Chapitre 22

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PDVAdam 30/12/13 03:11

J’ai l’oreille plaquée contre le mur de ma salle, à l’attente d’une quelconque parole venant d’Alizée.

J’entends parfois, trop à mon goût, ses cris derrière le mur et je sais qu’Ashton fait de son mieux pour l’aider. Je ne sais pas pourquoi il cherche tant à l’aider.

Il n’a jamais su s’y prendre pour comprendre les filles, ce n'est pas que je suis meilleur que lui mais je réfléchis un minimum.

J’entends la respiration d’Alizée, derrière la paroi de béton.

_Alizée ? Tu vas bien ?

_Adam …

Entendre sa voix déchire mon cœur petit à petit, comme si la façon dont elle prononce mon prénom était une mauvaise chose.

_J’ai peur. Dit-elle d’une voix tremblante.

_De quoi ?

_Des voix dans ma tête, de mes hallucinations, j’ai peur de ce qu’elles pourraient me faire, et m’inciter à faire.

Je reste silencieux une bonne minute, je refuse tous qu’elle vient de m’avouer. Je refuse, je refuse.

_Alizée, on va sortir d’ici, tu le sais ? Tu as toujours étais d’une intelligence exceptionnelle pour sortir d’ici.

Je creuse ma tête depuis plus de trois mois pour trouver une manière de sortir, et je n'ai jamais réussi à me séparer du souvenir castastrophique du plan de Lana et moi.

_Je ne suis plus la même, Adam. repond Alizée

_Fais un effort. ajoutais-je tristement

Elle m’inquiète au plus haut point car elle pense que je ne suis pas réel.

Pourtant je le suis, je vis.

Ashton fait irruption dans la pièce, coupant ma conversation avec Alizée. Il s’adosse contre le mur et tire une cigarette de sa poche. Il l'alume et l'incère entre ses lèvres.

Je n’ai jamais vu Ashton fumer autant depuis que je le connais. Il a toujours refusé des cigarettes, pendant notre adolescence.

_Ne crois pas que je viens te rendre visite, Lember, je viens juste fumer tranquille.

Je le regarde alors que je croise mes bras contre mon torse. Je finis de manger ma compote en mastiquant le peu de matière qui se trouve dans ma bouche.

_C’est pas comme si je t’aimais bien, Irwin.

C’est triste que notre amitié, au début de nos 17 ans, se soit arrêtée aussi durement. La faute à une histoire stupide. Le pire, c’est que nous nous serions très bien entendu si Kylie n’avait pas fait son apparition dans notre vie. La haine entre deux hommes est souvent dû à une femme, aussi exceptionnelle soit-elle.

Et cette haine s'emplifie toujours plus quand l'amour de cette femme grimpe.

Je me souviens que je sortais de la douche, encore fumante, des vestiaires du stade et que je suis tombé nez à nez avec Ashton Irwin. Il avait les cheveux trempés et une serviette autour de la taille, exactement comme moi il y a plusieurs années passées.

_Passe-moi la serviette derrière toi, Lember. Avait-il dit en donnant un coup de menton vers une serviette orange dans mon dos.

_T’as des jambes non, Irwin ? Alors tu les utilises pour aller la chercher.

La porte s'était ouverte à la volé, laissant passé un adolescent transpirant et un peu d'air frais. La porte ne s'était pas refermée et une bande de filles avaient poussés des glapissements à son l’encadrement. Je leur avais envoyé un sourire charmeur. J’espère qu’il ne paraîssait pas trop faux car je n’avais aucune attirance pour une bande d’attardée en décolletés. La seule que je regardais était la jolie blonde qui lassait ses converses blanches au fond du couloir.

Sweet Serial KillerWhere stories live. Discover now