Chapitre 33

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PDVAlizée 07/01/15 11:22

Ashton est étendu sur le lit alors que je le regarde dormir, il a l'air si paisible, si gentil alors que le contraire se produit dès lors qu'il ouvre les yeux, la douceur de son visage n'existe plus et est remplacée par une éternelle colère. Hier, il a essayé de mieux comprendre mes hallucinations mais peine perdue pour lui, je me suis refermée sur moi même comme une huître.

Ses cheveux châtains sont retenus par un bandana noir de travers et quelques boucles rebelles viennent chatouiller son nez qu'il plisse quelque fois dans son sommeil. Je ne sais pas à quel moment il s'est endormis, en réalité, j'ai perdu la notion du temps. Son souffle est régulier, ses joues pouponnes légèrement rosées et j'ai même l'impression qu'il sourit à travers ses rêves, lorsque je vois ses joues commencer à se creuser en petites fossettes.

Je me déplie et je pose mes pieds sur la moquette usée. Quand je suis sûre que mes jambes vont soutenir mon poids, je me lève et je me dirige jusqu'au balcon. Il est long, entre sept et dix mètres et la rambarde de fer est haute d'environ 1m30. Je laisse glisser ma main sur la balustrade jusqu'à atteindre l'extrémité du balcon, puis je m'y accoude. Je plisse les paupières pour me protéger au mieux du soleil lumineux qui brûle mes pupilles. Je regarde les passants marcher au loin, sur la route, mon regard dérive jusqu'à un cendrier, un feutre et un paquet de cigarette vide sur une petite table de fer à ma droite. Je me dirige jusqu'à cette table sans m'en rendre compte et je m'assois sur la chaise, puis j'étends mes longues jambes. Le soleil tape mon visage puis éblouit Ashton qui s'accroche à la rambarde, comme je l'ai fait avant lui. Ses boucles semblent blondes et forment un allô de lumière autour de son visage, comme s'il était un sain. Il s'assoit sur la chaise en fer forgé à côté de la mienne et prend entre ses doigts son éternel paquet de cigarette. Il en sort une, puis une deuxième avant de me tendre l'une des deux.

_T'en veux ? demande-t-il

Je me fige, car c'est une phrase que j'ai entendu et entendu des centaine de fois venant de la bouche de Thomas, la toute première phrase qu'il m'a dite. Dans le passé, j'avais hoché la tête puisque c'était pour cette raison que j'étais venu le voir, il m'avait tendu cette cigarette puis son briquet noir.

_Non. répondais-je, catégorique

_Tu ne sais pas ce que tu perds. glousse Ashton à mes côtés.

_Je le sais très bien.

Il esquisse un petit sourire est s'empare d'un vieux feutre Velleda qui traînait sur la table. Il fait une petite croix noir sur la cigarette, la range dans son paquets puis le glisse dans sa poche de gauche car celle de droite est habitée par son revolver. Sûrement son seul fidèle compagnons en dehors de ses cigarettes.

_Pourquoi ? Demandais-je en faisant référence à la cigarette marquée.

_Au cas où l'envie de fumer te prendrais, celle-là sera pour toi.

Je retourne ma tête vers le soleil, sans prendre la peine de lui répondre.

Il place entre ses dents une cigarette vierge, la mordille, l'allume puis souffle un nuage par la bouche qui brouille ma vision, comme si un brouillard venait de tomber sur la ville.

Il cale son dos à sa chaise avant de glisser timidement son bras derrière mon dos. Je me crispe, et même quand je vois qu'il ne compte pas me faire de mal, je me détends difficilement.

Nous restons ainsi un petit moment et je pense que les passants nous lançant des regards doivent nous prendre pour le couple que nous ne sommes pas. Pourtant, je ne cherche pas a retirer son bras bouillant, qui réchauffe mon corps et nous profitons ensemble de la matinée ensoleillée, de ces matinée que les gens ne prennent plus le temps de voir. Comme si chaque jours était les même pour ces citadins alors qu'ils ne comprennent pas les valeurs du temps, chaque jours est différents, chaque jour crées un vie et il ne faut pas prendre tout cela avec indifférence. Il faut profiter de la vie.

Sweet Serial KillerWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu