Le reste de la semaine fut très long, chaque jour nous avions des interros surprises. Heureusement que je ne suis pas une mauvaise élève en général. J'ai plus de mal en mathématique, mais j'ai une excuse ... Je déteste les maths....
Ravie d'être en week-end, je vois avec ma mère ce qu'on pourrait bien faire. Mon frère comme la plupart des week-ends, va chez un copain. Ça nous permet de ne pas l'avoir dans les pattes, celui-là. Comme nous n'avons rien de prévu, nous partons faire du shopping ce samedi. Après quelques boutiques, on décide de faire une pause et de s'arrêter dans un salon de thé en ville où l'on s'installe en terrasse. Un vrai bonheur de se retrouver juste entre mère et fille, ça faisait longtemps. En plus le soleil est au rendez-vous, alors tout va bien.
– Oh je viens de me souvenir que je dois prendre un truc à la pharmacie, tu m'attends je n'en ai pas pour longtemps !
Ma mère avale la dernière gorgée de son thé et quitte la table.
– Ok maman !
Je fini donc tranquillement le mien en l'attendant. Après quelques minutes on me tape légèrement dans le dos.
– Décidément on se croise souvent tous les deux !
Je me retourne et je reconnais Ethan, mon cœur ne fait qu'un tour, je sens que je suis de nouveau toute rouge.
– Salut ! Oui, quelle coïncidence, lui dis-je.
– Quand j'ai vu que tu étais encore seule, tu m'as fait de la peine, alors je suis venu te tenir compagnie.
– Oh c'est très gentil, mais je suis avec ma mère, elle est juste partie chercher quelque chose et je l'attends en buvant mon thé, lui dis-je en rigolant.
– Oh je vois, moi qui pensait te remonter le moral.
– Tu t'inquiètes pour moi, c'est très touchant, lui répondis-je.
Il pose sa main sur le dossier de ma chaise et me regarde.
– Je me soucis toujours de mes élèves ! Ça va, pas trop dure les courbatures du lendemain ?
– Et bien pas du tout je n'ai aucune douleur.
– Bon tant mieux, alors je vais intensifier mes cours, me répond-il en plongeant ses yeux dans les miens.
Ça y est ça recommence, je me sens de nouveau aspirée dans son regard, il est tellement intense, je suis troublée.
– Le rouge te va bien au teint, me dit-il.
– Euh.... Pardon, mais je ne rougie pas et il commence à faire froid c'est tout, lui répondis-je en baissant les yeux.
– Oui ça doit être sûrement ça, me dit-il en rigolant.
J'aperçois ma mère qui revient, elle me regarde en souriant et me demande qui est ce jeune homme.
– Je te présente mon prof de sport, Ethan.
– Oh ! Enchantée de vous rencontrer Ethan, alors c'est vous qui entraînait ma fille ?
– Oui tout à fait madame et je peux vous dire qu'elle apprend très vite.
– Bravo Léna, mais avec tous les élèves à gérer dans un même cours ça ne doit pas être évident ?
– Dans un même cours ? Dit Ethan étonné.
– Oui ce sont des cours collectif Léna m'a dit ?
Ethan me regarde et je lui fais les gros yeux. Il comprend ma réaction et répond...
– Oui bien sûr madame des cours collectif ! On se réparti en plusieurs groupes pour que ce soit plus simple, lui dit-il sérieusement.
Ma mère acquiesce et lui dit qu'elle était ravie de faire sa connaissance.
– Bon sur ce, nous allons continuer notre lèche vitrine, on y va Léna, au revoir Ethan.
Il la salue amicalement et pose de nouveau son regard sur moi.
– Maman si tu m'attendais dans la boutique d'en face je te rejoins !
Elle approuve et se dirige vers un magasin de chaussures. J'attends qu'elle passe la porte de la boutique et je remercie Ethan, qu'il n'est pas vendu la mèche au sujet des cours particuliers, qu'elle n'aurait pas vraiment appréciée. Il me dit qu'il comprend et que chacun à ses secrets. Nous nous disons au revoir et il part de son côté et moi du mien. Je me retourne par instinct et je vois que lui aussi c'était retourné. Je deviens rouge écarlate, étant loin de lui il ne voit pas mon visage. Ouf la honte... Quelques secondes plus tard en entrant dans la boutique pour rejoindre ma mère, je reçois un message ...... Ethan.
"Je t'ai vu me mater Léna ! " M'écrit-il.
Et merde, pris en flagrant délit.
"Je ne te matais pas, mais toi aussi tu t'es retourné ", lui répondis-je.
" Oui j'avoue je matais ton cul qui est très mignon... "
Ah mon dieu il m'a vraiment maté ! Je suis confuse, heureusement que ma mère n'a rien vu, la honte sinon. Je n'ai même pas osé répondre à son message. L'après-midi se termine tranquillement. En fin de journée, j'ai eu la joie de recevoir un coup de fil de la propriétaire de la librairie, m'annonçant que j'étais prise pour le poste de libraire. Je commence dès lundi. Je suis plus que ravie, je vais me sentir comme chez moi dans cette boutique, avec tous ses livres à perte de vu. Bon c'est vrai que je vais avoir moins de temps pour moi à la maison, mais tant pis de toute façon mes soirées se ressembles toutes. Alors un peu de changement me fera le plus grand bien. Au pire pour réviser mes cours je le ferais au boulot quand la librairie sera calme. Catherine la propriétaire m'a dit que j'allais devoir la remplacer chaque soir à partir de 17h30 jusqu'à 19h du lundi au vendredi et sûrement le samedi, mais nous verrons les conditions ensemble pendant mon premier jour de travail.
Dimanche j'ai eu la visite de Tristan qui tenait absolument à me voir pour m'annoncer une chose auquel je ne m'attendais pas.
– Je suis désolé Léna mais je n'ai pas le choix, me dit Tristan.
– Mais ça fais même pas deux mois que tu es revenu ! Tu m'avais dit que tu devais repartir pas avant au moins six mois !
Les larmes me montent aux yeux mais j'essaie de ne pas montrer ma tristesse.
– Oui je sais, mais une grande équipe de football Américain m'a contacté pour que je puisse faire partis des leurs ! C'est une super opportunité pour moi !
– Oui c'est vrai tu as raison, tu ne vas pas louper la chance de ta vie, lui dis-je en retenant mes larmes.
– Léna tu sais ... On n'a pas vraiment pu se voir comme je l'aurais voulu.... Depuis notre baiser, je ne cesse de penser à toi... à nous !
– A nous ! Tristan je t'ai dit que ...
– Je sais ce que tu m'as dit et je comprends mieux tes sentiments à mon égard, mais sache que les miens sont très fort pour toi et je t'attendrais aussi longtemps qu'il le faudra.
– Tristan je ...
Sans m'en rendre compte, ses lèvres touchent les miennes. Nous échangions un baiser qui ressemble à un adieu. Ses lèvres sont si douces, j'aimerais que le temps s'arrête, pour que nous profitions encore et encore du peu de temps qu'il nous reste à être ensemble.
– Tu dois partir quand ?
– Je prends le premier avion demain matin, me dit-il en tenant mon visage dans ses mains.
Je souffle tristement et je ferme les yeux.
– Tu crois qu'un jour, je pourrais venir te voir jouer là où tu vas ?
– J'espère bien, je te ferais visiter quand tu viendras me voir, et puis il n'y a que deux heures en avion on n'est pas si loin que ça, me dit-il en me caressant la joue.
– Tristan reste avec moi cet après-midi s'il te plait.
– Je ne pars que demain donc je reste avec toi, tu me manque déjà tu sais. Me dit-il en souriant.
Le reste de l'après-midi Tristan et moi sommes restés dans ma chambre à nous enlacer en écoutant de la musique et en échangeant quelques baisers tendres. Le moment arrivait pour nous de nous séparer, il devait rentrer chez lui pour se préparer pour son voyage de demain. Notre dernier baiser fut le plus intense, il était à la fois tendre et excitant. Ses lèvres ne me quittèrent pas pendant plusieurs secondes, ce qui me sembla une éternité. Sa langue trouva la mienne si délicatement, si tendrement. Il me serra fort contre lui, comme pour me prouver son amour pour moi. Je profitais de ce moment d'intimité entre nous, qui pour la première fois me fis comprendre qu'il était bien plus qu'un ami pour moi. J'avais refoulé mes sentiments et il a fallu qu'il parte pour m'en rendre compte. Ce que je peux être minable parfois !
Nos au revoir ont étaient plus dur que je ne le pensais. Une fois parti, je me réfugie dans ma chambre où j'écoute de nouveau de la musique. Je ne peux pas retenir une minute de plus mes larmes. Et pour clôturer le tous, je viens de me rendre compte que je laissé peut-être partir un homme qui aurait enfin pu me rendre heureuse. Toutes ses années à cacher ses sentiments pour moi et à m'attendre. Maintenant je comprends mieux pourquoi nous avons toujours était aussi complices et proches l'un de l'autre. J'ai enfin accepté mes sentiments pour lui, mais bien trop tard... Comme quoi la vie n'est pas un long fleuve tranquille et quand on découvre le bonheur où l'amour on s'en rend compte souvent trop tard, alors qu'il était juste devant nos yeux. Je ne sais pas vraiment où on n'en ai tous deux, mais je sais que mon cœur bat pour lui à présent.