Princesse Léna

Chapitre 61

Lorsqu'elle se réveilla le lendemain matin, la jeune princesse remarqua avec bonne humeur que le massage de Dylan avait porté ses fruits : son dos ne la faisait presque plus souffrir. Elle sourit et commença à s'habiller, excitée. Il devait être huit heures trente quand Sixtine et Juliette entrèrent dans la chambre pour passer un rapide coup de ménage. Les trois femmes ne daignèrent même pas s'adresser la parole.

- On déborde tellement d'amour que je vais finir par fondre, attention... Grommela Léna tout en se dirigeant vers sa salle de bain pour se coiffer. Les deux bonnes levèrent les yeux au ciel et la plus jeune, Juliette, prit la parole :

- Son Altesse votre mère m'a chargée de vous annoncer que vous partirez de ce palais à quatorze heures précises. Votre avion décollera pour Rome à quinze heures. Notre chère reine souhaite que vous preniez une tenue convenable, pour le voyage, pour la soirée et pour demain. Dès votre arrivée en Italie, vous serez conduits au palais royal et serez alors confronté à la haute société et aux nombreux journalistes.

Léna leva les yeux au ciel tout en répondant à sa bonne qui passait un coup de chiffons sur les vitres :

- Oui, oui, c'est bon Juliette, j'ai compris. Ma petite maman veut ici me dire « ne t'habille pas comme une plouque et évite de nous faire honte par pitié ou sinon on sabote l'avion pour te faire sauter en plein vol ».

Elle avait dit ces mots en riant d'un air narquois, imitant les guillemets de la conversation avec ses doigts. De toute façon, elle avait prévu de se vêtir de ses plus beaux habits : c'était quand même l'anniversaire de Gabino ! Et en plus, elle allait enfin voir Mikayla, et attendait ce moment avec impatience. La princesse était persuadée que cette jeune femme de dix-neuf ans allait sans problème entrer dans son cercle intimes d'amis ; elle avait l'air si gentille.

Le déjeuner se termina à treize heures tapantes, et Léna courut jusqu'à ses appartements, toute excitée. Elle se dirigea vers son immense penderie pour en ouvrir les portes coulissantes et fouiller dans ses magnifiques robes. Pour finir par hésiter sur deux tenues. La première était une combinaison blanc cassé, recouvert de dentelle et épousant ses formes à merveille. Le tissu était léger et fin, presque transparent. La deuxième était une robe moulante d'un joli rose clair. Des parures dorées décoraient le tissu par des motifs presque enchanteurs, qui apparaissaient de la taille jusqu'au épaule de la jeune femme. Le choix était très compliqué, et la princesse hésita quelques instants d'aller demander conseil à Juliette et Sixtine, mais s'abstint dans la même seconde. Elle décida donc de se diriger vers la chambre de son garde de protection rapprochée, dont elle ouvrit la porte sans même prendre le temps de frapper :

- Dyyylaaaan ! J'ai besoin de t... Mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que ses yeux rencontrèrent le visage du garçon qui la regardait d'un air rieur. Il était presque nu, en train d'enfiler un pantalon de costume noir. Dans un geste purement enfant, Léna se cacha les yeux à l'aide de ses mains tout en hurlant :

- Ha mais quelle horreur je vais mourir enterrez moi par pitié je veux disparaître !

Un rire masculin parvint à ses oreilles, sans qu'elle ose rouvrir ses paupières. Quelques secondes plus tard, les mains du jeune homme se posaient sur les siennes pour les retirer de ses yeux.

- C'est bon j'ai mis mon pantalon.

Elle soupira de soulagement tout en le dévisageant.

- Hum rassurez-moi Dylan vous ne comptez tout de même pas mettre un costume noir pour ce soir ?

- Si pourquoi ? Dit-il tout en se saisissant de sa chemise noire et l'enfiler, commençant à la fermer.

- Mais non voyons on va à un bal royal pas à un enterrement ! Dit-elle en soupirant et commençant à se diriger vers la première armoire qu'elle trouva et l'ouvrir en grand. Super, elle avait trouvé le gros lot : la penderie de se cher Dylan. Un sourire illumina son visage alors qu'elle commença à fouiner à l'intérieur.