Chapitre 35

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PDVAlizée 08/01/15 22:00

Ma mère ne m'a laissé le temps que de fourrer le papier et la cigarette sous mes draps, alors qu'elle apparaissait déjà à la porte, suivit de quatre hommes, dont mon père. Il a d’ailleurs les traits tirés et semble d'une fatigue immense et les deux autre hommes portent des blouses. Les hommes inconnus verrouillent leurs doigts autour de mes bras, si fort que j'ai l'impression que des fines barres de fer s'enfoncent dans ma peau. Ils ignorent mes cris et mes supplications et me traînent hors de la chambre. Je me débat, j’essaie de les mordre à plusieurs reprise comme je l'ai fait au poignet de Black mais ils sont trop agiles. Vont-ils achevé ce qu' Ashton n'a pas fait ?

J'en doute lorsqu'il m'assoit de force sur un fauteuil roulant dont le dossier dur percute mon dos trop fort. L'un des hommes me tien contre le fauteuil et l'autre attache mes poignets et mes chevilles aux sangles prévues à cette effet alors que je me tortille comme une folle. Le cuir des sangles frotte ma peau lorsque je tente de me sortir de là mais je m'en moque car tous que je veux à cet instant, c'est me sentir libre comme j'ai toujours voulue l'être, or que se soit des chaînes, des cordes ou des sangles, elles entravent ma liberté.

L'un des hommes portant une blouse blanche glisse ses mains sur les poignets et commence à faire rouler le fauteuil ce qui me fait paniquer et donc me tortiller encore plus. Je ressens chaque imperfections du sol et je suis tant secoué que la bile me monte peu à peu à la gorge, ou bien est-ce le stress ?

Il pousse le fauteuil cahotant jusqu'à la porte d'entrée et il l'ouvre la volée.

Je reste sans voix quand je vois des centaine de personnes se presser devant le portail de l'immeuble. Ils crient tous en cœur, frappent de leurs mains les pottos pour faire le plus de bruit possible. Des paires d'yeux par dizaine me regarde avec un attention malsaine.

Ce n'est pas possible, c'est un cauchemars, je suis en train de revivre la vie de Jack et Sally et vivre Halloween à Noël, c'est ça ? Ce n'est qu'une vaste plaisanterie ? Je vais me réveiller avec Adam ? Parce qu'en réalité Adam est toujours vivant ? Nous avons juste fait une pose dans notre course et je me suis assoupie ?

Je finis par comprendre que non, je suis bel et bien devenue la bête furieuse de la ville.

Je ferme violemment les yeux mais je ne résiste pas à l'envie de les rouvrir pour regarder avec plus d'attention cette scène inattendue.

Un premier barrage de journaliste se présente devant moi, encadré par la gendarmerie, suivit de près d'un second, pour après déboucher sur une foule d'habitants curieux.

Quand la presse se rend compte que je suis sortie de la maison, ils se mettent à hurler des questions incompréhensibles pour mon cerveau car les voix parlent déjà trop fort. Ils se jettent littéralement sur moi, les flashs éblouissent mon visage et j'entends le médecin derrière moi crier que je suis encore trop fragile pour m'agresser de la sorte, malheureusement, ses paroles restent dans le vent à mon grand désespoir. Les lumières des caméras et appareils photos font pleurer mes yeux gris et les larmes sillonnent mon visage désormais sûrement plus cadavérique que vivant.

Les gendarmes essaient tant bien que mal de contenir la foule mais ils n'y arrivent que difficilement et désormais, l'océan humain est séparer en deux comme Moïse l'aurait fait.

Le médecin semble enfin satisfait et pousse le chariot dans l'allée de fortune. Je passe les journalistes qui ne s'arrêtent pas pour autant, me suivent, m' harcèlent. Les habitants me regardent les yeux ronds alors que j'ai besoin plus que tout de m'échapper.

Je vois au loin d'ancien camarades du lycée, me regarder avec horreur et je reconnaît au loin Amélia et ses cheveux bleus.

_Aidez-moi ! Hurlais-je à leur intention.

Sweet Serial KillerМесто, где живут истории. Откройте их для себя