Chapitre 109 : Rusé

1.5K 113 37
                                    

Jamais Shuai n'aurait pensé qu'un jour il se retrouverait à ruser contre son apprenti.

Il ne répondit à aucun de ses appels, Wu était persuadé qu'il n'avait plus de crédit alors il rechargea de cinq euros. Mais une fois qu'il rechargea, il s'aperçut qu'il lui restait encore plus de vingt-cinq euros, il regrettait d'avoir ajouté cinq euros. Wu était mort d'inquiétude, il était très sensible dernièrement et avait besoin de beaucoup d'attention.

Cet après-midi, Wu mit plus d'une heure à se rendre à la clinique.

Lorsqu'il arriva, la clinique était fermée. Shuai n'était pas venu travailler !

C'était lundi pourtant, il devrait être là !

Wu essaya de l'appeler mais il tomba immédiatement sur sa messagerie, il était désespéré alors il fonça à son appartement. Dans l'ascenseur, il pouvait sentir Chi Cheng autour de lui, une essence puissante et très masculine. Bien que Chi Cheng n'ait pas d'odeur particulière mais il laissait toujours quelque chose de pesant derrière lui.

Il était le seul capable de sentir sa présence ainsi.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent.

La porte d'entrée de l'appartement n'était pas verrouillée, Wu l'ouvrit et entra, il sentit l'odeur de l'alcool. Wu savait très bien à quel point Shuai prenait sa santé au sérieux, il fumait et buvait très rarement. Wu resta à la porte et cria son nom, personne ne répondit. Il était perplexe, il se rendit dans chacune des pièces de l'appartement mais il ne trouva personne. Finalement, il finit par le trouver sur le balcon, il était décoiffé et dans un état terrible.

« Comment se fait-il que tu sois dans cet état ? » demanda Wu choqué.

Le sol était jonché de bouteilles de bières, seule la bouteille dans sa main avait été ouverte. Ses yeux étaient rouges, son regard semblait hagard avant qu'il ne se pose enfin sur Wu. Il le fixa droit dans les yeux et leva sa bouteille dans les airs avant de crier.

« Hé mec ! Bois avec moi ! »

Wu était habitué au cool et intelligent Shuai, il le traîna jusque dans la chambre et l'allongea sur le lit. Puis il s'en alla, Shuai s'assit et se mit à jeter tout ce qui lui tomba sous la main, il souffrait.

Bande de fils de putes ! Une fois que vous serez ensemble, je vous ferai payer !

Wu entendit du bruit et se précipita à l'intérieur.

Le docteur se cachait sous ses couvertures, il tremblait.

Le cœur de Wu se serra dans sa poitrine, il tapota son dos et le questionna.

« Qu'est-ce qui t'arrive, Shuai ? Tu peux tout me dire. Tu n'as pas à souffrir seul ? »

« Te parler ne sert à rien ! » cria Shuai.

Wu réalisa que cela devait être grave, il s'assit sur le lit et le réconforta.

« Shuai, écoute-moi, tu me connais. Crois-moi, je peux t'aider. Laisse-moi te rendre la pareille pour tout ce que tu as fait pour moi. »

Putain, tu es mon problème ! Pourquoi est-ce que tu ne te laisses pas faire pour une fois, laisse-le faire ! A cause de toi, je suis dans cet état !

« C'est à cause de Chi Cheng ? » dit Wu en se levant. « Je vais lui parler. »

« Non ! »

Shuai saisit son bras.

« Je t'en supplie, ne vous disputez pas à cause de moi ! Je t'ai déjà dit que l'on ne doit pas le provoquer. On aurait dû battre en retraite plus tôt ! Si l'on avait pas été aussi vorace, on n'aurait pas à souffrir autant ! J'ai même pensé à me suicider... »

Counter attack (Traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant