Chapitre 189 : Je ne me marierai pas

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Fortement agacé par ses dernières interactions avec Guo, Shuai se rendit chez son disciple afin de se plaindre.

« Je comprends pourquoi Wang Shuo a disparu pendant six ans, n'importe qui aurait fait de même. Six années, c'est si peu, même soixante ans, ça ne suffit pas, il faudrait disparaître à tout jamais. Si seulement tu avais été là, ils étaient tellement proches, je suis certain que Chi Cheng était plus embêté par les conquêtes de son ami plutôt que par le fait que Wang Shuo l'ait trompé. »

Wu lui versa un verre d'eau.

« Allez, calme-toi. »

Après avoir but son eau d'une traite, Shuai se sentit mieux. Il se tourna vers son ami, celui-ci ne semblait pas troublé. Il n'avait pas arrêté de se plaindre des deux hommes et son disciple restait de marbre.

Il le secoua légèrement et demanda.

« Hé, ça ne t'agace pas ? »

« Pourquoi ? » Répondit simplement Wu. « On n'est plus ensemble, il peut coucher avec qui il veut, il est libre. Mais c'est différent pour vous deux, votre relation est épique et c'est normal que tu sois agacé par une personne qui vient se mettre entre vous deux. »

« Épique ? » Contesta rapidement Shuai. « Y a rien d'épique quand Chi Cheng est dans le coin, tu n'as pas vu l'air arrogant avec lequel il m'a dévisagé, comme s'il me disait : Guo est à moi, ne te met pas au travers de mon chemin, dégage... »

Shuai cessa de parler lorsqu'il réalisa que Wu fixait un objet dans ses mains, il ne l'écoutait même pas. Peut-être qu'il écoutait, mais il n'avait pas l'air très engagé dans la conversation.

Quand Wu constata que son ami ne parlait plus, il se tourna vers lui.

« Pourquoi tu as arrêté de parler ? »

« Comme ça, j'avais plus envie de continuer. » Répondit le docteur.

Wu posa l'objet puis s'expliqua.

« Je t'écoutais, j'avais simplement besoin d'un moment pour inspecter ça, je dois le ramener à l'équipe contrôle de qualité plus tard. »

Wu fit mine d'inspecter minutieusement l'objet, mais Shuai savait très bien que le jeune homme n'était pas réellement concentré.

« Wu, veux-tu que Guo parle à Chi Cheng ? Remettez-vous ensemble. Je plaisantais, il ne se passe rien entre eux, Chi Cheng n'aime que toi. Guo a même fait venir une femme pour lui, mais il l'a mise dehors en moins de cinq minutes, il a dit que sa voix l'agaçait. J'ai plus l'impression que c'est une excuse, il veut sûrement... »

Wu interrompit son ami et changea de sujet.

« Dis, comment se fait-il que Yue Yue n'ait jamais réapparu après notre dernière rencontre ? »

Les yeux de Shuai se dilatèrent.

« Ne me dis pas que tu veux te remettre avec elle ! »

« Qu'est-ce que tu racontes ? » Répondit Wu. « Je me pose simplement la question, c'est étrange qu'elle disparaisse ainsi après avoir essayé de m'approcher à nouveau. J'ai essayé de savoir ce qu'elle est devenue à travers à mes contacts, mais c'est le néant. »

« Je suis certain qu'elle se cache, car elle a très peur. Elle n'est réapparue que pour une chose – tout détruire. Plus simplement, quelqu'un l'a utilisé ou alors elle avait un accord avec cette personne. »

« J'ai bien compris ça, mais pourquoi se cache-t-elle encore ? » Dit Wu en fronçant les sourcils. « Tout est fini maintenant, elle peut arrêter de se cacher. »

« N'est-ce pas évident ? Elle craint que Chi Cheng ne se venge. »

« Mais où se cache-t-elle alors ? Je ne me suis pas contenté de chercher dans toute la ville, j'ai contacté tous mes contacts qui ont eux même fait appel à leurs contacts. »

« Peut-être que quelqu'un craignait qu'elle ne divulgue des informations, ainsi, elle est caché sans savoir où elle se trouve et la personne responsable est loin d'être un amateur. »

« Qui est-ce ? » Demanda Wu.

« Tu me poses vraiment la question ? » Répondit Shuai. « N'est-ce pas évident qu'il s'agit de Wang Shuo ? »

« Il va bientôt quitter le pays, pourquoi ferait-il ça ? »

« Qu'est-ce qui te dit qu'il n'a rien prévu d'autre ? La dernière fois, il avait aussi annoncé qu'il quitterait le pays puis il a simplement fait un séjour à l'hôpital. Cela fait déjà six mois, pourquoi n'a-t-il toujours pas quitté le pays ? »

Wu resta muet. Après le départ de son ami, il alla jeter un œil à Xiao Bao.

Le serpent hibernait, il était allongé dans un terrarium. Wu craignait que quelqu'un le voie alors il avait caché le terrarium dans un carton et l'avait couvert. Il défit la planque comme il le faisait régulièrement afin de contrôler l'état du reptile, puis il reprit son travail.

Aujourd'hui, il alla vérifier, mais il fut choqué de découvrir la boîte en carton vide !

Wu se mit à courir frénétiquement dans tous les sens, il chercha dans les quatre coins de l'entreprise le responsable de l'équipe de nettoyage.

« Monsieur Wu, que se passe-t-il ? » Demanda sa secrétaire.

« T'es-tu rendue dans mon bureau ? As-tu touché à la boîte en carton ? »

« Non, je m'y suis simplement rendue pour déposer un dossier sur votre bureau, je n'ai touché à rien d'autre. »

Wu suait abondamment.

Lin Yan Rui approcha et l'informa de la situation.

« Une femme de ménage s'est rendue dans votre bureau, il me semble l'avoir vu sortir avec une boîte en carton, elle se plaignait même du poids de celle-ci, je crois qu'elle a dû jeter tout ce qu'il y avait dedans. »

Wu se décomposa.

« Y avait-il d'importants dossiers dedans ? La femme de ménage aurait dû demander avant de tout jeter... »

Counter attack (Traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant