CHAPITRE 18: Son père

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NOAH

Je me réveille encore une fois avec le tête dans le cul et une foutue migraine dans le cerveau. 

Je retrouve très rapidement le joint sur lequel je me suis endormi hier et je le rallume sans perdre une seconde. C'est vraiment tout ce que j'aime. 

Hier j'ai passé des heures à mixer avant de sentir le sommeil me diriger, et je suis encore vraiment éclaté ce matin. 

Aujourd'hui ça fait déjà quinze jours que ma colocataire sexy et moi vivons tous les deux et que j'arrive surtout à lui résister. Je ne sais pas combien de temps je vais encore y parvenir mais ces mois s'annoncent un peu trop compliqués même si je crois déjà adorer ça. 

Putain qui m'appelle?

L'appel se décline et je fais face à mon écran d'accueil une fois mon portable dans une main et mon pet dans l'autre. 

Putain de merde. J'ai quatre appel manqués et de nombreux messages de ce qui sert à mon père d'accessoire huppé.

-Allô? Répondis-je en me calmant en décrochant au bout de la sixième fois

-Ah c'est pas trop tôt! Qu'est-ce que tu fais???

-Pardon?

-On est en train de t'attendre, ton père m'a dit qu'il t'avais prévenu

-Evidemment, soufflais-je alors que son mail a dû aller dans mes spams si tenté que j'ai été prévenu

-Ton père avait rendez-vous à Londres, on est à l'hôtel maintenant et ton père est très impatient...

-Cool

-On a quelque chose à te dire, tu peux venir nous rejoindre au plus vite?

-Quand?

-Bah là! Crie-elle, je t'appelle depuis 11h!

-Vous êtes où? Répondis-je en me canalisant toujours un peu plus

-A l'hôtel Savoy

-J'aurai pu m'en douter, répliquais-je en connaissant les goûts luxueux de mon père, au Strand?

-Oui, oui et sois là rapidement!

-Ouais, ouais

-Tu sais qu'il n'aime pas attendre Noah, termine-elle avant que je ne raccroche

Putain de merde.

Je jette le joint que je tenais jusqu'à lors encore dans ma main et je file rapidement prendre une douche. J'en ressors deux minutes plus tard, je retourne dans ma chambre en prenant soin d'attraper un de mes jean qui trainait par terre, un tee-shirt, mes affaires et je claque la porte de ma chambre.

-Hey, intervient-elle assise sur le canapé avec son ordinateur tenant sur ses cuisses nues

-Hey, répondis-je presque soulagée de la voir

-Ca va?

-Attends j'arrive, répliquais-je en allant me faire un café dans la cuisine

-Je suis allée faire quelques courses ce matin et j'ai fais des pâtes au saumon et je t'en ai fais, m'avertie-elle

-Sérieux? T'es trop mignonne, merci beaucoup

-T'inquiètes, rigole-elle en remettant à taper sur son clavier

-Tu fais quoi?

-Je rédige des trucs pour la fac

-Ah ouais? T'es sur quoi?

-Tu voudrais pas savoir le titre, rigole-elle

-Ahahaha, j'avoue, repris-je en venant me poser dans le fauteuil du salon, bien vu pour les pâtes, je kiffe le saumon en plus

-Ahaha, t'inquiètes

-Je vais devoir aller faire une course

-Ouais?

-Je vais voir mon père, fis-je en sentant pour une des premières fois de ma vie mon coeur se sentir plus léger

-Sérieux? Mais il habite pas genre à 5 milles kilomètres?

-Si, si, mais il a pas mal de rendez-vous un peu partout, et là il est à Londres

-Et comment tu le sens? T'as pas envie d'y aller? comprend-elle directement en me mettant à l'aise

-Je sais que je suis obligé

-C'est quoi le truc? Je veux dire, ça se sent que y'a quelque chose en plus

-J'ai pas envie d'en parler...

-D'accord, me comprend-elle parfaitement, tu vas le voir où?

-A leur hôtel de merde

-Ahahaha, je suis sûre que c'est un des meilleurs hôtels de Londres non?

-Dans le mille, souriais-je en ayant pour seule envie de passer l'après-midi avec elle, ça me saoule

-Tu devrais boire autre chose que du café

-C'est ce que je vais faire ouais, rigolais-je en me relevant pour aller prendre quelque chose de nettement plus fort

Merci à elle de me comprendre autant. C'est fou à quel point je me sens en confiance. Je croyais pas du tout que je pouvais me sentir comme ça. En réalité, avec elle j'aurais envie de parler toute la nuit de mon père s'il le faut, sauf que là, je veux y aller et que ça passe le plus vite possible. 

-Je te promets que je mange ça en rentrant, fis-je en désignant son plat de pâtes 

-T'inquiètes, me sourie-elle alors que je la trouve chaque jour un peu plus jolie 

Je ne comprends plus du tout ce qui m'arrive. J'ai l'impression d'avoir que son visage en tête et ça aussi ça m'énerve.

De toute manière le sujet du jour c'est mon père. 

Et si je veux pouvoir lui tenir tête, il ne faut pas que je pense à autre chose qu'à cette ordure.

-Bon courage, me lance-elle avant que je ne passe la porte

-Merci, souriais-je en ayant envie de la prendre dans mes bras

-Je serais là quand tu rentres

-Merci...

Toi et moiWhere stories live. Discover now