Chapitre 156 : Le Seigneur des serpents

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Durant le week-end, Wu se rendit à la clinique, afin de voir Shuai, car cela faisait quelques jours qu'il ne l'avait pas vu. Lorsqu'il entra, il vit une personne dans une blouse blanche, mais cela n'était pas son ami.

« Oh, tu cherches le docteur Jiang ? Il est allé au cinéma. »

« Et qui es-tu ? » Demanda Wu.

« Je suis son nouvel interne, j'assiste Docteur Jiang. »

Wu le scruta longuement et ne put s'empêcher de noter intérieurement : Guo a plus d'un tour dans sa manche. Où a-t-il bien pu dénicher un homme aussi laid ? Il n'a pas peur que Shuai en fasse des cauchemars ?

Cet homme était vraiment laid mais très gentil.

Non seulement, il servit un verre d'eau à Wu, mais il le rassura.

« Cela fait un moment qu'il est sorti, il ne devrait plus tarder. »

Wu le remercia, puis prit une gorgée et continua la conversation.

« Comment se fait-il qu'il soit aussi occupé dernièrement ? »

« Occupé ? » L'homme laid expliqua tranquillement. « Il est rentré, il y a deux jours, d'un séjour de deux semaines aux Maldives. Je suis jaloux, il a loué un petit avion pour atteindre les îles, il avait même son propre guide et majordome. »

Un seul mot pouvait décrire ce que Wu ressentait à cet instant.

« Putain ! »

Le laideron n'était pas le seul à envier le docteur. Wu était vert de jalousie et il avait dû mal à croire que Shuai ne lui ait pas proposé de venir avec lui !

Il travaillait comme un malade durant la journée et travaillait davantage une fois à la maison. Ils fréquentaient tous les deux, des hommes gagas de serpents, pourtant, il était le seul à souffrir.

Alors qu'il songeait encore à ce détail, Shuai entra dans la clinique.

« Wu, tu es là depuis longtemps ? »

Wu haussa les sourcils.

Tu as l'air en pleine forme !

Il ne l'avait pas vu depuis un moment et pourtant, il semblait totalement différent. Son beau visage avait l'air plus jeune et légèrement rose, ses yeux pétillaient. Comme s'il transpirait tout l'amour et l'attention qu'il recevait.

« Il semblerait que tu aies la belle vie dernièrement. »

Les mots de Wu masquaient à peine sa jalousie.

« Je n'ai pas à me plaindre. » Répondit modestement Shuai.

Wu grinça des dents.

« J'ai très envie de te mettre une bonne trempe ! »

Shuai l'ignora et rit, puis il ordonna le laideron d'effectuer quelques tâches et se rendit dans la pièce d'à côté pour se changer. Wu le suivit, il en profita pour relever si son corps avait subi des changements.

Shuai sentit la présence du jeune homme et lui jeta un regard interrogateur.

« Pourquoi m'as-tu suivi ? »

Wu frotta ses paumes l'une contre l'autre et rit.

« Je voulais voir comment ton petit trou se porte. »

« Qu'est-ce qui te passe par la tête ? Il n'y a rien entre Guo et moi. » Moqua Shuai.

« Tu me prends pour un débile ? » Wu tira sur le col de Shuai et pointa du doigt une marque rouge. « C'est quoi ça alors ? Cela me paraît plutôt évident ! »

Counter attack (Traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant