Bitter Yet Sweet • mxm

By princesseyerim

243K 21K 2.6K

Une malédiction lancée. Un Premier-fils chamboulé et changé. Un Alpha aux yeux verts et à l'aura repoussante... More

Mot de l'auteure
Présentation
Prologue
Livre I
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Livre II
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Note de l'auteure
Livre III
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
A SUIVRE

Chapitre 40

3K 299 22
By princesseyerim

Je ne suis jamais allé à Sophum et je n'ai aucune idée de comment pourrait être la métropole.

Du haut de mes 23 ans, je n'ai visité que quelques endroits en dehors de Lunae et c'était très souvent des villes humaines dont je ne retiens jamais les noms.

Dio nous a expliqué qu'on allait rester dans un appartement sur une rue commerçante, un endroit qui ne s'éteint jamais. De plus, apparemment là-bas, les gens sont tellement occupés dans leurs propres affaires qu'ils remarquent rarement les éléments inhabituels. Les touristes occupent souvent des endroits au centre même de la ville durant leurs visites alors les habitants et ou commerçants ne se poseront pas de questions de voir des personnes de différentes créations interagir.

Il faudra juste que Vince et moi restions discrets, n'affichions pas de démonstrations d'affection en public, si vraiment nous sortions en même temps.

Dio nous conseille que c'est plus judicieux de sortir plutôt avec lui, non seulement parce que c'est moins suspect un sorcier et un loup ensemble (si on considère la possibilité que les authorities de Praestantia sont toujours entrain de nous rechercher, ils chercheront des couples et binômes constitués d'un loup et d'un vampire), mais également car même si c'est naturel de trouver des créatures de tout genre dans la ville, les sorciers accompagnent souvent les personnes pour leur permettre de se familiariser à la grande ville.

C'est peu dire que Sophum est un endroit animé et ce n'est pas seulement car j'ai commencé à m'habituer à la vie calme et recluse dans la forêt où les seuls bruits venaient des animaux ou du court interrompu de la rivière.

Ici, tout est animé, les rues grandes et adaptés aux masses qui se fendent dans le décor. Les silhouettes sont différentes les unes des autres, mais l'ensemble créent une atmosphère unique, une ambiance tout de même synchro. Voir des personnes au style affirmé et aux rires cristallins me fait bizarre certes mais me grise également.

A côté, notre groupe n'est pas tellement différent non plus. Vince avec sa peau pâle et laiteuse, accoutré d'une chemise en soie noire ainsi que un pantalon habillé tout aussi noir, ses cheveux ébènes laissant quelques mèches échapper du chignon lâche qui pend du haut de sa tête.

Il est impressionnant comme ça. C'est comme le voir sous une différente lumière (peut-être littéralement — tout à Sophum brille comme recouvert d'un différent soleil que celui dont bénéfice nous autres paysans). Et même ses yeux expriment un danger sans retour, comme pour prévenir n'importe quelle créature de ne pas s'approcher trop peu.

Comme toujours, l'aura de Dio étincelle d'une lueur mystique. Ses vêtements à lui ne sont pas si différent mais il a plutôt préféré des tons dans le marron et le vert. Tout cela lui donne un effet plus terrestreopposé à celui très celeste qu'il renvoie souvent. Il n'est pas aussi grand que Vince mais assez grand pour créer un petit complexe en moi.

Quand à moi, entouré de ces deux perches, je me sens comme une souris. Je n'ai jamais vraiment fait attention à ma taille auparavant, sûrement parce que ma fierté et mon orgueil remplissait chaque parcelle qui était laissée vide à cause de ma petite forme.

Mais aujourd'hui, dans les rues de Sophum, au milieu de l'homme le plus grand que je n'ai jamais rencontré et de son ami qui a une taille pas moins impressionnant, je suis forcé de tenir ma tête haute pour ne pas attirer l'attention sur mes joues rouges d'embarras.

Mon pantalon est ample mais coupé assez court, mes chaussures assez confortables pour ne pas trop faire pression sur mes chevilles sensibles et légèrement enflées, et mon haut est tout aussi grand que le pantalon. Toute la tenue est d'une couleur crème, c'est à dire d'un beige assez clair, elle est très confortable sous la lourde chaleur et les coups de vents. Et pour compléter le tout, mes cheveux bruns sont couverts par un bob de la même couleur. J'arrive à peu à voir devant moi mais au moins ça m'aide à ne pas être trop confronté par cette foule qui nous entoure.

Ayant passé un long moment loin de toute civilisation, cette pression soudaine et le bruit qui l'accompagne est étrange. Mon cerveau n'arrête pas de traiter de nouvelles informations à chaque seconde, comme l'assaut des odeurs. Ce n'est pas tant dérangeant, étant dans un endroit ouvert et aéré, mais le changement est bien perceptible par rapport à la cabine où les seuls odeurs que j'avais à sentir étaient celui de Vince et occasionnellement celui de notre ami. Ici, mes narines sont exposées à ces différentes odeurs et parfums, les premières naturelles et légères, les derniers beaucoup plus chimiques et composés.

J'en viens de remercier le ciel du fait que les humains ne peuvent pas rôder dans aucune de nos villes, totalement cachées à leurs yeux dans un continent — comme ils les appellent souvent — jamais découvert et totalement caché. Sinon, je ne sais pas si j'aurais supporté leurs odeurs superficielles créé dans des labos. J'ai encore des flashs horribles de notre escapades dans la partie humaine de Praestantia lorsque je devais faire des préparatifs pour mon union, faute d'avoir laissé Charlotte se charger de la cérémonie.

Mais au dessus de tout, c'est la taille des maisons qui est impressionnante. Certes, à Lunae, toutes les maisons n'étaient pas à une seule étage, surtout pas la nôtre qui était un manoir.

Seulement, ici, dans la rue commerçante où nous allons rester pour une période de temps qui m'est toujours inconnue, les habitats sont hauts. J'arrive à compter entre quatre et dix étages pour les maisons alentours mais au loin, je remarque un quartier avec des maisons si hautes qu'on dirait des tours.

Les bâtiments forment une masse marron, beige et blanche. La plupart des maisons sont soit faites de pierres comme avec les maisons anciennes, soit peintes dans les tons crèmes, alors que quelques unes sont totalement blanches.

Les fenêtres, les portes et portails sont tantôt marrons, des fois vertes ou blanches.

Le tout créant une atmosphère antique et presque ancienne, l'effet étant très certainement voulu.

C'est un tableau époustouflant sans trop en faire. Une ville très moderne mais à l'architecture voulue antique. Et je peux remarquer certains grands bâtiments réellement anciens que j'arrive à deviner qu'il s'agit soit de la mairie ou de l'hôtel de ville.

Tout est parfait. Et remarque que j'avais attrapé la main de Vince depuis déjà quelques minutes sans vraiment m'en rendre compte, je serres rapidement sa main avant de la relâcher. Même si le contact prolongé a rendu la mienne toute moite et dégoûtante, je lève tout de même la tête vers lui pour lui sourire.

Ses yeux étaient déjà posés sur moi et à la vue de mon geste, un petit rictus étire un coin de ses yeux avant qu'il ne détourne le regard.

Il est vraiment à couper le souffle. J'ai l'impression de le différemment. Un peu comme si le Vince doux et silencieux de la cabine avait évolué en un Vince mystérieux mais tout de même attentionné. Il l'est toujours par la manière qu'il a à attraper fermement et discrètement mes hanches pour me stabiliser lorsque perdu dans ma contemplation, je manque à plusieurs reprises de trébucher. Il est d'ailleurs beaucoup plus alerte au milieu de cette ville qui m'est étrangère comparé à dans la forêt où je n'étais jamais trop loin.

Je le sens me pousser très doucement devant lui et je peux directement deviner que c'est dans le but de garder un œil sur moi. Ce que je ne manque pas de confirmer lorsque chaque seconde après cela, je sens son regard perpétuellement sur moi. Aucun de mes mouvements n'échappent son regard de fauve.

Lorsque je parlais du fait qu'il semble différent, je parlais également de son aura. Il semble à présent moins restreint, et je peux entrevoir une toute nouvelle présence plus sombre dans son aura. Elle n'est pas menaçante, tout simplement présente.

Ce Vince me rappellerait presque celui qu'il était à notre rencontre. La seule différence étant que sous toute cette couche qu'est le masque impassible, je peux reconnaître mon Vince qui a grandi durant la période tous les deux reclus dans la forêt.

Mais je le sens tout de même tendu, dans la manière du fauve prêt à bondir au moindre mouvement brusque ou suspicieux. Inutile de dire que cela m'aide à baisser ma garde, ayant la connaissance qu'il est assez alerte pour nous deux, sans oublier la présence de Dio.

Plus tôt dans la journée, nous sommes apparus dans un coin reculé et discret de la ville, pour ne pas avoir à faire le voyage d'aussi loin. C'est là que j'ai compris comment faisait Dio pour nous visiter aussi souvent et sans problème. Il ouvre un portail invisible à mes yeux grâce à un sort assez puissant, et celui-ci nous a permis d'arriver dans un coin assez reculé pour rendre notre venue discret. De là, nous avons simplement préféré marcher jusqu'à l'endroit préparé par Dio, celui où Vince et moi allons rester. L'appartement de Dio est adjacente à la nôtre pour nous permettre un semblant d'intimité.

Après ce qui me paraît un long moment à déambuler les rues de Sophum, on arrive enfin devant un bâtiment modeste dans un coin de rue. Il est prêt d'une rue animé mais pas au cœur même, et savoir cela me soulage. Le bâtiment est collé à un autre, les deux séparés seulement par une allée trop petites pour mener quelque part, ouvrant sûrement dans un cul de sac où sont stockés des objets abandonnés.

Je suis également soulagé de remarquer que c'est un immeuble plus petit que ceux que j'ai pu observé partout dans la ville. Celui-ci est faite de pierres brunes, et compte seulement trois étages différents. Il est tout aussi grand en largeur et on sent qu'il n'est pas aussi neuf que les autres qui l'entourent mais il a son charme.

Les fenêtres sont hautes mais petites, une plus grande que les autres.

Globalement, l'endroit semble habitable et est placé pas loin d'une place donnant sur une rue commerçante animée. Pas assez sur la rue pour être au centre des festivités et de l'ambiance, ce qui est parfait.

— Quand je recherchais des endroits à louer, j'ai eu de la chance de tomber sur un bijou comme celui-ci. Ça me parait l'endroit idéal pour se cacher un petit moment. La plupart de nos voisins seront ses commerçants, donc ils ne sont quasiment pas présents.

Je jette un coup d'œil en coin à Dio, et je le vois sourire fièrement après l'information.

— On sera dans les deux appartements du troisième, il continue alors qu'on entre dans l'immeuble.

Pour entrer, on monte tous de larges marches, avant de saisir un code de quatre chiffres que Dio nous a fait apprendre par cœur.

À l'intérieur, un vaste hall avec des casiers tout autour (que Dio appelle des "boîtes aux lettres"). On franchie encore quelques marches qui donnent sur un couloir. Ce dernier donne sur deux portes, sûrement les deux appartements du premier. Mais on ne le traverse pas, à la place, on monte un large escalier en colimaçon qui donne d'abord sur le second étage, continue au troisième et dernier étage, mais il finit plus haut; Dio nous explique que c'est le toit.

Au troisième étage, comme aux autres étages, deux portes adjacentes. Le numéro 5 étant notre appartement à Vince et à moi et 6, celui de Dio.

— J'ai pris la liberté de changer les fournitures, ceux qui étaient avant sont dans la cave, pour ne pas qu'on dépose tous nos odeurs dessus. Lorsqu'on partira, je remettrai tout à son état d'origine. Ne vous attendez pas un luxe, ce n'est que le nécessaire. Dans la chambre, j'avais déjà envoyé la plupart de vos affaires. Dans le salon, les boîtes y sont aussi avec le reste des affaires. Et j'ai également fait des petites courses qui devraient être suffisantes pour le reste de la semaine... Pour le reste, je vous laisse voir tout ca.

Il nous donne un petit trousseau de clés contenant trois clés différentes.

— Une clé pour la maison, une autre pour la boîte aux lettres et la dernière est, disant, pour notre façade.

Il affiche encore ce sourire que j'ai appris à détester car il n'annonce rien de bon. Je fronce les sourcils. Et moi qui pensais que les surprises étaient finies.

— Pendant notre séjour ici, notre façade va être une boutique ! il annonce triomphalement.

Mais j'ai vraiment du mal à voir ce qu'il y a de triomphant dans cette nouvelle.

Lorsque face à un silence qu'il n'attendait sûrement pas, Dio soupire et se tourne pour ouvrir sa propre porte.

— C'est une boutique d'herbes. D'ailleurs, j'aurai un employer de confiance à vous présenter demain. Elle travaillera là-bas avec toi, Jamie, et a l'appartement juste en dessous de la vôtre. Sur ce, je vous dis au revoir.

Dio ne nous laisse même pas le temps de répondre car il ouvre et ferme sa porte sur nous.

On soupire à l'unisson, Vince et moi, et ça nous cause de rire en même temps après. Je le pousse gentiment, et ouvre à mon tour notre nouvelle demeure.

Continue Reading

You'll Also Like

592K 62.2K 25
Désireuse de fuir son passé à tout prix, Alena décide de partir de New-York et de tout quitter pour s'installer à Moscou. Là-bas elle retrouvera une...
22.1K 1.6K 23
Aymeric est un jeune lycéen qui ne pense qu'à draguer des filles et qui n'hésite pas à être ouvertement homophobe pour avoir confiance en lui. Mais q...
5.7M 178K 69
Los Angeles a de quoi faire rêver ... sauf pour Cassy Johnson. Après cette terrible nuit, tout a changé, sa vie est devenue un véritable cauchemar. E...
773K 22.1K 26
Tout pour la rendre fière.