Barjow et Beurk.

Mulai dari awal
                                    

Barjow se passa la langue sur les lèvres d'un air préoccupé.

- Si je ne la vois pas, je dois dire que ce sera très difficile, peut-être même impossible. Je ne peux rien vous garantir.
- Non ? répondit Draco d'un ton méprisant. Dans ce cas peut-être que ceci vous rendra plus sûr de vous, ajouta-t-il en s'avançant vers le vendeur.

Il hésita une seconde, et leva la manche qui couvrait son avant-bras gauche, dévoilant la Marque des Ténèbres endormie sur sa peau. Barjow eut un mouvement de recul et sembla alors terrorisé.

- Si vous le dites à qui que ce soit, il y aura des représailles, menaça Draco. Vous connaissez Fenrir Greyback, le loup-garou ? C'est un ami de la famille. Il viendra vous rendre visite de temps en temps pour vérifier que vous consacrez à cette question toute l'attention qu'elle mérite.
- Il est inutile de...
- J'en jugerai moi-même, coupa Draco. Bon, il faut que j'y aille maintenant. Et n'oubliez pas de mettre celle-ci de côté. J'en aurai besoin.
- Vous voulez peut-être l'emporter maintenant ? suggéra Barjow qui n'avait pas l'air très à l'aise.
- Certainement pas, petit homme stupide, siffla le jeune Malefoy. De quoi aurais-je l'air si je portais ça dans la rue ? Ne la vendez pas, c'est tout.
- Bien sûr que non...monsieur, répondit le vendeur en se penchant à nouveau pour marquer son respect.
- Pas un mot à quiconque, Barjow, y comprit à ma mère, d'accord ?
- Naturellement, naturellement, répondit l'homme en s'inclinant une troisième fois.

Draco tourna alors les talons et sortit de la boutique, laissant la porte claquer derrière lui et la clochette sonner dans le vide. À l'intérieur du magasin, Barjow resta figé. Son sourire onctueux avait disparu, il semblait inquiet.

****

- Alors, comment se porte mademoiselle Parkinson ?

Draco leva un regard incertain vers sa mère, et mit quelques secondes à comprendre sa question.

- Elle va bien, répondit-il avant de porter une cuillère de soupa à ses lèvres.
- Vous partez après demain, dit Narcissa. Vous rentrez le 20 août, cela te laissera le temps de te reposer avant de reprendre les cours.
- D'accord, répondit le garçon avec peu d'enthousiasme.
- Pas de bêtises, prévint Narcissa avec un regard sérieux.
- Quoi pas de bêtises ? s'offusqua Draco en fronçant les sourcils.

Bellatrix, silencieuse depuis le début du repas, afficha un large sourire et lança un regard malicieux à son neveu.

- Allons, Draco, ne fais pas l'innocent. Pansy est très jolie. Si j'avais été un garçon...
- Personne ne veut savoir ce que tu aurais fait si tu étais un garçon, Bella, la coupa sèchement Narcissa. Draco n'est pas comme ça. Je voulais simplement le prévenir, au cas où. Il sait comment fonctionnent les mariages chez nous et l'importance de...enfin...de se préserver.

Draco manqua de s'étouffer avec sa gorgée de soupe, et poussa un cri indigné. Ses parents n'avaient aucune idée qu'il avait renoncé à se « préserver » depuis le début de l'été, quand Pansy était venue passer une nuit au Manoir Malefoy. Il avait beau respecter la grande majorité des règles imposées dans l'aristocratie magique, certaines étaient tout bonnement archaïques et inutiles. Ne pas s'envoyer en l'air avant le mariage, par exemple.

- Pourquoi tu lui prends la tête avec ça ? demanda Bellatrix. Tu vas pas me faire croire que Lucius et toi n'aviez pas...
- Bella ! coupa Narcissa qui était devenue écarlate. Assez, voyons !

Bellatrix gloussa, et adressa un clin d'œil à Draco qui ne put réprimer un sourire amusé.

- En tout cas, s'il se passe quelque chose avec Parkinson, par pitié pour elle, ne lésine pas sur les préliminaires. Une fois, Dolph il m'a...
- Oh putain, Bella ! Mais c'est pas possible ? s'écria Narcissa. Il a seize ans, il n'a pas besoin d'entendre ça !
- Seize ans ! Mais justement, Cissy ! As-tu seulement idée de ce qui se passe dans leurs cerveaux de détraqués sexuels à cet âge là ?
- Eh mais c'est pas... commença Draco.
- Bon, le dîner est terminé, coupa Narcissa qui était maintenant si rouge qu'elle n'avait plus l'air humaine. Draco, monte te coucher.

L'adolescent ouvrit la bouche pour protester, mais le regard que lui lança sa mère l'en dissuada très rapidement. Bellatrix, de son côté, se tenait les côtes, hilare.

Plus tard dans la soirée, Narcissa se retrouva seule à son bureau, une plume à la main. Elle avait pris l'habitude d'écrire chaque jour une lettre à Lucius. Même si elle ne pouvait pas lui envoyer, elle se disait qu'il serait content de voir qu'elle avait pensé à lui. Jamais ils n'avaient été séparés si longtemps, et chaque jour loin de son âme sœur lui déchirait le cœur. Même lorsqu'elle habitait encore chez ses parents, Narcissa et lui s'écrivaient régulièrement, afin de ne jamais perdre contact.

Mon très cher Lucius,

Tout chez toi me manque. Mon cœur se brise à l'idée que tu puisses être loin de moi, loin de notre fils. Je hais ceux qui t'ont arraché à ton foyer, car là est ta place. À nos côtés, toujours.
Les réveils sans toi sont atroces, mais je garde espoir que le Seigneur des Ténèbres t'accordera vite la liberté que tu mérites plus que quiconque. Mon amour, il me tarde de te serrer dans mes bras et de te dire de vive voix combien je t'aime.
Pendant ton absence, je te reste fidèle, et je prie pour ton retour. Sache que ton épouse veille sur ton fils. Draco sera protégé, quoi qu'il en coûte. Rien n'est plus important que vous. Rien ne compte en dehors de vous.

Je t'attends,
Narcissa.

- Tu écris des lettres d'amour, petite sœur ?

La blonde sursauta, manquant de renverser son pot d'encre dans son mouvement brusque.

- Occupe-toi de tes affaires, répondit-elle sèchement. Tu n'as rien à faire dans ma chambre.

Bellatrix ne prêta aucune attention à ses propos et s'installa confortablement sur le lit parental.

- Je sais que tu es inquiète pour Lucius, dit-elle d'une voix douce. Je ne peux pas imaginer ce que cela fait d'avoir quelqu'un qu'on aime véritablement entre les barreaux de cet horrible endroit mais... il survivra. Mon Maître le libèrera dans peu de temps, j'en suis certaine. Lucius est un sorcier puissant, les détraqueurs n'auront pas raison de lui.

Narcissa avala difficilement sa salive, et ferma ses paupières pour retenir les larmes qui commençaient à se former aux coins de ses yeux. Bellatrix se leva et s'approcha de sa sœur. Elle prit la tête de Narcissa et la posa contre sa poitrine, caressant ses beaux cheveux blonds. Narcissa tenta de se calmer en inspirant profondément, mais ce furent les battements du cœur de sa grande sœur qui parvinrent à l'apaiser.

- Là... dit doucement Bellatrix. Tu vois. Tout va bien. Tout ira bien.

Puis, la brune se mit à fredonner une chanson à voix basse, et sa sœur joignit sa voix à la sienne.

- « Portez mon âme dans la nuit, que les étoiles illuminent mon chemin. Je me glorifie de cet aspect, tandis que la nuit prend le jour. Chantez la chanson d'une vie, menée sans douleur. Dites à ceux que j'aimais, que je n'oublierai jamais ».

Un silence confortable s'installa, et Bellatrix déposa un baiser empreint de tendresse sur le crâne de sa petite sœur.

- Tu te rappelles quand nous étions petites, dit Narcissa, il m'arrivait de faire ce cauchemar, celui avec le loup qui voulait dévorer maman.
- Tu te réveillais toujours en hurlant, répondit Bellatrix avec un petit sourire. Papa était furieux.
- Et tu étais toujours la première à accourir.
- Tu insistais chaque fois pour dormir avec moi après cela.

Narcissa sourit un peu plus, et baissa les yeux.

- Bella ?
- Oui ?
- Je peux dormir avec toi ce soir ?

Bellatrix émit un petit rire, et tendit sa main à sa sœur.

- Oui, Cissy. Tu peux.

A Black Tale II : the Dark Lord ascendingTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang