Tous, nous fixent avec une expression impassible au visage et c'est Jenny qui finit par briser le silence.
-Oh, je le savais, je le savais ! C'est merveilleux les enfants ! dit-elle, en nous embrassant.
-Wow.. J'ai du mal à croire ce que je viens d'entendre.. Vous allez vraiment vous marier ?
J'acquiesce et elle vient me prendre dans ses bras. Je suis soulagée de voir qu'ils acceptent notre engagement. Seulement, ma mère, qui ne s'est pas encore manifester, se lève soudainement et se dirige vers l'entrée. Je me lève aussitôt et pars à sa poursuite. Je lui barre à temps la porte et lui dis.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Je m'en vais. dit-elle, d'un ton sec.
-Pourquoi ? m'enquis-je, confuse.
-J'en ai assez entendu.
-Quoi ? Je viens de t'annoncer que j'allais me marier et toi, tu t'en vas ? m'esclaffé-je, ahurie.
-C'est une idée complètement absurde ! rétorque-t-elle.
-Se marier avec la personne que l'on aime, c'est absurde d'après toi ?
-Tu es trop jeune ! Tu ne sais pas ce que c'est !
-Qu'est-ce que tu y connais toi ? Tu es divorcée, à ce que je sache ! craché-je, prise de fureur.
-Justement ! C'est parce que je sais comment cela finira que je suis contre.
-Je ne suis pas comme toi ! Je ne vais pas foirer mon mariage, moi ! lui crié-je au visage.
Elle ne répond pas mais me fixe durant quelques instants avant de disparaître par la porte d'entrée en claquant cette dernière. Je prends un moment pour réaliser ce qu'il vient de se passer. Je sursaute en sentant une main se poser sur mon épaule. C'est Jackson.
-Je suis désolée. dis-je, dans un souffle.
-Ce n'est pas de ta faute. me rassure-t-il, d'une voix douce.
Il dépose un baiser chaste sur mon front puis s'en va, rassurer les invitées. Le reste du dîner se passe dans une ambiance beaucoup plus palpable qu'avant. Nous raccompagnons nos convives à la porte d'entrée et leurs dîmes au revoir. Nous débarrassons ensuite la table et partons nous coucher.
*
-Est-ce que tu penses que j'ai mal agis ? m'enquis-je, au milieu de la nuit.
-Non, je pense que cela voulait sortir de toi depuis un moment déjà et que là, c'était l'occasion. La question n'est pas de savoir si tu as mal agis ou non mais si tu comptes toujours te marier avec moi.
-Tu as raison, je n'en pouvais plus de garder tout ça pour moi. avoué-je. Et ne t'inquiète pas, évidemment que je veux t'épouser imbécile.
-Ah, je suis rassuré.
-Ce serait absurde d'annuler le mariage parce que j'ai eu une querelle avec ma mère.
-C'est vrai. Je peux te poser une question ? s'enquit-il, après un moment de silence.
-Je t'écoute.
Il se tourne pour me faire face et s'appuie sur son coude.
-Que s'est-il passé avec ton père ?
-Je n'aime pas parler de lui. dis-je, d'une voix maussade.
-Pourquoi ? Insiste-t-il.
-Parce que cela me rend nostalgique et me rend triste, la plupart du temps.