Chapitre 17

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Le prince Ukrainien s'avança vers Léna, le sourire aux lèvres. Il se pencha légèrement vers l'avant pour la saluer comme il se doit, un bras derrière de dos.

– Хочеш дати мені танець, Лена? M'accorderais-tu une danse, Léna ?

– Avec plaisir, Ivan.

Elle lui tendit sa main qu'il prit délicatement pour l'entrainer au milieu de la piste. Le bras libre de la jeune fille passa derrière la nuque de son ami, tandis que celui-ci posait le sien au creux des reins de la princesse. Et très vite, leurs pas résonnèrent à l'unisson en une douce mélodie, sur le sol de la grande salle. Leurs deux corps se déplaçaient aisément entre les couples de danseurs, laissant comme un charme derrière eux. Ils se regardaient dans les yeux, toujours avec ce sourire, simple mais beau.

– Pour quand les enfants et le mariage ? Chuchota une commère derrière eux, ce qui les fit légèrement pouffer de rire, tandis que la vieille femme et ses amies les regardaient le regard envieux et les traits faussement joyeux pour eux.

– Il faudrait peut-être qu'un jour on pense à dire qu'on n'est pas fiancés toi et moi.

Léna rit avant de les déplacer à l'autre bout de la salle en répliquant :

– Ton entourage n'est pas bien mieux sur le sujet.

– Ha ça, tu l'as voulu aussi.

– Ha oui ?

– Oui oui. Le prince sourit, se rappelant de ce moment hilarant :

– Tu ne te souviens pas de notre dernier voyage ici ? Ils rirent. Les premiers mots dis à ma mère : Bonjour belle maman ! Dit-il en l'imitant d'une voix ridiculeusement aiguë.

Ce jour-là, Léna était surexcitée de revoir son ami, et bien décidée de rire un peu. Voyant la multitude de journalistes qui les entouraient, c'est donc tout naturellement que cette phrase était sortie de sa bouche, alors qu'elle s'avançait vers la femme les bras écartés.

– N'empêche que depuis elle m'adore.

– Elle t'aimait déjà avant. Il lui fit un clin d'œil. Mes parents ne sont pas ceux de Gabino, Léna. Sur le coup elle a rit de surprise, maintenant elle t'adore, mais sache qu'entre les deux elle a vraiment été choquée.

– Oui oui...

C'est vrai que contrairement aux italiens, le couple royal d'Ukraine était plus sérieux et leur sens de l'humour était mon développés. Les Del Sellaio prenait souvent les choses au second degré, n'étant pas perturbé par quelconques bêtises faites par leur entourage. Si Léna avait dit cette phrase à la mère de Gabi, celle-ci n'aurait probablement cessé d'appeler la jeune portugaise "ma chère bru" sur on ton rieur.

Il la prit par la taille pour la faire tournoyer dans les airs avant de la reposer par terre. C'est là que les yeux du prince détectèrent quelque chose... de fort anormal. Ivan leva les yeux au ciel tout en soupirant, à la fois d'exaspération et d'amusement.

– Léna...

– Oui ? Répondit-elle innocemment.

– Tu n'es vraiment pas possible tu sais ? Léna... des baskets ! Sérieusement.

Elle rit doucement avant de tous deux les entrainer au centre de la piste et répliqua doucement :

– Oui, je sais.

À ce moment même, les instruments cessèrent de jouer et les couples de danser. Les deux jeunes gens se regardèrent, pétillants et essoufflés, avant de se saluer.

Une femme vêtue d'une longue robe bleue et jaune, aux couleurs de l'Ukraine, était arrivée derrière eux, un sourire fier tracé sur les lèvres. La mère d'Ivan, reine Ukrainienne, venait d'arriver près d'eux et caressa affectueusement les bras de son fil. Elle était grande, blonde aux yeux verts. Quelques jeunes rides ornaient son visage, rajoutant du charme et du charisme à sa personnalité.

– Splendides, vous avez été splendides !

Ils sourirent tous les deux, ne sachant pas vraiment quoi répondre à cela.

– Léna, je me permets d'emprunter mon fils quelques instants. Et sans rien ajouter, elle partit dans l'autre sens, entrainant Ivan avec elle. Fatiguée, la princesse décida de se rendre vers le buffet où elle prit une coupe de champagne, s'assit sur la première chaise qu'elle trouva près de la table et bu quelques gorgées de la boisson.

Ses yeux parcouraient la salle, sans rien chercher, et c'est presque naturellement qu'elle finit son deuxième verre en cinq minutes. Alors qu'elle prenait l'air de rien sa troisième coupe, de rosée cette fois-ci, une main se posa presque brusquement sur son bras, la faisant sursauter et renverser la moitié du liquide par terre.

– Non mais ça ne va pas ?! En colère, elle se retourna vers cette personne forte agaçante qui venait de la déranger.

– Tiens donc, comme par surprise. Maugréa-t-elle en voyant son garde du corps. Et par pitié monsieur Duciel, enlevez-moi ces lunettes de soleil, c'est ridicule quand nous sommes en intérieur, dans une salle de bal, qui plus est n'est pas tant éclairée que ça !

Le garçon s'exécuta sans un mot puis ajouta tout en prenant le verre de l'adolescente :

– Veuillez m'excuser, Majestée... Mais je ne pense pas que cela soit raisonnable de boire autant d'alcool en si peu de temps.

Elle cligna fortement des paupières, l'air faussement choquée, avant de répliquer d'une voix un peu forte, attirant les curieux qui l'entourait :

– Non mais de quoi je me mêle ?

– Peut-être bien de votre personne que j'ai le devoir de protéger. Il avait répondu d'un ton presque dur, faisant souffler la princesse qui allait ouvrir la bouche pour répliquer, mais Ivan arriva à ce moment-là, ne lui laissant pas le temps de parler. Il prit son amie par la main avant de tendre l'autre à Dylan tout en prononçant :

– Bonjour, Ivan, prince héritier d'Ukraine. Vous êtes...

Le jeune bodyguard regarda la main du prince d'un air septique avant de s'en emparer.

– Duciel. Dylan Duciel, garde de protection rapprochée de Léna. Enchanté.

– Ha c'est vous. Je ne vous avais pas reconnu sans vos lunettes. Bien, tu viens Léna ?

Le jeune prince avait soudainement paru très froid et tourna le dos au garçon tout en entrainant son amie vers l'autre bout de la salle. Le garde du corps les regarda partir sans bouger, avant de retourner dans l'ombre de la pièce en compagnie de ces collègues. Il plongea les mains dans sa veste pour reposer ses lunettes sur son nez.

Il observait de loin la jeune fille danser quand ses yeux croisèrent les pieds de la brunette.

Mon Dieu, elle avait mis des Nikes... Il souffla d'exaspération tout en riant doucement.

Princesse LénaWhere stories live. Discover now