Chapitre 128 : Bruyant

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Le lendemain, Wu traîna son corps jusqu'au bureau.

Sa secrétaire rangeait des documents, lorsqu'elle le vit entrer.

« Monsieur Wu, comment s'est déroulée votre mission ? » demenda-t-elle inquiète.

Wu la fixa de son regard vide et répondit de sa voix profonde et enrouée, comme s'il venait d'avaler du sable.

« Ne parle pas de choses qui n'ont rien à voir avec le travail pendant les heures de travail. »

La secrétaire fit la moue et se tut.

Wu s'empressa de s'asseoir, les quelques pas qu'il venait de faire avaient failli le tuer, la zone autour de ses fesses et l'intérieur de ses cuisses étaient douloureux. Le frottement de ses fesses et ses cuisses l'agaçait, il mourrait d'envie de marcher les jambes écartées, mais il était au travail, alors il ne pouvait montrer à quel point il souffrait, il ne pouvait que tolérer la douleur.

J'ai fait tout ça pour rien ! J'ai dépensé beaucoup d'argent, j'ai souffert et c'est lui qui a fini par abuser de moi !

Plus il y pensait, plus cela l'énervait.

Il n'eut pas le temps de s'en remettre mentalement, qu'un nouveau problème se pointa à l'horizon. Alors qu'il quittait son bureau après le travail, il aperçut la voiture de Shuai juste devant l'immeuble, Wu ne pouvait pas l'éviter.

Shuai baissa sa vitre et siffla.

« Hé monsieur Wu, comment se fait-il que vous ne soyez pas venu me voir aujourd'hui ? »

Wu grinça des dents en silence, il programma une alarme sur son téléphone puis malgré la douleur, il se dirigea vers le médecin. L'une de ses mains sur le véhicule et l'autre sur sa hanche, il avait l'air cool, mais il se tenait ainsi, car il n'arrivait pas à se tenir droit.

« J'étais en réunion toute la matinée avec de nouveaux partenaires, j'ai déjeuné avec d'autres aux placés de compagnies déjà en partenariat avec nous et là, je dois me rendre à un évènement important afin d'accueillir nos clients. Je n'ai pas eu une minute à moi, j'ai de nouveaux produits qui arrivent alors je vais aussi devoir aller à l'entrepôt pour les inspecter. J'ai encore plusieurs trucs à régler ici, mais je dois me dépêcher... »

Alors qu'il était sur le point de finir sa phrase, son téléphone sonna.

Wu fit mine d'être agacé.

« Regarde, ils n'arrêtent pas de m'appeler. Bonjour, monsieur Zhang ? Ha, oui, j'ai dit à Zhen Long de le faire, il ne l'a pas encore envoyé ? Je vais voir ça, donnez-moi une petite minute... »

Il entra à nouveau à l'intérieur, il interpella un employé qui passait et fit mine de communiquer avec celui-ci, puis il se rendit dans la salle de repos afin de souffler un moment, il essuya la sueur sur son front et sortit de nouveau décontracté.

Shuai mourrait d'envie d'entendre son récit.

« Alors, est-ce que tu t'es occupé de lui ? J'attends encore ! »

« Pour qui me prends-tu ? » répondit Wu avec dédain.

« J'ai eu peur que tu aies parlé trop vite » répondit poliment Shuai.

Wu ignora totalement l'honnête réponse de Shuai et continua de se vanter.

« Sans exagérer, je peux plaquer quelqu'un qui fait trois fois Chi Cheng sans aucun problème, il a l'air d'être un homme fort, mais il n'est pas de taille face à moi. »

« Il n'a pas tenu, il était sous mon emprise toute la nuit, il n'a pas arrêté de m'appeler grand-père*, j'ai... »

Wu mit son visage dans ses paumes.

Counter attack (Traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant