Light Hole [TOME I FINI | TOME II EN PAUSE]

Chapitre 38

* NDA : alors, au début, je croyais que j'avais mal décrit les émotions de ce chapitre. Mais il s'avère que ce chapitre a traumatisé une personne que je connais qui a lu le chapitre avant vous. Alors sachez que ce chapitre et le prochain vont être fort en émotions ! *





Comme à Illary, Élan Bélem me demande de m'asseoir sur le fauteuil et un casque se pose sur la tête. Tout de suite je bascule dans l'univers alternatif et lexamen commence.

J'ai remarqué, que ce que l'on apprend dans nos cours, nous le restituons sur des pages. Mais ici, c'est un peu comme le cours pratique et je sais qu'est-ce que l'on va mettre en pratique.

Je me retrouve dans une salle sombre où la lumière ne provient que de la porte. J'ai des menottes reliées à une personne. Par terre, il y des habits rose fluo.

C'est l'application de comment briser un esprit en neuf points. Je suis le gardien, il est le détenu. Je n'ai pas encore vu la tête du détenu mais j'ai peur par ce que je sais que les mentors et leurs coups fourrés sont sadiques.

J'ordonne d'une voix forte au détenu de me donner tout ce qu'il a sur lui pour mettre le tas fluo. Je le dis que plus vite je fais cela, plus vite je sors de cet examen. Je recule vers la sortie de la salle. Jusque-là, la personne était cachée dans l'ombre mais maintenant je vois clairement son visage. Un corps fin mais les contours de ses muscles se dessinent sous son t-shirt sale. Des cheveux ébouriffés. Je distingue des yeux bleus, bleu océan.

- Raphaël ! Criai-je, non... Non. PAS TOI. PAS ENCORE !

Les larmes commencent à couler le long de mes joues. Dans un coin de la mémoire, je suis sidérée par la réalité de cet univers parallèle.

D'un revers de la main, j'essuie mon visage. Comme je me le suis dite plus tôt, il faut que cette mise en pratique se termine au plus vite. Je sors de la salle mais je me permets de le détailler rapidement avant de détourner les yeux.

Raphaël est couvert de blessures, éraflures et de bosses. Une partie de son visage est entièrement brûlé. Je réprime un haut au cur et me décale dans le couloir. Au fur et à mesure que l'épreuve commence, l'univers devient de plus en plus réaliste.

Alors que je m'approche de la porte, je reçois d'un coup les informations olfactives au cerveau. Je me plie en deux tellement l'odeur de la chair brûlée et des plaies à sang ma submergée. J'entends des râles de la part de Raphaël. Se changer le fait souffrir mais je ne peux pas l'aider. Je m'assoie par terre dans le couloir, et pose ma tête sur mes genoux.

Dix minutes plus tard je me relève, une migraine se formant petit à petit dans mon cerveau. C'est trop réaliste pour moi. Je sais que ce n'est pas Raphaël qui est dans cette salle. Je sais que ce n'est pas la réalité mais je ne peux pas m'empêcher d'imaginer et si Raphaël...

Je ramasse ses affaires en évitant de respirer. Une fois ces affaires dans le couloir, je vais devoir faire la pire chose possible pour un Homme : le priver de toute lumière et de tout repère.

Je ferme la porte et la scelle avec mon empreinte digitale. Un siège apparaît. Je m'y assoie et attend. Au bout de cinq minutes j'entends un bruit. On dirait un gémissement... Qui vient de la cellule. Je me rapproche de celle-ci et au moment plus rien. Puis il me parle :

- Claire, pourquoi menferme-tu ? Laisse-moi sortir...

Sa voix est rauque et fatiguée. J'ai envie de le sortir, de la soigner et de l'embrasser... Mais je ne peux pas.

- Non, Raphaël. Cela serait mauvais pour nous deux et tu le sais bien.

Je parle à l'oral mais je me rassure moi-même puisque qu'il n'y a que l'IA de l'examen qui m'écoute.

- Non. Qui es-tu Claire ? Celle que j'aime m'aurait libéré depuis longtemps.

Ils le manipule. Enfin, ce n'est pas lui. C'est l'IA. Il faut que je résiste mais c'est dur... Voyant que je ne réponds rien, Raphaël continue.

- Peut être que je me suis trompé sur ton compte ? Peut-être que dès le premier faux pas de quelqu'un que tu aimes-tu lui ferme la porte au nez. Claire, tu es une égoïste pathétique. Une sale petite capricieuse, un bisou par ici, un câlin par là. Tu ne sais rien faire d'autre ; tu es inutile.

- La ferme ! M'écriai-je. Tais-toi !

Une pause.

- Tais-toi...

Les larmes reviennent. Et si, et si c'était ce que Raphaël pense de moi ? Est-ce que je suis une gamine capricieuse ? Qui suis-je ? Non, il ne faut pas que je pense à cela. Je cours sur la chaise et passe mes mains sur mes oreilles pour ne pas écouter Raphaël qui continue de dire... Peut-être la vérité je ne sais pas.

Cela fait une heure que je suis ici. Raphaël a arrêté de parler après avoir crié. Je crois qu'il est tombé par terre de fatigue mais je n'en suis pas sûre. Je me rappelle que je dois mettre de la musique à fond dans sa cellule.

En face de moi apparaît une tablette en verre et un casque anti-bruit. Je mets le casque et déclenche la musique. C'est une musique assez violente avec un rythme endiablé. Je distingue de la guitare électrique et d'autres instruments électroniques. Cette musique est horrible. Malheureusement, je dois monter le son à fond.

À travers le casque, j'arrive à entendre la musique. Puis je l'entends lui. Au début ce n'est qu'un petit gémissement. Puis c'est un cri, un coup contre le sol et après c'est un son incessant de cris de pleurs et de supplications. Il me supplie d'éteindre cette musique. Il crie et s'acharne à taper contre le sol. Je l'entends. Je ressens cela. Et cela m'est insupportable.

Un lit apparaît et je me couche dessus. Je sais que dans ces simulations, le temps passe lentement mais dans la réalité, je ne reste pas plus de dix minutes dans le fauteuil.

Au milieu de la nuit, j'ouvre une trappe dans le mur et lui donne un pichet d'eau sale avec du pain rassis. J'ai mal pour lui. Mais il faut que je garde à l'esprit que ce n'est pas lui.

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194 mots!

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Rappel: À la fin du livre,

Annexe II: mémo personnages
Annexe III: Mappemonde.

A  au prochain chapitre !