Chapitre 177 : Pauvre livreur

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Cela faisait déjà deux semaines que Guo était parti à l'étranger ; à son retour, la première chose qu'il demanda à Li Wang fut :

« Comment va Shuai dernièrement ? »

« Il va bien. » Répondit-il après une longue pause.

« Certain ? » Dit Guo en lui jetant un regard. « J'ai été très pris dernièrement, je n'ai pas pu l'appeler. Il est peut-être en colère, non ? »

« Il va bien, je dirais même très bien. » Toussa Li Wang.

« Vraiment ? » Insista Guo, il n'était pas convaincu, il était certain que quelque chose n'allait pas.

« Tu n'en croiras sûrement pas tes yeux en le voyant. » Répondit-il en choisissant prudemment ses mots.

« Conduis-moi à la clinique. »

Directement depuis l'aéroport, ils se rendirent à la clinique.

Shuai s'amusait avec une boîte de pilules avec un air las, lorsqu'il entendit l'engin à l'extérieur, il leva la tête et ses yeux s'illuminèrent subitement. Mais une fois que l'homme sortit, il changea d'expression et continua d'agir comme s'il s'ennuyait.

Guo entra dans la clinique et le téléphone sur le bureau du docteur sonna. Shuai fixa Guo et décrocha lentement.

« Allô ? Oui, qu'est-ce que tu veux ? Non, je n'ai pas le temps. Tu devais passer hier. J'ai attendu toute la journée pour rien. »

Le docteur n'avait pas changé de coupe, ses petites boucles complimentaient son costume sur-mesure et ses baskets. Il continua de fixer Guo avec un air désintéressé.

Guo ne réagit pas, il saisit le tabouret et s'assit, il plissa légèrement ses beaux yeux et observa Shui flirter ouvertement avec un autre.

« Sais-tu à quel point, tu m'as déçu hier ? Mauvais temps ? Ce n'est pas une bonne excuse ! Je n'ai plus envie de te voir, même si tu viens maintenant. Tu n'aurais jamais dû me mettre un lapin. Donne-le à quelqu'un d'autre, je n'en veux pas ! Pourquoi tu insistes autant ? J'ai dit non, laisse-moi tranquille ! D'accord, d'accord. Puisque tu ne cesses de me supplier, je vais l'accepter. Tu peux le laisser à la boutique d'à côté. Je ne suis pas d'humeur, je ne veux pas te voir. »

Il raccrocha violemment et fit mine d'être surpris en voyant Guo.

« Oh, tu es là ? Depuis quand ? »

« Depuis le début de ton appel avec le livreur. » Répondit Guo.

« Comment ça ? » Demanda Shuai, embarrassé.

« L'appel à l'instant, c'était bien un livreur. » Sourit-il.

Putain... Jura furieusement le docteur. Jamais je n'arrive à le piéger, il déjoue toutes mes farces.

« Quel livreur ? » Continua-t-il à faire semblant. « Tu es tordu. Tu te fais des films. »

À peine eut-il fini sa phrase que la voix du livreur raisonna à l'extérieur.

« Il y a-t-il un Jiang Xiao Shuai ici ? »

Le docteur se rendit honteusement à la porte et s'énerva contre le travailleur.

« Je t'ai dit de le laisser à la boutique d'à côté, non ? Pourquoi es-tu venu jusqu'ici ? »

Le livreur joufflu le fixa d'un air moqueur.

« Tu as dit que tu ne voulais pas me voir, mais moi, j'avais envie de te voir. Je fais ce boulot depuis un moment, mais c'est la première que j'ai à faire à ce genre de comportement. »

Counter attack (Traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant