Chapitre 94

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Le lendemain matin, Léna se réveilla assez tôt. En effet, on lui avait annoncé que son nouveau binôme de gardes du corps arriverait vers neuf heures, et elle voulait profiter de ses derniers instants de temps libre pour déposer un mot à Inacio. Elle voulait absolument le voir, et savoir si l’homme avait d’importantes informations vis-à-vis de l’attentat d’avant-hier.

Le tireur n’avait toujours pas parlé et vu les retours qu’elle eut en écoutant les gardes discuter entre eux, il ne le fera probablement jamais. Il avait, à ce qu’on dit, un mental d’acier.

Mais la brunette voulait absolument savoir pourquoi cet homme lui en voulait. Et surtout, s’il avait un lien quelconque avec la Mafia. Car si c’était le cas, cela signifiait qu’Inacio avait encore des problèmes à régler dans ses affaires intérieures, et ça serait très mauvais pour lui comme pour elle.

La jeune fille s’habilla donc rapidement pour sortit discrètement du palais, grâce au petit escalier en colimaçon de la chambre dédiée aux gardes de protection rapprochée.

Elle courut sur quelques centaines de mètres afin d’être sûre qu’on ne la suivait pas, et quelques minutes plus tard l’héritière du trône portugais était aux pieds de ce portail de fer.

A l’aide d’un gros bâton elle était en train d’hisser le bout de tissu gris sur un des barreaux électriques lorsqu’un moto noire passa en vrombissant devant elle, et s’arrêta faces aux grilles du fer. L’adolescente fronça les sourcils en voyant le conducteur descendre du véhicule et s’approcher d’elle, toujours son casque ébène posé sur la tête. Un fois arrivé à un mètre d’elle, l’individu releva sa visière de façon nonchalante. Aussitôt, le visage de Léna s’illumina légèrement.

– Tu es seule ?

Elle acquiesça vivement, heureuse de cet énorme coup de chance qui venait de les frapper tous les deux. Alors, Inacio poussa sa moto contre le mur, dans l’angle mort de la caméra, et escalada celui-ci en un rien de temps. Quelques secondes plus tard, la princesse se jetait sur lui pour le serrer dans ses bras.

– Petite Léna. Chuchota l’homme avant de se décoller doucement de la princesse et lui caresser amicalement la joue.

– Tu vas mieux ? Avait-il demandé tout en plongeant ses yeux verts dans ceux de la jeune fille.

Inacio aurait tellement aimé dire qu’il était désolé. Vraiment, ça lui pinçait le cœur de ne pas pouvoir de faire. Mais il ne l’était pas. Dylan, Jayson ou Anton qu’importe le prénom qu’on lui donne devait bien payer un jour ou l’autre pour avoir jeté l’une des femmes les plus puissantes de la Mafia Européenne en prison. Il savait qu’Anastasia n’allait pas tarder à faire sa petite vendetta. Cette femme était si précieuse.

– Pas vraiment. Répondit Léna tout en haussant les épaules. Mais à vrai dire, elle n’avait même pas besoin de l’annoncer car on le voyait dans ses yeux, que cette petite étincelle qui brillait d’habitude sur ses iris s’était éteinte quelques temps et mettait du temps à se rallumer.

En même temps, la brunette avait vu son petit ami frôler la mort pour la sauver. Se prendre une balle à sa place et se retrouver dans un coma peut-être sans fin. C’était vraiment horrible.

– Dis moi vraiment, est ce que tu connais le tireur ? Avait-elle demandé d’une petite voix pleine d’espoir.

– Bien sûr que je connais le tireur.

En voyant l’air effaré de son interlocutrice il soupira et rajouta d’une voix qui se voulait rassurante :

– Mais il n’est pas dans ma Mafia. C’est un mercenaire. L’un des meilleurs tireurs d’élite de ce monde.

Princesse LénaWhere stories live. Discover now