Chapitre 98

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Lorsque Docteur Jean passa les portes du palais quelques jours plus tard dans son habituelle blouse blanche, le petit homme marchait d'un pas précipité, brandissant sa mallette de médecin.

Il avait été appelé d'urgence par Sixtine afin de passer venir voir Léna qui avait fait une belle chute à rollers. Enfin... pas vraiment des rollers non.

Quelques heures plus tôt, la brunette saluait de façon arrogante son père qui quittait le château afin de se rendre à son habituelle visite hospitalière. Son cancer ne s'arrêtait pas malgré les chimiothérapies et continuait de grandir de façon imposante, ce qui inquiétait beaucoup les chirurgiens.

Et Léna se trouvait sur le goudron bien noir, neuf et glissant de la cours, observant patiemment la limousine royale démarrer. Elle avait calculé de façon très précise le temps que le grand portail prenait avant de se refermer complètement derrière le véhicule. Près d'elle se trouvaient ses deux gardes du corps, qui ne se doutaient absolument pas du coup que leur protégée préparait. En effet, d'un seul coup, l'héritière du trône portugais s'élança de toute sa vitesse droite devant elle. Et sous ses baskets blanches apparurent des petites roulettes.

La brunette s'était donc élancé vers le portail, filant sur ses patins alors qu'elle entendait derrière elle les cris de désapprobation des gardes et gouvernantes. Un sourire narquois s'était dessiné sur son visage alors qu'elle voyait la liberté s'approcher d'elle de plus en plus vite. Mais, d'un seul coup et par elle ne savait quel moyen, un militaire tenta de l'attraper au poignet ce qui la déséquilibra et lui fit perdre de la vitesse quelques secondes avant de repartir comme une flèche. Mais trop tard. Elle n'était qu'à deux mètres du portail lorsque celui-ci se ferma complètement, et la jeune fille n'eut pas le temps de ralentir, terminant sa course, écrasée contre les barreaux de fer.

- Tu t'en tire avec quelques bleus. Ton visage n'a rien, tu as de la chance.

La brunette haussa les épaules. Elle avait bien senti que rien ne s'était cassé et du reste, l'adolescente s'en fichait complètement.

À ses côtés, Jean Du Moulin soupira nerveusement et sur le lit de la jeune fille.

- J'ai quelque chose d'important à te dire.

L'intéressé fronça des sourcils tout en se redressant. Le médecin avait toute son attention, et elle retint même sa respiration se façon instinctive lorsque celui-ci commença à parler :

- Tu sais que Dylan a été déplacé il y a quelques semaines en France, dès son passage en coma de stade deux. Arrivé là-bas il a été transféré dans un hôpital privé appartenant à son organisation. Je n'ai jamais réussi à en savoir plus, il semble que ce garçon fasse partie d'une Elite européenne voir même mondiale et il est extrêmement bien gardé. Mais j'ai réussi à troquer quelques information grâce à quelques contacts du métier que j'ai en France.

Léna hochait vivement la tête, attendant avec impatience les nouvelles que l'homme avait à lui transmettre.

- Dylan s'est réveillé du coma il y a maintenant deux semaines. Je n'en sais pas plus mis à part que ses supérieurs ne voulaient pas révéler l'information, mais que vu la pression des médias portugais, ils ont décidé de l'annoncer dans une semaine.

Les oreilles de la jeune fille bourdonnaient de bonheur. Elle resta immobile quelques longues secondes, le temps d'assimiler ces merveilleuses informations. Son corps entier fourmillait, lui procurant une sensation extraordinaire.

Et tout à coup, la jeune fille écarta les mains et sauta en hurlant dans les bras du docteur qui ris de bon cœur.

- Aaaaaaaaahhhhh ! IL S'EST ENFIN RÉVEILLÉÉÉÉ ! Cria-t-elle tout en se prenant d'un fou rire incontrôlable. Les larmes de bonheur lui montaient même aux yeux, mais elle les refoula vivement, s'interdisant de pleurer dans cet instant si beau.

Princesse LénaWhere stories live. Discover now