans les roues. D'autant plus qu'il semblait entièrement responsable de ce qui était arrivé de malheureux dans ma vie.

- Une fois guéri, Karel fut l'acteur le plus doué que je n'ai jamais vu. Il s'attira facilement la sympathie de Tobias et Natasha. De retour dans l'Ouest Français, Karel les aida à diriger le territoire. Il leur était d'une grande aide. Les aidant à régler les grands conflits entre meutes, les discordes, les accords, les visites, les évènements festifs ou autre. Il les aidait dans tout. Bientôt il devint indispensable aux parents d'Alba qui s'appuyaient sur sa personne, lui faisant une confiance aveugle. Mais ce que Natasha et Tobias ne savaient pas, c'est que Karel leur volait petit à petit leur territoire et leur autorité. Sous le chantage, la torture, l'avidité, les manipulations, Karel contrôlait de plus en plus les meutes de l'Ouest. Il réussit notamment à avoir des subordonnés fidèles, on ne sait comment. Mais ce ne doit pas être bien blanc. La huitième année passée avec Tobias et Natasha commença. Entre temps les parents de Natasha, deux Alphas Suprêmes, dirigeant anciennement l'Ouest moururent. Après autopsie, on a repéré une quantité phénoménale de titane. Personne ne savait ni quand, ni qui, ni comment, mais ils avaient été délibérément tués. A mon avis, tout le monde soupçonne actuellement Karel, et c'est probablement lui. Ta mère était dévastée. Alors Anastasia, une des Alphas Suprêmes de Russie était venue rendre visite à Natasha pour être auprès d'elle. C'était des amies d'enfance très proche qui essayaient de se voir dès que possible. Karel n'habitant pas loin de Tobias et Natasha, rencontra aussi Anastasia. Moi-même je l'ai rencontrée, vu que je rendais beaucoup visite à tes parents, j'étais très proche d'eux. Une semaine passa rapidement et Anastasia dû partir, elle avait des responsabilités. Seulement, alors qu'elle était déjà loin de la maison des parents d'Alba, les hommes de Karel menèrent un assaut féroce sur la voiture d'Anastasia. N'ayant pas eu le temps de réagir, étant de nature pacifique, et blessée par du titane, elle se laissa capturer. Il faut savoir qu'Anastasia, sous sa forme animale, était un lapin noir aux yeux dorés perçant. Certes, c'était un lapin géant du fait de la quantité d'énergie qu'elle possédait en tant qu'Alpha Suprême, mais elle restait faible quand il s'agissait de combattre corps à corps. Elle l'était d'autant plus quand elle était blessée par du titane, l'empêchant de bien contrôler son énergie. Humaine, elle était très gracile, mince et douce. Elle avait une peau claire, de longs cheveux noirs et ces mêmes yeux dorés que tu possèdes Eliaz. Elle te ressemblait énormément. Elle ne voudrait même pas faire de mal à une mouche. Ce fut donc simple pour Karel de la capturer. Il la confina, la viola, et garda sur elle un œil sévère pendant neuf mois, le temps qu'elle accouche. Il disait vouloir un enfant puissant, issu de deux Alphas Suprêmes. Anastasia n'en pouvait plus, enfermée, de maigres occupations pour passer l'ennuie, le désespoir de ne voir personne d'autre qu'un homme cruel lui ayant pris sa liberté, le chagrin, l'incompréhension de ne voir personne venir à son secours. Elle en devenait folle.

Un bruit de déchirure intense se propagea dans toute la tente. Un homme, griffes sortant de ses doigts, venait de déchirer son pouf. Il semblait ne pas s'en rendre compte.

Je me souviens, c'était le seul Métamorphe qui était à part du fait de ses origines. Le seul Russe parmi nous.

Un Russe...Un Alpha Pionnier si je me souvenais bien.

Eliaz était dans le même état, ses bras tremblait de rage tendit qu'il se retenait d'éclater de fureur. Il n'avait jamais su l'histoire de sa mère, seulement qu'il était issu d'un viol. Alors découvrir les atrocités qu'avait dû subir sa génitrice, présentée comme un ange, devait le rendre aussi triste qu'haineux.

Je me retournais et enlaçait doucement Eliaz. Je poussais son visage au creux de mon cou. Il respira doucement, probablement mon odeur, et se calma petit à petit. Ses bras arrêtèrent de maltraiter le coussin et m'entourèrent à leurs tours.

Bien, il s'était calmé.

La situation ne me dérangeait pas. J'avais agis comme il me semblait bon de le faire. Notre proximité était la bienvenue.

Tenant sa main je me retournais à nouveau, m'adossant doucement sur lui et observait la scène qui se déroulait devant nous. L'Alpha Russe tremblait de ton son soul et déchirait son pouf comme si c'était de l'air. Des Métamorphe tentaient de restreindre ses mouvements, mais il était pris de folie, poussant les individus, les faisant valdinguer comme s'ils n'étaient que des brindilles.

Charles lâcha son énergie d'un coup sec faisant hoqueter tous les Métamorphes de la salle. Sauf Victoire, moi et Eliaz.

- Ca suffit, tonna Charles.

Les mouvements s'étaient déjà stoppés avant même qu'il ne parle. L'Alpha Russe, se rendant compte de sa fureur excessive, se calma d'un coup, l'ai presque hébété.

- Anton.

Le Russe releva les yeux vers Charles, debout, pantelant. Ses cheveux poivre et sel étaient un peu ébouriffés, son visage dur et émacié n'exprimait rien, alors que ses yeux verts semblaient pleurer. Ce Russe était un homme de prestance dévasté.

- Raconte la suite. C'est ton droit.

Anton, l'Alpha Russe, hocha doucement la tête et se rassit maladroitement sur son pouf détruit. Un instant de silence se fit, il remettait ses idées en ordre.

Il respira un grand coup, entrecoupé de soubresauts.

- Anastasia et moi avions 26 ans, et venions tout juste d'effectuer le mariage Métamorphe depuis deux mois quand elle avait rendu visite aux parents d'Alba. Je n'avais pas pu venir avec elle en France. J'avais beaucoup à faire avec ma meute. Mais...J'aurais dû venir.

Sa voix au fort accent Russe flancha.

Il enfouit son visage dans ses mains tremblantes. Une vingtaines d'années avaient dû passer, et pourtant il semblait toujours affecté. C'était compréhensible. Les souvenirs d'Eliaz me disaient clairement que sa mère était morte, et qu'il n'avait jamais vu son visage. C'est tout ce qu'il savait sur elle.

- Quand elle n'était pas revenue de France le jour convenu, j'ai paniqué. Je n'arrivais pas non plus à la joindre. Avant même que je n'agisse pour la retrouver, 200 Métamorphes attaquèrent ma meute. La Meute du Flocon. Après la bataille, la moitié de ma famille avait été capturée.

J'oubliais souvent que les Métamorphes considéraient leurs meutes comme leur famille.

- Un chantage fut effectué. Je devais créer un mensonge, disant qu'Anastasia et moi avions rompu nos fiançailles, et que désormais, elle vivait heureuse avec un autre homme, je devais faire l'ignorant, ne pas savoir grand-chose sur sa situation, faire semblant d'être touché par cette rupture pour qu'on ne me demande pas de détails. De ce fait, les attaquants me rendaient les 45 membres de ma famille. Ou bien, si je ne mentais pas, ma famille mourrait. Et pour faire ce choix, on ne m'a donné que 30 min. Les membres capturés de ma meute étaient à peine à 10 mètres de moi, agenouillés, un couteau en titane au-dessus de leur cou. Je n'avais pas le temps d'appeler des renforts, pas le temps tout simplement. Je ne pouvais pas me permettre de les voir mourir devant mes yeux, c'était impossible ! Alors j'ai décidé de mentir, de créer un mensonge comme les attaquants de Karel m'avaient dit de faire. J'ai sauvé mes 45 membres. « Si tu répands, ne serait-ce qu'un mot, sur ce qu'il s'est passé aujourd'hui, on ne te rendra pas ta femme quand le moment sera venu ». Alors j'ai aussi dû garder le secret auprès des autres meutes, des autres Alphas Suprêmes, de mes propres beaux-parents, l'espoir de revoir ma femme me guidant.

Une larme coula doucement le long de sa joue.

- Chez Karel, emprisonnée, Anastasia accoucha d'Eliaz.

Son regard empli de tristesse fixa mon Âme-Sœur.

- Tu aurais dû être mon premier enfant, MON fils, pas celui de Karel. Tu aurais dû être ma chair et mon sang. Tu aurais dû être l'enfant que moi et Anastasia aurait chéri du plus profond de notre cœur ! Tu aurais dû être, mon petit garçon à moi.

Une larme tomba sur mon épaule. Mes yeux s'écarquillèrent. Ma tête se tourna lentement.

J'aperçus, Eliaz, l'impassible Eliaz, ayant des larmes cristallines coulant en silence sur ses joues dorées. Il mordait tellement sa lèvre inférieure, qu'un coulis écarlate fila sur son menton.

- Tu aurais dû être mon gamin à moi...

***

J'ai galéré (et chialé) en écrivant ce chapitre. Je ne sais pas si j'ai réussi à vous transmettre la tristesse et les remords d'Anton...

Mais bRRRef.

♥♥

Oh et j'ai gagné un concours, je mettrais bientôt le macaron sur la couverture ;)

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