Chapitre 124 : Radin

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Les températures avaient baissé et le vent était plus fort. La clinique était remplie de patients, Shuai était très occupé depuis ce matin, alors qu'il s'apprêtait à s'asseoir et boire un coup, une voix retentit derrière lui.

« Docteur Jiang. »

Shuai posa son verre et répondit comme à son habitude.

« Bonjour, qu'il y a-t-il... »

Une fois qu'il vit la personne, il ne put s'empêcher de grincer des dents. Il scanna son interlocuteur de la tête aux pieds, celui-ci portait un costume soigneusement repassé, le col parfaitement boutonné, ses cheveux bien coiffés... Shuai lui serra la main et sourit d'un air moqueur.

« Bienvenue Manager Wu, bienvenue ! »

Wu rit nonchalamment puis pinça gentiment la joue de Shuai.

« Qu'est-ce qui t'amène ? »

Wu pointa son doigt vers l'extérieur et dit.

« Le site de construction de la rue 48, ils ont besoin d'ampoules, ma compagnie est chargée de les leur fournir. Mes employés sont en train de prendre des mesures, je suis venu jeter un œil sur leur travail alors je suis passé te dire bonjour. »

Shuai tapota l'abdomen de Wu en riant.

« Tu joues dans la cour des grands maintenant, tu travailles même pour le gouvernement. »

« C'est le fruit de notre dur labeur » dit fièrement Wu.

« N'est-ce pas surtout grâce à monsieur Chi ? » ricana Shuai.

« Comment ça ? » nia Wu. « Il ne travaille plus pour la sécurité routière, il a été muté aux finances. »

« A quoi bon rester à la sécurité routière ? Alors qu'il a plus de pouvoir aux finances. Il a dû attendre que tu t'établisses puis il a changé pour les finances. Ainsi il peut planifier le futur de ton entreprise, il peut maintenant te fournir de gros contrats. Il a pensé à tout, n'est-ce pas ? »

« Tu le prends pour qui ? Il peut changer de département dès qu'il le veut, pourquoi est-ce qu'il se casserait autant la tête ? S'il cherche vraiment à planifier quelque chose, ce n'est pas pour moi qu'il le ferait, mais pour ses petits serpents chéris. Maintenant qu'ils sont en sa possession, il a besoin d'un emploi et une position convenable, sinon il ne peut pas créer un nid douillet pour ses fils » répondit Wu outré.

« Jaloux ? » sourit Shuai.

« Quoi ? Je serais plus heureux s'il rentrait voir ses bébés tous les jours, s'il dormait avec eux, je serais enfin tranquille » reprit Wu indigné.

« Oh d'ailleurs » repensa Shuai. « Lui as-tu enfin tout avoué ? »

Maintenant que Shuai le mentionnait, Wu prit un air chagriné.

« J'allais lui dire mais il m'a donné une dose importante de médicaments et j'ai tout oublié. Après ça, je me suis dit que je devais laisser tomber, oublier le passé. Chi Cheng et moi venons de deux milieux très différents, nous n'avons aucun ami en commun, personne ne lui en parlera. »

« Et Yue Yue ? » lui rappela Shuai. « Que vas-tu faire si elle cherche à se venger ? »

Wu secoua la tête.

« Non, elle doit penser que Chi Cheng est déjà courant depuis longtemps et qu'il m'a aidé. Tout comme je pensais qu'il l'aidait auparavant. »

Shuai se dit que cela tenait debout.

« Si tu peux le lui cacher, alors cela ne sert à rien de prendre de risques. Une fois que votre relation sera suffisamment solide, tu pourras lui en parler. »

Counter attack (Traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant