Chapitre 172 : Garde loyal

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Une fois rentré de l'hôpital, Chi Cheng sortit l'œuf du tiroir de la table de chevet.
« Qu'est-ce que tu fais ? » Demanda Wu, anxieux.

Chi Cheng avec son menton lui fit signe de l'insérer.

« Quoi ? » Dit-il surpris. « Tu veux que je le garde au travail ? J'ai une réunion avec tous mes employés aujourd'hui, je dois aussi voir un client. Tu cherches à m'humilier ? »

« Il ne vibrera pas si tu ne le stimules pas. » Répondit simplement Chi Cheng.

« Et si j'ai envie de faire caca ? » Demanda Wu.

« Tu y es allé ce matin alors à moins que tu ne manges quelque chose qui provoquerait une diarrhée, tu n'as pas besoin d'y aller. » Expliqua calmement Chi Cheng.

Pour le bien de leurs activités nocturnes, Chi Cheng a instauré un emploi du temps strict au système digestif de son partenaire, ainsi son besoin d'aller à la selle ne se déclenche que le matin.

« Tu n'as le droit de le retirer que lorsque tu es avec moi, le reste du temps, tu dois le porter. Je garde le capteur sur moi, donc je saurai si tu as osé le retirer. »

« Ça prouve que tu n'as pas confiance en moi. » Répondit Wu, agacé.

« Ce n'est pas que je ne te fais pas confiance, c'est simplement que je n'ai pas l'esprit tranquille. »

« En quoi est-ce différent ? »

« D'une personne à une autre, c'est différent, tu devrais méditer là-dessus. »

Wu soupira, il ne voulait plus se disputer avec son amant et mettre leur relation en péril. Il avait changé d'approche, au lieu de le contredire et finir par se plier à ses désirs malgré lui, il se contentait de faire ce qu'il voulait et ensuite trouvait un moyen de secrètement se rebeller.

« Combien de temps ? » Demanda Wu avec une petite moue.

« Jusqu'à ce que je te juge suffisamment sage. »

Wu se rendit à son bureau avec l'œuf dans son rectum, il s'amusa à serrer les fesses à plusieurs reprises, mais le vibromasseur ne réagit pas.

Peut-être qu'il s'est foutu de moi, il ne l'a pas activé et essaie simplement de me faire peur.

Son trajet fut sans incident ainsi, il entra très confiant. Une fois assis à son bureau, il serra à nouveau les fesses, mais rien ne se passa. Il fut très rassuré.

Il ouvrit son porte-documents et sa secrétaire entra afin de l'aider à organiser le tout.

Aujourd'hui, elle portait une robe noire moulante, celle-ci dessinait parfaitement sa silhouette. Wu se sentit faiblir face à une telle attaque, il serra inconsciemment son anus et l'œuf vibra violemment.

Putain, trop sexy...

« Monsieur Wu, tout va bien ? » Demanda gentiment sa secrétaire.

« Ça va. » Répondit Wu, la tête entre ses mains.

Malheureusement, plus il se rappelait de ne pas regarder, plus il le faisait, ce qui rendait l'œuf à l'intérieur totalement incontrôlable, celui-ci le stimulait et lui donnait aussi envie de jeter un regard sur les belles hanches de la jeune femme...

Son visage était rouge, il suait abondamment et avait du mal à respirer ; il était mal à l'aise et avait aussi très honte.

« C'est bon... Tu peux retourner à tes tâches, je... Je peux me débrouiller. » Ordonna-t-il avec dificulté.

La secrétaire inquiète s'approcha.

« Vous avez mal quelque part ? »

C'est toi qui me fais mal... Répondit intérieurement Wu.

« Vous voulez que je prenne votre pouls ? J'ai étudié la médecine chinoise. »

« Non ! » L'empêcha Wu. « J'ai des sueurs nocturnes. »

« Ce genre de symptôme n'est possible que durant la nuit, ce n'est pas normal ! » Dit-elle en battant gracieusement des cils. « Monsieur Wu, avez-vous des problèmes de reins ? »

Wu sentit son membre se lever, il s'empressa de croiser ses jambes et serra la mâchoire.

« C'est... Presque ça, tu peux partir... »

La secrétaire insista une dernière fois.

« Vous êtes certain que tout va bien ? »

« Oui, je vais bien. »

Wu lâcha ces mots dans un soupir, il se contint de les crier.

Sa secrétaire finit par quitter son bureau, son entrejambe le démangeait, il décida d'aller faire un tour aux toilettes afin de régler sa petite affaire. Lorsqu'il toucha son pénis, son anus trembla, il ressentit du plaisir, mais aussi beaucoup de gêne, il eut énormément de mal à calmer l'œuf.

Il quitta les wc et se jeta sur le sofa dans son bureau, bien que l'œuf était de nouveau calme, il ressentait un vide. Sûrement parce qu'habituellement, son partenaire l'aidait quand il était excité, ainsi son absence lui était étrangère.

Jamais il n'avait autant voulu le voir débarquer dans son bureau.

Du côté de Chi Cheng, le capteur n'avait cessé de clignoter.

Ling Yan Rui toqua.

« Monsieur Wu, tout le monde est arrivé dans la salle de réunion. Êtes-vous prêt ? »

Wu, en sueur, se demandait si se rendre à cette réunion était une bonne idée, car l'une des choses qu'il appréciait particulièrement faire durant ces meetings était de discrètement reluquer les poitrines de ses employées. Malheureusement, dans sa situation, cela risquait d'être très dangereux.

« Très bien, j'arrive dans une minute. »

Puis, il se rendit aux toilettes et retira l'œuf.

Seulement le temps de la réunion, il ne le saura pas.

Le capteur indiqua que la connexion avait été rompue, Chi Cheng frappa à plusieurs reprises sur son bureau et saisit son téléphone.

Alors que Wu s'apprêtait à entrer dans la salle de réunion, Lin Yan Rui l'avertit.

« Monsieur Wu, je viens de recevoir un appel du jeune maître Chi, il m'a demandé de vous rappeler de ne pas oublier de porter ce que vous avez dit que vous porteriez. »

Putain... Jura-t-il intérieurement puis il retourna aux wc.

Le pire était à venir.

Wu en entrant dans la salle n'avait qu'une envie, se débarrasser de ce qui lui servait d'yeux, car toutes ses employées portaient des décolletés.

Avec un aussi jeune et beau patron qui ne tenterait pas sa chance.

Wu s'assit très anxieux et ne dit pas un mot. Une employée se pencha au-dessus de lui pour lui servir un verre d'eau, ses deux beaux seins directement dans son champ de vision, le petit œuf se mit à vibrer.

Cette réunion fut un réel enfer pour lui. À la fin, ses employés le félicitèrent.

« Monsieur Wu, votre discours était incroyable, habituellement votre ton est plutôt monotone et on s'endort un peu. Mais aujourd'hui, il était confiant, passionné et très énergique, cela nous a tous redonné du tonus. »

Tout ce que Wu désirait à cet instant, c'était disparaître.

Une fois que ses employés eurent quitté la salle, Wu essuya la sueur sur son front et s'adressa à Lin Yan Rui.

« J'aimerais que tu ajoutes une chose au règlement et le précise à tous. À partir de maintenant, je demande à ce que toutes les employées portent une tenue plus professionnelle, pas de décolleté ni de jupe trop courte, si elles venaient à ne pas respecter cette règle, leurs salaires seront réduits. »

« Mais vous avez dit être contre ce genre de règle auparavant. » Répondit Lin Yan Rui très surpris.

« Je n'y peux rien. Monsieur Lei m'a prié d'instaurer cette règle, c'est lui qu'il faut aller voir si tu as un problème. » Dit-il en tapotant l'épaule de Lin Yan Rui.

Wu quitta la salle avec un air très sérieux.

Dans la soirée, Wu se rendit à la clinique afin de conter ses mésaventures à son ami. Seulement celui-ci n'eut aucune sympathie pour lui, Shuai lui rit au nez.

« Tu n'as vraiment pas de cœur ! » Bouda Wu. « J'ai souffert avec ce truc ! »

Shuai n'eut aucune pitié pour son disciple et ne put s'empêcher de le taquiner. Les deux hommes avaient débuté leur conversation très sérieusement, malheureusement après avoir entendu son histoire, Shuai ne cessa de provoquer le petit objet en touchant son ami.

« Arrête ça, arrête... » Répéta Wu en serrant les dents.

Un sourire malicieux apparut sur le visage de Shuai, il ne pouvait s'empêcher de trouver son disciple adorable.

« Je comprends pourquoi Chi Cheng aime tant te taquiner, tes réactions sont tellement mimis et les gens finissent par te trouver attachant. »

« Ça suffit ! » Cria Wu.

Shuai rit.

« Tu es seulement venu pour me parler de l'objet que tu as dans le cul ? »

« Quoi ? » Rougit Wu. « Je suis venu pour une raison décente ! »

Il sortit un document de son sac, il l'avait récupéré dans le bureau de la tante à Chi Cheng, il s'agissait du dossier médical de Wang Shuo, il étala les papiers face à son ami.

« Tu es docteur, alors aide-moi à analyser son dossier. »

Shuai inspecta attentivement les documents, il lit sérieusement les différents résultats. Dépression, tocs, schizophrénie débutante... Il avait lui-même eu les symptômes de ce genre de maladies, et bien qu'une personne pouvait vivre avec sans conséquence, elle souffrait malgré tout.

Shuai avait réussi à éviter ce genre de choses après sa rupture avec Meng Tao, il était très instable mentalement et avait souffert d'insomnie sévère, à tel point qu'il avait des hallucinations auditives. Rapidement, il consulta avant que cela ne soit trop tard. Après un long traitement, il avait réussi à remonter la pente. Lire ces documents lui rappelèrent ces moments et un sentiment de peur s'empara de son cœur.

Wang Shuo avait eu ses symptômes avant sa rupture avec Chi Cheng et bien que la situation et les troubles étaient différents, la douleur restait similaire à la sienne.

Shuai comprenait ce que Wang Shuo traversait.

« Dis, pourquoi Chi Cheng a-t-il été aussi cruel avec lui ? » Demanda subitement Wu.

« Ça n'a rien avoir avec le fait d'être cruel ou non, certaines personnes sont très fortes et n'ont peur de rien comme toi. D'autres sont plus sensibles comme Wang Shuo, il suffit d'un rien pour les briser. Chi Cheng n'avait que dix-sept ou dix-huit ans, à cet âge, on a du mal à identifier ce genre de troubles. Ainsi, ce n'est pas qu'il se fichait de son état, mais simplement qui ne pouvait pas reconnaître sa souffrance. »

« Il est très intelligent, je doute qu'il ait eu du mal à détecter ce genre de choses. »

Wu ne croyait pas une seule seconde que ce détail ait pu échapper au jeune maître, la même personne capable de contrôler la moindre seconde de sa vie.

« C'est parce qu'il a plus d'expériences maintenant. » Expliqua Shuai. « Avant de t'avoir rencontré, il a vécu pas mal de choses ainsi, il est capable d'être plus sensible envers son partenaire. »

Wu réfléchit une minute puis continua avec précaution.

« Donc cela expliquerait le comportement de Wang Shuo ? »

« Effectivement. » Acquiesça Shuai.

Wu récupéra le dossier et prit un air perplexe.

« Mais cela ne prouve pas qu'il l'ait trompé avec Guo. »

Les mots de Shuai le frappèrent de plein fouet, c'était exactement ce qui troublait Wu, ce dossier était très important et pourtant bien inutile dans sa tâche.

Alors que les deux jeunes hommes continuaient leur conversation, une voiture se gara à l'extérieur.

Wu fut surpris de voir son idole et le petit œuf s'activa. Pas une minute de répit pour le petit objet, Wu aperçut en suite Wang Shuo et l'oeuf à l'intérieur continua de vibrer.

« Vite, cache tout ! » Prévint Shuai.

Wu ne put contenir ses gémissements en rangeant le dossier, il serra la mâchoire très fort et ne réussit à se calmer qu'une fois que Wang Shuo entra dans la clinique.


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Léger retard, mais voici le nouveau chapitre, je me suis malheureusement endormie très tôt, hier et n'ai pas pu le relire à temps.



Je devine que l'œuf est le petit garde loyal de Chi Cheng. Et puis bravo à Wu le gros pervers ! Le positif dans tout ça, c'est que lui se contente de reluquer, mon ancien manager lui, aimait mentionner la taille de son pénis au moins 20 fois par jour.



Bonne semaine à tous !

Counter attack (Traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant