Chapitre 40

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PDVAlizée 30/02/15 21:01

Voilà plus d'un mois qu'Ashton et moi avons débarqué aux Etats-Unis. Un choix peu original, en effet, mais Ashton insistait et j'ai finie par capituler, le courage n'y était plus. L'achat des tiquer ainsi que le voyage se sont déroulés sans aucun problème, le fait d'être majeur m'a permis d'éviter bon nombre de problème. Ashton a dû se débarrasser de ses armes pour ne pas avoir de problème, et il fus sur le qui-vive tout le long du vol, presque agressif.

Le sol américain est plus étonnant qu'autre chose, pas spécialement beau mais époustouflant. Nous sommes descendus d'un aéroport aux beau milieu d'un grande ville, Austin je crois, au Texas. Les touristes étaient une masse de rats grouillants et nous avons préféré nous en éloigner le plus possible, trouvant refuge dans de vieux bars miteux mais accueillants.

Austin est un bel endroit mais très vite étouffant voir oppressant et ni Ashton ni moi ne nous sentions à notre place. Alors à la fin de la deuxième semaine éprouvante, Ashton a acheté une voiture d'occasion, une vieille voiture rectangulaire et décapotable, dont le vieux cuirs noir du volant commençait à s'abîmer.

Nous sommes montés dans cette voiture et nous avons avancé jusqu'à ce que les lumières aveuglantes d' Austin disparaissent derrière nous, le paysage était devenus poussiéreux et rocheux, sableux. La route était cahoteuse, la radio grésillait mais je me sentais bien, à genoux sur le siège passager et les cheveux s'étendant en une cape couleur rouille.

Ashton et moi vivions au jour le jour, nous arrêtant dans quelques petites villes fermières de temps à autre, le temps de rencontrer la population, puis nous repartions dans notre voiture, ensemble, la mémoire pleine de connaissances. Les américains que nous rencontrions nous demandaient pourquoi est-ce qu'on ne se posait pas, pourquoi est-ce que nous ne restions pas à un endroit sans plus bouger. Tout simplement car toute les personnes qui comptent pour nous tombent une par une, et il est beaucoup plus simple de ne pas laisser le temps à notre cœur de s'attacher à quelqu'un car cette personne finirait probablement par s’éclipser d'une manière ou d'une autre, et sûrement pas de la meilleure des façon.

Nous sommes un danger.

Nous avons finis par vivre dans notre voiture, parcourant toujours plus de distance et lâchant notre argent dans de l'essence, l'alcool,les cigarettes et la nourriture, vivant une vie que nous ne savons pas vivre, qui nous est pourtant interdite. En effet, je ne vois plus qu'une seule solution, le bonheur nous fuit, nous titille avant de disparaître et de laisser place à la solitude et la tristesse. Ashton arrêtait la voiture en plein désert de civilisation, nous nous asseyons dans le sable et nous déversions le liquide que contenait les bouteilles dans notre gosier, afin de combler le vide dans notre cœur froid et silencieux depuis maintenant trop longtemps par la chaleur de l’alcool, mais le résultat n'était jamais vraiment fluctuant. Pourtant, nous continuons toujours, nous buvions ensemble, Ashton jouant avec son nouveau pistolet et tirant vers le soleil couchant. Nous essayions, nous tentions, nous avions le mince espoir d'être heureux le temps d'une soirée.

Les sautes d'humeur d' Ashton sont de moins en moins fréquentes mais il lui arrive de se montrer dur et blessant. Dans ces moments là, je me contente de la faire ralentir, d'ouvrir la portière et de marcher sur le bas côté de la route déserte et poussiéreuse en attendant qu'il calme son énervement. Je marchais près des cactus, des immenses rochers qui me fournissait de l'ombre quand la chaleur était extrême.

Cela pouvait parfois prendre seulement une dizaines de minutes mais il m'est arrivé de marcher une heure et demie, d'après le déplacement du soleil brûlant, avant qu'il revienne me chercher et s'excuser.

Nous avions tout les deux nos problème. Mes hallucinations ont toute refaites leurs apparitions, m'incitant à faire des choses dont je n'ai aucune envie. La plupart du temps, je réussis à résister mais certaine fois, l'envie de tout lâcher m'envahis, mais Ashton revient et m'aide à me relever, comme il le fait toujours.

Sweet Serial KillerWhere stories live. Discover now