Chapitre 36 : Tu as de grosses fesses !

1.8K 146 32
                                    

Il était presque minuit, Shuai avait du mal à trouver le sommeil. Il décida alors de se rendre à la clinique pour y récupérer des somnifères. Lorsqu'il entra, il ne vit pas Wu bien que son sac ainsi que toutes ces affaires étaient là. Où avait-il bien pu aller à cette heure-ci ? Shuai vérifia les différentes pièces de la clinique mais Wu se trouvait en fait au city park en face.

Shuai s'y rendit secrètement.

Wu déposa son ballon au sol et s'étira les jambes. Il recula de quelques mètres, sprinta jusqu'au panier et essaya d'atteindre le panier. Il arrivait à peine à l'effleurer de ses doigts. Il soupira dépité.

Encore une fois !

Les yeux de Wu brillèrent dans le noir et il s'imagina que le panier était le visage de Chi Cheng ; s'il arrivait à toucher le cerceau alors c'est comme s'il l'avait frappé en plein visage. Encore une fois, il recula et courut jusqu'au panier en grognant, ses mains atteignirent le cerceau et il s'y accrocha comme si sa vie en dépendait, pendu au panier.

J'ai réussi ! Cria intérieurement Wu.

Tout d'un coup, il sentit une brise au niveau du bas de son corps, son pantalon était tombé.

Shuai voulut rire mais lorsqu'il aperçut les marques sur les fesses du Wu, son cœur se serra. Il n'avait plus envie de rire.

Wu devina que Shuai était la silhouette près du terrain, il retomba sur ses pieds et remonta son pantalon, nonchalant.

« Pourquoi es-tu revenu ? » demanda Wu.

« Comment t'es tu fais ces marques à cet endroit ? » demanda Shuai en retour.

Wu ne sut pas quoi répondre, il avait complètement oublié la fois où Chi Cheng avait presque réduit son derrière en poussière.

Shuai traîna Wu jusqu'à la clinique et le força à baisser son pantalon. Le visage de Shuai se crispa lorsqu'il examina les légères entailles sur la peau claire de Wu.

« Eh bien... Vous n'avez perdu de temps ! »

Wu fit la moue.

« Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ? Il m'a attaqué par surprise avec ses mains, alors que je jouais au basket, il voulait à tout prix que je lui dise ce que je faisais devant le poste de police. »

« Oh... Avec ses mains... Mais ça n'est pas une excuse ! » s'exclama Shuai en fronçant ses sourcils. « Pourquoi cette partie de ton corps ? Il exagère ! Vous vous connaissez depuis peu de temps ? Comment a-t-il osé te faire ça ? »

Wu calma Shuai et sourit lascivement.

« Maître, n'es-tu pas heureux pour moi ? »

Shuai lui avait appris à sourire de cette façon, Wu avait réussi à le charmer.

C'est injuste ! Pourquoi dois-je laisser un autre récolter le fruit de mes efforts ? Comment a-t-il pu affliger ça au petit cul sur lequel je louchais depuis six mois ? Je n'ai même pas encore eu la chance de le toucher.

Une demi-heure plus tard, Wu était allongé sur son ventre et demanda somnolent.

« As-tu bientôt fini ? »

Cela faisait dix minutes que Shuai massait le fessier de Wu et ne désirait pas s'arrêter de sitôt.

« Non, le masser aide à la circulation sanguine et puis la peau absorbera la pommade plus rapidement. »

« ... »

Aujourd'hui, Chi Cheng avait dû faire des heures supplémentaires, lorsqu'il descendit de son véhicule, il entendit le bruit familier du ballon contre le goudron.

Wu effectua quelques étirements et recommença à dribbler. Il sauta et d'une main il réussit un parfait dunk mais son atterrissage fut laborieux. Wu s'était entraîné à sauter avec des sacs de sable.

La balle atterrit dans les mains de Chi Cheng. Il dribbla jusqu'à la ligne de lancer franc, sauta et tourna sur lui-même dans les airs avant que la balle ne dessine une courbe parfaite jusqu'au panier.

Bam ! La violence de l'impact fit vibrer le poteau tout entier.

Wu qui avait été témoin de la scène fut impressionné comme si le poteau allait céder à la force de Chi Cheng, les passants auraient cru qu'ils tournaient un film. Wu venait toujours juste d'apprendre à faire des dunks alors que Chi Cheng de son côté y arrivait d'une seule main avec beaucoup d'aisance. Clairement ce n'était pas quelque chose qui s'apprenait en quelques jours.

Wu s'admit vaincu.

Toutefois, il ne pouvait laisser paraître son admiration pour l'homme en face de lui. Il lui lança un regard froid et traîna ses pieds vêtus de vieilles baskets sur le terrain. Le bruit de celles-ci irrita Chi Cheng.

« Ne m'as-tu pas déjà remercié ? Pourquoi es-tu là aujourd'hui ? » demanda Chi Cheng.

Wu ne se tourna même pas vers son interlocuteur avant de répondre indifférent.

« Qui a dit que j'étais là pour te voir ? »

Tout ce que Chi Cheng voyait, c'était cette belle paire de fesses ferme qui se mouvait fièrement devant lui. Il ramassa la balle et se préparait à lancer. Cependant, Wu était venu prêt, ses deux mains arrêtèrent rapidement le ballon ; qui atterrit au sol et il s'assit dessus.

Chi Cheng s'avança vers lui puis sortit deux bonbons de sa poche.

« C'est toi qui a mis ces deux bonbons dans ma poche ? »

Wu fit mine de ne pas savoir.

« Quels bonbons ? »

Chi Cheng s'agenouilla devant lui et examina son visage.

« Tu te donnes beaucoup de mal pour m'offrir ces quelques friandises, as-tu peur de perdre la main ? Pourquoi ne me les donnes-tu pas directement ? »

Wu le regarda droit dans les yeux puis leva les yeux au ciel. Ce qui fit chavirer le cœur de Chi Cheng. Il essaya de s'emparer du menton de Wu mais celui-ci le repoussa. Alors que Wu pensait avoir échapper avec brio à l'une de ses nombreuses attaques. Chi Cheng tendit sa jambe et donna un coup de pied dans le ballon en dessous de Wu, surpris celui-ci atterrit sur la chaussure de son assaillant.

« Tu as de grosses fesses, elles recouvrent entièrement mon pied. »

Wu portait un short de basketball fin et Chi Cheng avait une paire de baskets de running, à travers les deux fines couches de tissue, Chi Cheng arrivait aisément à taquiner le derrière de Wu de ses doigts de pied. Wu n'avait pas l'habitude de flirter avec des hommes et se sentit gêné. Il se releva immédiatement, embarrassé.

Chi Cheng avait du mal à comprendre si Wu était prude ou s'il se jouait de lui.

Wu garda son calme, ramassa son sac et s'en alla sans dire un mot.

Cette fois-ci, il avait apporté des rats. Où avait-il pu trouver ces rats, ils étaient tous beaux et dodus. Un festin pour Xiao Bao. Wu ne regarda pas une seule fois en direction de Chi Cheng avant de s'en aller la balle sous le bras et la tête haute.

Counter attack (Traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant