Tini, Ma nouvelle vie ~ Tome...

Par Dreamstorya

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Tome 1 ~ achevé "C'est dans une petite ville, au sud de l'Italie, que ma vie a pris un tournant inattendu... Plus

~Chapitre 1~
~Chapitre 2~
~Chapitre 3~
~Chapitre 4~
~Chapitre 5~
~Chapitre 6~
~ Chapitre 8 ~
~ Chapitre 9 ~
~ Chapitre 10 ~
~Chapitre 11~
~Chapitre 12~
~ Chapitre 13 ~
~ Chapitre 14 ~
~ Chapitre 15 ~
~ Chapitre 16 ~
~ Chapitre 17 ~
~ Chapitre 18 ~
~ Chapitre 19 ~
~ Chapitre 20 ~
~ Chapitre 21 ~
~ Chapitre 22 ~
~ Chapitre 23 ~
~ Chapitre 24 ~
~ Chapitre 25 ~
~ Chapitre 26 ~
~ Chapitre 27 ~ Leon ~
~ Chapitre 28 ~ Tini ~
~ Chapitre 29 ~ Leon ~
~ Chapitre 30 ~ Fin ~
TOME 2
Tome 2 ~ Prologue
Tome 2 ~ Chapitre 1 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 2 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 3 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 4 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 5 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 6 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 7 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 8 _ Tini
Tome 2 ~ chapitre 9 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 10 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 11 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 12 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 13 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 14 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 15 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 16 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 17 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 18 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 19 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 20 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 21 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 22 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 23 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 24 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 25 _ Tini
Blabla'time !
Tome 2 ~ Chapitre 26 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 27 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 28 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 29 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 30
Tome 2 ~ Chapitre 31
Tome 2 ~ Chapitre 32 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 33
Tome 2 Chapitre 34
Tome 2 ~ Chapitre 35 _ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 36 _ Tini
Tome 2 ~ Chapitre 37_ Leon
Tome 2 ~ Chapitre 38 _ Tini
Tome 2 ~ Épilogue

~Chapitre 7~

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Par Dreamstorya

Je suis frustrée de ne pas en savoir plus. De qui parlent t-ils? J'allai continuer à chercher quand Leon entre dans la chambre, sourire au lèvres.
- Tu ne devineras jamais ce que...
Il ne termine pas sa phrase, me voyant son portable en main. Son sourire s'estompe aussitôt.

Je me lève pour lui faire face.
- Leon...commencé je, la voix légèrement cassée,cherchant rapidement une excuse.
Celui-ci ne me laisse pas le temps de continuer et me prend le portable des mains.
- Qu'est ce que tu faisais avec ?
Je me tortille nerveusement sur le lit, comme une enfant qu'on aurait surprise à voler des bonbons. A quoi bon inventer quoi que ce soit ? Je plante mon regard dans le sien, rempli d'espoir d'obtenir les réponses que je souhaite...
- Qui est il ?me lancé je sans détour.
- De quoi tu parles ?feint il de comprendre.
- Déjà pas de quoi je parle mais de qui. Et j'aimerais le savoir justement... J'ai vu le message que tu as envoyé à ta mère. Qui vous cherche ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
Il semble agacé. Je ne sais pas si c'est à cause de mes questions ou à cause du fait que j'ai fouillé dans son portable... À cause des deux sûrement ? Et... A vrai dire, ça peut se comprendre...
- Je peux pas croire à ce que tu viens de faire ! Et pour te répondre, il ne se passe rien.
Il repose son portable sur le bureau et passe une main sur sa nuque, marchant jusqu'à ma porte, l'air agité. Ce gars ne sait pas mentir...
- Et moi je peux pas croire que tu me caches des choses après tout ce temps passer ensemble... Tu crois vraiment que ça va suffir comme réponse ? Que je vais laisser tomber ?
Il se tourne à nouveau vers moi. Sa mâchoire s'est contracté, il est tendu, et la couleur de ses yeux a viré au noir.
- Oui, tu ferais mieux de laisser tomber.dit il sur un ton qui se vaut tempéré, même si je perçois une pointe d'agressivité dans sa voix.
Je le défi du regard. Malgré son mètre quatre-vingt et la posture plutôt menaçante qu'il a prit, il ne me fait pas peur. Loin de là.
- Parce que c'est mon genre ? Pourquoi tu ne veux rien dire ? Qu'est ce que tu me caches ?
- Je ne te cache rien !
- Oui, bien sûr.dit je en croisant les bras sous ma poitrine. Tu te moques de moi ?
- Ça ne te concerne en rien Tini !
L'atmosphère dans la pièce à virer à l'orage. Le ton commence à monter.
- Bien sûr que ça me concerne ! Je suis ta petite amie, et je veux juste que tu ailles bien.
- J'irai bien si tu arrêtes de te mêler de cette affaire. Il n'y a rien à savoir de lui.
- Moi je pense que si. Si vous vous en préoccupez, c'est que c'est important... Dit moi juste de qui il s'agit... Je veux juste t'aider, qu'est ce qui a de mal à ça ?
- Je n'ai pas besoin de ton aide ! Arrête maintenant de vouloir jouer les inspecteurs...
Je continue d'insister, excédée par le fait qu'il ne veuille pas me répondre.
- Je jouerai les inspecteurs jusqu'à obtenir des réponses clair, net et précise ! Pourquoi tu ne veux pas en parler ? C'est si grave que ça ? Pourquoi ce coup de fil t'a autant affecté ? Explique moi...
- Qu'est ce que tu peux être lourde quand tu veux... Je ne veux plus en parler.
J'ignore le pique qu'il vient de me lancer.
- C'est dommage parce que moi, je veux tout le contraire... Pourquoi tu le déteste autant ? Qu'est ce qu'il t'a fait ?!
Je le vois serrer les poings. Il soupire et passe une main dans ses cheveux en se retournant. Si il croyait que j'allais abandonner, il se mettait le doigt dans l'oeil. Je m'approche et pose une main sur son épaule pour le forcer à me faire face.
- Leon... Réponds moi !
Il me repousse.
- Mais lâche moi Violetta !!
Son geste fut violent sous l'effet de la colère à mon avis. Je perd rapidement l'équilibre et bascule en arrière. Je me rattrape de justesse à mon bureau qui se met à trembler sous l'impact. Le petit vase contenant des fleurs que mon père m'avait offert vient s'écraser au sol dans un bruit sourd. Je reste un petit moment abasourdie par ce qu'il vient de se passer. Mon regard croise celui de Leon quelques instants après. La rage qui se trouvait dans ses yeux avait laissé place à la stupéfaction puis au regret et à la désolation. Mon père entre soudainement dans la chambre.
- Tout va bien ici ?
Il aperçoit les morceaux de verre au sol et m'interroge du regard.
- Oui... J'ai glissé.dis je calmement.
Il semble septique face à ma réponse.
- Je vais vous chercher de quoi nettoyer tout ça... Il redescend. Je me penche silencieusement et me met à genou au sol pour ramasser les plus gros bout de verres.
- Tu vas te couper, arrête...m'avertit Leon en se positionnant à mes côtés.
Je ne répond pas et continue, entêté, l'esprit ailleurs.
- Tini... Tu saignes...dit il un point désespéré.
Je m'en moque littéralement à ce moment, encore aguichée par ces événements. Il m'attrape doucement le poignet droit au bout de quelques minutes, m'empêchant de continuer. Je relève les yeux sur lui. Il ne m'imite pas, les siens restant fixés sur ma main droite. Il l'ouvre délicatement, marmonne quelque chose d'incompréhensible, les traits sévères, et prend un à un les morceaux que j'avais pour les mettre à la poubelle. Je le laisse faire ne quittant pas son visage des yeux. Comme si cela m'aiderait à comprendre ce qui le tracasse autant...
- Qu'est ce que tu peux te montrer têtu... Viens...
Je me retiens de lui répliquer qu'il l'est autant que moi. Il se lève et part à la salle de bain, moi sur ses talons, toujours irritée. Il prend un coton et y met du désinfectant. Je lui tend ma main. Celle ci a une légère entaille au bas de mon pouce. Il y passe doucement le coton, nettoyant la plaie. Une fois fait, il le jette et me lance un regard triste et tellement profond que ma colère s'évapore lentement.
- Je m'excuse pour tout à l'heure...
Il me fait une mine de chien battu. Et alors que j'allais lui balancer ce que je pensais de ce qu'il s'était passé et de son manque de confiance qu'il a envers moi sur ce coup, je me dégonfle... Sûrement chamboulé par ces yeux si accrochant et au ton sincère de sa voix.
- C'est moi qui ait insisté...
Je trouve rien de mieux que de tout mettre sur mon dos du coup...
- Non... Je suis désolé, ça ne me ressemble pas...
Ça, c'est clair que ça ne te ressemble pas du tout... Je me contient de lui en faire la remarque. Et j'en aurais pas eu le temps puisqu'il reprend :
- J'ai du mal à en parler, je n'ai jamais aimé revenir sur... Certaines périodes de mon passé. Encore moins quand il en faisait parti.
C'est seulement maintenant que je me rends compte à quel point Leon était une personne réservé sur ce qui était de son histoire, sa famille... Il n'en parlais que très rarement, voir jamais...
- Écoute, fait moi confiance, d'accord ?continue t-il. Il ne se passe rien, j'ai tout réglé depuis longtemps en ce qui le concerne. C'est tout ce que tu as à savoir...
Il vient écarter une mèche de mes cheveux, frôlant avec délicatesse ma joue, et la place derrière mon oreille. Geste qu'il fait de plus en plus ses derniers temps et que j'ai tendance à apprécier. Il se rapproche doucement de moi, caressant tendrement ma joue. Je sais qu'il est en quelque sorte en train de m'acheter. Et j'ai du mal à supporter l'idée d'ailleurs... Il m'embrasse mais je n'y répond pas (et cela me demande un effort que je trouve surhumain...).
- Tu m'en veux ?
Si tu parles de la petite altercation, non mais si c'est du fait que tu ne me fasses pas assez confiance pour m'en parler... oui, pour ça, je t'en veux...
Je lâche un soupire.
- Non... Bien sûr que non... Mais tu es sûr que tout va bien ?m'enquité je.
- Oui... Je te le promets...
- D'accord...soufflé-je pas (_du tout_)convaincu.
Il me prend dans ses bras et je réponds à son étreinte.
Je voulais des réponses à mes questions. Et j'étais prête à presque tout pour les obtenir. Je voulais savoir qui pouvait le mettre dans un état pareil...

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Deux jours plus tard, nous avions prit rendez-vous pour visiter la maison. Leon a pu se libérer et est donc venu avec moi. Le propriétaire nous a fait faire le tour des lieux et j'avoue avoir adoré l'habitat. Elle n'est ni trop grande, ni trop petite et je m'y sens bien. Les pièces sont lumineuse, spacieuse pour la plupart. Leon a même commencé à imaginer l'agencement de chacune d'entre elles, alors qu'à l'origine, cette maison ne "lui disait rien". Sur le trajet du retour, celui ci reçoit un appel de sa mère. Étant donné qu'il conduit, c'est moi qui décroche.
- Il est à Buenos Aires.dit elle aussitôt que j'ai décroché.
"Il"... Parle t-elle de ce fameux garçon que Leon a prit en grippe ?
- Bonjour à toi aussi Diana...
- Violetta !s'exclame t-elle, surprise. Comment vas tu ma grande ?
- Bien merci, et toi ?
- Une santé de fer ! Pourrais tu me passer Leon, s'il te plaît ?demande t-elle, pressée.
- Il conduit...
- Oh... Vous êtes loin ?
- Dans dix minutes on arrive.
Je tente alors d'en savoir plus...
- Quelque chose ne vas pas ? Je peux lui passer un message ?
- Non, c'est gentil... Dit lui de me rappeler.
- D'accord.fais je, déçu. À bientôt.
- Oui.
Je raccroche. Lorsque je me tourne vers Leon, les traits de son visage se sont crispés. Ses mains serrent fortement le volant.
- Il faut que tu l'as rappelle...
Il hoche la tête, toujours aussi tendu. Je vais poser une main sur son épaule.
- Hé... Qu'est ce qu'il se passe ? Tu m'inquiètes...
Il inspire profondément et je vois tout de suite qu'il essaie de faire bonne mine en me lançant ces trois et simples mots:
- Je vais bien.
Puis, le silence. Je regarde fixement la route devant moi. Je ne comprends pas le fait qu'il n'ose rien me dire... Le fait qu'il soit de plus en plus distant et ne me fasse pas confiance. Ça me perturbe et c'est plutôt blessant comme situation. Je décide de passer à autre chose pour l'instant.
- Content de ton acquisition ?
Je me force à sourire pour accompagner ma question.
- Oui... Mais elle n'est pas encore à nous.
- Mais c'est tout comme. Tu sais... Ce projet me tient beaucoup à coeur.
- Tu te répètes Tini...
- Je ne le dirais jamais assez... Parce que c'est vrai. C'est notre premier et véritable projet ensemble... Dans la vie de tout les jours, en tant que couple je veux dire ! J'ai hâte de pouvoir m'y installer.
Il rit face à mon enthousiasme.
- Oui... Moi aussi. Mais pour l'instant y la peinture et l'aménagement...
- Je sens que ça va être drôle. Je me souviens que la dernière fois qu'on a fait de la peinture ensemble... Ça avait tourné à la catastrophe.
- Oui ! Ça date... Gregorio s'est retrouvé couvert de peinture de la tête au pieds...se souvient il. Il faudrait leur rendre visite au fait ! Et au studio aussi...
J'affirme.
- Oui, il faudrait qu'on s'organise tout ça... Revoir Pablo et les autres professeurs serait une bonne chose... Disons... Le lendemain de l'interview, tu dois tourner ?
- Non.
- Bon, adjugé alors.
Il sourit. Nous arrivons à Buenos Aires quand je me rend compte que Leon ne prend pas le chemin de la maison. Je lui en fais la remarque.
- Il faut bien fêter notre prochaine "acquisition". Je t'emmène manger. Resto ou McDo ?
- Tu es sérieux de demander ?
Son sourire s'agrandit.
- On sait jamais... McDo, nous voilà ! Pour pas changer...
Ma mauvaise humeur, dû à ses petits secrets du moment, s'envole. Nous passons au Drive puis allons manger là où nous en avons l'habitude, dans un jolie parc peu convoité et calme. Nous nous installons à même le sol, sur un vieux draps blanc que nous avions prit l'habitude de mettre dans la voiture.
Les sautes d'humeurs de Leon, les moments de mal aises qu'il y a entre nous et qui sont devenus plus fréquents: tout ça est oublié durant ce moment. Nous parlons de tout et de rien, en achevant notre hamburger et nos frites, passant par des conversations parfois loufoques, riant de bon coeur, chantant...
Il y a des fois où l'on aimerait que le temps s'arrête, que tout autour de nous se fige, qu'un instants précis, dure toute une vie...
Et c'est une de ces fois qui est en train de se produire. Je voudrais juste rester des heures encore allongée sur ce draps, sous cette arbre, Leon à mes côtés, sans problèmes, sans vérité, ni mensonges, sans secrets, sans toute ces choses qui peuvent faire que votre vie et quotidien deviennent un vrai calvaire...
Mais j'ai beau espérer, le soleil se couche laissant place à la lune, comme chaque jour, et concluant ainsi, un magnifique instant...

Lorsque nous rentrons, il est neuf heures passées. Je vais directement me mettre en pyjama après m'être douché. Leon m'imite et part à la salle de bain alors que je m'affale sur le lit en l'attendant, portable en main.
Lorsqu'il revient, il n'est vêtu que d'un simple boxer. Il referme la porte en entrant. Je reste de longue secondes à le détailler de la tête au pied, appuyé sur mes coudes alors qu'il cherche de quoi s'habiller dans sa valise. Il se tourne vers moi, t-shirt en main et me surprend à détourner le regard.
- Tu salives...lance t-il sur le ton de la rigolade.
Je me place sur le ventre et secoue la tête.
- Pas du tout.
Il vient s'asseoir sur le lit en souriant. Sa main remonte doucement le long de mon dos, jusqu'à mon cou ou il écarte délicatement mes cheveux avant de venir y poser ses lèvres. Je frissonne.
- Content de voir que je te fais toujours autant d'effet...
Je lâche mon portable, lui lance un regard légèrement exaspéré et répond, enjouée:
- Contente de voir que tu ne peux t'empêcher de m'embrasser...
Il sourit à ma réplique et secoue négativement la tête, conscient qu'il s'est fait avoir.
Ses yeux sont étincelant, et pétillant a mon égard... Presque admiratif. Je me perds dans son regard émeraude éclatant de tendresse. Nos visages se sont rapprochés, et pour éviter de rougir face à son regard que je trouve un peu _beaucoup trop_ intense, mes yeux s'abaissent à ses lèvres charnues et pulpeuses...
Très mauvaise idée... me souffle trop tard mon subconscient.
Je me mord la lèvre inférieur et me fait violence pour ne pas l'embrasser sur-le-champs.
C'est comme une sorte de jeu installé entre nous ces derniers temps... Au premier qui cédera à l'autre... Et encore une victoire pour moi apparemment.
Il ne peut s'empêcher de rompre rapidement l'écarts qui nous sépare. Je répond tendrement à son baiser, fermant les yeux, un sourire au coin des lèvres.
Une main sur ma hanche, il m'oblige doucement à basculer sur le dos. Je vais passer mes doigts dans ses cheveux doux et soyeux. Il approfondie notre geste, passant au dessus de moi. Une de ces jambes s'immisce entre les miennes. Je sursaute légèrement, pour le moins surprise, mais n'y prête ensuite plus grande attention.
Tout devient vite flou autour de moi, j'ai rapidement l'impression d'être coupé du monde, d'être comme... Dans un état second.
Seul mes battements de coeur_ou peut être les siens_ résonnent comme un tambour à mes oreilles.
Ses lèvres quittent les miennes pour aller se loger sur ma nuque. Le poids de son corps se fait de plus en plus lourd sur le mien. Ses mains passent lentement sous mon haut me procurant une onde de chaleur alors qu'il continue de m'embrasser passionnément, tantôt dans le cou, tantôt sur mes lèvres.
Mais l'appui, néanmoins délicat, qu'il a sur ma peau nu me rend soudainement mal à l'aise et me fais revenir à moi doucement.
Cette chaleur, pourtant si douce et chaleureuse que je ressentais devient vite insupportable...
Je sais très bien ce qu'il se passe et ce qui allait sûrement suivre... Et je me rends compte que, oui, j'en ai envie... Mais j'en suis aussi complètement terrifié... C'est un sentiment étrange. J'ai l'impression d'être un peu perdu, et paniquée...
Je pose mes mains sur le torse de Leon et le pousse mais celui ci ne réagit que par un léger gémissement entre deux baiser. J'ai l'impression que la situation est littéralement en train de m'échapper. Je suffoque légèrement.
- Leon... soufflé je pour le faire réagir.
Il s'arrête presque automatiquement et s'écarte, comme si, soudainement, mon contact l'avait brûlé. Je m'assois, dos à lui et reprend mon souffle, passant une main dans mes cheveux qui me colle désormais au visage. L'ambiance dans la chambre est soudain devenu palpable, un silence de mort régnant dans la pièce... Je ne suis pas qu'un peu bouleversée pour ma part... Je me repasse la scène qui n'est maintenant qu'un mélange de sensations et d'émotions totalement indescriptible pour moi...
- Je suis désolée...murmuré je.
Leon descend du lit, comme si ce que je venais de dire l'avait réveillé d'un profond sommeil, et vient s'accroupir en face de moi.
- Quoi ? Pourquoi tu t'excuses ?
Il semble inquiet en me regardant. Ses yeux me fixe avec insistance, ça ne m'aurait pas gêné habituellement... Mais après ce qu'il vient de se passer, je le suis...
- J'ai... J'ai paniqué... Alors que...
Il me prend les mains. Lui aussi semble légèrement ébranlé.
- Eh... Ne t'en fais pas... Ok ?
Il reprend un air confiant et rassurant, totalement détendu alors que je suis aussi crispée qu'une personne auquel on aurait annoncé sa mort.
- On a tout notre temps... J'ai complètement perdu le contrôle de moi même à un moment...me révèle t-il en souriant. C'est pour te dire à quel point tu me rends fou...
Mes joues s'échauffent légèrement.
- Tu es magnifique quand tu rougis... Tu n'as pas à te sentir gêné par ce que je dis... C'est juste la vérité... Je t'aime Tini.
- Moi aussi...
Il me prend dans ses bras.
Ok. Trop d'émotions en seulement une soirée pour moi, j'ai besoin de boire ou de me vider l'esprit cinq secondes...
Je descends me servir un verre d'eau faussant compagnie à Leon. Je vais pour remonter quand je m'aperçois que la baie vitrée menant au jardin est ouverte alors que j'aurais juré l'avoir vu fermé en arrivant. Je m'avance vers celle-ci et regarde dehors. J'aperçois alors Angie, assise sur un des transat, Moufle ( je la cherchais partout celle là d'ailleurs !) sur ses cuisses. Elle renifle légèrement. Je m'avance et l'interpelle d'une petite voix. Elle se retourne et en m'apercevant, s'essuie rapidement les joues.
- Tini...
Je vais m'asseoir à ses côtés. Boule de poiles, ravie de me voir, saute sur mes jambes cherchant encore et toujours à se faire câliner.
- Tu vas bien ?me demande celle ci.
- Ça devrait être à moi de te poser cette question...
Elle se force à me sourire.
- Pourquoi ? Je vais très bien.
- Tu mens très mal... Que se passe t-il ?
- Rien d'important...
Elle passe affectivement une main sur ma joue. Elle fronce légèrement les sourcils.
- Tu me semble un peu pâle...?
Repensant à ce qu'il s'est passé un peu plus tôt, je rougis. Angie me questionne du regard.
- Il ne s'est rien passé...dit je avec hâte, comme pour m'en convaincre moi même.
- Tini, tu me caches quelques choses...
- Toi non peut-être ?
Elle soupire.
- Ce n'est pas la même chose.
- Si je t'en parle, tu me raconteras ce qui t'arrive ?proposé je.
Elle hésite de longues secondes avant d'aquiescer.
- Alors... ? Commence.
- Euh... C'est pas facile...
- Tini...
C'est à mon tour de lâcher un soupire.
- Avec Leon... Ça devient...
Je cherche longuement un mot qui conviendrait mais Angie me devance:
- Plus sérieux ?dit elle comme si cela lui était évident.
Je prend une profonde inspiration.
- C'est ça. On... Enfin, j'étais... On s'embrassait et ensuite, il... Bon, j'ai pris peur. Je ne sais pas pourquoi... Il n'y avait pas de raison... On se connaît depuis longtemps mais... Je...
Angie pouffe légèrement de rire face à mon bégaiement et mon mal aise.
- C'est pas drôle...boudé je comme une gamine de cinq ans.
Pourquoi ce sujet me paraissait si compliqué à aborder ?
- C'est normal que tu sois anxieuse Tini... On est tous passer par là... Si tu ne t'ai pas senti prête, c'est que ce n'était simplement pas le bon moment... Avec ton père dans les parages en plus.
Je souris à ma tante.
- Tu as raison... Mais j'ai eu honte... Leon a dû...
- Leon a compris.me coupe t-elle. J'en suis certaine. Et il t'attendra.
Je hoche la tête, comprenant que je me faisais sûrement du soucis pour rien. Cette histoire m'a légèrement perturbée... Même si, néanmoins, et sur le coup, c'était plutôt agréable... Je secoue la tête pour m'enlever à ma rêverie.
- Bon et toi alors...?
Elle pose sa tête entre ses mains, inspirant profondément, puis se retourne vers moi.
- Ton père...
- Qu'est ce qu'il t'a fait ?commencé je à m'énerver.
- Rien... Ne t'en fais pas.sourit elle. C'est juste... Il veut... Un autre enfant.
- Vraiment ??!fais je, joyeuse.Mais c'est...
- Je suis infertile.me coupe t-elle.
J'en reste bouche bée.
- Angie... Je suis désolée...
C'est la seul chose que je trouve à dire... Et je le suis vraiment. Ses yeux viennent croiser les miens. La tristesse que je peux lire à travers son regard me frappe de plein fouet.
- Je ne sais pas comment lui dire...m'avoue t-elle, la voie chargée d'émotions. Il a comme des étoiles dans les yeux quand il en parle... J'aurais voulu lui faire ce plaisir mais je ne peux pas... J'ai peur de sa réaction.
Je ne peux résister à l'envie de la prendre dans mes bras.
- Tu lui apportes déjà beaucoup Angie...assuré je d'une voix douce en me séparant d'elle. Il t'aime plus que tout, va le voir, tu n'as pas à avoir peur de lui en parler. C'est même stupide.lui sourié je gentiment.
- Qu'est ce qui est stupide ?
Nous sursautons en entendant la voie de mon père et nous retournons. Celui ci nous observe de la baie vitrée, les yeux brillant de curiosité. Aussitôt, ma tante se tortille nerveuse. Je vois qu'elle hésite à aller lui parler.
- Vas y...l'incité je tout bas.
Je lui lance un regard que je veux le plus rassurant possible. Elle finit par se lever et entraîne mon père à l'intérieur. Je me retrouve seul avec Moufle et décide de m'éclipser et rejoindre Leon.

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