Chapitre 15

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J'ai refermé la porte en chêne noire doucement et sans faire de bruit. De ce que j'ai compris, les étages de l'Armée et de l'Education sont en dessous du mien. J'essaie de me repérer dans l'étage mais je suis toujours aussi nulle.

Un autre couloir, là, la mort des escaliers. Je l'ouvre, les escaliers sont plongés dans l'ombre. J'allume la lumière d'un mouvement de main et j'entreprends ma descente.

Au bout de beaucoup trop de marches, j'arrive à un autre étage. J'ouvre la porte. Le lieu n'est pas aussi propre qu'à mon étage. La peinture de couleur jaune d'uf s'écaille.

Le sol est en carrelage. Cela me fait repenser au sol de mon lycée, si... classique. Il y a une porte à ma gauche. Je l'ouvre.

C'est une grande salle aux murs blancs. Il y a des placards de pharmacie dispersés dans la pièce. Il y a aussi des rideaux comme dans les hôpitaux. J'ai déjà vu cette pièce quelque part... C'est la réplique exacte que celle où je suis arrivé ici, je suis à l'infirmerie. Je traverse la pièce, je distingue différents corps dans les lits.

Je m'approche d'un des lits, la couverture est tombée par terre. Il y a des cheveux longs, ils sont blonds. Je les ai déjà vu. C'est elle, la fille. Le premier jour, dans la salle noire. Je devais résoudre l'énigme, à côté de moi, il y avait la fille qui pleurait. C'est elle. À travers la lueur des veilleuses, je scrute son visage.

Non. Je, je suis, choquée. Son visage est déformé par des bleus, des hématomes et des points de suture. Son arcade sourcilière gauche est encore en sang. Que lui est-il arrivé ? Elle est de loin l'image que j'avais delle, pendant le premier jour.

Je recule, et je reviens dans l'allée principale. Il y a une autre sortie au fond, j'y vais.

Un couloir, des salles remplies de ronflements, des dortoirs : je n'y vais pas, c'est une très mauvaise idée. Une grande porte recouvre presque tous un pan de mur, c'est le gymnase.

Il y a plusieurs appareils, un panier de basket, des cages, mais aussi une sorte de parcours du combattant au fond de la salle. Je sors et retourne dans le couloir.

Il y a plusieurs portes fermées à clef. Dommage, j'aurais voulu les visiter. Un autre couloir et une autre porte. Ah ! Cette pièce est comme à mon étage, de grandes tables, des chaises : le réfectoire.

Je n'ai plus beaucoup de temps, cela fait près d'une heure que je suis ici, je n'ai pas trouvé grand-chose, à part une salle de judo, où il faudrait que quelqu'un la nettoie car elle est tâchée de... sang.

Je prends le chemin du retour. Je repasse par le couloir aux portes fermées. Enfin aux portes presque toutes fermées. Celle du milieu est entrouverte, il y a un ray de lumière qui éclaire le couloir monotone.

Je m'y approche à pas de loup. Je distingue une voie cassante, très irritante et connue par mes oreilles. Il y a Ilian Ersa.

Que fait-il au beau milieu de la nuit ? je colle mon oreille au mur. Franchement, ces murs sont de vraies passoires, on entend tout ce qu'il se dit comme s'il y avait une feuille de papier de verre à la place.

Ilian Ersa prend parole :

- Pour la classe Pouvoir, il n'y a pas de problème. Je leur ai annoncé la sortie à Moonlight. Les résultats des tests sont normaux, sauf pour mademoiselle Ansem, légèrement au-dessus de la moyenne prévue par le Tournois.

Une voix féminine inconnue prend la parole :

- Bien. Merci. Passons au compte rendu des classes Éducatives. Madame.

- Trois élèves ont dû être placés en détention provisoire. Des problèmes de discipline. Certains ne nous écoutent pas. Les résultats du test B1 sont décevants. Seule une poignée sont aptes.

- Cela est très déplorable, intervient Ilian Ersa, franchement, je me demande pourquoi on ne vous a pas remplacé.

- Ersa, cela suffit ! Je ne tolère pas ce genre d'enfantillage, tranche la voix féminine.

Apparemment, cette femme dirige les directeurs des classes, elle doit être au courant pour les meurtres. Peut-être même qu'elle y participe. Celle-ci reprend :

- Il ne nous reste plus que les classes Armées.

Une voix grave prend alors la parole :

- Comme d'habitude, seuls douze élèves sont placés en détention.

Douze !? C'est énorme comparé aux classes Éducation et encore plus par rapport à la classe Pouvoir.

- Les résultats des tests sont très concluants. Nous aurons un taux supérieur à celui de l'année dernière.

Un taux ? Quel taux ? De quoi veut-il parler ? J'ai trop de questions, et pas assez de réponses. La dirigeante reprend la parole :

- En conclusion : pour les classes Informatiques, aucun problème, idem pour les classes Armées. Il y aura des mesures à prendre pour les classes Éducatives. Pour la classe Pouvoir, je viendrai pour le test avant de partir à Moonlight. Enfin pour les classes Agricoles, il faudra appliquer le code sévère.

Apparemment, les classes du Tournoi ne sont pas si super et si calme qu'il n'y paraît. Cela fait seulement quelques années qu'il y a le Tournoi et on en dit que du bien. On pense qu'en y allant on aura une place et un nom dans la société. En vrai, c'est surtout une école pire que disciplinaire. Heureusement que je suis dans la classe Pouvoir...

- Les classes Agricoles, Armées et la classe Pouvoir iront à Moonlight. J'irai aussi à Moonlight. Pendant ce temps, je ne veux aucun problème. Est-ce clair ?

Pas de réponse. Et en vrai c'est inutile.

- Bien. Vous pouvez disposer.

Il est temps pour moi aussi se partir. Je me relève et commence à me diriger vers l'escalier. Il n'y a que quelques couloirs à parcourir.

Alors que je suis aux trois quarts du couloir, la porte s'ouvre. Et merde. Finis la discrétion. Je cours, et le bruit de mes pas se répercutent sur le carrelage. Maintenant, tout le monde sait qu'il y avait quelqu'un dans le couloir.

Deux personnes sortent. Je les entends chuchoter au loin.

- Quelqu'un nous a espionné. Vérifiez la salle de contrôle. Tous les responsables. Maintenant.

C'était la dirigeante. Il faut que je retourne dans ma chambre et tout de suite. Sinon ils sauront que c'est moi. Et je ne veux pas qu'ils me en fait je ne sais pas ce qu'ils font aux espions. Peut-être qu'ils les tuent. Non ! Je suis trop jeune pour mourir.

Je ferme la porte de ma chambre. J'enlève les vêtements et mets mon pyjama.

Plus jamais je ne referai d'expédition foireuse comme ça. Je nai presque rien appris, j'ai juste récolté plus de questions sans réponses.

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Salut ! Comment ça va ?

Moi super!

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À plus !

MiXado

1132 mots!

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Light Hole [TOME I FINI | TOME II EN PAUSE]Where stories live. Discover now