Chapitre 40

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Léna serrait l'homme dans ses bras. Elle avait toujours peur pour la vie de celui-ci, continuellement mise en danger. Elle avait toujours peur pour lui, comme il avait eu peur pour elle avec Joâo.

Il sentait la vie, la liberté. L'odeur qui émanait de son corps montrait une image de toute son existence, endurcie par le temps et l'expérience.

Inacio mesurait environ un mètre quatre-vingt. Bien qu'aujourd'hui elle était cachée, Léna savait sa peau bronzée durcit par le soleil d'été et le froid d'hiver. De nombreuses cicatrices ornaient aussi son corps. C'était un homme endurcit par le temps. Ses mains maniaient aussi bien l'arme que Dylan et son esprit était tout aussi furtif que les plus agiles militaires.

On pourrait ironiquement dire qu'il était l'une des ombres du pays, reflétant un soldat enrôlé par de sombres désirs.

– Comment s'est passé ton voyage ? Murmura la jeune fille. Il sourit et lui frottant le dos.

– Il y a eu des moments simples. Sa main frottait de plus en plus le dos de la princesse. Lui-même ne se rendait pas compte de son geste. C'est comme qui il voulait se consoler lui même. Il continua :

– Et des moments très compliqués. Les américains peuvent être aussi aimables que terrifiants et leur police est parfois trop efficace. Il sourit, montrant ses dents blanches bien alignées. Je suis content de te voir, Petite Léna. Tu m'as vraiment manqué tu sais.

– Toi aussi. Elle retira les mains de l'homme de son dos. Inacio avait vingt-huit ans et son âge mûr faisait d'autant plus émaner de lui une maturité et un charisme important. Léna emmela ses doigt aux mains gantés du Portugais.

– Tu ne voudrais pas enlever tes gants ? Il se crispa légèrement.

– Non. Je suis désolé, mais il ne faut laisser aucune chance que l'on retrouve mes empruntes sur toi.

– Mais si je te promets que je laves mes habits après...

Il soupira et posa ses deux mains sur les épaules de la jeune fille.

– Léna... Ce n'est pas le moment de jouer avec le feu. Tout peut mal virer, surtout maintenant. Sa voix semblait tendue et stressée. La jeune princesse voyait la mâchoire du garçon se crisper. Elle fronça les sourcils et enlaça l'homme, sentant que quelques chose ne tournait pas rond.

Et si Inacio s'inquiétait, c'est que c'était vraiment très grave.

Les bras de l'homme retombèrent dans le dos de l'adolescente et il la serra contre lui. Elle prit la parole au bout de quelques instant :

– Inacio... Que s'est-il passé ? Qu'as-tu de si important à me dire ?

Il sourit tristement. Ses yeux pétillaient, étrangement.

– J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.

– Commence par la bonne. Dit-elle en posant sa tête contre le torse puissant. Elle sentait la poitrine d'Inacio de lever à chaque inspiration. La jeune fille ferma les yeux en l'espace de quelques secondes, et les rouvrit lorsque le garçon commença à parler.

– Me croiras-tu si je te dis que j'ai trouvé ma femme ?

Léna ouvrit grand les yeux pour fixer son interlocuteur, avant de se jeter à son cou en criant presque, ne voulant tout de même pas que son garde du corps soit alerté.

– Ho mon Dieu Inacio mais c'est tellement biennnn ! Tu ne peux pas savoir à quel point je suis contente pour toi ! Tu es quelques de si bien, tu le mérites vraiment ! Comment est-elle, ou l'as-tu rencontrée ?!

Princesse LénaKde žijí příběhy. Začni objevovat