Chapitre 132 : Grands yeux

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Depuis que Chi Cheng l'avait rassuré, Wu ne doutait plus et commençait à se concentrer sur leur relation. Bien qu'il n'agît pas comme il le faisait avec Yue Yue auparavant, les deux hommes s'étaient rapprochés.

Chi Cheng avait moins de travail, alors il conduisait Wu à son entreprise parfois, car il y avait toujours des bouchons pour s'y rendre. Wu ne dormait pas assez la nuit, alors Chi Cheng se levait très tôt et l'emmenait afin qu'il puisse faire une petite sieste avant le travail. Puis Chi Cheng se rendait au poste.

Une fois par semaine, Wu emmenait Chi Cheng au travail, non pas parce qu'il avait plus de temps, mais, car sa virilité était touchée, alors il insistait pour conduire.

Ils parlaient très rarement du travail entre eux, mais ils s'inquiétaient secrètement pour l'autre.

Chi Cheng était au petit soin, du plus petit détail à la plus importante tâche, il contrôlait tout, officieusement vice-directeur de l'entreprise parfois il était bien plus influent que le directeur lui-même. Wu s'en sortait plutôt bien aussi, il avait secrètement noué quelques amitiés parmi les collègues de Chi Cheng et ceux-la prenaient soin de lui, de plus, son cercle social ne cessait de s'accroître dans sa branche.

Aujourd'hui était un jour où la virilité de Wu le dérangeait, il sortit du lit et ne cessa de bailler, il devait à tout prix emmener Chi Cheng au travail.

Wu avait fini plus tard que prévu, Chi Cheng attendait déjà depuis une heure devant le poste. S'il osait prendre un taxi jusqu'au bureau de Wu, il savait que celui-ci l'ignorerait pendant les trois prochains jours.

Alors il ne pouvait qu'attendre.

Il était sept heures, la plupart de ses collègues avaient déjà quitté les lieux, enfin Wu apparut.

À cet instant, Xiao Pan sortit, il vit la voiture de Wu et poussa légèrement Chi Cheng avec son coude.

« Grands Yeux* est encore venu te chercher ? »

« Comment l'as-tu appelé ? » demanda Chi Cheng.

« Grand Yeux ! Regarde ses grands yeux, ils sont si noirs et scintillants. La dernière fois, je suis allé boire un coup avec Tong Zi et il m'a dit que le visage de Grands Yeux était comme la carte de la Chine, ses deux yeux à eux seuls font huit millions de kilomètres carré et le reste de son visage représente les un million six cents* restants... Ha ha ! »

Chi Cheng le fixa silencieusement pendant qu'il riait, il ne dit rien et entra dans le véhicule de Wu.

À l'intérieur, il y avait un boucan intolérable, Chi Cheng comprit que Wu venait d'attraper quelques moineaux, jamais il ne savait d'où venait ces oiseaux. Wu vérifiait ses filets à chaque fois qu'il allait inspecter le travail de ses employés à l'extérieur, tout le monde dans la boîte était au courant de cette habitude.

« Ne lui donne pas trop de moineaux » dit Chi Cheng. « Tu le gâtes trop, après il refuse de manger autre chose. »

Wu l'ignora complètement, il nourrissait Xiao Bao dès qu'il attrapait quelque chose de délicieux, s'il n'avait rien alors Chi Cheng le nourrissait. Xiao Bao aimait Wu bien plus que son maître, car il préférait le gibier frais qu'il lui donnait.

Alors qu'ils passèrent devant un restaurant, Wu ralentit et réfléchit au dîner de ce soir.

« Ça fait un moment que l'on n'a pas mangé de ravioles aux poireaux » dit Wu.

Chi Cheng protesta immédiatement.

« As-tu oublié la semaine dernière ? Tu as vomi et tu as eu de la diarrhée toute la nuit à cause de ça. Ils sont pleins de pesticides maintenant, tu dois les faire tremper pendant trente minutes avant de les cuisiner. Tu crois que tous les restaurants font ça ? »

Counter attack (Traduction française)Where stories live. Discover now