Tini, Ma nouvelle vie ~ Tome...

De Dreamstorya

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Tome 1 ~ achevé "C'est dans une petite ville, au sud de l'Italie, que ma vie a pris un tournant inattendu... Mai multe

~Chapitre 1~
~Chapitre 2~
~Chapitre 3~
~Chapitre 4~
~Chapitre 5~
~Chapitre 6~
~Chapitre 7~
~ Chapitre 8 ~
~ Chapitre 9 ~
~ Chapitre 10 ~
~Chapitre 11~
~Chapitre 12~
~ Chapitre 13 ~
~ Chapitre 14 ~
~ Chapitre 15 ~
~ Chapitre 16 ~
~ Chapitre 17 ~
~ Chapitre 18 ~
~ Chapitre 19 ~
~ Chapitre 20 ~
~ Chapitre 21 ~
~ Chapitre 22 ~
~ Chapitre 23 ~
~ Chapitre 24 ~
~ Chapitre 25 ~
~ Chapitre 26 ~
~ Chapitre 27 ~ Leon ~
~ Chapitre 28 ~ Tini ~
~ Chapitre 29 ~ Leon ~
~ Chapitre 30 ~ Fin ~
TOME 2
Tome 2 ~ Prologue
Tome 2 ~ Chapitre 1 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 2 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 3 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 4 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 5 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 6 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 7 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 8 _ Tini
Tome 2 ~ chapitre 9 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 10 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 11 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 12 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 13 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 14 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 15 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 16 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 17 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 18 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 19 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 20 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 21 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 22 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 23 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 24 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 25 _ Tini
Blabla'time !
Tome 2 ~ Chapitre 27 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 28 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 29 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 30
Tome 2 ~ Chapitre 31
Tome 2 ~ Chapitre 32 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 33
Tome 2 Chapitre 34
Tome 2 ~ Chapitre 35 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 36 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 37_ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 38 _ Tini
Tome 2 ~ Épilogue

Tome 2 ~ Chapitre 26 _ Tini

994 46 26
De Dreamstorya

- Tu disais quoi à propos de ton instinct maternel ?rigole Leon alors que nous revenons de l'échographie.

Je le fusille du regard après être entré dans la maison et avoir refermé derrière moi.

- Arrête de te moquer de moi !m'offusqué je en enlevant mes chaussures. Je te jure que pour moi, c'était un petit garçon que je portais!

Leon m'attend à l'entrée du salon et affiche un petit rictus, se donnant un air plutôt insolent.

- Et moi j'avais le pressentiment du contraire. m'avoue t-il fièrement. Je ne voulais juste pas te blesser. Tu avais l'air tellement sûr de toi avant ce rendez-vous...

Je lève les yeux au ciel et le bouscule très légèrement pour entrer dans le salon. Moufle, qui venait apparemment de se réveiller, émet un bâillement et ne prend même pas la peine de se lever en nous voyant. La chaleur a l'air de l'épuiser elle aussi. Je prend un verre que je remplie d'eau à l'évier et le porte directement à mes lèvres. J'avais l'impression de me dessécher durant la visite médicale !
Lorsque je me retourne pour demander à Leon ce qu'il comptait me préparer pour ce soir de réveillon, il n'est déjà plus dans la pièce. Le temps de laver mon verre, je le rejoins dans notre chambre.
Je le trouve assis en tailleur, une liseuse dans les mains. Torse nu. Je détourne le regard de cette partie de son corps, large et musclée, qui, je l'avoue, réduis grandement mes capacités de réflexion !
Je vais me glisser à ses côtés et jette curieusement un regard à l'écran.

- Depuis quand tu as ça ?
- C'est Juan qui me l'a donné ce matin, de sa part mais aussi de celle de Cass'. Elle et toi étiez en train de parler du repas de demain soir à ce moment...m'explique t-il, en reportant son regard sur mon visage. Mon frère l'a qualifié de "premier cadeau de Noël avant l'heure", pour tous les deux.

Je souris. Ce couple est adorable.

- D'accord... Je les remercierai demain soir dans ce cas ! Et qu'es tu en train de lire ?

Leon affiche un petit sourire en se reconcentrant sur l'appareil.

- Oh... Des choses sur notre crevette. Plus précisément sur le moment de l'accouchement...

Je grimace. Dans tous les livres que j'avais pu lire jusqu'ici, je n'avais jamais osé regarder les chapitres qui en parlaient... Et ça m'étonne grandement que Leon le fasse.

- Les contractions que tu vas avoir sont décrites ici comme une source d'énergie fabuleuse, auxquelles tu devras t'ouvrir tel une fleur à l'arrivée des beaux jours, pour que ton enfant puisse enfin vivre parmi nous... déclare t-il, en imitant théâtralement la voix d'un poète présentant son texte pour la première fois.
- Oui ! Bien sûr ! Globalement, c'est ça...ironisé je, sourire en coin. Je n'ai peut être pas fait beaucoup de recherche à ce sujet mais je pense que je vais surtout m'ouvrir à la douleur, insultant le monde entier et criant sur toutes les personnes présentes pour faire sortir cet enfant de mon corps le plus rapidement possible...

Des yeux rieurs se reposent sur moi.

- La version du livre est plus... Joyeuse. Tu t'en sortiras bien mieux que ce que tu me décris !affirme t-il en déposant un baiser sur mon front.

Je secoue la tête, exaspérée.

- Tu te berces d'illusions si tu penses ça... Change de livre Leon.

Il fronce les sourcils en passant un bras au dessus de mes épaules.

- Tu crois ?

Je hoche la tête alors qu'il éteint la console et la pose sur la commode.

- Bien, ce sera fait. Tu sais, je me disais que après demain, on pourrait aller faire du shopping ?

Je reste muette face à ce qu'il vient de me dire et ouvre de grands yeux. Je me demande si j'ai bien entendu. Remarquant ma stupéfaction, il continue :

- Le bébé va avoir besoin d'un milliard de choses, c'est toi même qui me l'a dit.me rappelle t-il. On pourrait commencer à s'y mettre ? Surtout qu'on sait que ce sera une petite princesse, donc on pourra acheter en fonction de ce critère qui n'est pas des moindres ! Et tu pourrais aussi en profiter pour reprendre quelques affaires pour ta garde robe ? C'est que ça commence à être serré apparemment.pouffe t-il de rire.

En disant cela, son regard s'abaisse à mon jean,( le plus large que j'ai pu trouver dans ma garde robe...) que j'ai déboutonné dès mon arrivé à la maison. Je croise mes bras sur ma poitrine et boude légèrement.

- Moque toi, je ne dirai rien...
- Mais non ma belle, je ne voulais pas te vexer ! Tu es superbe, même avec ce vieux jean !essaie t-il de me réconforter en m'offrant une douce étreinte.

Voilà comment Leon se rattrape toujours. Un champion dans cette catégorie.

- En ce moment, tu es encore plus magnifique à mes yeux !

Ces paroles, pourtant apaisante, ne m'empêchent pas de rester crispée dans ces bras.

- Ah bon ?répliqué je en le regardant curieusement. Pourtant je me sens juste énorme !
- Tais toi, tu veux bien ?rigole t-il. J'adore tes nouvelles petites rondeurs ! Tu portes mon bébé, et ça te rend d'autant plus spécial et jolie qu'avant ça... Et cela va donc de soi que notre petite crevette le sera aussi !

Il dit cela en donnant une légère caresse à mon ventre et m'attire à lui, collant son front au mien.

- Oui, sur ce point, tu as raison, elle sera incroyable.
- J'ai toujours raison !

Je ris intérieurement et ferme les yeux, fatiguée par son immodestie...
Je m'écarte de lui émettant un bâillement, la main devant la bouche.

- Je suis crevée...
- Dit celle qui dort jusqu'à 11 heures du matin, tout en s'amusant à me réveiller à 2 heures pour un chocolat chaud qu'elle n'a même pas bu pour cause de "coma-flash"... De nous deux qui devrait se plaindre de la fatigue ?!

Je lève les yeux au ciel.

- Moi, évidemment ! Je porte ton enfant. C'est fatiguant.
- Et moi je sup-porte les envies étranges de ma femme enceinte. réplique t-il ironiquement. C'est fatiguant.
- Mais c'est un devoir.souligné je en m'affalant de tout mon long sur le lit. Tu pourrais d'ailleurs m'apporter des fraises et du chocolat fondu sur un plateau, avec une orchidée blanche ? Et deux clémentines ?

La mine de Leon se décompose et prend l'apparence d'un chien battu. Il lâche un soupire, et me regarde cherchant à savoir si je suis sérieuse.
J'éclate de rire en le voyant ainsi.

- Je plaisante ! Par contre fait le repas, comme promis ! Et digne d'un chef étoilé !sourié je d'un air à la fois railleur et sérieux. Pendant ce temps, je vais dormir un peu...
- Ouai... Je suis devenu ton esclave en fait ?s'offusque t-il.

Il a l'air outré.

- Mmh... Non. Tu es... Un futur papa qui s'occupe très bien de sa famille !dis je mielleusement.

A mon tour de l'amadouer. Leon regarde le plafond en inspirant profondément.

- Maintenant aux fourneaux !ordonné je, tapant des mains.
- Bien Mlle.Vargas, je m'en charge! rigole t-il.

Il secoue la tête d'exaspération, dépose un baiser sur ma joue avant de se décider à quitter les lieux.

***

Le mâtinée suivante s'écoule très rapidement.
Noël. J'adore ce jour, je suis toujours autant excitée qu'une gamine de 5 ans et je crois que ça ne changera jamais, malgré les années que je prends ! C'est une période que je trouve magique. Et celui ci me paraît être encore plus spécial. Car bébé est là.
Leon m'a fait le petit déjeuner au lit et notre crevette semble d'humeur festive elle aussi... Je lui communique sûrement ma bonne humeur d'après le papa. Nous sommes ensuite descendu pour déballer nos cadeaux respectifs.
Celui qui m'a le plus touché fut un bracelet à plusieurs petits anneaux, avec nos deux initiales, L et T, et une breloque en argent représentant une poussette entre celles-ci. Leon a tenu à me préciser qu'il y avait encore de le place entre nos deux lettres et qu'il serait ravi de les compléter avec les initiales de Crevette et de ses futurs frères et/ou soeurs. Je n'ai pas pu m'empêcher d'esquisser un grand sourire. Savoir que, désormais, il acceptait aussi bien le fait d'avoir des enfants et qu'il se projetait même à en avoir d'autres me rendait heureuse. Mais, allons doucement pour le moment. Crevette nous suffira et nous occupera bien assez durant quelques années pour l'instant !
Quant à Leon, il a réagi comme un enfant à la vue de la guitare que je lui ai acheté. Il l'avait aperçu à plusieurs reprises dans des magazines et sur internet et me disait sans cesse qu'il comptait l'acheter... Mais il ne l'a jamais fait finalement. Donc j'ai sauté sur l'occasion.
Un peu plus tard, même notre petite puce s'est décidé à ajouter son grain de sel... Leon a pu la sentir bouger en posant sa main sur mon ventre. Ça n'a pas dû être flagrant mais il l'a senti...
Il était à la fois... Choqué et ému. Ses yeux ont même commencé à s'humecter très légèrement. Il est resté plusieurs longues minutes abasourdi, à essayer de ressentir d'autres mouvement de bébé.
La magie de Noël... Tout était absolument parfait. Et j'espérais que cette journée continue à l'être.

En toute fin de matinée, je reçois la visite de Ludmila alors que Leon est parti au supermarché (s'il arrive à en trouver un ouvert) pour me prendre mes clémentines.

- Tu le malmène en ce moment...remarque ironiquement ma soeur.
- Non. Il s'est dévoué de lui même aujourd'hui.sourié je. Il doit passer voir sa mère aussi, pour lui souhaiter un joyeux Noël.
- Elle ne vient pas ce soir ?demande t-elle d'un air plutôt détaché, plus par politesse que par réel intérêt.

Je secoue négativement la tête.

- Elle est invitée ailleurs il me semble, mais elle a ajouté qu'elle se rattraperai et viendrai nous voir très bientôt.ajouté je en venant m'installer dans le canapé, un verre d'eau en main.

Ludmila, assise en face de moi, hoche la tête mais semble à des milliers de kilomètres de moi.

- À quoi tu penses ?demandé je.
- Plein de choses... Pepe m'a proposé de manger avec lui et sa famille demain, je devrais accepter ?questionne t-elle,l'air anxieuse.

Je hausse les épaules, sourire aux lèvres.

- À toi de voir... C'est que ça a l'air de commencer à devenir sérieux entre vous deux, non ?
- Non !rougit elle aussitôt. Il veut juste me présenter à sa famille mais rien n'est "sérieux" entre nous deux.
- Bien. Vas y, de quoi as tu peur ?

Elle soupire.

- La dernière fois qu'un mec m'a présenté sa famille, ça a mal tourné...Comment as tu fais avec Leon ? Tout s'est toujours si bien passé... Je t'envie tellement Tini.

Sa voix est chevrotante. Elle plonge sa tête entre ses mains. Je laisse mon verre sur la table basse et pose une main sur un de ses genoux dans un geste réconfortant.

- Hey... Tu sais autant que moi que rien n'a été si "facile"... On en a surmonté des épreuves avant d'en arriver où nous sommes. Malheureusement, rien n'est jamais simple Ludmi... Tu faisais référence à Fédérico, non ?demandé je doucement.

Elle relève ses yeux rougeoyant sur moi.

- Comment tu le sais ?
- Il m'en a parlé... Ou plutôt a commencé à me parler de ce qui a causé votre rupture... C'était lors de votre premier voyage, peu après votre sortie du studio que tout a dérapé d'après lui... Je n'en sais pas plus, tu as debarqué presque comme une furie par la suite et m'a ordonné de partir.

Elle grimace, comme honteuse.

- Je suis désolée pour avoir... Pour n'avoir rien voulu dire à ce sujet. Je voulais juste l'oublier et pour moi, le plus simple était encore de ne pas en parler.me confie t-elle.

J'acquiesce lentement et tente:

- Et tu serais capable de m'en parler désormais ?demandé je, intriguée. Je veux dire, tout va un peu mieux maintenant... ?
- Oui...

Elle semble, tout d'abord, hésitante, puis prend une grande inspiration et s'assoie en tailleur, prenant un coussin contre sa poitrine. Elle se lance, sans plus de détour :

- Je vais essayer de faire court.m'informe t-elle. Quand j'ai fait ce voyage avec lui, j'ai été, comme prévu, confronté à rencontrer les parents de Fédérico, en Italie. Et au premier contact, je me suis sentie jugée. Il y avait son père, ainsi que ses tantes et oncles et évidemment, sa mère... Qui m'a directement prise de haut. Il y avait cette fille également... Mariana. Elle ne faisait en aucun cas parti de la famille. Et pourtant, ils la traitaient comme tel... Je n'ai compris qu'un peu plus tard les raisons de ces affections si particulières... Passons.

Elle gesticule légèrement, mal à l'aise alors que je l'incite à reprendre son récit d'un léger hochement de tête.

- Lors du premier repas, l'ambiance était vraiment tendue. Et j'ai réellement eu l'impression de passer un entretien. Sa mère me posait mille et une questions, tout en gardant ce côté glacial et distant qui me foutait carrément les jetons. Cette femme est sûrement l'une des plus terrifiante que j'ai eu à rencontrer de ma vie. Et je n'exagère rien...ajoute t-elle. A chacune de mes réponses, elle semblait ennuyée, désintéressée et insatisfaite. Elle trouvait toujours le moyen de me critiquer et me rabaisser en rigolant durement. Elle ne cessait plus de me comparer à cette Mariana ...

Ludmila avale difficilement sa salive.

- C'était horrible et terriblement ambarassant. Je me suis juste sentie humiliée, coup sur coup. Je ne suis pas du genre à me laisser faire mais je t'assure que j'étais complètement tétanisée face à ces personnes.
- Et Fédérico, il n'a pas réagi ?!demandé je, abasourdie.
- Non. Ça m'a blessé, mais non. Il était très effacé. Quand je lui en ai parlé le soir, il a ignoré mon mal-être et n'a même pas cherché à me rassurer ou quoi que ce soit d'autre... Le lendemain, peu avant de partir pour Madrid, où je devais retrouver Nata, comme tu le sais, je l'ai surpris en train de parler à sa mère. Ils se disputaient. En Italien. Donc je n'ai presque rien compris. Et comme par pur enchantement, pendant que je faisais mes valises, un peu plus tard, il m'a appris qu'il ne pourrait pas venir avec moi... J'ai été déçu et je lui ai fait savoir. Il n'a pas supporté mon comportement puisque tout ça s'est fini en dispute. Je te passe les détails... Une fois à Madrid, je n'ai plus eu aucune nouvelle de lui... Alors qu'on avait conclu qu'il me rejoindrait trois jours plus tard. Au lieu de ça, il a voulu rompre.

J'écarquille les yeux de stupéfaction.

- Quoi ?! Mais pourquoi ? Attend je n'ai pas suivie...soupiré je en me massant légèrement le crâne. Pour quelles raisons ?! A cause de votre dispute? Qu'est-ce que vous vous êtes dit pour que ça vous amène à une rupture ?

Elle expire bruyamment, et ferme les yeux en s'enfonçant un peu plus dans le canapé, semblant à la fois attristée et bouleversée par ses souvenirs.

- Toutes les questions que tu viens de me poser, je me les suis aussi passées en boucle. Je n'avais aucune réponse parce que... Disons que je qualifierais notre rupture comme un "classique", qui pourtant, fait extrêmement mal: j'ai reçu un message de sa part à minuit, qui me disait simplement que tout était fini. J'étais effondrée, et perdue, à me demander ce que j'avais pu dire ou faire pour qu'il en arrive aussi vite à prendre la décision de rompre... Surtout qu'avant de repartir, il m'avait accompagné à l'aéroport et nous nous étions excusés mutuellement. Je n'y comprenais rien. J'ai essayé de l'appeler, le contacter par tous les moyens possibles et inimaginables... J'ai passé la journée suivante à lire et relire ce message sans réussir à trouver ça nul ou lâche. Parce qu'il m'a quitté et que je l'aimais. J'étais... Vide. J'avais l'impression de ne plus rien ressentir. Nata m'a appuyé dans l'idée que je m'étais faite d'aller le voir pour avoir des explications. Alors c'est ce j'ai fait. Et pour rendre ce récit plus court avant que tu ne t'endormes, de retour en Italie, je l'ai tout simplement trouvé dans les bras de Mariana dans un lit et... à moitié nu. J'ai pété un câble... Il m'avait laissé pour elle. Du moins, c'est ce que j'en ai déduis. Federico a essayé de m'expliquer quelque chose alors que nous étions seules en train de parler... Ou plutôt de s'engueuler sur ce que je venais de voir. Mais sa mère est venu l'interrompre. Elle m'a demandé de partir et de laisser, ses "futurs jeunes mariés" tranquille. C'était trop. J'avais l'esprit embrouillé et j'étais triste et enragée. J'ai giflé Federico qui essayait de démentir, puis je suis partie.

Je reste la mine complètement déconfite devant son annonce. Sa réaction se comprend... J'ai tout de même du mal à l'imaginer le gifler ! Comment Federico a pu la tromper avec une fille qu'il connaissait aussi peu ?! Quant au qualificatif de "futurs jeunes mariés"  par la mère de celui, ça me laisse sans voix...

- Mariana était en fait sa meilleure amie d'enfance...souffle Ludmila. J'ai appris le mois dernier seulement que toutes ces retrouvailles, et ce qui a mis le bazar dans mon couple, était voulu. C'est la mère de Fede qui avait tout planifié, même le message de rupture. Il n'était au courant de rien... Là encore, c'est tout une autre, et très longue histoire qu'il te racontera un jour s'il en a le courage...

Ludmi semble s'ennuyer désormais de la conversation, parlant d'un air détaché, comme si rien de ce qu'elle racontait ne la touchait réellement, ce qui est complètement faux, soyons en sûr. Plusieurs choses me titillaient dans tout ce qu'elle venait de me dire...

- Comment tu as pu apprendre que tout n'était qu'un coup monté il y a seulement un mois ?! Pourquoi ne lui as tu pas pardonné finalement ?!

- Federico a voulu jouer les gros dur, me faire payer le "manque de confiance" que j'ai eu pour avoir cru sa mère, plutôt que lui, et m'a donc ignoré autant que je le faisais de mon côté, ce qui a creusé un immense fossé entre nous. Puis il est sorti avec Camilla, ce qui a encore plus remué le couteau dans la plaie, même si leur relation n'a été que de courte durée. Je ne le comprenais plus en ce temps. On ne se comprenait plus. Et on ne se parlait pas. Ça nous a porté défaut.... Enfin, il est revenu à Buenos Aire, comme une fleur, sortant le grand jeu, prêt à me récupérer. Puis il y a eu Pepe. Enfin... La suite, il me semble que tu la connais à peu près...dit elle en regardant sa montre.

Elle se lève.

- Je dois y aller, mon père est de passage ici, il voudrait qu'on se voit...

- Tu dois être contente ! m'exclamé je.

Je sais que Ludmila avait eu quelques différents avec son père lorsqu'ils ont commencé à vraiment se côtoyer, puis, au fil des années, tout s'était rapidement arrangé. Elle l'aimait beaucoup, il était la seule véritable famille qui lui restait, étant donné qu'elle ne parlait plus à sa mère. Elle lui reprochait seulement, des fois, de ne pas être assez présent...

- Oui.me sourit elle.

Je la raccompagne à la porte. Dehors, il fait une chaleur étouffante, raison pour laquelle je reste sur la pas de la porte. Le regard de ma demi-soeur s'attarde sur mon ventre et aussitôt elle demande:

- Au fait, tu es allée faire ton écho hier ! Alors, fille ou garçon ?!

- Tu sauras en même temps que les autres ! On le dira ce soir...

Elle ronchonne quelque chose d'inaudible en faisant la moue. Ses yeux s'abaisse à sa montre et elle tressaute.

- Mon Dieu, je vais vraiment être en retard !

Elle se retourne mais je la retiens vivement par le poignet.

- Avant que tu ne partes, on s'est mis d'accord avec Leon et j'aimerais te poser une question...

Elle s'arrête net, intriguée.

- Tu voudrais bien être la marraine ?

Elle grimace et semble se murer dans une profonde réflexion, ce qui me fait peur sur le coup. Je ne m'attendais pas vraiment à ça.

- Je ne sais pas Tini... J'ai besoin d'y réfléchir...

- Oh... Très bien.

Elle hoche la tête et se mord la lèvre inférieur face à l'air de demeurée que je dois faire. Soudainement , elle explose de rire.

- Bien sûr que oui Tini, avec grand plaisir ! Ah.... Je suis une actrice incroyable !se complimente t-elle, fière de son coup, alors que de mon côté, je laisse un sentiment de soulagement m'envahir.

Je secoue la tête d'exaspération.

- Bon, vas t-en maintenant alors ! rié je.
- Comme je suis la marraine, j'ai le droit à un traitement de faveur ! Tu me dis, fille ou garçon ?

- La marraine a failli me faire faux bond, ou du moins m'a laissé le croire, et m'a vexé ! Tu sais qu'il ne faut pas faire ce genre de truc avec moi en ce moment alors non, tu n'auras pas de traitement de faveur !

Elle lève les yeux au ciel, un sourire moqueur au coin des lèvres puis commence à partir jusqu'au portail en me lançant:

- T'as de la chance que je sois trop en retard pour insister ! À ce soir ma belle !

Je lui fais un signe de la main avant de la voir disparaître derrière le portail, une main sur mon ventre, ou crevette recommence à jouer. Elle est en forme aujourd'hui décidément... C'est la première fois que je la sens autant et aussi bien.

Et cela me rappelle que tout ça est bien réelle. Ça me fait réaliser plus concrètement que dans quatre petits mois, je serais maman. Cette nouvelle me terrorise toujours autant, qu'elle ne m'enchante....

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