Chapitre 180 : Code secret

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Mama Wu sortit de l'hôpital, Wu reprit les rênes de son entreprise et resta à ses côtés tous les soirs.

Une fois que Shuai entendit que Wu avait repris le travail, il s'empressa de se rendre à son bureau.

« Comment va ta mère ? »

Wu répondit en souriant.

« Elle va mieux, tout est sous contrôle maintenant. »

« La dernière fois que je lui ai rendu visite, elle semblait déjà en meilleure forme contrairement à son premier jour à l'hôpital, quand une personne a ce genre de maladie, il est préférable qu'elle reste confortablement chez elle. Avec l'ambiance qui règne dans les hôpitaux, tu peux tomber malade alors que tu es en très bonne santé. Pour guérir, rien de mieux que la bonne humeur, tu devrais passer un maximum de ton temps libre à ses côtés. »

« Je rentre tous les soirs, elle agit comme une enfant gâtée maintenant, elle refuse de s'endormir tant que je ne l'ai pas bordé. » Répondit Wu en hochant la tête.

« Une enfant gâtée, tu dis ? »

Shuai s'assit sur le sofa.

Bien que Wu employait une personne pour nettoyer son bureau, il rangeait tout de même la pièce, il ne pouvait s'empêcher de contribuer. Alors qu'il aménageait ses tiroirs, il vit le tas de disques. Il les sortit et les fixa un moment avant de se tourner vers le docteur.

« J'ai encore le sentiment que quelque chose cloche avec ces films. »

« Comment ça ? » Demanda Shuai. « Tu les as pourtant regardés plusieurs fois. À tel point que tu reconnais chacun d'entre eux rien qu'en entendant leur respiration. »

« Malgré tout, j'ai l'impression qu'il manque une pièce à ce puzzle. »

Shuai soupira.

« Parce que tu veux à tout prix mettre la main sur la vidéo de Guo et Wang Shuo, c'est pour ça que tu as l'impression qu'il manque quelque chose, mais en réalité, elle n'existe pas et tu as vu tout ce qu'il y avait à voir. »

« Tu penses que j'ai zappé un disque ? »

« Pourquoi me poses-tu la question ? Je n'ai jamais vu ces disques. » Dit Shuai en serrant la mâchoire.

« J'ai pourtant tout copié. » Grommela Wu.

« Ça suffit ! Cesse de penser à ça ! » Cria le docteur en saisissant ses mains. « Je vais te raconter un truc intéressant. »

« Quoi ? »

Shuai se posa à nouveau sur le sofa et se racla la gorge d'un air très sérieux.

« Guo est allé voir Wang Shuo, ils ont parlé de l'incident et Wang Shuo a admis qu'il avait trahi Chi Cheng à cause de Guo, mais il n'a pas clarifié, si lui et Guo avaient couché ensemble. »

« Ça n'a aucun sens ! » Wu réfléchit un moment avant de reprendre. « Et Guo ? Il devrait savoir s'il a couché avec lui ou non. »

« Il était saoul, ce soir-là, il ne se souvient de rien. Malheureusement, à son réveil, il était déjà trop tard. Il nie avoir eu des rapports avec lui, mais qui dit qu'il ne nous ment pas ? »

Wu se tut. Shuai continua.

« Que penses-tu de Wang Shuo ? S'il est innocent, pourquoi est-ce qu'il ne met pas les choses au clair ? Je suis certain que Chi Cheng lui pardonnera, une fois qu'il lui expliquera. »

« Il a dit qu'il ne s'est rien passé entre eux, Guo dit aussi la même chose. Mais penses-tu que Chi Cheng leur fait confiance ? » Dit Wu. « Comme ce qu'il m'est arrivé avec l'œuf. »

« Je ne vois pas ce que ces deux incidents ont en commun. » Répondit Shuai perplexe.

« Beaucoup ! Je savais que Wang Shuo avait écrit sur le vibromasseur, mais je n'ai rien dit à Chi Cheng. Parce qu'à ses yeux, je suis l'accusé, il m'est impossible d'être innocenté par de simples mots, il a besoin de preuves. Guo est dans le même cas, il est complice alors bien sûr ses mots n'ont aucune valeur. »

Shuai comprit enfin.

« C'est vrai, il a été entraîné dans cette mascarade, il n'a aucun moyen de se justifier, c'est donc une perte de temps et d'énergie, de plus cela risquerait d'aggraver la situation. »

« Tout à fait ! » Cria Wu en serrant les dents. « Ce bâtard cherche à m'utiliser, il veut que je fasse le sale boulot. Car en tant que son rival, mes mots pèsent davantage. »

« Et tu vas quand même l'aider ? C'est comme si tu te tirais dans le pied, non ? » Demanda Shuai surpris.

« Je m'en fiche ! » Insista Wu. « Maintenant que je connais ses intentions, je dois à tout prix aller jusqu'au bout et découvrir la vérité. »

« Comment comptes-tu y parvenir ? L'hôtel, où ils ont séjourné, a déjà été démoli et le propriétaire est aux abonnés absents. Même si tu le retrouves, tu penses vraiment qu'il saura te dire ce qu'il s'est passé dans cette chambre d'hôtel sept ans plus tôt ? »

« Wang Shuo doit avoir une preuve. » Annonça Wu en fixant droit devant lui.

« Il l'aurait déjà utilisé, s'il en avait une. Il n'a rien, c'est pour cela, qu'il veut se servir de toi. Vous vous livrez une guerre mentale interminable, tu vas en ressortir avec des séquelles. Fais-moi confiance, je suis docteur et j'en ai moi-même fait l'expérience. Laisse tomber, cesse tout ou tu finiras par perdre gros. »

Mais Wu n'écouta pas.

« Il a une preuve, c'est certain, il compte simplement s'en servir au bon moment. »

« Et tu seras entièrement sous son emprise à ce moment-là. » Dit Shuai.

Les yeux de Wu s'illuminèrent.

« Qui sait, on verra qui aura le pouvoir, une fois le moment venu. »

Shuai contint sa colère, car il se souvint soudainement d'une chose.

« Oh, Chi Cheng a rendu visite à Wang Shuo. Est-ce qu'il l'a mentionné ? »

L'étincelle dans les yeux de Wu disparut.

« Tu crois vraiment qu'il me l'avouerait ? »

« Il a dû se rendre chez lui parce qu'il n'arrête pas de s'en prendre à toi, il a sûrement voulu mettre les choses au clair. » Dit le docteur.

« Et ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Il s'en prit à lui ? » Demanda Wu.

« Apparemment... Ça n'a rien changé. » Toussa Shuai gêné.

Wu tamponna subitement un document.

« Je le savais ! »

Puis, il jeta le tampon, il sortit furieusement de son bureau et balança le document dans les bras de Lin Yan Rui. Il se rendit aux toilettes, aspergea son visage d'eau froide et fit en sorte de paraître calme en sortant.

« Monsieur Wu, il y a quelqu'un qui vous cherche devant. »

Wu sortit et vit le véhicule de Wang Zhen, son cœur se mit à battre la chamade.

« Regarde. » Dit Wu à Shuai. « C'est mon idole. »

Counter attack (Traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant