L'homme rit un peu face à ces exclamation et reposa l'adolescente par terre.

– Il est trop dangereux pour elle comme pour toi que je te dise son nom ou son physique avant le mariage.

La princesse trépignait de joie face à ces mots.

– C'est une magnifique femme sur j'avais déjà en vue, nous avons rencrétisé lors de mon... Voyage d'affaire. Il rit. Elle vit un peu dans le même milieu professionnel que moi... Si tu vois ce que je veux dire. Dit-il en faisant un clin d'œil à la jeune fille. Il ne voulait pas trop parler de sa femme. Par prudence. Il était au sein des jardins royaux et une simple caméra pourrait ruiner leur vie.

– Elle a quel âge ?

– Vingt-et-un ans.

– Vous vous suivrez dans vos voyages ?

– Oui, bien sûr ! Et elle est un talent indispensable pour notre organisation. L'homme sourit, pensant à sa futur femme. Il l'aimait tant, et espérait qu'un jour il pourrait se faire rencontrer Léna et sa bien-aimée. Mais pour l'instant, cela demeurait trop compliqué. De son côté, les tensions régnaient et devenaient même dangereuses, rendant une quelconque rencontre impossible. Lui-même se risquait en venant ici, en ces temps. Une vague de mélancolie prit place dans son esprit, lorsqu'il pensa à la cause de ces tourments. Et du côté de Léna, elle était trop bien surveillé, rendant la rencontré impossible. D'ailleurs...

– Qu'as-tu fait de ton garde du corps ?

– Ne t'inquiète pas, il a un cœur bien trop tendre et à succombé à ma parole.

Le garçons fronça les sourcils, amusé.

– Comment ça ?

– On va dire que je lui ai sorti un discours fort émouvant sur la liberté. Tellement que moi-même j'étais sur le point d'y croire. Ou, plus précisément, j'y croyait fermement mais était sur le point d'y mêler de vrais sentiments. Bref, il m'a laissé seule.

– Quel idiot. L'homme s'était crispé de la tête aux pieds.

– Au moins, nous pouvons nous voir !

Il sourit tendrement, mais les muscles toujours tendu. Ce n'était pas le moment. Il ne fallait pas que le garde de protection rapprochée de Léna la laisse seule ainsi, avec les temps qui courent... Mais personne ne pouvait savoir que l'orage menaçait de gronder. Un nuage humain et menaçant de rébellion et d'armes à feu.

– C'est vrai... Il soupira.

– Tu m'as l'air tendu. Elle lui prit ses mains gantées et joua quelques instant avec le tissus, pour ensuite murmurer doucement :

– Quelle est donc cette mauvaise nouvelle ?

Sans qu'il ne s'en rende compte, les poings du garçon s'étaient serrés brusquement. Il sentit les doigts de l'adolescente, comme semblant vouloir l'apaiser, caresser ses mains gantées. La jeune fille percevait le tourment de l'homme et attendait qu'il parle, redoutant ce qu'il avait à lui dire.

– D'abord j'ai quelque chose pour toi. On trouve de jolies petites trésors en Amérique. Dit-il en semblant vouloir se détendre lui-même.

La princesse redressa la tête. Il fouilla quelques instants dans sa poche avant d'en ressortir une chaîne. Elle était bronze blanc, assez épaisse et solide. Un petit pendentif y était accroché. C'était un simple ovale argenté sur lequel était posé un diamant rouge sang. Le bijoux était d'une étrangeté ravissante. Il donnait presque une certaine crainte à quiconque le regardait. Assez longue, la chaîne permettait au pendentif de tomber bas sur la poitrine de la jeune fille.

– On l'a fait faire tout les deux. Léna cru entendre la voix de l'homme se briser légèrement lorsqu'il prononça "tout les deux", mais elle décida d'en faire abstraction, trop envoûtée par l'objet qu'il tenait entre ses mains.

Il retourna le bijoux. Le derrière de la plaque où reposait le diamant était argenté lui aussi. Doucement, l'homme poussa avec ses doigts sur le métal, expliquant :

– C'est aimanté et assez compliqué à enlever. Là tu vois je peux pousser une fine plaque, si fine qu'elle ne dépasse pas la hauteur d'une feuille de papier. Si on pousse bien elle finit pas se défaire de l'attraction de l'aimant.

Il enleva au bout de quelques seconde la petite plaque. Dessous, dans du bronze blanc pure était gravé un dessin. C'était un cercle, transpercé par une gigantesque flèche, divisant d'un côté une horloge et de l'autre une rose des vents. Les traits fins et stylisés étaient envoûtant. La demie-horloge était une représentation du temps qui passe. Elle montrait le cours d'une vie. Un peu comme les trois Parques : la forme ovale représentait la déesse qui tissait le fil de vie. Les chiffres de l'heure pour celle qui tenait la vie et la faisait évoluer.

Il y avait cette seconde flèche qui ressemblait plus à une rose rouge qu'à une arme. Elle coupait la pendule et semblait être la seule aiguille, regroupant ainsi les minutes et les heures. Cette flèche était la dernière étape : elle représentait la mort. La dernière des sœurs Parques : celle qui coupe notre fil de vie, décidant de séparer âme et corps. Ici symbolisé au début de l'heure, comme pour dire qu'il restait à cette jolie flèche beaucoup de chemin à parcourir avant de mourir.

L'autre moitié du dessin était une rose des vents. La puissance, la gloire. Cela signifiait que chaque région leur appartenait et était sous leur emprise. Ainsi, l'horloge représentait le temps et la rose des vents était l'espace.

– C'est magnifique... Murmura-t-elle, se rendant compte de l'importance de ce symbole. Il sourit en l'embrassant sur le frond, et recacha le dessin derrière la petite plaque aimentée.

– Je ne doutes pas que tu connaisse l'importance et la dangerosité que ce bijoux représente. Elle acquiesça. Petite Léna, aucun individu ne doit découvrir par lui même le symbole caché dans ce pendentif. Un petit secret entre nous, d'accord ?

La jeune fille mis la chaîne autour de son cou et cacha le bijoux entre ses seins.

– Je suis consciente des conséquences et de l'importance liée à ce motif. Dit-elle en touchant doucement le bras de l'homme. Sans enlever le gant de celui-ci, elle se contenta de pousser les tissus des manches pour dévoiler l'avant bras d'Inacio. Celui-ci, crispé, ne put s'empêcher de sourire lorsque les doigts de la princesse parcoururent sa peau, retraçant les traits de l'encre noir.

Les yeux de l'adolescente pétillaient. Elle n'avait pas souvent pu voir ce spectacle. Il n'y avait qu'un seul mot pour le décrire, il était...

Fascinant.

L'immense tatouage noir s'imposait sur la peau du garçon, encrée à tout jamais dans son corps. Mi-horlge mi-rose des vents, le cercle était transpercé de deux flèche aussi sublime l'une que l'autre. C'était la gloire et la beautée noire de leur vie dans le temps et l'espace.

– C'est magnifique.

Il sourit et se hâta de reposer le tissus de ses vêtements sur sa peau.

– C'est dangereux.

– Je sais. Elle toucha son médaillon. J'en prendrais soins.

– Tu peux décider de la vie d'autrui avec ça, j'espère que tu en es bien consciente. Mais tu peux aussi signer toi-même ton arrêt de mort sans t'en rendre compte.

Princesse LénaWhere stories live. Discover now