ALBA

By Luc1e-

895K 72.9K 7.4K

La brise du vent, les rayons du soleil sur son pelage. L'odeur de la terre et des fougères. Les bruits des pr... More

PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
ILLUSTRATIONS
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45
ILLUSTRATIONS 2
Catastrophe
CHAPITRE 46
CHAPITRE 47
CHAPITRE 48
CHAPITRE 49
CHAPITRE 50
CHAPITRE 51
CHAPITRE 52
CHAPITRE 53
CHAPITRE 54
CHAPITRE 55
CHAPITRE 56
CHAPITRE 57
CHAPITRE 58
CHAPITRE 59
CHAPITRE 60
CHAPITRE 61
CHAPITRE 62
CHAPITRE 63
CHAPITRE 64
Chapitre 65 partie 1
CHAPITRE 65 PARTIE 2
CHAPITRE 66
CHAPITRE 67
CHAPITRE 68

CHAPITRE 27

12.4K 1.1K 63
By Luc1e-

J'aime beaucoup introduire des éléments drôles, permettant de détendre l'atmosphère dans mes écrits aux airs sérieux. Ça permet de ne pas trop se prendre la tête. Je crois que ça se ressent.

Mais j'aime mélanger l'insolite et le sérieux. Cet assemblage m'a toujours plus.

Et j'espères qu'à vous aussi !

***

            

PDV ALBA :

Tout allait beaucoup trop vite. En une journée seulement j'avais vécu beaucoup de choses, mon cerveau allait finir par exploser. Et bien que j'aie dormi pendant plusieurs heures cet après-midi, j'étais déjà à bout.

Mais je me devais d'être forte, comme je l'avais été depuis dix ans. Tout d'abord parce que je détestais me sentir faible, j'aimais savoir que j'étais puissante et que je pouvais réaliser n'importe quoi. Mais aussi, car je ne voulais pas gâcher la mort de mes parents. Rester faible, ne rien faire, ne pas bouger de ma forêt, n'était pas la bonne solution. Qu'auraient pensé mes parents ? Ils auraient eu une véritable lâche en face de leurs yeux qui se voilait la face sous des principes absurdes.

Des principes tellement imprégnés dans mon être que j'avais encore du mal à m'en séparer.

Mais c'était fini tout ça. J'allais avancer, j'allais vivre, et si manier le camouflage me permettait d'être tranquille, alors je le ferais. Si le camouflage pouvait me sauver la vie alors je le ferais. Je ne voulais pas avoir à faire aux Alphas Suprêmes, je n'en avais pas envie, et je n'en voyais pas la nécessité. C'était peut-être avouer que se cacher était la meilleure solution, mais ce n'était pas totalement cela. Ce n'était pas de la lâcheté non plus, après tout, je n'avais aucuns buts, objectifs à aller les rencontrer. Ce n'est pas comme si j'avais des choses en commun avec eux excepté mon statut. Je n'avais aucuns liens avec eux. Je n'avais rien à régler avec eux, donc pas besoin de confrontations.

Apparemment, selon Scott, mon arrivée était un problème pour eux. J'étais considérée comme une menace. Mais pour quoi ? Pour leurs territoires ? Pour assouvir leurs ambitions ? Pour leurs rayons de contrôle sur les Meutes Pionnières vivant dans les villages ? Je ne savais pas, j'y avais réfléchi, je ne vois pas en quoi j'irai me préoccuper de tout ça. Croyaient-ils que j'allais voler leurs pouvoirs ? Leurs puissances ? Juste parce que j'étais moi aussi une Métamorphe Suprême ? Quelle avidité. Je faisais peut-être des conclusions hâtives, après tout, je ne savais pas grand-chose. Mais ce sont les premières suppositions qui me sont venus à l'esprit.

Maintenant que j'avais découvert que je n'étais pas un monstre, la seule de mon espèce, j'aspirais à une vie joyeuse. Une vie que je n'avais pas eue depuis dix hivers. C'est tout ce que je voulais. Du repos.

Alors autant tester tout de suite le camouflage. Mais comment ? Quelle question existentielle ! Je devais penser à quelque chose qui s'effaçait, quelque chose d'imagé. Mais là, actuellement mon cerveau était trop confus pour trouver ne serait-ce qu'une idée. Tout plein de questions imprononçables voyageaient de neurones en neurones. Soudain, une pensée resserra mes entrailles.

Eliaz.

- Qu'y-a-t-il ?

Pendant ma réflexion intérieure, il s'était déplacé, s'était assis sur la banquette près de moi. Il avait appuyé ses coudes sur la table vernis en face de lui et lisais un journal. Il était possible de changer la hauteur de la table, et c'est ce qu'il avait fait. Auparavant c'était plutôt une table basse, maintenant elle était plus en hauteur, permettant à Eliaz de s'y poser.

Il semblait qu'il voulait me laisser tout le temps que je souhaitais pour que je maîtrise le camouflage. Cela semblait urgent pour lui que je le manie. Comme s'il fallait que je le réalise au plus vite. Je pense qu'il avait peur que quelqu'un de mal intentionné me trouve. J'avais l'impression qu'en faisant cela il tentait de me protéger, malgré le fait que l'on se connaisse depuis peu.

Il releva la tête du journal, qu'il avait trouvé je ne sais où, et me regarda.

Nous avons parlé de choses plutôt confidentielles n'est-ce pas ? Comme le fait que tu sois un Alpha Suprême par exemple. Je me doute bien que tu veuilles le cacher en utilisant Croco à longueur de journée. Bien que je ne sache pas pourquoi.

Il fronça les sourcils.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Répondit-il en ignorant ma dernière phrase.

Je ne m'en formalisais pas. Il avait le droit à ses secrets, je n'étais pas sa mère, ou sa sœur ou que sais-je, sa tante. Il n'avait pas à me dévoiler toute sa vie. Même si j'étais terriblement curieuse.

Tout le monde a pu t'entendre parler pendant notre discussion. Nous ne sommes pas éloignés du camp au point qu'ils n'entendent rien. Nous avons pu entendre Nana discuter avec Scott tout à l'heure, ce qui signifie que nous sommes aussi discernables aux oreilles des Métamorphes...

Ses sourcils se détendirent. Il se remit à lire son journal.

- Ne t'inquiète pas. Personne n'ose s'approcher de mon camping-car. Et encore moins essayer d'écouter ce que je fais. Pour eux j'ai beau avoir l'air faible, je suis apparemment effrayant. Je ne vois pas en quoi, mais c'est bon à prendre. Ah, et ils me détestent aussi, là je sais pourquoi. Mais ça reste avantageux dans mon cas. Et puis je ressens quand quelqu'un m'écoute. Une sorte de sens accru.

Je me détendais. Bon, problème réglé. Assez facilement je dois dire.

Par contre, j'avais effectivement remarqué que les Métamorphes se mettaient à distance de lui. Je ne le trouvais pourtant pas effrayant, mais ce doit être son statut d'Alpha Suprême qui l'était. Malgré que les Métamorphes n'en aient pas conscience, ils savaient d'instinct qu'Eliaz n'était pas quelqu'un que l'on pouvait aborder facilement. Je pense. Je ne savais pas non plus pourquoi ils le détestaient, il avait dû faire des choses déplaisantes. Mais je m'en fichais. Moi, je m'entendais bien avec lui, et c'est ce qui comptait.

- Remet-toi au travail, dit-il en continuant à lire son journal. Il faut que tu réussisses à faire le camouflage aujourd'hui. Ce n'est pas très difficile.

J'hochais la tête. Ses paroles pouvaient paraitre froides. Mais il n'y avait pas une once de méchanceté derrière. Il semblait d'ailleurs plutôt préoccupé pour moi à travers son expression si impassible. Je le sentais. Et puis, le fluide cristallin, comparable à une aura, que je voyais autour de lui depuis peu, semblait agité. C'était semblable à un océan, pas déchainé ou quoi que ce soit. On aurait seulement dit, que le rythme des vagues était plus rapide qu'il y a quelques heures. Du stress ?

Je me reconcentrais donc, je fermais les yeux, reposant ma tête sur mes pattes avant. Je cherchais, dans mon imagination quelque chose qui pourrait m'aider à me camoufler. Je n'avais aucune idée de comment m'y prendre. J'avais tellement de souvenirs, tellement d'éléments que je n'avais pas voulu oublier et que j'avais donc gardé précieusement dans mon esprit.

Je n'étais pas bonne pour le dessin. Mais j'étais bonne pour les études. Dès que j'avais su parler, ma mère m'avait fait école à la maison. Elle disait que j'étais un génie, à l'âge de huit ans seulement j'avais pratiquement terminé le programme de terminale. Ma mère voulait à tout prix que je sois cultivée, et c'est ce qu'elle s'acharnait à faire le jour, tandis que mon père allait au travail. Emploi qu'il quittait très rapidement à chaque fois qu'on déménageait. Il en recherchait ensuite un nouveau, et tout recommençait depuis le début.

Je pense que ma mère m'avait enseigné toutes ces choses pour l'avenir, elle anticipait. Au fond d'elle, j'avais l'impression qu'elle savait qu'elle allait finir par ne plus être auprès de moi. J'avais neuf heures de cours par jours, même le weekend end, sauf exception comme les déménagements, anniversaires, ou encore fêtes spéciales. Je n'avais jamais rechigné, j'aimais quand ma mère m'apprenait des choses, c'était agréable, j'aimais être avec elle. L'école était comme un petit paradis. J'apprenais de nouvelles choses en buvant des chocolats chaud, en mangeant de bons gâteaux fait par ma mère la veille au soir. J'aimais ces moments. Parfois, on allait sur le balcon ou le jardin quand on en avait. C'était rafraichissant.

Et maintenant je sais pourquoi j'arrivais à supporter toute ces charges d'information, j'étais une Alpha Suprême, une Métamorphe. Je n'étais pas faible, je n'étais pas humaine, j'étais capable de supporter bien plus que des personnes normales.

Le soir, quand nous avions finit d'étudier, mon père rentrait. Ma mère préparait à manger, on dinait tous ensemble puis on se regardait un film. Mon préféré était « La Grande Vadrouille » avec Louis de Funès. Il était drôle, je l'aimais bien.

Mes yeux s'ouvrirent d'un coup. Mais oui ! La Grande Vadrouille ! Dans le film, à un certain moment, Louis de Funès et Bourvil se déguisaient en Allemand, comme un camouflage ! Je n'avais qu'à imaginer que j'enfilais l'uniforme Allemand pour exécuter mon camouflage ! Je ne savais pas si ça allait marcher. Mais autant tester, on est jamais sûr.

J'avais l'impression que l'image de mon camouflage était encore plus bizarre que celle d'Eliaz.

C'était sûrement le cas.

Je refermais mes yeux et m'imaginais donc, sous ma forme animale, enfiler un uniforme Allemand. L'image était franchement ridicule. Mais je continuais. Une patte, une deuxième, le bassin, le torse, les deux autres pattes, les épaules. Le casque.

L'uniforme se plaça correctement. Un déclic fit tressaillir tout mon corps. Puis plus rien. Avais-je réussit ? J'ouvris les yeux, et chercha des yeux Eliaz.

Il avait le visage tourné vers moi.

- Tu as déjà réussi.

Un sourire en coin s'étira sur ses lèvres, c'était probablement sa marque de fabrique. Mais cette fois-ci, il était bien visible. Il souriait de plus en plus, j'aimais quand ce masque inexpressif se brisait. Malheureusement, ça ne durait jamais longtemps.

J'avais réussi ? Aussi facilement ? Si rapidement ? Je n'avais pratiquement rien ressenti.

- Et donc, à quoi tu penses lorsque tu veux te camoufler ? Son sourire avait déjà disparu, j'en avais pris l'habitude désormais.

Pourtant, malgré qu'il ne montre rien, son visage me semblait chaleureux.

J'hésitais à lui répondre. Ma technique était en réalité, aussi bête que la sienne. Et moi qui m'étais moquée il y a quelques minutes.

Et bien...

Sa tête se pencha légèrement. Il m'incitait à continuer.

Je soufflais. A quoi bon.

Je pense à mettre l'uniforme Allemand, du film La Grand Vadrouille. Je ne sais pas si tu l'as vu, mais à un moment donné, Louis de Funès enfile l'uniforme pour se dissimuler...

Un silence se fit entendre. Eliaz ne répondit pas. Il semblait décrypter ce que je venais de dire. Puis une étincelle passa devant ses yeux.

Il se contenta de tourner la tête à mon opposé.

Et de ricaner.

Continue Reading

You'll Also Like

1.9M 144K 109
Ruby est une jeune orpheline elle ne connaît rien de son passé rien de ses parents de sa famille ni de ses origines. Elle n'a pas connue que la joie...
140K 10K 56
An 2124, depuis maintenant plus d'un siècle, dans un monde où les êtres surnaturels gouvernent et vivent librement tandis que les humains sont réduit...
11.6K 352 13
« de la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas »
165K 12.3K 57
Un jour comme un autre, la jeune Artémis se retrouve avec un pouvoir. Lors de la première utilisation de son don, elle va libérer une telle puissance...