Dix minutes par jour

34-Jess

 Sans plus attendre, comme si elle se retenait depuis plusieurs minutes, elle glisse sa main derrière ma nuque et viens joindre sa bouche à la mienne. Je suis toujours assise sur elle, ses doigts viennent caresser l'extérieur de mes cuisses et ma peau réagi instantanément.

Je ne sais pas exactement ce qu'il m'a pris. Il y a moins d'une heure j'étais au bord d'un précipice, prisonnière de mes angoisses et lorsqu'elle est venue me rejoindre dans ce lit, j'ai tout de suite était comme apaisée. Et malgré tout les doutes qui pouvaient m'assaillir la première fois qu'elle m'a embrassé, là, tout de suite, j'ai l'impression qu'ils ont comme disparut. Le monde entier s'est effacé. Il n'y a plus que nous, dans ce petit lit, et son index qui vient frôler le bas de mon T-shirt.

Peu à peu, notre baiser s'intensifie. Sa langue vient caresser la mienne, ses mains ne me frôlent plus mais m'agrippent, nos souffles se font plus forts. Sans que je ne contrôle rien, mon corps se met à onduler. Un court instant je me décolle de sa bouche, la lumière extérieur vient éclairer son visage alors que je suis au dessus d'elle et que mes cheveux descendent en cascade sur le côté. Son regard est plus intense que jamais, ses yeux semblent noirs et pris de passion. Je ne résiste pas une seconde de plus et reviens prendre souffle à ses lèvres.

Elle me fait basculer sur le côté et nous sépare à son tour.

— Attend deux secondes, dit-elle en baissant les yeux comme si elle essayait de se calmer. On fait quoi là?

Je n'ai aucune envie d'y réfléchir, tout ce que je veux c'est elle, sa peau, ses lèvres, cette avalanche de sensations qu'elle fait naitre en moi. J'essaie de la faire taire en déposant un nouveau baiser sur ses lèvres mais elle y met fin.

— Sérieux, recommence-t-elle. C'est loin de me déranger, que se soit claire. Mais... On est en train de sortir du simple petit bisou là. T'as déjà fait ça avec quelqu'un?

Je tente de me la jouer cool avec un petit sourire mais je rougis tellement que je suis certaine qu'elle peut le voir même dans la nuit.

— Même pas avec Julien? demande-t-elle.

— Julien n'est jamais passé sous mon soutient gorge.

— Et là? Tu veux qu'on aille jusqu'où?

— Là? Là je ne porte pas de soutient gorge.

Son sourire illumine tout son visage et elle vient se serrer contre moi, sa tête dans mon cou, elle commence à m'embrasser ma clavicule. Son souffle sur ma peau m'envoie des décharges électriques jusqu'en bas du ventre. Sa main droite vient se glisser dans mon dos. Son contact n'est plus atténué par le tissu de mon T-shirt et j'en suis folle. Mes doigts à moi viennent explorer sa colonne vertébrale et le creux qui se creuse dans bas de mon ventre augmente encore.

Je l'oblige à revenir m'embrasser, j'ai beaucoup trop prit goût à sa langue dansant avec la mienne. C'est alors que sa main vient longer ma taille et remonte doucement sur mon ventre. Son pouce vient frôler le bas de mon sein et les décharges électriques s'emparent de mon corps tout entier. Je sens son sourire contre mes lèvres. Elle remonte encore un peu jusqu'à venir jouer avec mon téton et mon corps se raidie de plaisir.

C'est incroyable. Je n'aurais jamais cru que de simples caresses puissent me faire autant d'effet. J'ouvre la bouche un peu plus grand, comme pour aspirer son souffle, ne faire qu'un avec elle, qu'un maximum de peau soit en contact. Sans plus attendre et d'un simple geste, j'enlève mon T-shirt.

Elle se redresse.

— Vraiment?

Je confirme ses doutes en hochant la tête bien trop rapidement.