Chapitre 38

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PDVAlizée 17/01/15 10:26

J'ouvre difficilement les yeux en ce matin éclairé. Je suis dans mon lit, couché sur le dos, mon t-shirt gris de pyjama remonté en haut de mon ventre. Je regarde par la fenêtre le ciel, lequel est tant encombré de nuage qu'il semble lui même blanc. J'ai le poing serré renfermant le petit papier d' Ashton ainsi que la cigarette. Je pose mes deux joyaux sur ma table de nuit et je m'appuie sur mes mains, toujours abîmées depuis l'épisode du bar il y six jours, j'ai l'impression que de petits gravillons se sont infiltrés sous ma peau et qu'ils sont chauffés à blanc. J'ignore le font musical calme tournant en boucle provenant de mon réveil, censé m'apaiser et je m'assois en tailleur entre mes draps. Ma psychologue est revenu, il y a de cela trois jours, me faire passer une batterie de test plus inutiles les uns que les autres. Elle en a conclu que j'étais perturbée par mon accident de voiture pendant lequel j'ai tué Kylie, si elle savait toutes les lourdes épreuves accrochées à mon cœur qui m' entraîne vers une chute que je ne pourrai pas arrêter.

Je passe une main dans mes cheveux. Je bascule mes jambes nues hors de mon lit et pose mes pieds presque violemment sur le sol. Je me lève et je me dirige jusqu'au salon.Alors que je laisse mes yeux dériver sur la pièce, et notant que mes parents sont absents -sûrement partis à leur bureau-, mes pupilles sont attirés par un écran s'illuminant près de moi.

Je m'approche lentement, un pied devant l'autre, pour déchiffrer les écrits, sans vraiment le vouloir et pourtant je la déverrouille.

Mon profil facebook s'affiche sur l'écran et et c'est avec stupeur que j'admire ma page, envahit de milliers de message, d'insultes, toutes plus horribles les unes que les autres. J'ai pourtant toujours refusé de regarder le journal national, surtout quand ma mère m'a informé qu'ils avaient fait plusieurs reportages sur moi et ma mystérieuse apparition. Je me suis protégée méticuleusement de toutes choses qui auraient pu faire écrouler ma stabilité, je ne sortais pas de chez moi, gardant mes rideaux tirés toute la journée. Mais il n'a fallu qu'une petite notification de plus pour que je réalise ce qui se tramait sur moi, que je vois tous que les gens pensait de ma pauvre santé mentale.

Pourtant, je ne peux détacher mon regard de l'écran, comme aimanté par cette dose trop pleine de réalisme et j'avale chaque mot écrit sur le réseau sociaux à mon égard, je me laisse engloutir par toutes ces vérités dites. Des photos, par centaine, de moi se baladent. Lorsque j'ai été amenée par les médecins, on me voit la bouche ouverte dans un hurlement, les yeux exorbités et les mains attachées par des sangles de cuirs. Il y a aussi des clichés de ma sortie improvisée dans Cannes et même quelques vidéos circules, seulement deux ou trois mais beaucoup trop pour moi.

J'ouvre une des vidéo avec méfiance et surtout avec une appréhension que je n'ai jamais eus.

Je suis de profil et la vidéo et de mauvaise qualité, la caméra ne cesse de bouger, pourtant on me reconnaît et on entend parfaitement ma voix. Mes pieds blancs sont plongés dans l'eau sale et trouble. Je regardai fixement quelque chose d'invisible devant moi et on me voit lâcher, tremblante :

_Je ne suis pas seule.

Je me vois comme si j'étais une actrice jouant parfaitement bien et continuer de regard intensément ce que je croyais être Adam. Je laissai un temps silencieux que je pensai être complété par les dires d'Adam.

_Je ne me libérerai pas.

Je restai calme jusqu'à ce que violemment, je sortis mes pieds de l'eau avec stupeur et je partis en courant tout en hurlant. La vidéo s'arrête sur cette image de moi, cette image de déstabilisée mentale, cette image de schizophrène.

Les commentaires s'en donnent à cœur joie, parfois en se moquant amèrement de moi, d'autre en me menaçant. Les gens ont peur, ils ont peur de moi.

Sweet Serial KillerWhere stories live. Discover now