ALBA

By Luc1e-

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La brise du vent, les rayons du soleil sur son pelage. L'odeur de la terre et des fougères. Les bruits des pr... More

PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
ILLUSTRATIONS
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45
ILLUSTRATIONS 2
Catastrophe
CHAPITRE 46
CHAPITRE 47
CHAPITRE 48
CHAPITRE 49
CHAPITRE 50
CHAPITRE 51
CHAPITRE 52
CHAPITRE 53
CHAPITRE 54
CHAPITRE 55
CHAPITRE 56
CHAPITRE 57
CHAPITRE 58
CHAPITRE 59
CHAPITRE 60
CHAPITRE 61
CHAPITRE 62
CHAPITRE 63
CHAPITRE 64
Chapitre 65 partie 1
CHAPITRE 65 PARTIE 2
CHAPITRE 66
CHAPITRE 67
CHAPITRE 68

CHAPITRE 33

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By Luc1e-

PDV ELIAZ :

J'ouvris les yeux. Scène typique de chaque matin. Les yeux bleus et froids de mon père me fixaient de haut, tandis que je me relevais doucement de mon lit.

- Aujourd'hui tu tues.

Le grognement d'Alba me fit sortir de ce souvenir détestable que Kiara avait fait ressortir en me touchant. Et heureusement, je n'avais pas envie de revivre ce moment.

- Qu'est-ce que tu veux Kiara, demandais-je placidement.

Ses bras se détachèrent lentement de moi, je devinais qu'elle se relevait. Je ne me retournais pas pour croiser son regard, je n'allais pas lui donner ce plaisir. Alba avait fait de même, elle fixait un point invisible, un léger grondement se faisant entendre.

J'ai complètement oublié le mur la retenant ce matin, il a dû disparaître. Revoilà la détestable femme corbeau.

Et c'était le cas de le dire. Kiara était effectivement un corbeau sous sa forme animale.

- Je veux juste passer du temps avec toi, répondit-elle innocemment.

Mes poils se hérissèrent. Pas moi. Mais une personne inattendue répondit à ma place.

- Kiara, dégage d'ici.

Les mèches rouges de Toucan semblaient s'illuminer, flotter d'énergie. Ses yeux d'habitude chocolat étaient rivés sur elle, ce n'était que du noir. Il n'y avait plus de distinction entre pupille et iris. Il tenait ses couverts tellement fort qu'ils étaient déformés et tordus. Il était en colère.

Si je me souvenais bien, Toucan était...Un toucan à bec rouge. Je ne connaissais pas son véritable prénom, tout le monde le nommait ainsi, c'était un surnom. Il passait le plus clair de son temps sous sa forme ailée, il survolait le camp et ses alentours ou se posait tout simplement pour se reposer. Il était puissant, il aurait pu être le bêta d'un Alpha, seulement il était trop jeune et fougueux. Il aimait sa liberté et ne voulait pas dicter la conduite aux autres, encore moins qu'on dicte la sienne.

Néanmoins, il connaissait le respect.

Les informations ressurgissaient dans mon esprit de plus en plus souvent. J'avais presque oublié ces petits détails. Et les informations ici, ça circulait très vite.

Tout le monde au sein de la table regardait désormais tour à tour, Toucan, puis Kiara. Je tournais légèrement la tête pour apercevoir Kiara les lèvres pincées. Pourquoi avait-elle cette réaction face à Toucan ? Elle semblait contrite, comme si elle était bloquée face à quelque chose.

Mon regard se tourna vers Toucan, son regard noir était remplis...D'avertissements ? Il semblait la menacer. Mais que se passait-il ? Un silence de mort régnait.

Je crois que Toucan est en train de lui parler via son tatouage sanguin.

L'hypothèse de la tigresse semblait tout à fait plausible. J'en eu la confirmation lorsque j'entendis Kiara renifler dédaigneusement et s'en aller sans rien dire de plus.

La pression qui s'était installée au sein de la table retomba d'un coup, les mèches rouges de Toucan arrêtèrent de flotter tandis que ses yeux revenaient à la normale.

Les Métamorphes aux alentours n'avaient pas l'air d'avoir vu ce qui venait de se passer. Les discussions étaient toujours aussi vivent.

- Wow ! Qu'est-ce que tu lui as dit pour qu'elle parte ? Cette fille est pourtant vachement coriace et têtue ! S'exclama Louis.

Un sourire en coin, s'étira sur le visage de Toucan.

- Il y a une semaine, pendant que je volais la nuit tranquillement, je l'ai surprise en train de faire quelque chose de très peu recommandable. Elle m'a vu, elle sait donc très bien qu'il m'est facile de la dénoncer.

- Donc en gros tu l'as fait chanter ? Demanda Louis.

- C'est tout à fait ça.

Un sifflement admirateur sorti de la bouche du blond.

- Et on peut savoir ce que t'a vu cette nuit-là ?

- Désolé, mais je vais le garder pour moi, on sait jamais, ça peut toujours servir.

Toucan évitait soigneusement mon regard ainsi que celui d'Alba. Je pense qu'il se sentait en fait, intimidé. Bien qu'il possède un caractère assez impétueux.

Louis hocha la tête, pas du tout vexé, puis tout le monde retourna à ses affaires. L'évènement avait été aussi bref qu'oublié. Toucan discutait de nouveau avec sa sœur qui le regardait admirative, tandis que Louis continua son marchandage avec la tigresse tout en mangeant goulument. Je me contentais de manger mon plat tranquillement en observant la scène.

Alba ne semblait même plus s'intéresser à ce que disais Louis puisqu'elle mangeait assidûment son plat qu'elle semblait découvrir pour la première fois. Enfin, c'était plutôt logique de voir cette réaction après être restée dix ans dans une forêt.

- Eliaz.

Je relevais vivement la tête, mes oreilles captant le moindre bruit, encore plus sous forme animale. Quelqu'un venait de m'appeler, et il me semblait bien que c'était la voix de Scott. Je regardais autour de moi pour le trouver mais il n'était pas sur place.

- Rejoins-moi dans ma caravane, j'ai à te parler.

Instinctivement je tournais ma tête vers Alba qui venait de finir son assiette d'une traite. Le visage toujours penché vers son plat maintenant vide, elle me lança un regard en coin.

J'ai entendu, me dit-elle avant même que je ne lui demande.

Une impression de complicité et de fusion s'empara de moi. Je ne saurais comment l'expliquer, mais j'avais la sensation que nous étions sans arrêt connecté l'un à l'autre. J'aimais ça.

J'opinais et finis mon repas rapidement pour ensuite me lever du banc en bois. Alba fit de même mais avec son muscle et sa taille imposante, le banc ne fit pas long feu. Il finit par céder et se brisa. Louis, toujours assis sur ce long banc, tomba à la renverse quand il se cassa. Tombant en arrière, ses genoux se cognèrent sur le dessous de la table. Il tenta de se raccrocher à son plateau, mais il l'entraina malheureusement avec lui.

Louis se retrouva donc, dos au sol, un plateau de repas déversé sur son visage, une expression totalement choquée sur son visage.

Après une longue minute de silence, des corps statufiés, et des regards rivés sur lui, il finit par éclater de rire.

- Oh la gamelle ! S'écria-t-il mort de rire.

Mais son rire se stoppa quand un morceau de blé décida de rentrer en travers de sa gorge. Il se tourna vite fait sur le côté pour cracher la maléfique nourriture qui semblait vouloir le tuer.

La scène était apparemment encore plus drôle car les exclamations fusèrent davantage.

- Oh ! J'ai failli mourir là ! Ce n'est pas du tout le moment de rire ! Dit-il soudain grognon.

- Tu rigolais y'a dix secondes ! S'écria un homme d'environ quarante ans.

Il me suffit d'un coup de regard pour voir que l'ensemble des Métamorphes présent avaient pu admirer la chute de Louis. Certains rigolaient, d'autres souriaient ou commentaient la scène.

A côté, Alba semblait se sentir coupable. Elle s'approcha de Louis toujours allongé au sol et taché de nourriture. Pour s'excuser elle lui fit un petit coup de truffe humide sur la joue ce qui surpris encore plus le maladroit.

Des interjections se firent entendre dans la salle, les Métamorphes étaient surpris de voir une Suprême faire un geste aussi humble, simple et doux.

Ebahi, Louis s'exclama.

- Mais c'est qu'elle est trop mignonne cette Alpha Suprême !

Et sans attendre le moindre accord, il entoura le cou d'Alba avec ses bras et lui fit un câlin, aussi enfantin qu'inattendu. Tous les Métamorphes dans la salle retinrent leur souffle, croyant qu'elle allait mal le prendre.

La tigresse surprise, eu un mouvement de recul, mais Louis ne desserra pas sa prise. De la nourriture entacha sa jolie fourrure.

- J'ai finalement réussi !

Il semblait désormais aux anges. Il était passé de content, à grognon, puis au paradis. Décidemment, c'était un spécimen celui-là.

Les personnes aux alentours se détendirent ne voyant rien de grave arriver, l'Alpha Suprême ne semblait pas en colère.

- Bon, ça suffit.

Les yeux s'agrandirent, me voyant intervenir pour la première fois. C'est vrai que l'on n'entendait pas souvent ma voix.

Je m'avançais et enlevais les bras du Malotru d'Alba. Je voulais bien accepter certaines choses, mais fallait pas pousser le bouchon trop loin.

- Eh ! Mais non, je suis trop bien là !

Je ne le laissais pas continuer, empoignant fermement ses bras, et détachant Alba. Il était certes, musclé et fort, mais il ne m'égalera jamais.

Alba, libérée, releva la tête et se mit près de moi. Un peu étourdie.

Louis se leva aussi mécontent qu'un enfant, il souffla en me lançant un regard bougon et alla s'asseoir à côté de Toucan qui avait un large sourire en coin sur le visage. Sulie semblait tout aussi amusée par la scène.

- Allons-y, dis-je à Alba qui se secouait pour enlever la nourriture que Louis avait collée sur son pelage sans le vouloir.

Décidemment, il est rapide et imprévisible celui-là, concéda-t-elle.

Les discutions reprirent doucement, voyant que le spectacle était finit. Bon, les conversations parlaient essentiellement de nous. On se faisait trop remarquer, ce n'était pas bon.

On commençait à s'éloigner de la table, les regards se désintéressant désormais de nous, quand Sulie s'écria.

- Attendez ! Vous allez où ?

Je n'eus même pas le temps de répondre que plusieurs rires s'élevèrent à ma gauche, sur une table située dans un coin, me titillant les oreilles. Je tournais la tête et apercevait de nouveau Kiara, assise à côté de ses amis.

- Nan mais c'est vrai, elle ressemble déjà plus à une poubelle comme ça ! Chuchota Kiara, sourire aux lèvres.

Ses amis ricanèrent à leurs tours.

Mon sang ne fit qu'un tour. C'est moi ou elle parlait d'Alba qui avait le pelage taché par de la nourriture ? Pensait-elle que ses paroles allaient se dissimuler avec toutes les autres conversations autour de nous ?

- Et puis sérieux ? Vous avez vu sa taille ? C'est pas un peu trop exagéré ? On pourrait la confondre avec une baleine !

Alba tourna vivement la tête en direction de Kiara et ses amis qui se croyaient discrets. Mon sang bouillonnait. J'avais horreur de ces personnes qui préféraient critiquer dans le dos des gens, plutôt que de les affronter en face. Ces personnes qui se rongeaient dans leurs paroles agressives et mensongères pour masquer leurs propres faiblesses.

Puis ses amis se mirent à surenchérir, à décrédibiliser Alba, à la rendre soi-disant faible seulement avec des mots. Les rires fusèrent, les blagues, critiques, aussi, alors qu'ils n'étaient rien à côté d'elle. Ils se croyaient supérieurs.

- Tues !

Il m'écrasa la tête contre la roche dure de la pièce. Pièce située au fond du jardin, enfouie sous la terre, construite avec des pierres, débouchant sur plusieurs chemins par de lourdes portes en bois.

L'odeur du sang et de la peau calcinée régnait en maitre dans l'atmosphère.

- Prends leurs énergie et tues ! Me cria de nouveau mon père.

Un homme, une femme, attachés sur des chaises en semi-titane. Leurs cuisses, fessiers et dos devenait noir à cause du contact avec le métal. Elle brulait, peau, muscles, et chaire. C'était une torture, pour eux, et pour moi.

L'homme me suppliait du regard, mais j'avais espoir de pouvoir les sauver même si tout semblait perdu. La femme avait le regard perdu, dans le vague. Elle s'était perdue dans la folie il y a trente minutes, la douleur étant trop intense.

Le dilemme qui s'offrait toutes les semaines à moi me meurtrissait de l'intérieur.

- Ce ne sont que des sous-fifres ! Des traitres ! Ils ne sont rien !

Lui aussi n'était rien. Nous sommes tous un bout de rien.

Il continuait à écraser ma tête contre le sol dur et rêche de la pièce austère.

Si je ne prenais pas leur énergie, mon père les laisserait croupir sur cette chaise jusqu'à leur mort. Une souffrance continue pendant plusieurs jours.

Et une punition sévère de mon géniteur pendant autant de jours. Mais ce n'était rien face à la vie de quelqu'un.

Et si je prenais leurs énergie, ils deviendraient faible, la douleur provoquée par la chaise augmenterait, et je devrais ensuite les tuer.

Malgré tous mes essais, lorsque je décidais de ne rien faire, je n'arrivais jamais à entrer dans cette pièce avant la mort des victimes. Ils mourraient d'une mort lente, et je devenais un saut à culpabilité.

- Fais-le !

Je fermais les yeux, souffla, puis les rouvris, croisant le regard de l'homme qui m'offrait désespérément son énergie. Le corps de la femme s'était déconnecté de notre monde, elle m'offrait aussi, inconsciemment et farouchement son énergie pour que la douleur s'arrête. Il avait compris ma décision, ma terrible décision, mon impuissance.

Et l'énergie s'accumula jusqu'à moi, tel un trou noir.

Ils se sentaient tous supérieurs ? Ne connaissaient-ils pas la douleur de la supériorité ? Ne connaissaient-ils pas la douleur tout simplement ?

Mon corps était perdu entre souvenirs, vengeance et colère. Bizarrement je sentais Alba près de moi, elle semblait ressentir les mêmes choses que moi.

Une aura transparente éclata soudain autour d'elle portée par de multiples vagues cristalline, l'entourant, la modelant, la touchant. Un flou, du vague se disposait autour d'elle au commandement d'un rythme effréné.

Les vagues ressemblait à une tempête d'un côté, un long fleuve mélancolique et désespéré de l'autre. Le tout était contradictoire et merveilleux.

L'aura semblait briller, la colère infatigable, la mélancolie du souvenir s'effondrer.

Comment arrivais-je à comprendre tout cela ?

- Je ne sais pas pourquoi elle était dans une forêt pendant dix ans, mais je vous parie que c'est ses parents qui l'ont abandonnée, après tout, vous l'avez vue ?

La douleur, les souvenirs, la colère, la solitude, la vengeance, l'impuissance, l'aspiration à l'oubli, se mélangèrent dans mon cerveau. Des souvenirs qui n'étaient pas les miens apparurent devant mes yeux. Une patte blanche dans ma vision, Alba. Du sang, un gibier. Culpabilité, solitude, froid.

Je sentis des fils me tirer des souvenirs, s'évader, se dupliquer dans mon esprit. Des images aux sensations multiples qu'Alba, allait visionner.

J'étais elle, elle était moi.

Les souvenirs se mélangèrent, et tout ce qui s'y rattachaient avec.

Je n'arrivais plus à résonner, mes yeux étaient voilés, mais je savais une chose. La colère et l'accumulation.

Nos membres se déplacèrent en accords. Les pattes de la tigresse avancèrent en rythme avec les miens, nos regards étaient fixes, je ne contrôlais plus rien, j'étais esclaves de NOS souvenirs. De Nos sensations. De NOS émotions.

Un trop plein, une envie d'éclater, un petit rien du tout, de simples mots que j'aurais pu facilement ignorer, un déclenchement, que se passait-il ? Il semblait que c'était le moment qu'avaient choisi nos corps pour expulser.

Ce n'était pourtant rien que de simples mots prononcés par une fille idiote et faible. Qui n'avaient en réalité aucuns impacts sur nous. Qui était-elle déjà ?

Et c'était surtout ce qui nous suivait, notre passé, ce qui nous tourmentait qui faisait tout. Pas nous, pas elle.

L'énergie d'Alba éclata, son camouflage disparu d'un coup. Une puissance phénoménale s'imposa. Je sentais qu'elle avait encore énormément de réserve, que ce n'était pas toute sa force. Mais il y avait moi aussi.

Mon Croco disparu, mon énergie s'échappa de mon corps, imposant ma robustesse aux yeux de tous les Métamorphes dont la parole n'était plus qu'un souvenir. Dont les yeux n'étaient plus que billes.

Mon essence s'imposa, pénétra dans les sens de chaque Métamorphes présents. Les corps se statufièrent d'effroi au contact de l'énergie de deux Alphas Suprêmes. Des énergies pourtant, pas totalement déployée des deux côtés.

Mon corps se transforma, se changea aux yeux de tout le monde. Ebahis, interloqués, subjugués, effrayés.

Je ne pensais plus à rien, juste à l'ennemi. L'ennemi qui avait fait ressurgir tout ce qu'il y a de plus nocif en moi et Alba.

Nous étions tous les deux synchronisés, hypnotisés par nos pulsions, marchant à l'unisson.

Mes grandes pattes noires apparurent sous mes yeux, mon corps s'allongea, se muscla plus qu'il ne l'était déjà, mes sens se multiplièrent, mon identité entière se déploya. Je m'en foutais, je ne connaissais plus les conséquences.

- Ma Meute...souffla un homme.

Nous étions désormais deux, deux bêtes géantes s'approchant de la table de Kiara où les corps ne répondaient plus aux commandes du cerveau.

L'une noire, l'autre blanche. Grande, impressionnante, terrifiante.

Et on se stoppa en même temps, sans savoir comment nous arrivions à être aussi liés. Nos cerveau était comme devenu, un. Ce n'était plus deux esprits, mais un.

Une fusion.

Le cœur résonnait dans nos oreilles, un silence spirituel avait lieu.

Et sans attendre, notre rugissement le plus féroce se fit entendre, multiplié par notre énergie, notre volonté.

La table du corbeau s'envola, des cris percèrent, les poutres s'envolèrent comme si elles n'étaient rien. L'herbe s'envola, la terre se creusa jusqu'aux caravanes en face de nous qui éclatèrent, une à une. Toutes les tentes et constructions se brisèrent, les débris proliféraient, le chaos régnait.

Certains Métamorphes, emportés par la puissance tentaient de s'accrocher à quelque chose, poussés par un fort vent et une énergie considérable qui n'avait pourtant pas lieu d'être.

Un ouragan, un tsunami, une tempête.

Les tympans éclatèrent, les vols planés, les cris s'accumulèrent.

L'odeur de la peur.

Puis le silence régna lorsque nos mâchoires se refermèrent.

Que s'était-il passé ?


***

L'un de mes chapitres les plus longs. Mais c'est Noël, alors, pourquoi pas ?

Vous a-t-il chamboulé ? C'était mon objectif en tout cas.

Merci d'être là !

Kenavo :*

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