Light Hole [TOME I FINI | TOME II EN PAUSE]

Chapitre 36

 

Au réfectoire, Ilian Ersa était venu pour nous dire que l'examen final aura lieu en première partie dans la salle commune. Puis il nous laissa manger tranquillement. En moi, le stress montait : malgré l'horreur du Tournoi et de mes tourments j'étais vite revenue sur terre. Ma mère me tuerait si je ne peux obtenir un bon avenir... Du coup si je veux être la meilleure, il faut que je sois apte à finir cet examen sans faire de crise de panique en pleine épreuve. Je vais donc me réfugier dans la zone de confort la plus proche de moi : Raphaël.

J'enfouis ma tête dans son t-shirt représentant les constellations pour respirer son odeur : je sens un peu l'odeur de caramel mais la senteur de la vanille est dominante. Il sent tellement bon, je pourrais comparer la vanille à l'asperula odorante.

(NDA : clin d'il pour l'asperula)

Je finis de manger sous les mots doux de mon Raphaël. Nous allons, main dans la main, devant la porte de la salle. Une fois que tout le monde arrivé, la porte s'ouvre automatiquement. Et nous laisse face à une salle toute noire. Une voix robotique retentit :

- Bonjour chères élèves des classes Pouvoir. Vous êtes ici pour passer l'examen final que je dirigerai.

Je reconnais cette voix... Mais oui ! C'est la voix que j'avais eu mon premier jour, le moment où j'ai dû choisir le bouton Pouvoir ! Ah, que de bons souvenirs, me dis-je ironiquement.

- Comme lors de la sélection du premier jour, il va y avoir des dalles de lumière et vous allez vous mettre dessus.

En même temps qu'elle énonce ces mots les dalles s'allument une par une, cela aurait un effet poétique si je n'étais pas sous pression.

- Quand je vous le dirai, vous irez sur les plaques puis l'épreuve commencera. Vous avez quatre heures. Vous pouvez y aller. Bonne chance.

Grésillement. Puis les élèves se mettent en marche et avancent sur les dalles. Je me mets sur la plaque à droite de celle de Raphaël. Il me lâche la main en faisant une pression des doigts rassurante.

Une fois tout le monde en poste sur sa plaque, des pans de verre opaque nous isolent les uns des autres. L'examen final peut commencer.

Une page s'imprime sur le verre. Cette épreuve se divise en quatre sous épreuve : les manipulations mentales ; la culture artistique, littéraire et culinaire ; l'histoire de la politique et enfin les techniques de manipulation physiques.

Je commence à répondre aux questions. Au bout un moment je transpire. Pendant quatre heures je vais devoir rester debout. J'ai mal aux jambes.

Sur le chronomètre en haut de l'écran est affiché deux heures : nous sommes à la moitié de l'épreuve. J'attaque l'histoire de la politique. C'est la partie la plus facile car elle ne concerne que les cinquante dernières années, pas grand-chose quoi...

Le temps imparti est bien écoulé, sur la barre de question je remarque qu'il ne m'en reste plus que deux. Je me presse pour finir. J'ai très chaud malgré la climatisation, et mes jambes sont lourdes. Par deux fois, j'ai dû faire une pause de cinq minutes sur le sol, les mais sur ma tête pour calmer un mal de tête qui s'engouffrait dans mon cerveau.

J'écris à la va-vite la dernière question le cur battant. Par rapport à toutes les autres, celle-ci est spéciale : elle n'est classée dans aucun thème.

Quelle réaction auriez-vous si quelqu'un qui vous est chère venait à être torturer, à mourir ?

Ah. Je serais plus quénervée ça c'est sûr ! Mais en premier, je n'aurais pas compris, puis je m'inquièterais pour la personne. Enfin, cela me mettrait dans une colère noire et personne ne pourrait m'arrêter avant que je n'aie délivrer la personne. Si elle n'est pas morte. Si c'est le cas, j'appliquerais la loi du Talion, aussi connu sous le nom de : « il pour il dent pour dent ». Je suis impartiale là-dessus. Pour moi, si quelqu'un t'a fait quelque chose de grave sciemment, je ne parle pas de broutilles, tu as le droit de lui faire la même chose en retour sciemment. Si on tue quelqu'un que tu aimes, tu peux le tuer. C'est juste selon moi, mais la loi n'est pas du même avis... Le gouvernement préfère enfermer les gens de ce type pendant des années...plutôt que rechercher le coupable et le juger.

Je griffonne une réponse sur le verre. Tout est subjectif puisque l'IA retranscrit en caractères d'imprimerie la réponse.

Tout à coup, le verre se teinte d'un rouge sang : c'est la fin de la première épreuve.

Les panneaux de verre se retirent... Pour laisser place à une marée d'élèves par terre. La plupart n'ont pas supporté de rester debout quatre heures.

Je me précipite vers Raphaël pour lui demander comment il va. Mais à la place, je chancelle, mes jambes sont engourdies. Il me faut une bonne minute avant que les fourmillements daignent à se retirer petit à petit.

- Ça va, me demande-t-il, tu te sens bien mais tu es toute pâle.

- Oui, ça va. Un peu fatiguée... Mais je vais bien ok ?

Quand il me répond, j'ai l'impression qu'il parle faiblement. Les fourmillements dans les jambes ont disparu d'un coup. Il est vrai que j'ai enduré cette épreuve... Peut-être un peu trop. Manger me fera du bien. Un point noir s'impose à ma vue je l'ignore.

- Oui, euh, tu es quand même un peu pâlotte. Tiens, il me désigne une chaise au fond de la salle, on va s'asseoir un peu.

Il me prend la main. Pendant ce temps, un deuxième point apparaît. Je l'ignore aussi.

- Et puis, tu sais ce n'était pas si facile. Euh, Claire ? Tu m'écoutes ? Claire !

Je me sens partir, des étoiles dansent dans mes yeux. Il y en a de plus en plus. C'est si beau, on dirait un ballet aérien. Je ferme les yeux sur cette pensée, un sourire sur les lèvres.

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Rappel: À la fin du livre,
Annexe II: mémo personnages
Annexe III: Mappemonde.

A  au prochain chapitre !